Ménilmontant, mais oui madame...

Roselyne Bachelot-Narquin doit «manquer de sens de l’humour»

Roselyne Bachelot-Narquin n’aime pas Les Guignols. Du moins pas sa marionnette. C’est ce que l’on a appris vendredi 17 avril à l’émission Comme un vendredi (France 3), qui avait la semaine précédente battu son record d’audience avec Axel Kahn comme invité.

La ministre de la Santé, souvent brocardée dans l’émission satirique en clair de la chaîne cryptée soit sur ses expressions, soit sur les réductions des dépenses de santé, a expliqué que cette marionnette l'avait « horriblement blessée ». « Il y a des gens qui disent toujours "Non, non, je trouve ça vraiment très très drôle, ça me fait beaucoup rire”. Et bien moi, ça ne me fait pas rire. Je dois terriblement manquer de sens de l'humour parce que ça fait de la peine à mon entourage, parce que les gens qui m'aiment en sont blessés, parce que ça détruit une image auprès de mes proches ».

Roselyne Bachelot a aussi dit avoir pris petit à petit de la distance vis-à-vis de sa marionnette à l’aide de son fils qui lui a expliqué qu’il y avait « derrière tout cela beaucoup de perversité ». Samuel Etienne, pourtant, ne l’avait interrogée que sur la période de son passage à l’Ecologie, où elle était « comparée à une ménagère de moins de 50 de QI ». Pour voir l’extrait de l’émission, CLIQUER ICI.

Vendredi 24 avril est annoncé comme invité Dominique de Villepin, qui, outre sa prise de position sur la liberté de la presse, s’est inquiété ce matin d’un « risque révolutionnaire » en France et a pris la défense de son ancienne élève Ingrid Betancourt. Régulièrement présenté aux Guignols de l’Info de Canal + comme un opposant à Nicolas Sarkozy, l’ancien Premier ministre ne peut jamais s’exprimer, car il est à chaque fois interrompu par des policiers ou des magistrats qui viennent le chercher au moment où il commence à répondre aux questions.

« Comme un vendredi » est une émission hebdomadaire de plateau recevant un invité (ou un invité principal, selon les semaines), balayant l’actualité de la semaine et de l’invité, présentée par Samuel Etienne. Elle a été diffusée pour la première fois le 3 octobre 2008 sur France 3 à un horaire tardif (vers 23h25). Avec la suppression de la publicité après 20h, elle démarre vers 23h05 et dure 65 minutes. Comme son nom l’indique, elle est diffusée le… vendredi. Malencontreusement, elle a en concurrence frontale, sur Paris première, « Cactus », d’une durée d’une heure et demie. Cette émission en direct avec six ou sept débatteurs par vendredi est animée par Géraldine Muhlmann et parle des sept faits d’actualité les plus abordés dans la presse au cours de la semaine, dans un esprit proche de « Droit de réponse », le tabac en moins. L’émission commence généralement entre 22h30 et 23h00. Il y a bien des rediffusions, mais l’une est le dimanche à 8h du matin et l’autre sert de bouche-trou nocturne.

è Le site de l’émission

Trop de Sarkozy ? Le CSA doit trancher au plus vite

Dans ce communiqué mis en ligne ce mercredi 8 sur son site Internet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) indique qu’il se penchera après les élections européennes sur le temps de parole attribué au président de la République dans les médias. Pour François Hollande, une décision doit être prise « dès le mois prochain ».

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Le 4 décembre 1976, peu avant ses vingt-deux ans, le jeune Nicolas Sarkozy s’offrait un passage au journal télévisé du soir. Déjà…

Rappel à destination des plus jeunes : Jacques Chirac avait, en août, quitté l’Hôtel de Matignon (qu'il réintégrera en mars 1986), et fondé son parti gaulliste, le Rassemblement pour la République (RPR, ancêtre de l'UMP). Introduit par Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy y était le responsable de la section de Neuilly, ville dans laquelle il allait se faire élire conseiller municipal en 1977. C'était trente ans avant l'élection présidentielle dont il rêvait…

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En 2005, le Conseil d’Etat avait estimé « qu’en  raison de la place du chef de l’Etat dans l’organisation constitutionnelle des pouvoirs publics, le Président de la République ne s’exprime pas au nom d’un parti ou d’un groupement politique » et que ses interventions n’avaient donc pas à être prises en compte à ce titre lors d’une campagne électorale. 2005, c’était avant l’omniprésidence de Nicolas Sarkozy. Avant que diverses personnalités ne montent au créneau, dont François Hollande, qui alla même jusqu’à trouver le CSA inutile car ce dernier avait refusé d’inclure le temps de parole du nouveau président dans les temps politiques. Nous étions en décembre 2007, le président actuel était en place depuis à peine sept mois. Et c’était déjà trop pour les compteurs. Depuis deux mois, François Hollande et Didier Mathus (député de Saône-et-Loire, où n’est pas élu que Arnaud Montebourg) ruminaient cette réponse du CSA.

Car, en matière de temps de parole, la règle, par usage, est « simple » : un tiers pour le gouvernement, un tiers pour la majorité parlementaire, un tiers pour l’opposition. Ce en temps normal, soit hors campagne électorale et hors squatt affiché clairement…

Car du squatt, nous en avons. Par période, mais aussi au quotidien, insidieusement. Au point (pour beaucoup d’entre-nous) de ne pas connaître les noms de la moitié de nos ministres (et secrétaires d’Etat) tant le président de la République intervient sur tous les dossiers.

Le 22 mai 2008, Didier Mathus demandait l’égalité audiovisuelle, non sans arguments. La nouvelle décision du Conseil d’Etat, rendue le 8 avril de cette année, au bénéfice de « M. H et M. M. » (MM. Hollande et Mathus), grandement basée sur les conclusions de Mme le rapporteur public (anciennement Commissaire du gouvernement) précise qu’il n’est pas possible d’exclure par principe toute forme de prise en compte des interventions du Président de la République et de ses collaborateurs dans les médias audiovisuels.

Ce n’est peut-être, de la part des « sages » du CSA, « que » une erreur de droit, mais la ficelle a été repérée… Le 3 octobre 2007, en effet, le CSA avait exclu « par principe » toute forme de prise en compte des interventions du Président de la République et de ses collaborateurs, et c’était le motif de base de la saisine des deux députés, début 2008, l’un d’eux étant encore à l’époque Premier secrétaire du Parti socialiste. Même s’ils auraient bien aimé que le Conseil d'Etat puisse se prononcer au fond.

Ce n’est peut-être qu’une question de principe, mais ce n’est pas ce qui avait été dit à l’époque. Notamment dans cette tribune publiée par Rue 89 et rédigée par le député de Seine-et-Marne Franck Riester (le rapporteur de la loi Hadopi récemment votée). Dans cette tribune, lue à près de 14 000 reprises, il écrivait avec aplomb que le Conseil d’Etat était « en désaccord avec les socialistes ». C’était il y a un siècle… voici à peine plus de dix mois. Bien entendu, chacun a oublié, comme la plupart des prises de position de ce genre. Pourtant, un titre comme « Décompter le temps de parole du Président : une erreur du PS », ça ne devrait pas s’oublier…

Estimant pour sa part que l’arrêt du Conseil d’Etat est « un camouflet pour le CSA », François Hollande a demandé mercredi qu’une décision soit prise « dès le mois prochain ». Sans attendre les élections européennes, donc. « Le peu qui reste de crédibilité au CSA se joue maintenant », a affirmé le député de Corrèze, qui, dans une lettre, a demandé rendez-vous à son président, Michel Boyon, « pour examiner les conséquences de cet arrêt ».

F. A., photo INA

So british

Série Club, la chaîne des séries diffusée sur le câble et le satellite (ancienne filiale de M6 désormais entre les mains de M6 et TF1) entame ce soir une (courte) semaine « So british », avec le début de la diffusion en exclusivité en France d’une minisérie de sept épisodes sélectionnée en 2008 lors des deux soirées des « screenings », où neuf séries avaient été présentées aux téléspectateurs. Il s’agit de The State within (en français : Affaires d’Etats), une série policière anglaise d’une saison de sept épisodes de 52 minutes (réalisée en 2006). Une sorte de 24h chrono à la sauce BBC, avec des amours gays dans le placard. Jeudi soir 9 avril, la chaîne consacrera une soirée à diverses séries anglaises.

Affaires d’Etats est un thriller qui plonge le téléspectateur au cœur d'une crise diplomatique aux conséquences dévastatrices. Un avion explose lors de son décollage pour la Grande-Bretagne, près de Washington. Alors que la capitale américaine est sous le choc, une catastrophe diplomatique s'abat sur l'ambassade britannique et menace durablement les relations entre les deux nations. Mark Brydon, l’ambassadeur britannique à Washington, réalise petit à petit qu'il est manipulé par un pouvoir invisible et se retrouve au cœur d'une terrifiante conspiration politique sans savoir qui croire.

20h40 : L’Attentat

21h35 : Doits bafoués

Suite le dimanche 12 avril, fiche technique et distribution à lire ici.

Au programme du jeudi 9 avril à partir de 21h, les pilotes de quatre autres séries britanniques, en version originale sous-titrée : Grownups, The Catherine Tate Show, Headcases, Clone, et Teenage Kids.

Une vie malgré le périph’

Le périphérique de Paris n'est pas qu'un flot ininterrompu de véhicules : c'est aussi une ville à part entière, avec ses tentes et ses HLM. Voyage sur la route la plus empruntée de France, longue de trente-cinq kilomètres, et autour.

Le boulevard périphérique parisien est la route la plus empruntée de France, un « monument » dédié à l'automobile, ouvert en 1960, achevé en 1973 sous Pompidou (« les Français aiment la bagnole », avait-il dit…). Le périphérique, c'est un flot de trafic ininterrompu, au moins vingt heures par jour, qu'il faut entretenir, réguler, surveiller. C'est aussi une ville à part entière. Car, dans un périmètre de moins d'un kilomètre vivent 700 000 personnes. Certains ont posé leur tente en bordure de cette « autoroute » qui n’en a pas la qualification officielle, et d'autres vivent -survivent bon gré mal gré- dans des immeubles parfois collés au boulevard.

Pour ceux qui n’y vivent pas, le « périph’ » demeure cette barrière physique (et morale) entre Paris et « la banlieue », que les autorités, via des projets de couverture, tentent de briser (voir ici la couverture de la porte des Lilas (photo), et le long déroulement des travaux), ou carrément avec ce projet de quartier prévu pour… 2019. Dès 2001, des mesures de bruit et de pollution avaient été prises.

La Ville périphérique

Documentaire inédit de Nicolas Robida et produit par Maximal Productions (société filiale du groupe Lagardère, avec la participation de France 5, 52mn, 2009

France 5 numérique, dimanche 05 avril, 15h35

rediffusions le même jour à 20h35 sur France 5, le jeudi 09 avril à 16h25 sur France 5 numérique

A lire : Une petite synthèse du Grand Pari(s) de l'agglomération parisienne (Agence parisienne d’urbanisme, document en libre accès ici)

Que fait la police ?

Marie Drucker et Max Gallo : la police en question(s)

Le numéro de Droit d’inventaire diffusé ce soir (rediffusion dans la nuit de jeudi à vendredi, diffusion ultramarine vendredi) ne semblera pas « exceptionnel » aux fins connaisseurs de la chose policière, mais devrait éclairer d’un œil différent certaines pratiques peu connues du grand public. Et apprendre, par exemple, que la police scientifique est française (cocorico !), contrairement à ce que veulent nous faire croire les séries télé qui trouvent tout en cinquante-deux minutes… Officiellement, La Mondaine, dont il est question dans l’un des reportages, a disparu… mais elle a été remplacée par des fonctionnaires des renseignements généraux, aujourd’hui disparus officiellement, sauf sous une autre forme à Paris, au bénéfice du fameux « FBI à la française », la DCRI.

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Le 23 mars, MAM inaugurait le commissariat du 20^e, avec Bertrand Delanoë, et son adjoint à la sécurité, l’ancien ministre Georges Sarre. Elle y tenait un discours bien politique sur les bandes.

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Au sommaire aussi est annoncé un sujet sur cette véritable « police politique » qu’étaient les renseignements généraux (historique ici). Des extraits de films de fiction et d’images d’archives (INA) illustrent les reportages.

La présentation du Figaro annonce la présence de Lucien Aimé-Blanc, ancien patron de l'Office central de répression du banditisme. A son « actif », des relations tendues avec le commissaire Broussard, de grandes amitiés avec l’ancien agent de la DST devenu journaliste à Minute et maintenant proche de Xavier Bertrand  Jacques Tillier, ou de tardives révélations sur cette personne qu’il désigne comme un ancien indic’…

Autres invités : pour la première fois sur un plateau, Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (qui rassemble les RG et la DST), Paul Quilès, ancien ministre de l’Intérieur, Eric Yung, ancien inspecteur de police à la Brigade antigang,  Michel Neyret, directeur interrégional adjoint à la Police Judiciaire.

• Des flics, des filles et des indics

De 1902 à 1975, la Mondaine a traité les affaires de drogue et de prostitution, jusqu'à ce que la police des polices s'intéresse de plus près aux pratiques de cette brigade. Lire ici un sujet sur la BRP, qui lui a succédé, publié en 2003 dans l’Humanité.

• Confession d'un ripou

En 1991, Pascal Jumel, inspecteur à la Brigade de répression du banditisme le jour, et braqueur de banques la nuit, est condamné à 17 ans de prison. Il raconte la spirale infernale qui l'a conduit à la détention. Lire ici le portrait de Patricia Tourancheau dans Libération (juin 1998)

• Contre-enquête sur les experts

C'est en France qu'est née la police scientifique et technique. Gros plan sur son travail. Lire une présentation détaillée sur Telepro.be.

• R.G. : un siècle de police politique ?

La publication des carnets d'Yves Bertrand, patron des Renseignements généraux de 1992 à 2004, a relancé la polémique autour de ce service très particulier.

Un reportage de Delphine Kargayan et Thierry Hornet qui montre un édifiant retour sur l'histoire de l'espionnage intérieur. La lutte contre les « ennemis » de la IIIe République, la traque des résistants et des communistes sous le régime de Vichy, quelques scandales et manipulations politiques orchestrées par les renseignements généraux de mai 1968 aux années 90… On nous dit que cette police politique aurait disparu de facto d’un trait de plume avec la création de la DCRI. L’affaire Coupat (qui devrait connaître dès demain des nouveaux éléments à la suite d’une conférence de presse) est là pour démontrer, par son vide, ses absurdités et ses contradictions, le contraire.

Droit d’inventaire

Dans les secrets de la police

Mercredi 1er avril, à 20h35, durée : 110 min.

Rediffusion annoncée : nuit de jeudi à vendredi, vers 00h10, sur France 3

Autres diffusions :

Vendredi 3 avril à 20h00, sur TEMPO GUADELOUPE

Vendredi 3 avril à 20h00 sur TEMPO NOUVELLE-CALÉDONIE

Vendredi 3 avril à 20h00 sur TEMPO RÉUNION

è Les archives de l’émission sont en ligne ici.

Sécurité ou libertés : faut il choisir ?

Ce soir, pour sa deuxième édition, le magazine européen de Patrick Poivre d’Arvor sur Arte « L’Avis des autres » aura comme thématique la sécurité et les libertés.

Outre une interview du commissaire européen en charge de la justice, de la liberté et de la sécurité et vice-président de la commission, l’ancien ministre Jacques Barrot, il sera question, entre autres, de puces RFID, de vidéo surveillance, ou de biométrie…

Parmi les invités annoncés :

Andreas Bogk, membre du "Chaos Computer Club", ex-hacker (Allemagne);

Michaela Marzano, philosophe, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique CNRS (Italie);

Gilbert Thiel, premier juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris à la section antiterrorisme (France);

Alex Türk, président de la Commission nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL) en France et président du groupe des « CNIL » européennes (dit G29) depuis 2008;

Günter Wallraff, journaliste et écrivain (Allemagne).

Depuis qu’il a adopté la position du démissionnaire, Poivre ne fait plus exploser le seigneur Audimat®. Ses prestations sur France 5 rassemblent, en moyenne, 100 000 téléspectateurs [la marge d’erreur de Médiamétrie® est de l’ordre de… 50 000], très loin des scores du jité qu’il présentait sur la première chaîne européenne de télévision du temps de sa splendeur. Sur Arte, avec « L’Avis des autres », son émission consacrée à l’Europe, il est, dit-on, sous la barre des 2,5 % de parts d’audience. L’émission qu’il présente, si elle est davantage en adéquation avec le public de la chaîne franco-allemande, est pour le moins éloignée de ce qui était annoncé. « Il réalisera de grands entretiens avec des personnalités œuvrant dans le domaine culturel, comme des philosophes, acteurs ou créateurs, un peu à la manière de Bernard Pivot », avait déclaré Jérôme Clément à Ouest-France en septembre 2008, lorsque l’émission produite par Dominique Ambiel (ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin) devait commencer en novembre.

Accident de scooter

Moins stressé par la course à l’info et à l’audience, peut-être plus à l’aise, la soixantaine aidant, ans des formats magazine, et regardant la vie d’un autre œil, Poivre a pris le temps, entre deux émissions de télé et deux livres, de publier en début de mois au Cherche Midi Et puis voici des fleurs…, une anthologie de poésie (coll. Espaces, 19 € TTC France). Dans sa coquetterie habituelle, il est apparu ce week-end sur le plateau de L’Hebdo cinéma (Canal +) avec des lunettes de soleil, suite à « un accident de scooter » (à visionner ici). Il venait y parler du film dont il vient de finir le scénario avec son frère Olivier, et pour lequel il n’a pas… sollicité financièrement TF1. Ce film sera tiré du roman J’ai tant rêvé de toi.

è Pour en savoir plus sur le site de la chaîne, cliquer ici. L’émission sera disponible au lendemain de sa diffusion, pendant six jours, sur Arte + 7.

L’avis des autres

La sécurité et la liberté en Europe

Présentation : Patrick Poivre d’Arvor

Arte, 20h45, 2h00, mardi 24 mars

Autres diffusions :

Jeudi 26 mars sur TEMPO POLYNÉSIE à 21h50, jeudi 26 mars sur TEMPO NOUVELLE-CALÉDONIE à 21h50, jeudi 26 mars sur TEMPO GUADELOUPE à 22h05, jeudi 26 mars sur TEMPO RÉUNION à 23h30

Isabelle Adjani au 20h de France 2, après son record sur Arte

Après son retour remarquable (et remarqué) sur Arte vendredi, où elle a battu les records de la chaîne, Isabelle Adjani sera l’invitée du journal télévisé de 20h de Laurent Delahousse sur France 2 dimanche. On la verra également sur TF1 dans Sept à Huit pour une « interview exclusive », ainsi que sur Canal+ (à l’Hebdo cinéma et au Grand journal) : de « l’exclu » qui sent la promo de film-événement.

Après la diffusion, en février 2008, de l’adaptation catastrophique et fort dispendieuse de Figaro sur France 3 (avec Francis Weber et Denis Podalydès), les esprits chagrins disaient finie l’ancienne pensionnaire du Français, devenue mère de famille. Cela n’a pas été le cas. Quasiment sans fard, dans son rôle d’enseignante au bord de la crise de nerf prenant des élèves en otages, Isabelle Adjani a fait vendredi soir son véritable grand retour à la télévision avec La journée de la jupe, qui sort mercredi dans une cinquantaine de salles en France.

Le film, présenté en première exclusivité télévisuelle sur Arte, a établi vendredi soir un record d'audience avec 2, 245 millions de téléspectateurs, a indiqué ce samedi la direction de la chaîne. Une audience qui correspond à 9,6 % de parts d’audience et constitue le record de la chaîne pour l’année 2009, toutes catégories et cases horaires confondues ; c'est aussi l’un des meilleurs scores historiques de la chaîne franco-allemande.

Le film de Jean-Paul Lilienfeld sera encore diffusé deux fois avant sa sortie en salles : dans la nuit de dimanche à lundi à 00h35, et lundi à 14h45 (sur Arte numérique).

è La page consacrée au film sur le site Internet de Arte

Adjani : retour marquant

Fiction distinguée par la pépite de cristal lors de la cérémonie (mouvementée) des Globes de cristal sur France 3 (un mois plus tard, on en parle encore dans la presse belge), La Journée de la jupe, qui sort en salles mercredi 25 mars, est diffusée en avant-première ce soir sur Arte. Deux rediffusions sont annoncées avant la sortie dans une cinquantaine de salles mercredi.

Dans cet extrait de la bande annonce, le décor est planté. Isabelle Adjani n’avait pas réussi à arriver à Berlin, victime, dans la précipitation, d’une fracture du bras…

A l’opposé de Entre les murs. Sonia, prof de français dans un collège dit « difficile », est confrontée à la fois à la difficulté d'enseigner et au départ de son mari ; au bord de la dépression nerveuse, elle pète un fusible. Le jour où elle découvre un revolver dans le sac d'un de ses élèves, elle s'en empare : dans la confusion, un coup part et blesse l'élève à la jambe. Son dérapage la propulse, malgré elle, dans une véritable prise d'otages : intervention policière et politique, panique des parents, réactions du proviseur et des autres professeurs, arrivée en force des médias... A la faveur de ce huis clos, les masques tombent.

 

Si certaines scènes semblent théâtrales, c’est d’une part dû à la carrière de Isabelle Adjani, mais aussi parce que la prise d’otages que fait l’enseignante sur ses élèves se passe… dans la salle où le théâtre est enseigné. Ainsi, sa position est de dominante à dominés, avec plongée et contre-plongée. Racisme et religion (notamment contre l’Islam), machisme (vis-à-vis de l’enseignante comme d’une élève), poncifs, tabous et récits parfois pesants sont étalés, pour le meilleur et pour le pire...

Un film volontairement politiquement incorrect, finement écrit, déjà diffusé à la télévision belge. La Journée de la jupe n'est pas qu'une chronique sur la violence en milieu scolaire, mais aussi (et surtout) un récit de ces peurs quotidiennes auxquelles on finit par s'habituer, et qui peuvent mener à une catastrophe autant sociale qu’humaine.

De quoi (heureusement) faire oublier cette navrante adaptation de Figaro (avec également Denis Podalydès) que France 3 nous avait infligée en février 2008, et qui fut un accident industriel de grande ampleur (plus de 3,5 M€, dont trois millions environ pour un cachet tenu secret).

F. A.

La Journée de la jupe

Version téléfilm ce vendredi à 20h45 sur Arte (France), durée 85 min., inédit

(rediffusion annoncée dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars à 00h35 sur Arte, lundi 23 mars à 14h45 sur Arte numérique)

Version cinéma à partir du 25 mars

Réalisation : Jean-Paul Lilienfeld (France/Belgique, 2008)

Avec Isabelle Adjani (interview ici, dans le rôle de Sonia Bergerac), Denis Podalydès (Labouret), Yann Collette (Bechet), Jackie Berroyer (le principal), Nathalie Besançon (la ministre), Karim Zakraoui (Farid), Marc Citti (Frédéric), Khalid Berkouz (Mehmet), Yann Ebonge (Mouss), casting détaillé à lire ici.

è Le blogue des comédiens

Les nouveaux militants sont sur France 4

Global Resistance. Sous ce nom se cache un magazine mensuel dont France 4 nous montre ce soir sa première mouture. Initialement prévu pour novembre 2008 et à la base annoncé par la chaîne publique comme un bimestriel, il faut croire que les nouvelles formes de résistance, en France, en Europe et dans le monde, se développent, au point que la présentatrice, Daphné Hézard (co-rédactrice en chef de Jalouse, davantage spécialisée en mode et voyages, novice en télévision) et l’équipe de journalistes avec qui elle travaille trouvent assez de sujets pour en présenter six à huit par mois. Et, parmi ceux de ce soir, un qui se passe en novembre 2008 en Allemagne, au moment où démarre en France l’affaire dite des sabotages SNCF (Julien Coupat est toujours en prison…), l’autre, actualité dite « récurrente », dans le 16^e arrondissement de Paris, avec le Collectif Jeudi Noir. Entrée dans ces milieux d’activistes qui utilisent tantôt la provocation, tantôt l'humour, parfois la parodie, essentiellement pour défendre leurs idées et tenter de faire bouger la planète.

Environnement menacé, précarité, mondialisation, les activistes d’un genre nouveau s'engagent sur tous les fronts. Ces contestataires ont décidé d'offrir une alternative à la société qui leur est imposée et qu’ils refusent, d'aller plus loin, d'agir. Dans le premier numéro de Global Resistance, Daphné Hézard (photo) nous emmène deux fois en Allemagne, deux fois en France, une fois aux Pays-Bas, et une fois à New York… au moins. Car la chaîne promet de traiter huit sujets, dont les six suivants ce soir. Daphné Hézard ne s’en cache pas : pour elle, présenter ce magazine est en soi « un petit acte militant ».

Action anti Castor avec le collectif Robin Wood (Allemagne)

La jeune Française Cécile Lecomte et le collectif écologique Robin Wood protestent contre le passage d’un train transportant des déchets radioactifs («Castor»).  dans une action spectaculaire où ils vont se suspendre à un pont juste au dessus de la voie ferrée.

Ce sujet pourrait paraître totalement anecdotique, voire étranger, aux téléspectateurs français… sauf que Cécile Lecomte a été interpellée en Allemagne en novembre 2008, au moment où la police française préparait son coup de filet antiterroriste qui allait mener à l’arrestation de Yldune Levy et de Julien Coupat  (toujours en détention, lui). Elle a été jugée en janvier. Elle défendait une idéologie basée sur un monde sans nucléaire, et la mémoire de Sébastien Briat, tué sur une voie ferrée dans le Nord-Est de la France par un train transportant des déchets radioactifs vers l'Allemagne (aussi connu sous le nom de Sebastian Briat). Or c’est au nom de “Sébastien” [Briat] qu’une revendication allemande a été postée à la presse allemande pour… les sabotages de la SNCF reprochés à Julien Coupat et ses amis, qui ont décidé de se taire.

Des vidéos des activistes allemands sont en ligne ici.

 

« Rebel Clown Army » d’Amsterdam

Les Clowns rebelles d’Amsterdam militent contre l’Etat policier lors du «Freedom not fear day» à Dam Square (Amsterdam). Fiche wikipédia ici, site Internet là.

Mouvement « Adbusting » (Berlin)

En plein cœur de Berlin, à la rencontre d’artistes d’un nouveau genre (Stéphan et Prost) qui s’attaquent à la publicité et aux messages qu’elle véhicule en la détournant (exemple ici).

Réquisition festive d’un immeuble avec le collectif Jeudi Noir (Paris)

Le collectif Jeudi Noir procède à la réquisition festive d’un immeuble du 16^e arrondissement au cours d’une opération minutieuse afin de rappeler le problème du mal logement en France et d’interpeller le ministère de Christine Boutin. Une façon engagée de rappeler à l’Etat ses engagements à l’approche de la fin de la trêve hivernale, qui avait lieu hier 16 mars.  Le site de Jeudi Noir est ici.

Stage de « désobéissance civile » avec Xavier Renou

Vous aussi vous voulez apprendre à désobéir ? En deux jours, grâce aux stages de formation à l'action directe non-violente associant approche théorique et cours pratiques (se terminant par un jeu de rôles grandeur nature), vous apprendrez les techniques pour devenir un parfait désobéissant. Une bonne école pour ces graines de militant avant de se confronter à l’action sur le terrain qui ne s’improvise pas. Le site des Désobéissants est ici.

Le Révérend Billy et « l’Eglise de la Sainte consommation » (New-York)

Le "révérend Billy" est le nom de guerre de Bill Talen, acteur de San Francisco qui a créé un mouvement activiste et humoristique connu sous le nom de « l'Eglise de l'anti-consommation» (The Stop Shopping Church). Toujours vêtu de blanc et accompagné de sa chorale, il s’est fait connaître avec ses opérations coups de poing dans les magasins comme Starbucks, Nike Stores ou Disney Stores où il exorcise des caisses enregistreuses, prêche contre les multinationales et l’enfer du consumérisme, tout ça dans une joyeuse pagaille. Nous le retrouverons au cours d’une action le jour de la Saint-Valentin.

Global Resistance

France 4, 20h35

80 minutes, inédit ; rediffusions annoncées sur France 4 : nuit du mercredi 18 au jeudi 19 mars à 00h25 et samedi 21 mars à 17h15

Production : KMProductions sur un concept de Think Factory

Disponible en VOD dans la boutique de la chaîne

« J’irai pas » : Chirac confirme

Jacques Chirac, dont la marionnette est une des vedettes des Guignols de l'info de Canal+, juge qu'ils «sont intelligents, très politiques, parfois féroces», et considère que «la satire est un signe de bon fonctionnement d'une démocratie moderne», dans un entretien accordé à l'AFP où il confirme qu'il n'ira pas à leur 20e anniversaire.

Question : Regardez-vous ou avez-vous regardé les Guignols (de façon assidue, ponctuelle, exceptionnelle ?)

Réponse : Oui bien sûr. C’est un programme drôle et populaire, réalisé avec talent. Donc je les regarde. Ils sont intelligents, très politiques, parfois féroces. Et ce n’est pas par hasard si les téléspectateurs les plébiscitent depuis 20 ans. Comme beaucoup de Français, je leur souhaite bon anniversaire et leur dis : continuez à nous faire rire !

Q : Votre marionnette vous paraît-elle plutôt sympathique, positive ?

R : Le plus souvent, en effet, je trouve ma marionnette sympathique. Même si je n’ai pas toujours été épargné. Alors, c’est sûr, les Guignols sont par définition dans l’excès ! Mais la caricature est depuis toujours une composante de l'esprit français. Il est essentiel de savoir sen amuser.

Q : Il a été affirmé qu'en 1994-1995, votre marionnette avec son poignard dans le dos avait contribué à changer le regard porté sur vous, jouant un rôle dans votre victoire sur Edouard Balladur. Partagez-vous - même partiellement - ce point de vue ?

R : J'espère que c'est aussi pour d'autres raisons que j'ai été élu !

Q : Ces séquences vous paraissent-elles plutôt salubres, voire susceptibles d'amener à la politique des publics qui ne s'y intéressent pas, ou abaissant le débat et ramenant tout à la bouffonnerie ?

R : S’amuser des personnalités qui font l’actualité, cela a toujours existé. La satire, c’est un signe du bon fonctionnement dune démocratie moderne. Les Guignols mettent leur grain de sel (ou de poivre !) dans nos débats de société. Ils y apportent un regard concret, et traduisent assez bien la perception de nos concitoyens. Je crois d’ailleurs que les Guignols reflètent plus l’état de l’opinion qu’ils ne l’influencent. Enfin, en me promenant hier dans Paris [jeudi, note du ouaibemaître], j’ai vu une affiche indiquant que pour la soirée d’anniversaire des Guignols, "j’irai pas". Et bien c’est tout à fait vrai ! Mais je leur renouvelle mes vœux de très bon anniversaire.

Propos recueillis par Corinne Delpuech, pour l’AFP

è Les affiches Bruni et Sarkozy ont été supprimées…

è Lundi 16 mars à partir de 20h45, deux documentaires-fictions, dans le cadre de la soirée Putain, 20 ans ! Les guignols : Les coulisses des guignols [rediffusion en clair annoncée pour le 29 mars à 19h35] et Il était une fois des guignols.

Les coulisses des guignols : faux documentaire de 26 minutes avec sa marionnette fétiche, PPD, comme guide. Les téléspectateurs suivront le présentateur du journal lors d'une de ses journées types à la rédaction. PPDA se rendra par exemple à la conférence de rédaction du service politique ou des sports avec Philippe Lucas ou Aimé Jacquet, à la machine à café tenue par George Clooney. L'occasion de retrouver les marionnettes les plus populaires.

Il était une fois des guignols : Ce programme retrace en plus de quatre heures l'histoire de l'humanité, en remontant à plusieurs millions d’années av J-C., jusqu’à 1988, date de diffusion de la première émission des Guignols, alors baptisée Les arènes de l'info. Aux images d'archives des deux décennies classées par année viennent se greffer de nouveaux plateaux écrits par Lionel Dutemple et Julien Hervé, les auteurs actuels, et par Bruno Gaccio revenu pour l'occasion. A la manière d'un documentaire "Hollywood Story", les marionnettes de chaque époque viennent témoigner. Il était une fois les Guignols sera disponible sur le service Canalplay dès le lendemain de sa diffusion.

è Le site officiel Putain 20 ans !