Ménilmontant, mais oui madame...

Le « Lapin 100 % cage » ne passera pas à la télé

La cour d’appel de Paris a interdit la diffusion d’un film de la SPA sur l’élevage des lapins

La cour d'appel de Paris a interdit mercredi à la Société protectrice des animaux (SPA) et à l'association L214 de continuer à diffuser ce petit film, déjà utilisé dans une campagne dont le but était de faire retirer des étalages la viande de lapins provenant d'élevage industriel, selon cette grosse, mise en ligne par L214.

Le 9 juillet, le juge des référés du tribunal de Paris avait débouté le Comité lapin interprofessionnel (Cliip, l’organisme organisme interprofessionnel créé en 1999, également connu sous le nom de « Collective du lapin »), qui demandait l'interdiction du film diffusé par les militants associatifs lors de leur campagne contre « Le lapin garanti 100 % cage ».

Dans l’arrêt rendu mercredi, la cour d'appel de Paris annule cette décision et interdit aux associations concernées d'utiliser le film litigieux.

Pour la cour, entre autres griefs, « certaines images filmées en France l'ont été par des personnes ayant pénétré dans des élevages sous de fausses identités et en utilisant de fausses cartes professionnelles »… « Comment respecter le droit à l'information des citoyens et leur permettre des choix éclairés en matière de bien-être animal, si ne filtrent que des images contrôlées par des acteurs qui ont intérêt à masquer la face sombre de leurs pratiques ? », s’est demandé dimanche l'association L214, dans un communiqué.

Cette décision de justice est rendue publique alors que Bernard Tapie est attaqué par l’agence Capa TV, réalisatrice pour France 2 des reportages de la controversée émission « Les Infiltrés », dans laquelle les journalistes de l’émission se font… passer pour autre chose que des journalistes, ce qui est contraire à la Charte des devoirs professionnels des journalistes français de 1918 (lire ici son cinquième point). Bernard Tapie a déclaré dans TV Magazine daté du 19 décembre que cette émission était « une escroquerie ».

F. A., photo : L.124

⇒ Le dossier Lapins sur le site de L124

Trois Gallé volés dans le 19e

Les voleurs étaient déguisés… en policier et en plombier

Le 16 décembre, un faux plombier s’est présenté pour déboucher une canalisation chez un homme de 87 ans, domicilié rue Pradier ; après son départ, un faux policier est venu demander à l’octogénaire de vérifier si « par hasard » il n'aurait pas été victime d'un voleur qui sévit dans ce secteur du 19e arrondissement (où se trouve un commissariat de quartier, l’Unité de Police de Quartier « Combat »). Il manquait, a indiqué la préfecture de police ce week-end, trois vases de l’un des maîtres de l’Art Nouveau en France, le céramiste Emile Gallé, dont la valeur globale n'a pas été précisée…

Mais l’amateur d’art ne s’en est aperçu qu’après le départ du faux policier. On ne sait donc pas, pour l’instant, qui -du « policier » ou du « plombier »- est parti avec les pièces, ni si elles ont été dérobées par la même personne. Territorialement compétente, la deuxième division de police judiciaire (2e DPJ) a été chargée de l'enquête.

En 2005, le sérieux groupement britannique d’assureurs Lloyd’s (site, en anglais, ici) avait indemnisé à hauteur de 630 000 € la Ville et le musée de l’Ecole de Nancy après le vol de quatre œuvres de Emile Gallé et la destruction de deux autres. Si, en moyenne, il y a trois fois plus de foyers fiscaux assujettis à l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) à Paris qu’en France, les œuvres d’art ou de collection, et les antiquités n’entrent pas dans le calcul de l’assiette de cet impôt.

Nicolas Sarkozy vole au secours de René Dosière

Le chef des Armées dépouille le ministre de la Défense

A la lecture de ce décret du 12 décembre 2008 « portant transfert de crédits », on s’aperçoit que notre président éprouve quelque difficulté à boucler la fin d’année… et donne raison au député apparenté socialiste René Dosière, qui parlait mi-octobre d'une hausse de 11 % du budget de l'Elysée.

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Désarmé, le chef des Armées s'est servi dans les caisses du budget général, notamment de la Gendarmerie nationale. Les fins d'année sont parfois difficiles à boucler.
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Ainsi, il s’est alloué 9,2 M€ « en autorisations d'engagement et en crédits de paiement applicables au programme du budget général » sur l’année 2008. Les caisses de l’Etat étant « vides », comme chacun le sait, il est allé chercher cet argent en annulant « des crédits d'un montant de 9 200 000 € en autorisations d'engagement et en crédits de paiement applicables aux programmes du budget général » qui étaient destinés à la Défense, à la Sécurité et à la Gendarmerie nationale…

Sous cet éclairage, on peut comprendre un peu mieux la défection de dix-sept (sur vingt-trois) députés du Nouveau Centre, le parti du ministre de la Défense Hervé Morin, à qui le président de la République venait de prendre des sous sans rien lui faire signer (le décret n’est signé que de MM. Woerth et Fillon) lors du vote de la loi sur l'audiovisuel public.

Selon le député de la première circonscription de l’Aisne René Dosière, qui s’est peu à peu spécialisé dans les finances élyséennes, cette « procédure discrète » n’a pas été reprise dans la version papier du Journal officiel. Dans cette courte note publiée sur son blogue le 16 octobre, il prévoyait (deuxième page de ce document) une augmentation de… 5 millions et 4,223 219 euros. Il avait été démenti par les proches du président. A 23 219 € près sur le complément du prévisionnel, il avait visé juste.

Baromètre 2008 de la propreté : premiers résultats

Une enquête d’opinion sur la propreté à Paris est menée chaque année auprès de 4 000 personnes représentatives de la population parisienne (200 personnes par arrondissement, par téléphone ou par démarchage). Les résultats de l'enquête menée cette année révèlent que, globalement, les Parisiens jugent la propreté des rues en progrès, mais attendent encore des efforts dans certains quartiers, notamment les 19e et 20e arrondissements.

Deux tiers des personnes interrogées (65 %) se disent très ou assez satisfaites de la propreté de leur quartier alors que 35 % en ont une opinion assez ou très négative. Cette proportion n’était que de 55 % en 2002, soit un gain de dix points en six ans.

Les meilleurs scores sont obtenus dans les arrondissements centraux (2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e). Ceux du sud et de l’est (11e, 12e 13e, 14e, 15e) connaissent des progressions sensibles, mais des efforts restent à réaliser dans six arrondissements, et non des moindres, puisque figurent parmi eux cinq des six plus grands de Paris en superficie ; il s'agit des 10e, 16e, 17e, 18e, 19e et 20e. Pour les services de la Ville, « Il n’est pas possible d’établir un lien de corrélation immédiat entre les moyens de nettoyage mis en œuvre sur l’arrondissement (effectifs ou matériels) et la note de
satisfaction constatée. »

Certains critères (densité de l’habitat, nature de l’urbanisme, usage de l’espace public) ont un impact évident : proximité de deux gares dans le 10e, topographie du 20e, urbanisme en cours de réaménagement dans certaines zones du 18e, grands ensembles dans le 19e, alentours du Parc des Princes dans le 16e, etc. Enfin, les résultats par arrondissement ne rendent pas compte des différences réelles de
propreté entre quartiers d’un même arrondissement qui appellent un traitement spécifique et une démarche très localisée.

- 85 % des Parisiens sont satisfaits des actions menées par la Ville de Paris en matière de propreté, soit une hausse de 6 points par rapport à 2007 (79 %) ;

- la propreté des espaces verts est jugée globalement stable et plutôt en amélioration ;

- l’édition 2008 souligne aussi le refus de plus en plus marqué des Parisiens concernant les déjections canines et les dépôts et souillures sur les trottoirs, l’attente d’une verbalisation plus sévère des pollueurs, la satisfaction donnée par le service d’enlèvement des objets encombrants et l’envie de mieux trier et de mieux recycler.

Ces enseignements fournissent à la Ville une feuille de route pour mettre en œuvre sa politique de propreté, et notamment :

• prévenir le renouvellement des souillures, en renforçant la mobilisation du public pour l’environnement, la pédagogie de proximité et la sanction des infractions ;
• améliorer l’efficacité du nettoiement, en adaptant son organisation à l’évolution des usages de l’espace public (restauration rapide dans la rue, événements festifs et associatifs en soirée et le week-end, fumeurs, etc.) ;
• donner plus de visibilité au travail des agents municipaux, inciter au dialogue direct avec les Parisiens et au respect mutuel.

L'intégralité du baromètre de la propreté 2008 sera publié mi-janvier.

Source : Ville de Paris

Pour accéder au baromètre 2007 et aux précédents, cliquer ici.

Dialogue de sourds : les seniors devront trinquer

Malgré la censure par le Conseil constitutionnel de dix-neuf articles du projet de loi sur la sécurité sociale, expliquée ici le 12 décembre, le gouvernement, par la voix du Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Intérieur, en charge de l’Outre-Mer, M. Yves Jégo, persiste et signe, ce au moins sur la réforme de l’ITR (autrement connue sous la dénomination de « surpension », et déjà visée l’an dernier). Ce régime concerne également Mayotte, dont le président Sarkozy voudrait faire un département français, ce qui suppose, entre autres, d'y interdire la polygamie et de relever l'âge légal de la majorité des femmes.

Dans cet échange de courriers publié hier par Les Nouvelles de Tahiti, ce chassé-croisé qui ne manque pas de sel et montre comment sont considérés les élus locaux. Ce alors que MM. Flosse et Temaru demandent de nouvelles élections en vue de désigner un nouveau gouvernement.

- Gaston Flosse : « Il a suffi d’un amendement déposé par le sénateur Marini dans le projet de loi de finances rectificative pour 2008, à votre demande. Je m’élève contre ce procédé qui écarte de toute concertation les élus d’outre-mer et les syndicats de fonctionnaires directement intéressés par cette réforme. Vous nous avez promis que cette réforme serait menée dans la transparence et la concertation et non pas de manière précipitée et en toute opacité. Vous nous avez trompé encore une fois. Je ne manquerai pas, à nouveau, de contester devant le Conseil constitutionnel ce procédé cavalier qui soustrait à tout débat démocratique, une réforme dont les répercussions économiques sont dramatiques tant pour les personnes directement concernées et plus particulièrement pour les jeunes fonctionnaires, que pour l’économie de nos collectivités ultra-marines. »

- Yves Jégo : « S’agissant de la réforme de l’Indemnité temporaire de retraite, sa mise en œuvre se fera, en effet, dans la transparence et dans la concertation. Comme vous le savez, le dispositif préparé a fait l’objet, de nombreuses heures durant, de discussions avec les représentants des fonctionnaires, que ce soit lors de mes déplacements en Polynésie ou à maintes reprises à Paris. De ces discussions sont issues des avancées tout à fait remarquables qui ont permis de prêter une attention toute particulière aux questions soulevées par la réforme dans les territoires du Pacifique et tout spécialement en Polynésie française. »

⇒ Mayotte pourrait devenir le 101e département français, mais sous certaines restrictions et après le nouveau centre de rétention…

Kemi Seba en garde à vue

Kemi Seba, fondateur du groupuscule noir radical Tribu Ka, a été placé en garde à vue hier soir, à la suite de l’agression dont a été victime le vidéaste Ahmed Menguigui, qui n’aurait pas porté plainte ce matin, indique-t-on de bonnes sources.

De son véritable nom Stellio Capochichi, le fondateur de Tribu Ka était entendu ce matin encore par la police pour une agression commise par quatre personnes, à l’encontre de Ahmed Menguigui, auteur de Kemi Seba, la Vérité, hier soir, dans le nord de Paris. Le vidéaste aurait reçu des coups au visage, à une jambe et à un bras, mais il se trouve hors de danger.

Kemi Seba a été condamné début novembre en appel à un an de prison avec sursis et dix-huit mois de mise à l'épreuve pour avoir reconstitué sous un autre nom (Mouvement des damnés de l’impérialisme, MDA) son groupuscule Tribu Ka, dissous en 2006, comme l’avait montré le 30 novembre un reportage diffusé dans le cadre de l’émission Dimanche + (sur Canal +, le dimanche à l’heure du déjeuner, en clair, record d’audience ce jour-là avec Noël Mamère et Benoît Hamon) ; il avait fait appel de cette condamnation à deux mois de prison ferme. Le tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné en octobre à quatre mois de prison avec sursis pour diffamation (avec diverses circonstances aggravantes).

La Tribu Ka, accusée d'antisémitisme, avait été dissoute par un décret paru le 29 juillet 2006 au Journal officiel, sur proposition du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, faisant référence à la loi sur les groupes de combat et les milices privées de 1936, dite « Loi Laval ».

Maintenant, chez Kemi Seba, « sa » génération et ses improbables « amis » comme ces barbus antisionistes juifs (sur Canal +, on a pu voir Alain Soral ou Dieudonné et entrevoir Marine Le Pen), on ne s’en prend plus aux juifs, mais aux sionistes. Question de sémantique.

F. A.

⇒ Trente membres, une soixantaine de sympathisants... (Nouvel observateur, 8 juin 2006)

Des cadeaux de Noël de un à dix euros

Emmaüs Paris organise ce samedi une grande vente de cadeaux de Noël, à tous petits prix, dans le cadre de Emmaüs défi, dans le 14e arrondissement, où, le reste de l'année, l'entrepôt/boutique est ouvert pour d'autres occasions.

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Pour préparer ce Noël à petits prix, Emmaüs Défi (blogue ici) n'a pas fait que de la récupération et de la réparation, mais aussi du démarchage en entreprises afin de disposer de produits neufs pour le plus grand plaisir des enfants…
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Cette vente commence à 10h, au 80, boulevard Jourdan, dans le 14e arrondissement. Les plus démunis (déjà connus des services Emmaüs) pourront s’y procurer par priorité des jeux et jouets à tous les prix (petites poupées de marque à un euro, jeux de société à cinq euros, grosses peluches de cinq à dix euros), et les personnes plus aisées peuvent également s’y rendre, de façon solidaire, et éventuellement laisser plus que le prix affiché !

Lancé en mars 2007 sur le site de Gaz de France (à Saint-Denis), dans le but premier de proposer un emploi salarié à ceux qui en sont le plus éloignés, Emmaüs Défi a démarré avec deux salariés. Aujourd’hui, il y en a une trentaine en insertion - 23 salariés à 24h/semaine et 7 salariés à 35h/semaine - et neuf permanents qui constituent l'équipe du projet. A l’aide de ses divers partenaires (institutionnels, publics et privés), Emmaüs Défi a préparé un petit Noël non seulement en faisant, comme d’habitude, de la récupération, mais aussi en faisant du porte à porte auprès de grandes entreprises, par exemple pour récupérer des poupées ou des jeux de société officiellement « passés de mode ».

Il y aura donc, aujourd’hui, de l’occasion réparée et du neuf un peu dépassé, pour ceux qui ne courent pas après le dernier modèle de jeu vidéo, ou tout simplement qui n’en ont pas envie ou les moyens. En temps normal, les produits vendus ou revendus par Emmaüs défi ne dépassent pas 5 € pour 80 % d’entre eux.

Deux gamins de treize ans en garde à vue

On leur reproche plus de 200 appels malveillants

La police ne rit pas avec les numéros d’urgence. Après le lancement de la campagne de communication sur les numéros d’urgence, elle a placé en début de semaine en garde à vue deux mineurs de treize ans des 10e et 19e arrondissements, soupçonnés d'avoir passé quelque deux cents appels téléphoniques en deux semaines… Ils seront convoqués ultérieurement devant la justice pour être mis en examen.

Le 24 novembre, une enquête était ouverte à la suite d’appels au 17 (police secours), signalant divers faits de toutes sortes, qui s’avéraient être sans objet. Les enquêteurs avaient découvert que les coups de fil émanaient de deux téléphones portables. Sur réquisition judiciaire, ils ont obtenu les coordonnées… d’un mineur de 13 ans du 10e arrondissement, qui a été placé en garde à vue. Ce qui a permis de faire « tomber » son copain (présenté par la police comme son complice), domicilié, lui, dans le 19e, mais qui, une fois en garde à vue, a nié les faits.

Confiée à la sous-direction de la police territoriale parisienne, l’enquête a également montré que les auteurs présumés auraient passé, parmi leurs 200 appels, non seulement des coups de fil à la police, mais aussi aux pompiers, au Samu et au service d'assistance aux sans abri…

Le Vatican critique la suppression de la messe de minuit sur TF1

La suppression de la diffusion par la chaîne française TF1 de la messe de minuit célébrée par le pape à Noël est « un signe de superficialité » et traduit « un manque d'attention à la sensibilité d'une large partie du pays », a déclaré jeudi le porte-parole du Vatican.

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Cette année, la messe de minuit du service publique (la seule des chaînes hertziennes hexagonales) sera retransmise depuis la Cathédrale de la Résurrection, à Evry, la seule érigée et achevée en France au vingtième siècle.
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Le porte-parole, Federico Lombardi, interrogé par l'agence d'informations religieuses I.Media, a jugé que cette décision de la chaîne de télévision privée française « n'est pas un signal positif ».

Remplacer la messe de Noël au Vatican par une émission de divertissement est « un signe de superficialité » et « un manque d'attention à la sensibilité, à la culture et à la tradition religieuse d'une large partie du pays », a estimé le père Lombardi.

Il a relevé que « de très nombreux pays à travers le monde transmettent cette célébration car ils savent qu'il y a un large public intéressé, qui vit Noël comme un moment important de la foi mais aussi sur le plan communautaire ».

TF1 diffusait traditionnellement la nuit de Noël la messe célébrée par le pape dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. La chaîne a décidé cette année de remplacer cet évènement religieux, suivi par 1,5 million de personnes, par un grand bêtisier de Noël suivi d'un concert du chanteur français Michel Sardou datant de 2005.

En revanche France 2, en vertu de ses obligations de service public, retransmettra comme chaque année une messe de minuit. Elle a choisi cette fois-ci d'installer ses caméras dans la cathédrale d'Evry (Essonne).

La messe de Benoît XVI pourra être vue sur la chaîne catholique (KTO).

L'an dernier, elle avait été diffusée par 60 chaînes de télévision dans 42 pays.

AFP, photo : Melina1965

Perquisition chez Julien Dray après des retraits suspects à la FIDL et aux Parrains de SOS-Racisme

Une perquisition est en cours, vendredi 19 décembre, au domicile du député socialiste de l'Essonne Julien Dray, dans le cadre d'une enquête préliminaire ordonnée, le 10 décembre, par le parquet de Paris pour des faits présumés d'abus de confiance.

Les policiers de la brigade financière ont été saisis après un signalement de l'organisme anti-blanchiment  Tracfin, qui dépend du ministère des finances. Les enquêteurs ont constaté des mouvements de fonds suspects depuis janvier 2006 sur les comptes de deux associations, les Parrains de SOS-Racisme et la Fédération indépendante démocratique et lycéenne (FIDL),  mais aussi sur ceux de Nathalie Fortis, attachée de presse à SOS-Racisme, et de Thomas Persuy, directeur administratif et financier de cette même association, tous deux mandataires sur le compte ouvert au Crédit coopératif par la FIDL.

M. Persuy et Mme Fortis, selon les premiers éléments de l'enquête, auraient encaissé des chèques, pour un montant de plus de 120 000 euros, tirés exclusivement sur les comptes des associations. Quelques jours après avoir perçu ces sommes, ils auraient émis des chèques en faveur du député Julien Dray, pour plus de 102 000 euros. Par ailleurs, des sommes en liquide auraient également été retirées des comptes des associations.

Enfin, les policiers s'intéressent également à des chèques émis par des particuliers, actifs dans les sphères socio-économiques, au bénéfice de M. Dray et de Mme Fortis. L'un d'entre eux a obtenu un marché public en Ile-de-France, région dont le député de l'Essonne est vice-président. Les enquêteurs s'interrogent sur l'existence éventuelle de contreparties.

Gérard Davet, pour lemonde.fr, photo Assemblée nationale

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Mise à jour de 11h15
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⇒ Plusieurs perquisitions : les flux suspects se montent à 351 027 €