Ménilmontant, mais oui madame...

Bagarre dans le 19e en juin à Paris : un jeune homme mis en examen

Un jeune homme, soupçonné d'avoir blessé à l'arme blanche un membre d'une bande rivale lors d'une rixe le 21 juin près des Buttes-Chaumont (19e), a été mis en examen « pour violences volontaires en réunion avec arme » samedi à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Cet homme, dont l'âge n'a pas été précisé, est soupçonné d'avoir blessé à l'avant-bras et au dos, à coups de feuille de boucher (couteau à large lame), un jeune homme qui avait dû être hospitalisé et s'était vu prescrire huit jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Cet incident était intervenu au cours de l'une des deux rixes qui, ce jour là, dans le 19e arrondissement, avait précédé une bagarre qui s'était déroulée dans la soirée et au cours de laquelle Ruddy H., un jeune juif de 17 ans, avait été grièvement blessé.

Cette rixe et l'agression de Ruddy H. font l'objet d'une même enquête judiciaire menée par la juge Géraldine Rigollot.

Au cours de sa garde à vue, l'agresseur présumé, habitant dans le 19e arrondissement et reconnu par des témoins, a nié les faits.

Un autre jeune homme, soupçonné d'avoir pris part à cette agression, avait déjà été mis en examen pour le même chef le 11 juillet.

Le même jour, deux agresseurs présumés de Ruddy H., ont été mis en examen et écroués pour « tentative de meurtre et violence en réunion aggravées par leur caractère antisémite », des chefs passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

AFP

De l’Angola à Belleville

Le récit de Loriane, quinze ans, sans-papiers… pendant huit ans

Loriane, une jeune Angolaise de 15 ans, a décrit son quotidien de "sans papiers" dans son journal. Un témoignage fort et plein de lucidité...

C’est le journal d’une adolescente de 15 ans. Un journal qui, évidemment, parle du quotidien de la jeune fille. L’école, les disputes avec sa sœur, les sorties… Sauf que la jeune fille en question, Loriane, est "sans papiers". Et au quotidien, ça change tout. On essaie de ne pas attirer l’attention, on évite les attroupements de peur d’avoir affaire à la police. Sans compter les problèmes d’argent.

« Toujours paraître fort »

Loriane, son jeune frère, sa grande sœur et ses parents sont arrivés d’Angola quand elle avait six ans. La situation de son père, opposant dans la province de Cabinda, était devenue intenable : il a fallu partir du jour au lendemain, la police aux trousses, laisser toutes ses affaires derrière soi. Arrivée en France, la famille ne parle pas un mot de français mais se débrouille. Loriane devient une élève modèle (17,5 de moyenne durant tout le collège), son père travaille au noir quinze heures par jour et sa mère reste enfermée toute la journée. Les papiers deviennent une obsession : la vie de cinq personnes est suspendue à une décision administrative… Comme elle ne peut parler à personne de sa situation, Loriane décide d’écrire. « Je suis de nature un peu angoissée. Pourtant, il faut toujours paraître fort dans ces moments-là, alors mon journal, c’était le seul endroit où je pouvais montrer mes faiblesses », explique Loriane.

Plus qu’un témoignage

Elle y parle de ses doutes, réfléchit sur l’intégration, la façon dont on traite les sans-papiers. On y vit tous les rebondissements, les incohérences administratives, la sensation que tout peut basculer, du jour au lendemain. Un livre plein de maîtrise et un regard étonnant sur la France contemporaine, dont le lecteur sortira forcément bouleversé. Car ce n’est pas uniquement une histoire de sans papiers : c’est avant tout un témoignage, dans une affaire où l’on a souvent trop tendance à prendre la parole à la place des principaux intéressés ; mais aussi une œuvre à part entière, dont le style touchant et direct submerge le lecteur.

Aujourd’hui, Loriane et sa famille ont un titre de séjour. Cela change tout et rien à la fois. Tout car on respire enfin, la peur s’estompe, la vie reprend, la jeunesse peut commencer. Rien car les problèmes d’argent, eux, sont toujours là. Et le titre de séjour ne dure qu’un an.

Nicolas Rauline, pour Metrofrance.com

Pour lire un extrait du livre, cliquer ici.

Clandestine, le journal d’une enfant sans papiers
Loriane K
Editions Privé
ISBN : 978-2-350-76089-6
331 pages, prix France TTC : 17,50 €

Un commissaire veut faire interdire le livre d’un avocat

L’audience est prévue lundi, selon Le Parisien

L’avocat Karim Achoui, qui fait partie des invités de Laurent Ruquier ce soir sur France 2, doit sortir jeudi prochain au Cherche-Midi « L'avocat à abattre », dans lequel, parlant de la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet, il écrit notamment « Une frange de la police, plus particulièrement versaillaise, a trempé jusqu'au cou dans mon affaire ».

Stéphane L., commissaire de police et chef de la brigade régionale d'enquête et de coordination (Brec, qui dépend du SRPJ de Versailles) de la police judiciaire de Versailles (Yvelines) a déposé un recours pour faire interdire la parution de ce livre, a indiqué hier dès 18h50 Le Parisien sur son site en exclusivité. La Brec de Versailles, installée en 1991, est la plus ancienne des six unités de ce genre existant en France métropolitaine.

« Dans plusieurs paragraphes consacrés au tireur présumé Ruddy Terranova », écrit LeParisien.fr, « Karim Achoui met en cause le commissaire Stéphane L.., chef de la Brec de Versailles », dénonçant « les relations suspectes entre ce flic et le voyou » pour étayer la thèse selon laquelle il aurait pu être victime d'un complot policier. Le recours pour « interdiction préventive » déposé « à titre personnel » par le commissaire sera examiné lundi à Paris par le juge des référés.

Lorsque l'émission qui sera diffusée ce soir sur France 2 a été enregistrée (jeudi fin d'après-midi et soirée), l'information n'avait pas encore été diffusée, puisqu'elle a été mise en ligne vendredi en fin d'après-midi.

Fabien Abitbol

L’avocat à abattre
Karim Achoui
Le Cherche-Midi, coll. Documents Actualités
ISBN : 9782749112985, prix France : 15 € TTC

⇒ L’avocat à abattre était aussi le titre que Le Nouvel observateur avait consacré, en juillet 2007, à la tentative d’assassinat de l’avocat.

⇒ Le ministère de l’Intérieur, qui avait fait des pressions sur l’avocat en juillet 2007, s’était vu suggérer par Me Francis Szpiner de saisir les bœuf-carrottes.

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Mise à jour de dimanche 02h15 :

⇒ Sur le plateau de « On n’est pas couché », Me Karim Achoui a indiqué qu’il « venait de » recevoir un référé d’heure à heure (concernant la potentielle interdiction de son ouvrage), pour lundi matin 11h.
Il n’a (du moins pas au montage, l’émission étant enregistrée le jeudi pour diffusion le samedi) donné de nom de policier versaillais, mais en revanche a parlé de police « parisienne », de « services » et de policiers « de Seine-Saint-Denis ».
⇒ Il a également évoqué des cas d’affaires graves non résolues, comme celles de l’assassinat du juge Michel, celle du juge Renaud (soldée par un non-lieu dix-sept ans plus tard par le juge Fenech) ou, plus récemment, l’attentat au colis piégé à l’ancien cabinet de Nicolas Sarkzy. La tentative d'assassinat du juge Tchalian, premier juge d'instruction auprès du TGI de Pointe-à-Pitre après le départ du juge Fenech, elle aussi des années 80, n'a pas été évoquée. Peut-être la Guadeloupe est-elle trop loin de Paris…
⇒ Il a en sus précisé, en réponse à une question, que Mme Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, n’avait à ce jour pas déposé plainte contre lui pour diffamation ni outrage envers la police.
⇒ Plus anecdotique, pas un mot sur la vente, en janvier 2008, de la « garde-robe Mitterrand », au cours de laquelle Me Achoui avait acquis la robe noire bordée d'hermine, signée Cerruti en déclarant : « Elle a appartenu à un éminent confrère, et il est important qu'elle reste près d'un avocat ». Un peu étonnant lorsque l’on voit comment Karim Achoui a été malmené sur le plateau de France 2 par les chroniqueurs qui lui ont, à plusieurs reprises, mis en avant ses supposées relations avec « le milieu » et lui ont fait de multiples remarques sur ses tenues vestimentaires…

F. A.

Martine Aubry dans le 20e

Finalement, la maire de Lille, Martine Aubry, s’est décidée : elle présentera ce samedi sa motion en vue du congrès du PS de Reims. Et ce sera dans le 20e, au lieu historico-branché La Bellevilloise, a annoncé vendredi, le député de l’Essone François Lamy, après un accord entre les « reconstructeurs » du parti.

Cette annonce suit la renonciation de Ségolène Royal d’entrer dans la course au poste de premier secrétaire du PS comme à la mise en place en début de semaine d’une sorte de binôme Hollande-Delanoë. Mardi soir, le Premier secrétaire du Parti socialiste avait apporté son soutien au maire de Paris parti faire campagne dans le Val d’Oise, à Cergy-Pontoise.

Dans un tout autre courant, le sénateur de l’Essonne Jean-Luc Mélenchon (aile gauche du PS) a souhaité parvenir à une motion commune avec le député landais Henri Emmanuelli, l’eurodéputé Benoît Hamon, l’eurodéputée Marie-Noëlle Lienemann et l’Inspecteur du Travail Gérard Filoche (rédacteur en chef de Démocratie & Socialisme), en vue du Congrès de Reims, a-t-il indiqué vendredi. Pour lui, « la gauche du Parti peut faire la décision dans ce congrès », alors que « la majorité sortante du PS explose ». Et pour les tenanciers au NON au référendum sur le Traité constitutionnel européen, l’aile gauche du PS doit affirmer la nécessité d’une « réorientation radicale de la construction européenne qui commence par l’abandon du Traité de Lisbonne ».

Dans ce billet publié sur son blogue le 19, le député du Doubs Pierre Moscovici laisse planer le doute quant à une éventuelle candidature…

⇒ Congrès PS : la majorité part très divisée, la gauche du parti s'unit

Salariés sans-papiers : une agence d'intérim Manpower occupée par la CGT

Une vingtaine de salariés intérimaires sans-papiers, soutenus par la CGT, occupaient vendredi une agence d'intérim Manpower près de la gare de Lyon à Paris pour exiger leur régularisation, a constaté un photographe de l'AFP.

L'occupation, qui a débuté jeudi au 2, rue Parrot dans le 12e arrondissement, vise à interpeller la fédération patronale de l'intérim, le Prisme, qui, selon un communiqué CGT, « doit intervenir fermement auprès des pouvoirs publics et des donneurs d'ordre, afin que ces salariés obtiennent des garanties de régularisation par les préfectures ».

Depuis le début du mouvement inédit de grèves coordonnées dans des entreprises d'Ile-de-France le 15 avril, 950 salariés sans-papiers grévistes ont été régularisés sur 1 700 dossiers déposés, mais seulement neuf intérimaires.

Or, selon la CGT, « toutes les enseignes de travail temporaire, que ce soit Vediorbis, Adecco, Manpower, Adia, Man BTP, Perfect Interim, Capi, etc, font travailler ces salariés dans des entreprises clientes de toutes branches, demandeurs de cette main-d'œuvre qualifiée ».

Martine Gomez, directrice du développement des compétences et de l'emploi de Manpower, a déploré l'occupation des locaux qui « perturbe gravement l'exploitation » alors que « la direction avait fait preuve d'ouverture en recevant la CGT », a-t-elle dit à l'AFP.

« On comprend la situation de ces personnes mais pour l'instant, on ne peut rien faire. Le seul pouvoir que l'on a est de faire remonter le problème au gouvernement à travers notre fédération patronale », a-t-elle ajouté.

Selon elle, huit dossiers sont concernés, 22 selon la CGT. Mme Gomez a précisé que ces intérimaires « n'avaient pas travaillé sans papiers, mais avec des faux ».

Le 24 juin, le secteur de l'intérim a pour la première fois reconnu avoir employé « énormément » de sans-papiers avant le 1er juillet 2007, jugeant la situation assainie depuis, ce que la CGT conteste.

Depuis le 1er juillet 2007, les employeurs sont tenus de vérifier en préfecture la légalité des titres de séjours de leurs salariés.

Ces derniers jours, la CGT a apporté son soutien à quatre autres grèves de sans-papiers, à La Tour d'Argent à Paris (7 grévistes), à Massy (Essonne) dans une entreprise de BTP (22 grévistes), à Taverny (Val-d'Oise) dans l'imprimerie Stamp (13 grévistes) et à Nanterre (Hauts-de-Seine) où 40 dossiers de régularisation ont été soumis à l'employeur, la société de nettoyage Isor.

« Ce n'est pas pas une troisième vague, on aurait pu lancer des grèves dans 30, 40 entreprises. C'est plus une démonstration de force ciblée, on a choisi une entreprise par secteur concerné (BTP, hôtellerie-restauration, nettoyage, imprimerie). On veut arriver à une application banalisée, harmonisée et simplifiée (de la régularisation par le travail) et ne pas être obligés de faire partir systématiquement en masse des grèves dans des entreprises », a souligné à l'AFP Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT.

AFP

Deux journalistes de France 3 agressées dans le 19e

« Les deux journalistes ont été rouées de coups et les agresseurs ont tenté de leur arracher les caméras », a précisé Xavier Haglund, un responsable du service Informations Générales de France 3, précisant que les deux personnes se trouvaient dans ce quartier depuis plusieurs jours pour… tourner un reportage autour des incidents qui s'y sont déroulés ces derniers mois.

Xavier Haglund, a indiqué hier jeudi que deux journalistes de la chaîne, en reportage dans le 19e arrondissement, ont été agressées mercredi par trois personnes qu'elles venaient de filmer. Il a ajouté que France 3 avait décidé de porter plainte. Selon lui, « Les deux journalistes ont été rouées de coups et les agresseurs ont tenté de leur arracher les caméras ». A la police toutefois, on indiquait qu'aucune plainte n’avait été enregistrée vendredi midi.

Les journalistes ont été examinées par un médecin, qui a diagnostiqué des bleus et des hématomes, sans toutefois prescrire d'interruption de travail. Elles se trouvaient dans le quartier depuis plusieurs jours afin de tourner un reportage autour des incidents qui s'y sont déroulés ces derniers mois, a ajouté Xavier Haglund.

Le 6 septembre, trois jeunes juifs avaient été agressés par un groupe de jeunes. La thèse d'une agression antisémite n'avait pas été retenue dans cette affaire.

En juin, le jeune Rudy H., 17 ans, avait été victime d'une violente agression, pour laquelle le Parquet de Paris avait ajouté, lors de l’ouverture de l’information, le « caractère antisémite » comme circonstance aggravante.

Plus récemment, toujours dans le 19e arrondissement, deux jeunes ont été poignardés, un autre a été blessé par balles, et ce, semble-t-il, en représailles à un mort par balles.

F. A., avec Nouvel Obs et Télésatellite

Le délit d’outrage, un succès fou

Voilà un délit qui a le vent en poupe. En 2007, 31 731 faits d’outrage à agent dépositaire de l’autorité public étaient enregistrés, contre 17 700 en 1996. Soit une augmentation de 80 % en dix ans.

Pour Hélène Franco, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, « ces chiffres révèlent une tendance à la pénalisation des rapports sociaux. Au niveau des parquets, on estime souvent que la voie pénale va permettre de restaurer l’autorité, alors que cette méthode est vaine. D’autant qu’elle peut être utilisée par toute personne chargée d’une mission de service public, mais que les citoyens lambda ne peuvent s’en servir. »

En juin, plusieurs citoyens poursuivis pour outrage ont créé le Codedo (Collectif pour la dépénalisation du délit d’outrage) et publié un pamphlet dénonçant les dérives de ce type de délit. Leur ouvrage se présente sous forme d’une lettre adressée à Rachida Dati. Celle-ci semble décidément aimer l’usage de la voie pénale. Selon Le Monde d’hier (*), Georges-André Hoarau, bâtonnier de Saint-Pierre de la Réunion, est convoqué au tribunal pour diffamation après avoir, lors d’une audience, fait allusion au diplôme de MBA de la ministre que cette dernière n’aurait jamais validé.

C. AN., pour Libération en ligne du 19 septembre

(*) Cette affaire avait déjà largement été évoquée ici le 22 juillet

« Entre les murs » sélectionné pour les Oscars ?

Reste à attendre la décision définitive…

Comme suggéré ici le 5 juin, Entre les murs, qui avait remporté la Palme d’Or aux Festival de Cannes et sort en salles mercredi prochain, pourrait représenter la France aux Oscars en février 2009.

C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le Centre national de la cinématographie (CNC). Reste maintenant à savoir si ce choix sera validé par l'Académie des Oscars, qui a le dernier mot en ce domaine. L’annonce officielle des films candidats à l'Oscar du meilleur film étranger doit être faite en janvier 2009 à Los Angeles.

Très bien vendu à l'international (et notamment aux Etats-Unis), le film fera par ailleurs l'ouverture du 46e Festival du film de New York (26 septembre-12 octobre), en présence du réalisateur et d'une dizaine d'acteurs.

Les collégiens de Françoise-Dolto (20e arrondissement), établissement où le film a été tourné, sont maintenant dans l’attente, après la projection en avant-première au MK2 Gambetta et la remise de la médaille du 20e.

Côté promotion, la production n'a répondu favorablement qu'à une seule demande : celle du Grand Journal de Canal + (en clair). Canal + retransmettait le Festival de Cannes, comme chaque année.

Parmi les membres du jury qui s'est réuni ce matin, on trouvait entre autres Jeanne Moreau, Jean-Jacques Annaud et Thierry Frémaux (délégué général du Festival de Cannes).

⇒ Le site officiel du film

Les avocats remontés contre Dame Dati

La presse nationale commence à se réveiller

Le 22 juillet, sous le titre Le bâtonnier, le procureur et la ministre, le Journal de l’Ile de la Réunion (JIR, de l’ancien Groupe France-Antilles) expliquait les conditions dans lesquelles, pour une plaidoirie remontant au 15 mai, le bâtonnier de Saint-Pierre de La Réunion, Maître Georges-André Hoarau, allait être poursuivi en justice.

Le procureur de la République, Patrice Cambérou, avait (semble-t-il) pris sur lui de diligenter une enquête, faisant ainsi resurgir le passé de Mme Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice relatif à son cursus universitaire. Ce qui n’avait pas l’heur de plaire à la ministre, qui aurait préféré que cette histoire se dégonfle d’elle-même.

Contre toute attente, l’histoire est passée inaperçue dans les médias français nationaux, pour… sortir ce vendredi. Deux mois après que le JIR en ait fait état. Outre une dépêche AFP, on trouve, entre autres, un compte-rendu texte et audio sur Europe 1, un sujet dans Le Monde intitulé Un avocat poursuivi pour crime de lèse-Dati, ou Dati attaque en justice
le bâtonnier de la Réunion, dans Le Figaro (alors que, officiellement, à l’époque, elle ne voulait pas faire de vagues…).

A regarder de près, on s’aperçoit que la dépêche AFP est datée de Saint-Denis de la Réunion et sourcée « de source judiciaire ». Le correspondant de l’AFP à La Réunion ne lit pas la presse locale ou était-il nécessaire, utile pour quelqu’un(e) que l’on parle enfin de l’histoire en France hexagonale ?

La seule chose que l’on apprend dans la dépêche, et que l’on ne savait pas dans le JIR du 22 (mais dont on pouvait se douter à la lecture du même journal deux jours plus tard), c’est qu’aucun avocat n’a été trouvé jusqu’à présent. Et il n’y en aura vraisemblablement pas pour défendre Me Hoareau.

Toutefois, la Conférence des bâtonniers a fait savoir qu’elle délèguerait un représentant à l’audience. Mais si cet avocat n’est pas inscrit au barreau local, il ne pourra pas plaider, dans une salle noire… de robes noires, en signe de protestation.

Fabien Abitbol

Le nombre de médecins augmente moins vite que la population

Le Conseil national de l’Ordre des médecins a rendu public son « Atlas de la démographie médicale » ce 18 septembre. La France hexagonale compte 210 583 médecins en activité (chiffre en progression de 1,2 % par rapport à 2007). Mais la population globale augmente plus vite ; donc, pour la première fois, le nombre de médecins par habitant est à la baisse. De janvier 2007 à janvier 2008, le nombre de médecins en activité est passé et 340,4 pour 100 000 habitants à 322,4 en France métropolitaine.

Selon le Conseil, la régulation des flux de formation par le processus du numerus clausus et le vieillissement de la population médicale joueraient sur certaines spécialités médicales et chirurgicales. Cette tendance devrait s’accentuer dans le futur.

La profession souffre également d’un problème de répartition sur le territoire. « La région Picardie enregistre la plus faible densité avec 246 médecins pour 100 000 habitants tandis que la région Paca, région la mieux dotée de France, recense la plus forte densité avec 385 médecins pour 100 000 habitants », indiquent les auteurs.

Si l’on observe à plus long terme, la densité médicale métropolitaine a beaucoup augmenté. Elle est passée de 206 médecins pour 100 000 habitants en 1979 à 322 médecins pour 100 000 habitants en 2008, soit une croissance d’environ 56 %.

Pour lire le résumé du rapport par Arlette Chabrol pour le conseil de l'ordre, cliquer ici.

Pour accéder à l‘Atlas de la démographie médicale en France, Situation au 1er janvier 2008 (n°41, septembre 2008, 160 pages), c’est là.