Outre les explosifs, champagne et chocolats étaient au programme
Un architecte de 45 ans, placé en garde à vue jeudi soir dans les locaux de la brigade criminelle de Paris à la suite de l'explosion qui a fait un mort, hier, dans un cabinet d'avocat du boulevard Malesherbes, a vu sa garde à vue prolongée ce vendredi, a-t-on appris en milieu de soirée. Les raisons qui ont présidé à la prolongation de la garde à vue n'ont pas été précisées alors qu'aurapavant, on avait indiqué de même source qu'il devait être remis en liberté dans la soirée.
Cet homme avait fait l’objet d'une plainte pour harcèlement déposée par Me Catherine Gouet-Jenselme, l’avocate du 4e étage du 52, bd Malhesherbes, qui travaillait dans le même cabinet que Me Olivier Brane, 58 ans, blessé, et à qui il semble que le colis était destiné. « C'est l'une des pistes » explorées par les enquêteurs, a indiqué une source proche de l'enquête. Me Gouet-Jenselme a été entendue jeudi, quelques heures après l'explosion une secrétaire de 74 ans (une source avait indiqué dans un premier temps qu'elle en avait 60) et blessé l'avocat avec qui elle travaillait.
L'avocate a indiqué aux enquêteurs qu'elle avait déposé plainte en 2005 pour harcèlement contre l’architecte. Depuis ce dernier avait obtenu un non-lieu, décision contre laquelle l'avocate avait fait appel. C'est « tout naturellement » que les policiers de la brigade criminelle ont interpellé jeudi soir l'homme à son domicile d'Antony (Hauts-de-Seine) avant de le placer en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle. Deux perquisitions menées chez lui et dans son cabinet d'architecte n'ont rien donné, selon une source proche de l'enquête, qui a précisé qu'il « réfutait » sa participation à cet attentat.
Rien n'est exclu formellement, rien n'est privilégié…
Mais au-delà de l'interrogatoire de ce suspect, les policiers, qui ont a priori écarté « la piste politique », ne privilégient aucune piste particulière. Ils recherchent activement le coursier, « une femme jeune et de petite taille », coiffée d'un casque, qui a déposé le colis piégé à la réception du cabinet d'avocat jeudi peu avant 12h50 - avec deux autres paquets non piégés contenant l'un du champagne et l'autre des chocolats - avant de repartir, et qui ne s'est pas manifestée depuis. Les enquêteurs ont établi, après l'audition de plusieurs témoins, que l'explosion avait été « quasiment automatique et concomitante » avec le départ de la jeune femme qui fait l'objet « de toutes les investigations » des policiers. Mais ils attendent également beaucoup des analyses de l'engin explosif effectuées par les experts du laboratoire scientifique de la police parisienne « qui peuvent prendre du temps ».
Enfin l'audition de Me Olivier Brane grièvement blessé à un œil et à une main et hospitalisé à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpetrière devrait apporter des éléments essentiels à l'enquête, alors que les experts tentent de reconstituer l'étiquette de la caissette en bois pulvérisée par l'explosion. Le cabinet visé ne traite pas de dossiers sensibles mais plutôt de conflits liés aux assurance, d'affaires de divorces ou encore de dossiers immobiliers, que les enquêteurs vont passer au crible.
D’après agences.
L'architecte a été remis en liberté
http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/12/08/01001-20071208ARTFIG00528-colis-piege-larchitecte-soupconne-remis-en-liberte.php
sans aucune charge retenue contre lui, à l'issue de sa garde à vue… prolongée pour rien.
Rédigé par : Le ouaibemaître | 08/12/2007 à 22h40