Il pourrait s’agir d’un nouveau règlement de comptes
Un jeune homme de dix-neuf ans, qui circulait mercredi peu avant 19h00 en voiture rue de Crimée, dans le 19e arrondissement, a été blessé par balles, a indiqué la police. La piste du règlement de comptes semblait privilégiée par les enquêteurs. Christian Lambert (ancien patron du RAID et des CRS entre autres), actuel directeur de cabinet du préfet de police de Paris, s'est même rendu sur les lieux.
C’est au moins la quatrième « expédition punitive » semble-t-il, ces deux derniers mois, dans le secteur Curial-Cambrai. Mercredi soir, un jeune de 19 ans connu des services de police pour des affaires de stupéfiants, en a fait les frais : il a été la cible de plusieurs coups de feu tirés par deux individus circulant à scooter. Nassila S., dont le passager n’a pas été blessé, a été atteint au poumon à hauteur du 204, rue de Crimée, perdu le contrôle de son véhicule (une petite voiture française bleue marine) et a fini son embardée à l'angle de la rue Archereau, quelques pas plus loin, stoppée par un obstacle, une voiture blanche en stationnement devant le salon de coiffure qui fait l’angle.
Un périmètre de sécurité a rapidement été établi par les forces de l’ordre, tandis que la victime, considérée comme entre la vie et la mort, était transférée sur l'hôpital Bichat.
Le quartier Crimée fait l'objet depuis la rentrée d’expéditions punitives entre les deux cités du nord du 19e : Riquet et Curial-Cambrai. L'escalade a commencé le 8 septembre par le meurtre de Djamel, un habitant de Riquet, tué par balles en pleine nuit dans la rue Mathis. Trois jours plus tard, Moussa, également âgé de 23 ans, a été blessé par une arme à feu aux abords de Riquet.
La semaine suivante, deux adolescents étaient agressés à coups de couteau, devant Curial-Cambrai, où ils résident. Leurs agresseurs (deux mineurs) ont été interpellés. Pour Djamel et Moussa, les enquêtes suivent leur cours.
Pour tenter d’endiguer ces violences, un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) a été mis en place fin septembre. Ce qui n’a pas empêché, fin octobre, ces coups de poignards, apparemment non résolus non plus… Pas de nouvelles non plus des suites données à l’agression dont ont fait l’objet dans le quartier des journalistes de France 3, venus observer ces phénomènes.
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