L’audience est prévue lundi, selon Le Parisien
L’avocat Karim Achoui, qui fait partie des invités de Laurent Ruquier ce soir sur France 2, doit sortir jeudi prochain au Cherche-Midi « L'avocat à abattre », dans lequel, parlant de la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet, il écrit notamment « Une frange de la police, plus particulièrement versaillaise, a trempé jusqu'au cou dans mon affaire ».
Stéphane L., commissaire de police et chef de la brigade régionale d'enquête et de coordination (Brec, qui dépend du SRPJ de Versailles) de la police judiciaire de Versailles (Yvelines) a déposé un recours pour faire interdire la parution de ce livre, a indiqué hier dès 18h50 Le Parisien sur son site en exclusivité. La Brec de Versailles, installée en 1991, est la plus ancienne des six unités de ce genre existant en France métropolitaine.
« Dans plusieurs paragraphes consacrés au tireur présumé Ruddy Terranova », écrit LeParisien.fr, « Karim Achoui met en cause le commissaire Stéphane L.., chef de la Brec de Versailles », dénonçant « les relations suspectes entre ce flic et le voyou » pour étayer la thèse selon laquelle il aurait pu être victime d'un complot policier. Le recours pour « interdiction préventive » déposé « à titre personnel » par le commissaire sera examiné lundi à Paris par le juge des référés.
Lorsque l'émission qui sera diffusée ce soir sur France 2 a été enregistrée (jeudi fin d'après-midi et soirée), l'information n'avait pas encore été diffusée, puisqu'elle a été mise en ligne vendredi en fin d'après-midi.
Fabien Abitbol
L’avocat à abattre
Karim Achoui
Le Cherche-Midi, coll. Documents Actualités
ISBN : 9782749112985, prix France : 15 € TTC
⇒ L’avocat à abattre était aussi le titre que Le Nouvel observateur avait consacré, en juillet 2007, à la tentative d’assassinat de l’avocat.
—————
Mise à jour de dimanche 02h15 :
⇒ Sur le plateau de « On n’est pas couché », Me Karim Achoui a indiqué qu’il « venait de » recevoir un référé d’heure à heure (concernant la potentielle interdiction de son ouvrage), pour lundi matin 11h.
Il n’a (du moins pas au montage, l’émission étant enregistrée le jeudi pour diffusion le samedi) donné de nom de policier versaillais, mais en revanche a parlé de police « parisienne », de « services » et de policiers « de Seine-Saint-Denis ».
⇒ Il a également évoqué des cas d’affaires graves non résolues, comme celles de l’assassinat du juge Michel, celle du juge Renaud (soldée par un non-lieu dix-sept ans plus tard par le juge Fenech) ou, plus récemment, l’attentat au colis piégé à l’ancien cabinet de Nicolas Sarkzy. La tentative d'assassinat du juge Tchalian, premier juge d'instruction auprès du TGI de Pointe-à-Pitre après le départ du juge Fenech, elle aussi des années 80, n'a pas été évoquée. Peut-être la Guadeloupe est-elle trop loin de Paris…
⇒ Il a en sus précisé, en réponse à une question, que Mme Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, n’avait à ce jour pas déposé plainte contre lui pour diffamation ni outrage envers la police.
⇒ Plus anecdotique, pas un mot sur la vente, en janvier 2008, de la « garde-robe Mitterrand », au cours de laquelle Me Achoui avait acquis la robe noire bordée d'hermine, signée Cerruti en déclarant : « Elle a appartenu à un éminent confrère, et il est important qu'elle reste près d'un avocat ». Un peu étonnant lorsque l’on voit comment Karim Achoui a été malmené sur le plateau de France 2 par les chroniqueurs qui lui ont, à plusieurs reprises, mis en avant ses supposées relations avec « le milieu » et lui ont fait de multiples remarques sur ses tenues vestimentaires…
F. A.
Commentaires