Ménilmontant, mais oui madame...

Scandales à France Télévisions et Le 20 H dans moins d’un mois

Deux ouvrages sur France Télévisions sont annoncés pour le mois de janvier, tous deux vers le 22, soit après la suppression de la publicité (fixée au 5 janvier), les sénateurs ne devant se pencher sur le texte que le 6 janvier, et des amendements étant prévus dans un Sénat où l’UMP n’est plus majoritaire. Même Jean-Pierre Raffarin avait convenu la semaine passée qu’il n’y avait pas de majorité sénatoriale, dans Le Figaro et sur LCI (la chaîne d’informations filiale de TF1). Le petit organisé à l'Elysée et relaté en page 2 de la dernière livraison du Canard enchaîné ne semble pas avoir fait progresser les choses. Pendant ce temps, dans les préparatifs des fêtes de Noël, l'annonce d'une grève de deux jours sur France 3 a été peu commentée.

Intitulé Scandales à France Télévisions, celui du journaliste Francis Guthleben, ancien salarié de la maison licencié en juin 2008 (éditions Gawsewitch), doit entre autres parler des « rapports de l'entreprise avec la politique et notamment avec Nicolas Sarkozy ». Il sortira le 22 janvier, selon diverses sources.

La date de sortie de celui de David Pujadas, le présentateur du jité de 20h de France 2, n’est pas précisée ici. Le Parisien avait annoncé la date du 28 janvier, et désormais Flammarion le donne pour le 21. Pour cet ouvrage, on connaît le titre depuis début décembre : Le 20 H. Il y est question de la préparation du journal, du travail du présentateur, et… des rapports qu’il entretient avec le pouvoir politique. Probablement moins corrosif, d’autant que David Pujadas est toujours dans la maison, lui, mais pas forcément moins intéressant.

Ces deux ouvrages étant déjà rédigés, il n’y sera pas question de la sous-représentation des femmes à la télévision. Reste à voir si France Télévisions en fera de la publicité clandestine…

Jean-Charles Marchiani libérable en janvier

Le fait du co-prince d’Andorre

L’ancien préfet du Var, Jean-Charles Marchiani, pourrait être libéré après le 15 ou le 20 janvier, a indiqué ce midi le site Internet du Figaro. Nicolas Sarkozy a gracié vingt-sept détenus au comportement irréprochable, comme Omar Raddad en 1996 par Jacques Chirac. Pourtant, durant sa campagne électorale, il avait affirmé son désir d’en finir avec cette possibilité dont même les jeunes militants UMP des Yvelines semblent ironiser dans ce billet, en faisant le total des mois passés en détention.

Son avocat, Me Trémolet de Villers (qui fut aussi celui de Paul Touvier) a transmis ce mercredi la demande de liberté conditionnelle de son client qui, selon ce communiqué de l’Elysée, a fait « acte de bravoure ou de courage ». Au total, vingt-sept détenus ont fait l’objet d’une grâce présidentielle, dont cinq pouvant sortir immédiatement. Bien que figurant dans la Constitution (y compris depuis le vote de la réforme des institutions en juillet) l’une des promesses du candidat Sarkozy, en 2006, était de ne pas utiliser le droit de grâce « parce que ça choque » et que « ce n'est pas parce qu'on est élu au suffrage universel qu'on doit amnistier tel ou tel ».

Jean-Charles Marchiani, ancien agent du Sdece (l’avant DGSE du boulevard Mortier) après avoir milité au mouvement d’extrême droite Jeune Nation (du temps de son soutien à une certaine Hongrie), avait été rattrapé par les affaires en 2004, alors qu’il était député européen (après avoir été secrétaire général de la zone de défense de Paris), est âgé de soixante-cinq ans. Proche de Charles Pasqua, il fait présentement partie des quarante deux prévenus de l’« Angolagate ».

Sa Légion d’Honneur lui a été retirée en mai, à effet rétroactif au 19 mars, une semaine avant qu’il ne se rende au quartier VIP de la prison de la Santé pour y purger ses deux peines devenues définitives (trois ans et un an). En octobre, alors que la confusion de ses deux peines avait été prononcée et que s’ouvrait le procès des ventes d’armes en Angola, il avait déclaré être « libérable le 19 octobre » et percevoir une retraite de 8 000 € mensuels.

Les six mois de remise de peine accordés à M. Marchiani ne plaisent pas à tout le monde et depuis hier diverses rumeurs circulent, dont une sur José Bové, démentie par l’intéressé, qui dit n’avoir rien demandé. La liste des vingt-sept noms ne sera jamais publiée au Journal officiel, comme c’est de mise pour chaque grâce individuelle. Reste à savoir pourquoi ce nom a filtré si vite (même si on pouvait en être certain depuis plus de dix jours, avec une nouvelle intervention) et à attendre de voir si l’Elysée donnera les autres noms.

Fabien Abitbol, photo : Le Figaro

⇒ Le Prince l’a décidé !

Un monde en proie aux inquiétudes et aux incertitudes

Alliot-Marie adresse ses vœux aux catholiques et aux protestants

Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur et à ce titre en charge des Cultes, a adressé, dans un courrier à Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris depuis la démission de feu Mgr Lustiger, et président de la Conférence des évêques de France (Cef), ses « vœux les plus chaleureux », afin qu’il les transmette aux Français de religion catholique, à la veille de Noël. Dans un autre courrier aux protestants, elle prépare les 500 ans de la naissance de Jean Calvin.

Pour la ministre, Noël « représente une espérance qui cette année est peut-être encore plus forte, dans un monde en proie aux inquiétudes et aux incertitudes de tous ordres » et « comporte aussi » une « forte dimension de lien social, de fraternité et de rencontre, notamment avec ceux qui isolés, malades ou éloignés des leurs trouvent dans le message et la présence de l'Eglise la force d'espérer ».

« L'action de l'Eglise en faveur des plus démunis, notamment dans une période de grand froid et de souffrance illustre », selon elle, « de manière concrète la solidarité et la fraternité ».

MAM évoque également la récente venue du pape en France, qui a, écrit-elle, « conforté l'espérance chez nos compatriotes et aussi illustré le dialogue entre les autorités politiques et religieuses dans une démocratie ouverte et apaisée ».

Ces vœux de la ministre interviennent alors qu’une tribune sur la pensée sociale de l’Eglise fait référence à l’Espérance (au sens biblique du terme) et est publiée dans plusieurs journaux. Son titre, Noël dans la crise : un rendez-vous de l’Espérance.

Espérance est aussi l’un des mots employé par la ministre dans son message à « tous les français de confession protestante » transmis au président de la Fédération Protestante de France (FPF), M. Claude Baty, où elle parle d’une « espérance dans un monde perturbé et parfois gagné par l'inquiétude ». Là aussi, elle évoque la solidarité en parlant de l’action « conduite (…) auprès de nos compatriotes les plus démunis, esseulés et fragilisés, contribue je le sais au lien que notre société doit maintenir entre ses membres ».

MAM évoque la célébration l’an prochain du 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin. C’est « l'occasion pour notre pays de saluer la haute figure du réformateur qu'il a été, et d'un homme qui a su défendre le droit à une conception différente de la foi chrétienne, par-delà l'intolérance et les persécutions ».

« Notre monde n'a malheureusement pas vu disparaître l'intolérance et notamment en matière religieuse », écrit-elle, ajoutant que « les protestants en sont les victimes dans certains pays, dont ils se voient injustement exclus ou privé de droit d'y exercer leur foi ». « Vous savez que cette question est placée au coeur du dialogue politique que notre pays entretient avec les pays concernés », conclut la ministre, qui est aussi en ce moment en charge des affaires courantes.

F. A., avec agences, photo Christophe Eyquem, Paris Notre-Dame, 2006

Deux femmes tuées dans le 11e

Deux jeunes femmes d’origine asiatique ont été mortellement poignardées, ce mardi soir, dans le 11e arrondissement, indique-t-on de source policière.

Le double meurtre, dont on ignore le mobile, a eu lieu peu après 20 h 30 au 15, rue de Crussol, à égale distance des métros Filles du Calvaire et Oberkampf. Elles ont été retrouvées lardées de coups de couteau, gisant dans leur sang, au premier étage de l'immeuble, par une voisine.

La police n'a pas donné davantage de précisions sur cette affaire, indiquant que M. Christian Lambert, le directeur de cabinet du préfet de police (l’ancien patron du RAID puis des CRS après un détour par la Corse), s'était immédiatement rendu sur les lieux.

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Mise à jour du 24/12 à 10h30
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⇒ La fille des Chirac « très choquée »

Taxe copie privée : la baisse n'aura pas lieu

Suite à une décision du Conseil d'État, la taxe copie privée sur les produits électroniques aurait dû être revue à la baisse. Il n'en est rien. La preuve avec les nouveaux barèmes appliqués aux téléphones mobiles qui viennent d'être rendus publics.

Elle nous avait habitués à ne pas manquer de culot, mais cette fois, la commission d'Albis, chargée de fixer le montant de la taxe copie privée sur les appareils électroniques, a fait très fort. Elle vient en effet de rendre publics les nouveaux barèmes qui seront appliqués à l'avenir sur les produits susceptibles de stocker des œuvres (musique, films…). Et surprise : le montant de la taxe va augmenter pour les téléphones permettant d'écouter de la musique ou de regarder des vidéos. Ainsi, pour un téléphone intégrant de 8 à 10 Go de mémoire, il faudra compter 7 euros de taxe. Celle-ci peut même grimper jusqu'à 50 euros pour un appareil de plus de 400 Go. Les taxes appliquées aux autres appareils (baladeurs MP3, clés USB, disques durs externes, etc.), quant à elles, ne changent pas.

Elles auraient pourtant dû baisser. En juillet dernier, en effet, le Conseil d'État dénonçait le fait que les téléchargements illégaux soient pris en compte dans le calcul de la taxe. Étonnant, en effet, étant donné que ces téléchargements sont punis par la loi. Suite à cette décision, une baisse significative des montants de la taxe aurait été des plus logiques. C'était compter sans le poids des représentants des ayant droits (qui composent majoritairement la commission copie privée) qui, pour éviter toute baisse, ont décidé d'augmenter de 15 % l'ensemble de leurs barèmes.

Refonte totale

Une fois de plus, la Commission copie privée, à laquelle l'UFC-Que Choisir ne siège plus depuis longtemps, montre qu'elle a définitivement perdu toute sa légitimité. Aussi utile soit-elle, il faut impérativement que cette taxe soit plus en adéquation avec les usages réels des utilisateurs. Alors qu'elle ne cesse d'augmenter, le droit à la copie privée, qu'elle est censée compenser, est de plus en plus restreint. Outre les verrous qui limitent la copie et la mise en place de divers formats d'enregistrement qui empêchent de lire des titres sur certains baladeurs, la Cour de cassation vient, dans une décision, de donner tort à un consommateur qui se plaignait de ne pouvoir copier un DVD qu'il avait acheté légalement. On attend avec impatience la refonte totale de la commission d'Albis, prévue dans le Plan numérique 2012.

Cyril Brosset, pour Que Choisir, dessin PC INpact

⇒ Le Plan France numérique 2012 (80 pages)

⇒ François Fillon d’accord pour le « tout numérique » au 30 novembre 2011, mais avec des réserves sur l’Outre-mer.

TF1 sur la voie du pardon ?

Après avoir été critiquée par le Vatican pour avoir décidé de ne pas diffuser la messe de minuit cette année, TF1 a décidé de tenter d’obtenir le pardon des autorités religieuses catholiques, et diffusera la messe papale au moins sur deux de ses filiales.

Dans un communiqué rendu public hier, le groupe TF1 annonçait « Le mercredi 24 décembre à 23h55, TMC retransmettra en direct la messe de minuit célébrée par le pape Benoît XVI » ; l’office sera commenté par le journaliste Damien Givelet et par Mgr Bernard Podevin (du diocèse de Lille), en remplacement du fil d’animation Balto 3. Ce matin elle annonce également une diffusion sur LCI, la chaîne d’informations en continu du groupe, filiale à 100 % de TF1.

TMC, devenue une filiale de TF1 et AB groupe alors que Nicolas Sarkozy se trouvait à Bercy (et dont le choix critiqué fut entériné alors qu'il était président de la République), est diffusée gratuitement sur la TNT, le câble et le satellite. Cette chaîne diffusait la messe en direct du Vatican jusqu’à son rachat, le catholicisme étant la religion officielle de Monaco.

Le 24 décembre 1948, voici soixante ans, la messe de minuit avait été la première émission retransmise en direct sur l’ORTF.

F. A.

Dix tonnes de bouchées au chocolat saisies

La contrefaçon ne touche pas que le luxe

Une première : les douaniers de Rungis ont saisi plus de dix tonnes de bouchées au chocolat de contrefaçon lors du contrôle d'un conteneur réfrigéré en provenance de Turquie, a-t-on appris lundi auprès de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGGDI). Cette saisie d'un produit alimentaire solide de grande consommation, contrefaisant une marque « très connue mais de très mauvaise qualité », est une première, ont précisé les gabelous.

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Ce mardi, pour cette occasion, Jérôme Fournel, le directeur général des douanes, ira féliciter les douaniers à l'origine de « cette importante saisie ».
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Selon un haut responsable des douanes, la contrefaçon ne touche pas que les produits de luxe, mais de plus en plus les produits de consommation courante (comme les pièces détachées de voitures, le petit électroménager, les jouets traditionnels ou électroniques, les médicaments…). Sous couvert de l’anonymat, il précise que les « organisations mafieuses » (…) « diversifient de plus en plus leurs activités » en se livrant au trafic de drogue, au blanchiment d'argent, à la contrebande de cigarettes et à la contrefaçon.

Pour les cigarettes et la contrefaçon, dans certains pays (notamment dans l’Union européenne), les profits seraient de l’ordre de un à dix (1 € investi rapportant 10 € avec -toutes proportions gardées- de faibles risques de sanctions pénales).

⇒ Sur Europe 1, les précisions de Matthieu Bock

⇒ Le Dou@nes Mag’ de décembre 2008

⇒ Le Rapport de performances 2007

Vacances sous le soleil pour Sarkozy et Fillon, MAM chargée des affaires

Nicolas Sarkozy et François Fillon ont confié les clés à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie avant de partir pour des voyages officiels suivis de vacances privées à l'étranger, une situation inhabituelle en forme de « vacance du pouvoir » pour l'opposition.

Pas de trêve des confiseurs dans l'immédiat pour la ministre de l'Intérieur. Du Caire où il est en voyage officiel pour deux jours [pour ces divers accords, note du ouaibemaître] avant d'enchaîner sur un séjour avec sa famille au pays des pyramides jusqu'au 30 décembre, le Premier ministre a indiqué lundi que MAM « est à Paris et va y rester pendant toutes les vacances ».

« C'est arrivé assez souvent », a affirmé M. Fillon qui a pris soin de préciser qu'en cas d'impératif, il pourra être de retour rapidement.
« L'important, c'est de pouvoir rentrer dans les délais les plus rapides, a-t-il dit. J'espère simplement qu'il ne se produira rien qui m'oblige à rentrer plus tôt, mais s'il le fallait, je serais à Paris dans un délai de quatre heures ».

A l'issue lui aussi d'une visite officielle qui s'achèvera mardi soir, Nicolas Sarkozy passera la semaine de Noël sous le soleil du Brésil, avec la famille de son épouse Carla Bruni, dont le père biologique vit de longue date dans ce pays. Il sera de retour le 29 décembre pour préparer ses vœux aux Français.

La hiérarchie ministérielle voudrait que ce soit Jean-Louis Borloo, unique ministre d'Etat du gouvernement, qui prenne provisoirement les rênes du pouvoir en l'absence des deux têtes de l'exécutif. Mais le ministre de l'Ecologie sera lui-même à l'étranger « pour des raisons privées », a indiqué son cabinet.

Pour l'opposition, les vacances du tandem Sarkozy-Fillon riment avec « vacance du pouvoir ». « Il y a vacance du pouvoir au sommet de l'Etat pour des raisons de vacances privées du président de la République et du Premier ministre », a protesté lundi le porte-parole du PS Benoît Hamon.
Selon lui, l'Elysée et Matignon « n'ont pas été capables d'accorder leurs agendas ». « C'est nouveau et étonnant, le pays est entre les mains de Michèle Alliot-Marie… Dormez tranquille, braves gens », a commenté M. Hamon.

« C'est arrivé qu'il y ait absence simultanée du Premier ministre et du Président de la République, mais jamais pour des vacances », a-t-il insisté.

Début juin, M. Sarkozy et M. Fillon s'étaient rendus ensemble à Beyrouth pour rencontrer le président fraîchement élu après une longue crise politique. M. Borloo avait alors assuré l'intérim.

Dans l'entourage de M. Sarkozy, on estime que les nouveaux « outils de communication » ont complètement changé la donne, en laissant le pouvoir de décision aux chefs de l'Etat et du gouvernement qui sont « joignables sans arrêt » même lors de leur absence du territoire.

« Ce n'est plus un sujet. Nous sommes plus dans le même schéma qu'il y a vingt ans. Il n'y a pas de vacance du pouvoir », estime cette même source.

Benjamin Sportouch, pour l’AFP

Aujourd’hui, Paulette sort du métro…

Depuis des années, Paulette fait la manche à la station de métro Corentin-Cariou, dans le nord du 19e arrondissement.

A l’occasion de ses quatre-vingt-deux printemps, en ce premier jour officiel de l’hiver, elle doit ce lundi quitter « son » métro pour monter dans le bus du « Recueil Social » de RATP-Assistance, qui existe depuis… 1977.

Pour en savoir davantage, cliquer ici.

Croix gammée sur un local juif historique du 10e arrondissement de Paris

Un appel au rassemblement est lancé pour mardi soir

L'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE, issue de la Main d'œuvre immigrée, FTP-MOI, et du PCF) et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), les deux associations installées dans le 10e arrondissement parisien, ont appelé à manifester « contre la résurgence de l'antisémitisme et du nazisme », après la découverte, jeudi soir, d'une croix gammée tracée sur la porte du local du siège de l'UJRE.

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Sous le titre « Exodus 47 », l’UJRE avait publié dès octobre 1947 des télégrammes de juillet et août de la même année, pour raconter l’épopée du bateau rebaptisé Exodus, rappelle le Quai d’Orsay
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Le signe nazi a été découvert par la secrétaire de l'association, située 14, rue de Paradis. L'association a porté plainte pour « dégradation volontaire à caractère raciste » et a appelé « tous ceux que heurtent les résurgences du nazisme, de l'antisémitisme et de toute forme de racisme » à un rassemblement, mardi à 18 heures, devant le local. Le Mrap s'est joint à cet appel, condamnant ces « actes racistes ciblés et répétitifs qui appellent une plus grande mobilisation des pouvoirs publics avec obligation de résultats ».

Un communiqué a été publié sur le site de la Mairie de Paris par le maire (PS, nouveau Premier secrétaire fédéral) du 10e, Rémi Féraud, et par Catherine Vieu-Charier, adjointe (PCF) chargée de la mémoire et du monde combattant. Les deux élus condamnent ce geste « inacceptable ». « Même s'il s'agit d'un acte isolé […] nous le condamnons avec la plus grande vigueur et adressons aux associations concernées notre soutien, notre respect et notre amitié », ont-ils indiqué.

Le plus grand quotidien de langue yiddish en Europe a eu son siège dans cet immeuble, du temps où, à Paris, l’on ne comptait pas moins de cent trente-deux publications régulières (du quotidien au mensuel) dans cette langue ; il a également, pendant la Seconde Guerre mondiale, servi de point de chute à des FTP-MOI. C’est de la Main d’œuvre immigrée qu’est issue l’UJRE, rappelle le Mrap dans son communiqué de samedi.

⇒ Pour en savoir plus sur les FTP-MOI de l’Est parisien, cliquer ici.