Une perquisition est en cours, vendredi 19 décembre, au domicile du député socialiste de l'Essonne Julien Dray, dans le cadre d'une enquête préliminaire ordonnée, le 10 décembre, par le parquet de Paris pour des faits présumés d'abus de confiance.
Les policiers de la brigade financière ont été saisis après un signalement de l'organisme anti-blanchiment Tracfin, qui dépend du ministère des finances. Les enquêteurs ont constaté des mouvements de fonds suspects depuis janvier 2006 sur les comptes de deux associations, les Parrains de SOS-Racisme et la Fédération indépendante démocratique et lycéenne (FIDL), mais aussi sur ceux de Nathalie Fortis, attachée de presse à SOS-Racisme, et de Thomas Persuy, directeur administratif et financier de cette même association, tous deux mandataires sur le compte ouvert au Crédit coopératif par la FIDL.
M. Persuy et Mme Fortis, selon les premiers éléments de l'enquête, auraient encaissé des chèques, pour un montant de plus de 120 000 euros, tirés exclusivement sur les comptes des associations. Quelques jours après avoir perçu ces sommes, ils auraient émis des chèques en faveur du député Julien Dray, pour plus de 102 000 euros. Par ailleurs, des sommes en liquide auraient également été retirées des comptes des associations.
Enfin, les policiers s'intéressent également à des chèques émis par des particuliers, actifs dans les sphères socio-économiques, au bénéfice de M. Dray et de Mme Fortis. L'un d'entre eux a obtenu un marché public en Ile-de-France, région dont le député de l'Essonne est vice-président. Les enquêteurs s'interrogent sur l'existence éventuelle de contreparties.
Gérard Davet, pour lemonde.fr, photo Assemblée nationale
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Mise à jour de 11h15
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