Ménilmontant, mais oui madame...

Pour Sarkozy, c’est avec des vœux qu’on fait du neuf

Pour ses premiers vœux anticrise du 31 décembre à 20 heures, diffusés notamment sur TF1, France 2, France 3 et M6 (et pour lesquels il espère au moins douze millions de téléspectateurs), Nicolas Sarkozy a choisi comme réalisateur Yves Barbara, qui s’occupe notamment quotidiennement du 19/20 sur France 3, comme indiqué dans cet entretien avec Franck Louvrier, le conseiller en communication de l’Elysée. A la bibliothèque de l'Elysée, on peut réaliser des programmes en 16/9.

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C'est debout et depuis la bibliothèque de l'Elysée que le président de la République délivrera son message aux Français, enregistré une heure avant sa diffusion
photo : Sipa
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Alors que 7 000 hommes (et femmes) seront dans les rues, comme un petit supplément d’armes, par rapport à Noël, le président de la République compte « envoyer un message positif » aux Français, leur adresser « des vœux concrets » et « dire aux Français qu'après avoir changé l'Europe, il est train de changer la France », explique un de ses proches. On sait de longue date qu’il parlera depuis la bibliothèque, près du bureau de Carla Bruni, et debout. Mais le générique commencera par un travelling depuis la Tour Eiffel, pour quelques heures encore décorée aux couleurs de l’Europe.

Le temps d’une coupure pub’

Dans la série « ruptures », fini le direct. La cérémonie sera enregistrée environ une heure avant sa diffusion 20 heures, officiellement pour les sourds et les malentendants. C'était bien la peine de choisir un « grand spécialiste du direct ». L’an passé, pourtant, en direct, les déficients auditifs pouvaient suivre, la cérémonie… Le prompteur de 2007 (ou un autre) sera de la soirée, pour lire un message qui devrait durer moins de dix minutes. A peine le temps d’une coupure publicitaire.

Au menu, il faut s’attendre aux controverses sur le lycée, le travail dominical, la refonte de la formation professionnelle et la réforme territoriale ; c’est ce que croit savoir un de ses ministres.

En théorie, le chef de l’Etat devrait avoir une petite pensée pour les derniers jours de publicité sur France Télévisions, puisque celle-ci sera supprimée à compter du 5 janvier, de 20h à 6h.

Après les dernières déclarations de Luc Chatel, Nicolas Sarkozy devrait aussi en remettre une petite couche sur le plan de relance (l’année 2009 s’annonce maussade pour le ministre chargé de l’application du plan de relance, et des premiers décrets ont déjà été publiés), le logement, le Grenelle de l'environnement, les réformes de l'hôpital (avec ce qui se passe en ce moment…), la loi d'orientation et de programmation sur la sécurité intérieure et les lois d'application de la révision constitutionnelle.

France 3 rend hommage à Harold Pinter

En hommage à Harold Pinter, le turbulent prix Nobel de littérature 2005, décédé mercredi, France 3 diffusera dimanche (à 23h15) la pièce « Le Gardien » (écrite en 1960), qui était passée sur France 2 le 28 avril dernier peu avant minuit. Ecrite par Harold Pinter, cette pièce de théâtre est mise en scène par Didier Long. Cet hommage remplacera la diffusion de « Une heure et demie de retard », de Jean Dell et Gérald Sibleyras, avec Evelyne Buyle et Patrick Chesnais.

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Photo : Jean Paul Lozouet (Paris, septembre 2006)
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Aston, un jeune homme, invite chez lui Davies, un vieux clochard qu'il a tiré d'une dispute dans un café. Davies finit par accepter l'offre d'Aston de l'héberger temporairement car il ne possède ni argent, ni domicile, ni même papiers d'identité.

Au fil des heures, il s'avère être un profiteur, un insatisfait, qui profère insultes et propos racistes. Survient alors Mick, le frère d'Aston, que contrarie la présence du vieil homme. Il se montre désagréable à son égard tandis qu'Aston cherche à apaiser tout le monde. Les deux frères finissent par proposer à Davies de devenir le gardien de leur immeuble.

Distribution : Robert Hirsch (Davies), Cyrille Thouvenin (Mick), Samuel Labarthe (Aston). Pour en savoir plus, cliquer ici.

France 3
Dimanche 28 décembre – 23h15
Le Gardien (rediffusion)

Scandales à France Télévisions et Le 20 H dans moins d’un mois

Deux ouvrages sur France Télévisions sont annoncés pour le mois de janvier, tous deux vers le 22, soit après la suppression de la publicité (fixée au 5 janvier), les sénateurs ne devant se pencher sur le texte que le 6 janvier, et des amendements étant prévus dans un Sénat où l’UMP n’est plus majoritaire. Même Jean-Pierre Raffarin avait convenu la semaine passée qu’il n’y avait pas de majorité sénatoriale, dans Le Figaro et sur LCI (la chaîne d’informations filiale de TF1). Le petit organisé à l'Elysée et relaté en page 2 de la dernière livraison du Canard enchaîné ne semble pas avoir fait progresser les choses. Pendant ce temps, dans les préparatifs des fêtes de Noël, l'annonce d'une grève de deux jours sur France 3 a été peu commentée.

Intitulé Scandales à France Télévisions, celui du journaliste Francis Guthleben, ancien salarié de la maison licencié en juin 2008 (éditions Gawsewitch), doit entre autres parler des « rapports de l'entreprise avec la politique et notamment avec Nicolas Sarkozy ». Il sortira le 22 janvier, selon diverses sources.

La date de sortie de celui de David Pujadas, le présentateur du jité de 20h de France 2, n’est pas précisée ici. Le Parisien avait annoncé la date du 28 janvier, et désormais Flammarion le donne pour le 21. Pour cet ouvrage, on connaît le titre depuis début décembre : Le 20 H. Il y est question de la préparation du journal, du travail du présentateur, et… des rapports qu’il entretient avec le pouvoir politique. Probablement moins corrosif, d’autant que David Pujadas est toujours dans la maison, lui, mais pas forcément moins intéressant.

Ces deux ouvrages étant déjà rédigés, il n’y sera pas question de la sous-représentation des femmes à la télévision. Reste à voir si France Télévisions en fera de la publicité clandestine…

TF1 sur la voie du pardon ?

Après avoir été critiquée par le Vatican pour avoir décidé de ne pas diffuser la messe de minuit cette année, TF1 a décidé de tenter d’obtenir le pardon des autorités religieuses catholiques, et diffusera la messe papale au moins sur deux de ses filiales.

Dans un communiqué rendu public hier, le groupe TF1 annonçait « Le mercredi 24 décembre à 23h55, TMC retransmettra en direct la messe de minuit célébrée par le pape Benoît XVI » ; l’office sera commenté par le journaliste Damien Givelet et par Mgr Bernard Podevin (du diocèse de Lille), en remplacement du fil d’animation Balto 3. Ce matin elle annonce également une diffusion sur LCI, la chaîne d’informations en continu du groupe, filiale à 100 % de TF1.

TMC, devenue une filiale de TF1 et AB groupe alors que Nicolas Sarkozy se trouvait à Bercy (et dont le choix critiqué fut entériné alors qu'il était président de la République), est diffusée gratuitement sur la TNT, le câble et le satellite. Cette chaîne diffusait la messe en direct du Vatican jusqu’à son rachat, le catholicisme étant la religion officielle de Monaco.

Le 24 décembre 1948, voici soixante ans, la messe de minuit avait été la première émission retransmise en direct sur l’ORTF.

F. A.

Le « Lapin 100 % cage » ne passera pas à la télé

La cour d’appel de Paris a interdit la diffusion d’un film de la SPA sur l’élevage des lapins

La cour d'appel de Paris a interdit mercredi à la Société protectrice des animaux (SPA) et à l'association L214 de continuer à diffuser ce petit film, déjà utilisé dans une campagne dont le but était de faire retirer des étalages la viande de lapins provenant d'élevage industriel, selon cette grosse, mise en ligne par L214.

Le 9 juillet, le juge des référés du tribunal de Paris avait débouté le Comité lapin interprofessionnel (Cliip, l’organisme organisme interprofessionnel créé en 1999, également connu sous le nom de « Collective du lapin »), qui demandait l'interdiction du film diffusé par les militants associatifs lors de leur campagne contre « Le lapin garanti 100 % cage ».

Dans l’arrêt rendu mercredi, la cour d'appel de Paris annule cette décision et interdit aux associations concernées d'utiliser le film litigieux.

Pour la cour, entre autres griefs, « certaines images filmées en France l'ont été par des personnes ayant pénétré dans des élevages sous de fausses identités et en utilisant de fausses cartes professionnelles »… « Comment respecter le droit à l'information des citoyens et leur permettre des choix éclairés en matière de bien-être animal, si ne filtrent que des images contrôlées par des acteurs qui ont intérêt à masquer la face sombre de leurs pratiques ? », s’est demandé dimanche l'association L214, dans un communiqué.

Cette décision de justice est rendue publique alors que Bernard Tapie est attaqué par l’agence Capa TV, réalisatrice pour France 2 des reportages de la controversée émission « Les Infiltrés », dans laquelle les journalistes de l’émission se font… passer pour autre chose que des journalistes, ce qui est contraire à la Charte des devoirs professionnels des journalistes français de 1918 (lire ici son cinquième point). Bernard Tapie a déclaré dans TV Magazine daté du 19 décembre que cette émission était « une escroquerie ».

F. A., photo : L.124

⇒ Le dossier Lapins sur le site de L124

Le Vatican critique la suppression de la messe de minuit sur TF1

La suppression de la diffusion par la chaîne française TF1 de la messe de minuit célébrée par le pape à Noël est « un signe de superficialité » et traduit « un manque d'attention à la sensibilité d'une large partie du pays », a déclaré jeudi le porte-parole du Vatican.

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Cette année, la messe de minuit du service publique (la seule des chaînes hertziennes hexagonales) sera retransmise depuis la Cathédrale de la Résurrection, à Evry, la seule érigée et achevée en France au vingtième siècle.
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Le porte-parole, Federico Lombardi, interrogé par l'agence d'informations religieuses I.Media, a jugé que cette décision de la chaîne de télévision privée française « n'est pas un signal positif ».

Remplacer la messe de Noël au Vatican par une émission de divertissement est « un signe de superficialité » et « un manque d'attention à la sensibilité, à la culture et à la tradition religieuse d'une large partie du pays », a estimé le père Lombardi.

Il a relevé que « de très nombreux pays à travers le monde transmettent cette célébration car ils savent qu'il y a un large public intéressé, qui vit Noël comme un moment important de la foi mais aussi sur le plan communautaire ».

TF1 diffusait traditionnellement la nuit de Noël la messe célébrée par le pape dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. La chaîne a décidé cette année de remplacer cet évènement religieux, suivi par 1,5 million de personnes, par un grand bêtisier de Noël suivi d'un concert du chanteur français Michel Sardou datant de 2005.

En revanche France 2, en vertu de ses obligations de service public, retransmettra comme chaque année une messe de minuit. Elle a choisi cette fois-ci d'installer ses caméras dans la cathédrale d'Evry (Essonne).

La messe de Benoît XVI pourra être vue sur la chaîne catholique (KTO).

L'an dernier, elle avait été diffusée par 60 chaînes de télévision dans 42 pays.

AFP, photo : Melina1965

L’affaire Ben Barka, ce soir, sur France 5

L'affaire Ben Barka, c'est la disparition d'un opposant politique marocain, le 29 octobre 1965, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés. Quarante ans plus tard, une nouvelle instruction est en cours, des révélations surviennent encore, mais le corps de la victime n'a toujours pas été retrouvé. Laurent Joffrin et ses détectives de l'histoire mènent l'enquête.

L'histoire de la disparition du chef de l'opposition marocaine Mehdi Ben Barka, le 29 octobre 1965, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, a tout d'un scénario de polar. La victime est une personnalité marxiste tiers-mondiste dérangeante en cette période de guerre froide. Parmi la pléiade de suspects figurent des officiels marocains, mais aussi l'Etat français, les services secrets américains et israéliens. Le sort de Ben Barka, déclaré mort en 1994 sans qu'on ait jamais retrouvé son corps, reste une énigme.

Le journaliste et écrivain Bernard Violet, invité sur le plateau en sa qualité d'expert, qualifie pourtant cette affaire d'« ignoblement simple ». A son sens, la piste du général Oufkir, l'ambitieux ministre de l'Intérieur de Hassan II, semble la plus tangible. L'homme fort du régime marocain, surnommé le « boucher de Casablanca », veut installer une dictature militaire au Maroc. Or, Hassan II pense à intégrer Ben Barka dans son gouvernement pour asseoir son autorité dans un pays en pleine crise économique et sociale. Dans cette optique, il est disposé à évincer du pouvoir le général Oufkir. Toujours est-il que, pour piéger son concurrent, Oufkir a bénéficié du soutien logistique des services de renseignement français. La complicité d'Antoine Lopez, un agent du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), ainsi que celle de deux policiers français ont été établies.

Selon l'unique version des faits - développée par Georges Figon, un ténébreux producteur que Ben Barka devait rencontrer le jour de sa disparition, le 29 octobre 1965 -, le leader tiers-mondiste aurait été escorté par la police depuis la brasserie Lipp jusqu'à la banlieue sud de Paris. Il aurait ensuite été enfermé dans une maison gardée par des truands notoires, dont Georges Boucheseiche, avant d'être interrogé, torturé et tué par Oufkir. Si les tortionnaires, qui ont gagné le Maroc, ont été condamnés par contumace, les autorités n'ont pas été inquiétées. Curieusement, les informations relatives à Ben Barka comptent toujours parmi les dossiers de la CIA classés secret défense…

Gaëlle Gonthier, pour le magazine des programmes de France 5
Lundi 15 décembre 2008 à 20h35, sur France 5 numérique (câble, satellite, TNT)
Les détectives de l’histoire ; Qui a fait disparaître Ben Barka ?
Durée 52', inédit
Présentation Laurent Joffrin
Réalisation Nicolas Ferraro
Production MFP

NB : l’affaire Ben Barka (qui avait fait l’objet d’un téléfilm diffusé en début d’année sur France 2) est toujours à l’instruction à Paris, entre les mains du juge Patrick Ramaël, le même qui enquête sur la disparition, le 16 avril 2004 à Abidjan, de notre voisin le journaliste Guy-André Kieffer, à qui une rubrique est dédiée ici et un dossier de presse là. Des dossiers qui « encombrent » parfois les relations entre Paris et ses anciennes colonies.

Simenon chez les Ch’tis

Le Voyageur de la Toussaint

Quand un héritage est en jeu, les « bonnes âmes » montrent soudain leur noirceur. Un jeune homme et sa tante, d'abord opposés, s'allient contre ceux qui les prennent pour de naïves victimes. L'histoire se passe à La Rochelle, et c'est un puissant tableau de la vie de province, des haines familiales, des jalousies, des infamies que l'on voit trop souvent se perpétrer pour des questions d'argent dans la bourgeoisie aisée. Sauf que, dans cette histoire-là, les faibles triomphent des forts.

Cette œuvre de Gorges Simenon, publiée chez Gallimard en 1941 et rééditée en 1992 dans un volume d’Omnibus puis en 2000 en format poche, a été transposée au début des années 50 chez les Ch’tis par Jean Samouillan. Dans la tourmente de 1943, Marcel Aymé avait déjà adapté pour Louis Dacquin un film (sorti en mars 1945) avec Jean Desailly dans le rôle principal. Là, l’action se passait à La Rochelle.

Philippe Laïk (dont on a pu voir il y a peu Le Voyage de la veuve), déjà réalisateur entre autres de quatre Maigret, a adapté pour la télévision le texte de Jean Samouillan en 2005 (qui avait eu une belle part d’audience à l’époque !) et en voici ce soir une rediffusion. Un drôle de tableau… avec des seconds rôles de rêve dans le casting !

L’histoire :
Glasgow, en Ecosse. Gilles Mauvoisin est à peine âgé de 20 ans lorsque ses parents, avec lesquels il donne des spectacles de magie dans des petits cabarets, sont tués dans un accident de la route… Trois semaines plus tard, le jeune homme débarque à Dunkerque, espérant y retrouver des membres de sa famille. Il s'aperçoit alors, à sa grande surprise, que ceux-ci étaient également à sa recherche.

Son oncle Octave, propriétaire des chantiers navals et de la majorité des industries de la ville, est décédé quatre mois plus tôt et l'a désigné comme légataire universel. Mais Gilles découvre bientôt que cet héritage est lourd de conséquences…

Le Voyageur de la Toussaint
Dimanche 14, France 3, 2005, 105 minutes
Réalisation : Philippe Laïk
Production : Cerclebleu, Crrav, France3
Avec Renaud Cestre (Gilles Mauvoisin), Anne Coesens (Colette), Jean-Louis Foulquier (Babin), Myriam Boyer (Jaja), Daniel Martin (Lepart), Brontis Jodorowsky (le Dr Sauvaget), Marie Polet (Armandine), Sébastien Knafo (Robert), Louise Lasmaries (Louise), Danièle Lebrun (Géraldine Eloi), Michel Duchaussoy (Plantel), Anne-Sophie Germanaz (Alice), Françoise Arnoul (Mme Rinquet)…

Dramatique surréalisme belge…

Le Voyage de la veuve

Alors que la peine de mort n’est plus appliquée depuis 1863 au Royaume de Belgique, voici qu’en 1917, en pleine Première Guerre mondiale, Emile Ferfaille assassine sa compagne Rachel Rijckewaert et est condamné à la peine capitale. Dans un pays en guerre, le roi Albert Ier ne peut se résoudre à gracier l'auteur d'un tel meurtre ; le crime de droit commun prévoyant la décapitation, il faut rechercher un bourreau et une guillotine. Anatole Deibler, chargé d'exécuter la peine, accompagne une escorte qui part de Paris pour rejoindre Furnes. L'expédition, qui transporte la « Veuve » à travers les champs de bataille, rencontre de nombreuses difficultés...

Le roi des Belges va alors se tourner vers Georges Clemenceau, qui fera le nécessaire, et Ferfaille sera ainsi le dernier décapité de l'histoire du Plat pays. C’est en partant de cette histoire réelle que Jean Samouillan (co-scénariste du Voyageur de la Toussaint et auteur de cet ouvrage sur les dialogues de cinéma) et Philippe Laïk ont coécrit le téléfilm diffusé ce soir par France 2, initialement prévu pour le 11 novembre (mais remplacé par ce documentaire), et dans lequel joue Bernard Blancan (blogue ici) qui, pour Indigènes, avait reçu un prix d’interprétation collectif.

A lire la fiche de présentation conconctée par le Centre national de documentation pédagogique (CNDP), il y a de quoi se détourner du football, même si l’on peut comprendre la joie des supporters marseillais, après que le gouvernement français n’ait publiquement pas exprimé le moindre mot sur l’incarcération d’un supporter, désormais en attente d’un procès en révision.

Place, plutôt, au surréalisme belge dans tout ce qu’il a de plus cruel et vrai, et à l'absurdité d'une exécution, qui a impliqué une logisitique invraisemblable…

Le Voyage de la veuve
Inédit, France 2, 20h50 (100 min.)
Téléfilm dramatique de Philippe Laïk
Avec Bernard Blancan, Jean-Michel Dupuis, Gérald Laroche

⇒ La dernière décapitation belge (La Libre Belgique, 19 janvier 2007)

Les Gérard en direct… et en clair ce soir

Pour la troisième édition, les Gérard de la télévision seront diffusés ce soir en clair sur Paris Première, comme l’a décidé en début de mois le Conseil supérieur de l’audiovisuel. Ainsi, loin de la tourmente de l’Assemblée nationale, où continue de se discuter la loi sur l’audiovisuel public, la filiale de M6 et le jury des Gérard de la Télévision pourront distribuer les Parpaings dorés, à partir de 22h20, au meilleur du pire.

Placée « sous la tutelle du prénom-symbole du patrimoine-télévision français » Gérard (Louvin, Holtz, Miller, Saint-Paul, chacun peut se sentir visé…), l’Académie des Gérard organise sa troisième remise de prix ce soir. Le jury, composé d’une trentaine de journalistes (sélectionnés par… eux-mêmes), récompense les « meilleurs programmes et animateurs de la télévision française ». Un moment de "rigolitude", à ne pas prendre au premier degré…

On pourra retrouver l’inamovible « Gérard de la réalisatrice qui bénéficie le mieux des réseaux de son mari » qui, depuis la première cérémonie, ne compte qu’une nommée (Arielle Dombasle), ainsi que des nouvelles catégories, au gré de l’actualité télévisuelle des mois écoulés. Par exemple, cette année sera remis le « Gérard de l’animateur qui faisait un carton à la radio mais qui fait ses cartons à la télé », pour lequel Julien Courbet, Nicolas Demorand, Bruno Guillon et Christophe Hondelatte sont en lice.

Les vedettes de la grand’messe du 20 heures doivent s’affronter par catégories interposées : Laurence Ferrari défendra son surnom de PPDA (Petite Part D’Audience) dans la catégorie du « Gérard de l’accident industriel », tandis qu’Harry Roselmack et David Pujadas se mesurent dans la catégorie du « Gérard de l’animateur qui ressemble à un jouet ».

Toutes les chaînes ou presque se retrouvent dans la catégorie du « Gérard de la chaîne qui a vraiment tout fait pour l’avoir, le Gérard ». Catégorie dans laquelle les chaînes de la TNT font une entrée remarquée aux côtés des "grandes" TF1, France 2 ou Canal +.

Les Gérard de la télévision 2008
Paris Première (TNT, câble, satellite), 22h20, en direct, en clair

⇒ Les catégories de cette année (à droite)

⇒ Les lauréats 2007 et les gagnants de la première édition.