Ménilmontant, mais oui madame...

Les vœux « sur-crise » des communistes du 20e

Parce qu’il y a « 360 Milliards pour les banques et rien pour les salaires, les retraites, les lycées, les hôpitaux, le logement, la culture, nos écoles, nos collèges, les PME, la recherche, la Sécurité Sociale, l’écologie, rien pour l’investissement productif… », les communistes du 20e arrondissement organisent demain après-midi samedi un rendez-vous autour de la crise, au Studio de l’Ermitage. Une façon pour le moins insolite, mais citoyenne et d’actualité, de se rencontrer en ce début d’année. Ci-dessous, le texte de Amar Bellal, responsable du PCF sur l’arrondissement, ancien candidat aux élections législatives de 2007 sur la 6e circonscription de Paris.

L’inquiétude est partout. Tous les sondages le confirment.

Chacun se demande où va cette société. Où va le monde avec cette guerre à Gaza qui tourne au massacre et à la punition collective contre tout un peuple. Et bien sûr, l’autre question qui est dans toutes les têtes : quel avenir avec cette crise économique dont tout le monde sait qu’elle sera longue ?

Depuis l’été ce sont plus de 100 000 salariés de petites et moyennes entreprises qui ont perdu leurs emplois. Ça se voit moins que dans les grandes entreprises. Et demain combien de chômeurs ?

Partout des gens s’interrogent. Les salariés de toute conditions, les enseignants, les personnels des hôpitaux, les familles qui s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants, les salariés de la poste.

Et tous ceux qui se mobilisent pour défendre les libertés : les syndicats, les associations de défense des droits de l’Homme comme RESF, les magistrats, les avocats, le monde de la Justice : tous s’inquiètent de l’autoritarisme de Sarkozy et des atteintes graves contre nos libertés.

Partout on hésite entre la crainte et la colère. On verra le 29 janvier la force immense du monde du travail répondant à l’appel de tous les syndicats. Ce sera un grand événement. Nous appelons tout le monde à y participer.

Les communistes du 20e vous invitent à une rencontre amicale où ils souhaitent vous donner une opinion et dialoguer avec vous sur des questions énormes qui sont posées à tous. Cette crise, pourquoi ? Quelles sont les causes ? Et dans quel sens faut-il changer les choses en France et en Europe pour faire face et pour changer. Et comment réaliser les indispensables unions pour gagner.

Des élus du 20e seront présents à cette rencontre, notamment Jacques Baudrier, Brigitte Pellois, Pierre Mansat et Karine Duchauchoi qui prendra la parole. Elle se tiendra ce samedi 24 janvier à 15h au studio de l’Ermitage (8, rue de l’Ermitage).

Plus que jamais la France a besoin de débats politiques. Elle a besoin de faire face à ce gouvernement de Nicolas Sarkozy qui parle de réformer le capitalisme en aggravant tous ses défauts et en s’attaquant à tous les progrès que notre pays avait su réaliser dans les domaines démocratiques et sociaux.

Soyez des nôtres. Nous sommes certains que vous ne regretterez pas ce moment de vie politique.

Et pour vous, les vôtres et ceux que vous aimez : bonne année.

Amar Bellal, responsable du PCF pour le 20e arrondissement

Studio de l’Ermitage
8, rue de l’Ermitage (20e)
Bus 26, arrêt Ermitage
Débat : la Crise, analyse et comment en sortir ?
Samedi 24 janvier, à 15heures

Entre les murs mûr pour Hollywod

The Class concourt le 22 février aux Oscars

Depuis cette annonce du 19 septembre, les collégiens du 20e arrondissement (notamment de Françoise-Dolto, dont certains sont entrés au lycée, mais s’y trouvaient encore durant l’été 2007), et l’équipe du film Entre les murs espéraient une sélection définitive pour Hollywood.

La semaine dernière, c’était l’entrée dans la « short-list », la demi-finale comprenant une sélection totale de neuf films. Et aujourd’hui, l’académie des Oscars a décidé de confirmer son choix !

Lundi, Entre les Murs avait obtenu le Prix Lumières 2009 du meilleur film. Une récompense décernée par les journalistes étrangers en poste à Paris. Au palmarès 2008 des mêmes Prix Lumières, on trouvait… Marion Cotillard comme meilleure actrice pour La Môme. Une Marion Cotillard qui avait décroché un trophée, après avoir été récompensée aux Golden Globes puis aux Bafta.

Lundi aussi, le film avait obtenu le prix mondial TV5 Monde, les Internautes de la chaîne le lui ayant décerné.

D’une durée plutôt longue (2h08), le film a su séduire, comme ici au Canada, et la version internationale, The Class, a été distribuée dans une cinquantaine de pays. Le système éducatif français semble séduire, sauf au gouvernement.

Par ailleurs, un autre Français est en lice. Il s’agit du compositeur Alexandre Desplat, pour la musique originale de L’étrange histoire de Benjamin Button. Un film qui fait l’objet d’un classement dans treize catégories.

F. A., illustration : OSCAR STATUETTE©A.M.P.A.S.®

⇒ « Je n’ai pas cherché l’exemplarité », dans VousNousIls (22 septembre 2008)

⇒ Le blogue de Canal + sur Hollywood

Plainte contre les services de l’Immigration

La famille du ressortissant tunisien décédé en juin le croyait en vie

Le 22 juin, suite à l'incendie qui a détruit le centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, les services du ministère de l'Immigration indiquaient que M. Salem Souli, décédé la veille, serait décédé d'une crise cardiaque.

Salem Souli était mort le 21 juin 2008, au CRA de Vincennes, dans des circonstances non élucidées à ce jour. Et ce n'est que par hasard, en octobre dernier, que l'ex-compagne et le fils de ce ressortissant tunisien ont appris son décès, par le biais d'un travailleur social qui le croyait toujours détenu à la prison de la Santé.

Sept mois après, ses proches ne savent toujours pas où se trouve son corps. Mardi 20 janvier, l'ex-compagne de M. Souli et son fils ont porté plainte pour rétention d'information, homicide involontaire par manquement aux obligations de sécurité, omission de porter secours et, enfin, fausses informations, atteinte à la mémoire du mort et à sa réputation ainsi qu'à celle de sa famille. Comme l’indique ce communiqué, la Cimade a décidé de se porter partie civile.

⇒ Pour accéder au rapport 2007 de la Cimade sur la rétention en France, cliquer ici (296 pages). Le prochain rapport est prévu pour avril 2009.

Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly en tête en Ile-de-France

L’écologie à l’assaut de l’Europe

Le réseau Europe Ecologie, qui a désigné ses têtes de listes aux régionales (sauf pour l’Outre-mer) dimanche - dans un « manque de transparence » selon les proches de la sénatrice de Seine-Saint-Denis et maire de Montreuil Dominique Voynet - s’est réuni hier à L’Entrepôt.

Autour de l’eurodéputé allemand Daniel Cohn-Bendit, qui mènera la liste en Ile-de-France avec l’ancienne magistrate franco-norvégienne Eva Joly, qui finalement ne rejoint pas François Bayrou, il a été temps d’apaiser les passions et de se lancer dans la campagne, dont le slogan est : « Parce que cette année sera ce que nous en ferons ». Daniel Cohn-Bendit a annoncé vouloir rassembler ceux qui ont « peur de la fin du mois » et ceux « qui ont peur de la fin du monde ».

Pour en savoir davantage sur cette première réunion des Verts et non-Verts, lire ici le sujet de Jérôme Guillas dans le JDD en ligne.

Photo Europe Ecologie

Mort de Djamel : trois personnes en garde à vue

Selon Le Parisien, la police a interpellé mardi matin des suspects dans le cadre de la mort de Djamel, le 8 septembre 2008, qui avait entraîné des règlements de compte en cascade dans les secteurs Curial-Cambrai et Flandre, dans le 19e.

Mi-novembre, deux mois et demi après la mise en place d’un GTLD, une sorte d’état d’urgence avait été décrété dans cette partie de l’arrondissement.

Pour en savoir plus, cliquer ici.

Une employée de banque tuée dans le 20e

Une employée de la Bred de l’agence Avron (67, rue d’Avron, 20e) est décédée des suites de ses blessures après avoir été blessée par un client muni d’un couteau, apprend-on par la police.

Le femme, une conseillère clientèle de trente-deux ans, aurait eu un différend avec ce client. Elle aurait été blessée alors qu’elle était sortie fumer une cigarette. Très grièvement blessée, elle a été dirigée vers l’hôpital, où elle est décédée. Son agresseur a pu prendre la fuite.

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Mise à jour de 18h15
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⇒ La dépêche AFP sur Le Point
⇒ La dépêche AP sur le Nouvel obs
⇒ L’enquête a été confiée à la 2e DPJ, indique Le Parisien
⇒ D’autres détails sur 20 Minutes (avec mises à jour)
⇒ Les précisions d’Europe 1 (mise à jour de 17h44, le reste suivra automatiquement)

25 000 emplois à l’hôpital public en 2008, selon Bachelot

Les emplois sont aussi dans le médico-social, précise le ministère

Le nombre de salariés des hôpitaux publics et établissements médico-sociaux « ne cesse de croître », a indiqué mardi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, précisant que 25 000 emplois « nets » avaient été créés en 2008 et que ces créations se poursuivraient en 2009.

« Le personnel hospitalier ne cesse de croître. La création d'emplois nets dans les établissements hospitaliers publics a été de 25 000 emplois en 2008 et nous allons continuer cette année », a-t-elle déclaré lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Les 25 000 emplois concernent, outre l'hôpital public, les établissements médico-sociaux (handicapés et personnes âgées), a précisé le ministère de la Santé à l'AFP.

Selon Mme Bachelot, « l'hôpital a besoin de moyens et nous les lui accordons (…) Mais il a aussi besoin de réorganisation et nous allons la lui donner avec la loi que nous allons examiner dans quelques jours », a-t-elle ajouté devant les députés.

L'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" pourrait commencer le 10 février, a estimé lundi le rapporteur UMP, Jean-Marie Rolland.

Ce projet est de plus en plus contesté par les syndicats hospitaliers, notamment chez les salariés non médicaux (infirmiers, aides-soignants), les plus nombreux. La plupart de ces organisations dénoncent des suppressions d'emplois dans les hôpitaux et demandent davantage de fonds publics pour éviter une dégradation des soins.

AFP, via Groupe Alpha

⇒ Pierre Carli prend la tête du Conseil national de l’urgence hospitalière

Pose people, le calendrier qui décoiffe

Roland Hours déshabille les politiques

Dessinateur indépendant, Ardéchois de cœur, installé à Pérols, 8 500 habitants, Roland Hours a commencé à exposer au lendemain de Mai 68, à la sixième biennale de Paris (1969). Dix ans plus tard, dans le registre musical, il obtenait le premier prix des nouvelles chansons françaises, indique son site.

Ce reportage vidéo permettra à tout un chacun de mieux faire connaissance avec cet homme à l’accent chantant qui, loin des turbulences parisiennes de représentants du peuple quelque peu mécontents d’un président de la République qui dit écouter sans tenir compte, dessine, écrit et met en musique. Ce en écoutant ! Au point qu’il a fait l’objet d’un reportage sur France 3 pour la sortie de son calendrier.

Pose people, le calendrier, est désormais en vente ici (Les Presses du Midi). Roland Hours réalise aussi des dessins à la demande (voir sur son site).

Pour écouter « S’envoleront les hommes », cliquer ici.

« On naît nu, on meurt nu, la vie n'est qu'étoffe » (RH)
Pose people le calendrier
Dessins en couleurs par Roland Hours
21x30cm, 26 pages, 15 €

Profondément blessé, Siné se défend de tout antisémitisme

Si Siné, l'ancien caricaturiste de Charlie Hebdo, avait été face à Claude Askolovitch lorsque celui-ci l'a taxé d'antisémitisme, « ce n'est pas un procès qu'il aurait eu mais un coup de boule », a-t-il assuré mardi à des juges parisiens, visiblement blessé par de telles accusations.

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Le dessinateur Siné, le 20 janvier, au tribunal correctionnel de Paris
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« J'estime que la liberté d'expression n'a pas de limites (...) sauf ceux qui me traitent d'ordure et d'antisémite personnellement », a déclaré Maurice Sinet, plus connu sous le nom de Siné, devant les magistrats de la 17e chambre. Le journaliste Claude Askolovitch « s'est comporté comme un grossier personnage que j'ai envie de tuer ». Aujourd'hui, « je me trouve associé à Le Pen, Faurisson, à des gens que je hais », a-t-il encore déploré, faisant état de menaces à son encontre.

C'est la première fois que « l'affaire Siné », qui s'était conclue par le renvoi du caricaturiste de Charlie Hebdo, vient devant la justice. Mais ce volet « diffamation », dans lequel Siné a fait citer Claude Askolovitch, n'est qu'une mise en bouche avant le véritable procès, mardi prochain à Lyon. La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a en effet déposé plainte contre le dessinateur pour « incitation à la haine raciale ».

Toute l'affaire est partie d'une chronique publiée le 2 juillet dans Charlie Hebdo. Dans celle-ci, la figure historique de l'hebdomadaire satirique ironisait sur l'éventualité de la conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage avec la fille du fondateur des magasins Darty, déclarant notamment qu'il « fera son chemin dans la vie ».

La chronique n'avait d'abord pas provoqué de remous, jusqu'à une émission sur RTL, le 8 juillet. Claude Askolovitch, alors journaliste au Nouvel Observateur, s'en était pris à Siné, dénonçant « un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas ».

Le chroniqueur, aujourd'hui journaliste au JDD et à Europe 1, avait ajouté que le directeur de la publication de Charlie Hebdo allait « faire son éditorial pour expliquer que Siné est une ordure, a dérapé totalement et qu'il devrait partir ».

Quelques jours plus tard, Philippe Val avait effectivement licencié le dessinateur, l'affaire provoquant une immense polémique, journalistes et intellectuels se divisant entre pro-Val et pro-Siné.

Cité comme témoin par Siné, Philippe Val ne s'est finalement pas présenté à l'audience.

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Claude Askolovitch, au tribunal correctionnel de Paris, avant le début de son procès contre Siné
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Claude Askolovitch « prétend qu'il n'est pas responsable du bordel qui s'est passé après », mais « bien entendu, c'est lui qui a déclenché tout ça », a lancé Siné mardi.

« Jamais je n'ai traité M. Sinet d'antisémite (...) ou d'ordure, mais je maintiens qu'il a écrit un article antisémite », a déclaré pour sa part Claude Askolovitch, estimant ne pas avoir dépassé les limites de la liberté d'expression.

Alors que Siné affirme n'avoir voulu dénoncer que l'arrivisme de Jean Sarkozy, prêt à « abjurer sa religion pour du blé », son contradicteur dénonce lui « un article imprégné de préjugés antisémites » : « l'argent et les juifs, la puissance et les juifs ».

Pour ses avocats, Mes Patrick Klugman et Jean-Pierre Mignard, le journaliste n'a fait qu'user de son droit de « libre-critique d'un propos virulent publié dans un journal satyrique ».

Plus encore, pour eux, les faits dénoncés par leur client « revêtent un caractère d'intérêt général », « l'interrogation publique sur le fonctionnement interne d'un organe de presse, notamment sur son rapport à l'antisémitisme, (...) participant à la qualité du débat démocratique ».

La décision devait être mise en délibéré.

Dorothée Moisan, pour l’AFP, photos AFP/Jacques Demarthon

Obama à Paris : dernière ligne droite

Dans la lignée de cette exposition d’avant élections américaines, la Dorothy's Gallery propose (depuis fin novembre, alors que le cousin de son épouse était à Paris) le second volet de l’exposition consacrée au nouuveau président des Etats-Unis, Barack Obama.

Plus que quelques jours pour aller voir : « Barack Obama President, A United World ». Une expo (vente) qui réunit quelque soixante-dix œuvres de 37 artistes différents : peintures, peintures numériques, sculptures, photographies, dessins, vidéos. Une façon un peu défférente de découvrir le nouveau président en son et en image, avec des projections vidéo sur grand écran en continu (extraits de discours, interviews, vidéo clips,…) et des soirées évènementielles en présence des artistes. Et, comme on dit,… « business is business » : il y a également sur place des produits dérivés, tout comme lors de la première exposition d’avant élections.

Barack Obama President, A United World
Dorothy's Gallery (site ici)
27, Rue Keller (11e)
Jusqu'au 26 janvier (entrée gratuite)
Ouverture les mardis et dimanches de 16h à 20h ; les mercredis, jeudis, vendredi et samedis de midi à 20 heures.