Ménilmontant, mais oui madame...

Martine Aubry en tête avec 40,6 % à Paris

Ségolène Royal réalise 38,5 %… et l’emporte dans le 18e

Les militants socialistes parisiens (2e fédération de France) ont voté hier soir à 40,61 % pour la maire de Lille Martine Aubry, a indiqué cette nuit la Fédération PS de Paris. L'eurodéputé Benoît Hamon atteint 20,83 % des suffrages exprimés. Lors du premier vote des militants, le 6 novembre, la motion du maire de la capitale, Bertrand Delanoë, avait obtenu 36,75 %, celle de Ségolène Royal 25,27 % et celle de Martine Aubry 15,99 %.

Par ailleurs, les militants PS de Paris élisaient en même temps leur premier secrétaire, le sortant Patrick Bloche ayant décidé de « passer la main », comme indiqué ici. Sauf que, lors du Congrès de Reims, Mao Péninou s’était retiré (en faveur de Rémi Féraud, le jeune maire du 10e, proche de Bertrand Delanoë) et que mardi 18 novembre Christophe Caresche s’était retiré à son tour « sans apporter son soutien à David Assouline », mais en soutenant Ségolène Royal au plan national… Il ne restait donc hier que trois candidats sur Paris.

Et il y aura ce soir un deuxième tour entre Rémi Feraud, maire du 10e arrondissement, pro-Delanoë (43,69 %) et le sénateur David Assouline, élu du 20e arrondissement (33,93 %), proche de Ségolène Royal. Guillaume Balas (qui représentait la motion de Benoît Hamon), n'a obtenu que 22,38 %.

La grande surprise d’hier est le score (du scrutin national) établi dans la section Jean-Baptiste Clément (celle du 18e arrondissement) : Ségolène Royal y a obtenu 53,6 % des voix, alors qu’il s’agit du fief de Bertrand Delanoë (de Lionel Jospin, Daniel Vallant,…). Dans cette section, Martine Aubry tourne à 28 % et Benoît Hamon à 18,5 %.

F. A.

Le site du Parti socialiste de Paris indique les résultats suivants :

Premier secrétariat national
Votants : 7 450
B/N : 142
Exprimés :7 308

Martine AUBRY : 40,61%
Benoît HAMON : 20,83%
Ségolène ROYAL: 38,56%

Premier secrétariat fédéral
Votants : 7 442
B/N : 409
Exprimés :7 033

Guillaume Balas : 22,38%
Rémi Féraud : 43,69%
David Assouline : 33,93%

Trois sections parisiennes verront également l'organisation d'un second tour le vendredi 21 novembre pour l'élection de leur secrétaire de section. Il s'agit des sections du 5e, du 12e et du 17e.

Rachida Dati privée de bague au doigt

En ces temps de restrictions, 15 600 €, ça fait désordre

La photo de Rachida Dati en Une du Figaro du mercredi 19 novembre a été retouchée, selon cette exclusivité publiée par le site de L’Express (et reprise sur le blogue du service politique du journal).

Sur la photo originale, la Garde des Sceaux arbore élégamment, mais avec un petit côté m'as-tu vu, la bague « Premiers liens » de Chaumet (sortie en juin dernier et dont l’égérie officielle est Lou Doillon), mais en modèle luxe « en or gris pavé de diamants » d’une valeur, indique-t-on, de 15 600 € ; elle la portait en juin (date très vraisemblable de prise de la photo) à la main gauche, elle n’en possède plus sur la photo publiée mercredi.

La rédactrice en chef du service photo du Figaro a déclaré : « On assume. On ne voulait pas que la bague soit l’objet de la polémique ». Raté !

Rappelant l’histoire des petits bourrelets du président Sarkozy, Libération n’omet point, dans sa rubrique Médias, de dire que Le Figaro ouvrait mercredi son journal sur une interview de la Garde des Sceaux répondant à la pétition des 534 magistrats, qui récusaient la veille les méthodes autoritaires leur ministre de tutelle. Sans doute apprécieront-ils la délicatesse du journal pour qui - comme le disait Beaumarchais - « Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur ».

⇒ Le Figaro ôte la bague au doigt de la ministre de la Justice Rachida Dati (AFP)

⇒ Dati : la blague de la bague (édito vidéo de Christophe Barbier)

Adresses utiles :

• Ministère de la Justice : 13, place Vendôme, 75042 Paris Cedex 01
• Chaumet International : 12, place Vendôme, 75001 Paris

Descente musclée à la SNCF

Grand émoi à la direction de la SNCF. Selon le fil économique du Parisien en ligne, des enquêteurs de la DGCCRF (DéGéConCon, branche de Bercy chargée de la répression des fraudes) « ont effectué aujourd'hui une descente au siège de la SNCF et dans les locaux de la direction du Fret SNCF à Clichy (Hauts-de-Seine). »

Ils auraient mis sous scellés, indique Marc Lomazzi « une série de documents saisis dans les bureaux de Guillaume Pepy, le président de l'entreprise publique (« Le Blair du chemin de fer », selon Bakchich.info, note du ouaibemaître), de Pierre Blayau, le patron de la branche Transport-Logistique et d'Olivier Marembaud, l'ancien patron du Fret » et fait de même dans les bureaux du nouveau patron de la division Fret de l'entreprise ferroviaire, Luc Nadal, et de son adjoint Alain Declercq.

Le motif de cette intervention, indique le site du quotidien, est que la SNCF est soupçonnée d'avoir usé de pratiques anticoncurrentielles dans « les conditions de commercialisation des capacités wagons et des capacités sillons ».

Libéralisé progressivement à partir de 2003 et totalement ouvert à la concurrence en 2006, le transport ferroviaire de marchandises a vu l'apparition de puissants opérateurs privés (Veolia cargo rail, Euro cargo rail...).

« Malgré l'existence de Réseau ferré de France, établissement public propriétaire des 36 000 km de voies, et la création prochain d'un régulateur du rail, la SNCF met à disposition ses compétences techniques pour l'attribution des sillons - l'équivalent des créneaux horaires dans l'aérien. De là à penser qu'elle s'attribue les meilleurs horaires… Si l'enquête de la DGCCRF aboutit, la SNCF est passible d'une lourde amende. Cette enquête intervient alors que le fret devrait une nouvelle fois subir de lourdes pertes, de l'ordre de 300 millions d'euros, en 2008. », précise Marc Lomazzi dans son sujet.

⇒ Fret à la SNCF : la grève de samedi annulée

⇒ Préavis de grève maintenu pour dimanche dans le fret ferroviaire

⇒ SNCF: nouvelle panne du site Internet voyages-sncf.com

Abidjan lance un mandat d'arrêt contre un témoin ivoirien en France

La justice ivoirienne a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre de Berté Seydou, témoin dans l'enquête menée en France sur la disparition en avril 2004 à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire, de notre voisin le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer (GAK), a annoncé mercredi l'avocat de Simone Gbagbo, l'épouse du président ivoirien.

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L'avocat de Simone Gbagbo, l'épouse du président ivoirien, Me Rodrigue Ange Dadjé va jusqu'à accuser la France de payer un faux témoin !
Photo : Issouf Sanogo/AFP
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Me Rodrigue Ange Djadjé a indiqué à l’AFP Abidjan que ce mandat d'arrêt avait été lancé le 17 octobre 2008 par un juge d'instruction ivoirien. Berté Seydou, ressortissant ivoirien, réside présentement en France et est considéré comme le principal témoin du juge Ramaël, en charge du dossier Kieffer. Selon la justice ivoirienne, Berté Seydou a affirmé dans ses premières déclarations au juge Ramaël (en août 2007) avoir été le chauffeur du chef du commando armé qui a enlevé le 16 avril 2004 Guy-André Kieffer, puis avoir assisté à son assassinat, sur ordre de Mme Gbagbo.

Ce témoin est ensuite revenu sur ses déclarations lors d'une dernière audition, en juin 2008, en présence de magistrats ivoiriens. Le mandat d'arrêt « a été transmis par le procureur de la République aux autorités françaises compétentes », a précisé Me Dadjé lors d'une conférence de presse organisée à la résidence du président Laurent Gbagbo.

L'avocat a aussi annoncé que « La Présidente » avait été entendue, le 9 octobre, par le juge d'instruction ivoirien en charge du dossier Kieffer devant lequel elle « a dit tout ce qu'elle savait sur cette affaire ». Quoiqu’il en soit, dans cette sombre histoire, Mme Gbagbo n’avait pas hésité, en mars 2007, à comparer GAK à Goebbels…

Voici précisément treize mois, Jean-Tony Oulaï, se présentant comme un ancien militaire ivoirien, et étant présumé être à la tête du commando ayant enlevé GAK, avait été remis en détention provisoire en France, pour avoir violé le contrôle judiciaire lui interdisant de se rendre à Paris. Me Dadjé a « exhorté les autorités ivoiriennes à réclamer à Paris la libération » de M. Oulaï, « injustement détenu en France » pour, dit-il, l'obliger « à faire un faux témoignage » contre les autorités ivoiriennes.

Selon Norbert Navarro, le nouveau correspondant de RFI à Abidjan (Jean Hélène ayant été exécuté en octobre 2003 par la police ivoirienne), « L’avocat de Simone Gbagbo a également annoncé qu’il allait déposer plainte en diffamation contre l’Agence France Presse, pour avoir prétendu le 23 octobre dernier que sa cliente avait "ignoré une nouvelle convocation du juge" français, Patrick Ramaël, "convocation que nous n’avons jamais vue", affirme Maître Dadjé. »

Quant à l’avocat de Mme Gbagbo, il n’hésite pas à accuser lors de sa conférence de presse : « Au vu des propositions alléchantes qui lui ont été faites, notamment un séjour en France avec un salaire mensuel sans avoir à travailler, Berté Seydou n'a pas pu s'empêcher de faire un faux témoignage contre Mme Gbagbo et les autorités ivoiriennes » ! La justice française serait donc corruptrice aux yeux de l’avocat ivoirien ?

Journaliste indépendant enquêtant sur diverses malversations en Côte d'Ivoire, notamment dans la filière cacao, Guy-André Kieffer a été enlevé en plein jour à Abidjan voici bientôt 1700 jours. Son corps n'a jamais été retrouvé. En recevant, en août 2007, la famille Kieffer à l'Elysée, le président Sarkozy avait affirmé qu'il ferait son possible pour que l'enquête avance. Depuis, chaque information n'est pas une bonne nouvelle. Quant à l'élection présidentielle d'octobre 2007, reportée à novembre 2008, elle n'aura pas lieu avant le premier trimestre 2009, indique-t-on de sources concordantes. Ce qui n'est pas fait pour stabiliser le pays, ni pour y voir clair.

F.A., avec AFP et RFI

⇒ Pour laisser un message à la famille Kieffer, cliquer ici.

⇒ Le site officiel de soutien est là.

⇒ La dépêche AFP du 19 novembre

La vache et le beaujolais

Le Siné Hebdo nouveau est arrivé, la veille du beaujolais qui change de slogan cette année (et qu’il sera possible de goûter samedi derrière la mairie du 20e, au marché Belgrand, place Edith-Piaf, rue de la Chine et rue Belgrand). Au sommaire, un peu de beaujolais, justement, l’âge de la retraite (à défaut de celui du capitaine d’Air-France) et… la bagarre d’un méchant agriculteur contre la gentille République qui lui cherche des noises.

Sur le beaujolais, ce n’est pas en prenant Siné Hebdo que vous saurez s’il a un goût de banane, de pêche, de mûre ou de scoubidou. Mais vous apprendrez peut-être (oui, on apprend à tout âge) à lire et comprendre l’étiquette d’une bouteille de vin. C’est déjà mieux que rien, à l’heure où la ministre de la Santé n’est pas hostile à du haut débit.

Pour ce qui est de la retraite, les choses se corsent. Parmi les diverses mesures entérinées cette nuit par les sénateurs, la « possibilité » de travailler jusqu’à 70 ans. Déjà que ce n’est pas facile de retrouver du travail à 50 ou 55… Sur un ton un peu moins austère que celui-ci (mais néanmoins sérieux !), Hervé Le Bras (de l’Ined), l’économiste Pierre Concialdi (ancien membre du CERC, dissous sous Edouard Balladur) et l’infatigable inspecteur du travail Gérard Filoche font le point. Ils nous démontrent comment nos droits ont régressé depuis… 1983. Un quart de siècle.

Outre les rendez-vous habituels avec les journalistes, chroniqueurs et dessinateurs (et la rubrique « Siné sème sa zone »), le n°11 de Siné Hebdo a déniché un éleveur bovin qui va commencer à faire parler de lui. Ce redoutable individu ose élever une quarantaine de vaches et contester le mode de calcul des subventions agricoles ! Quelle abomination. Il a gagné son premier combat contre la République française mais celle-ci, fort rebelle en demandant la discipline dans ses rangs, a fait appel de la décision.

On pourrait penser que ses vaches ont vu des terroristes de la cellule invisible que nous a fabriquée la police antiterroriste le 11 novembre, alors que, sur ce blogue, en février 2007, il était question de cette maison d’édition de Belleville, qui s’apprêtait à publier L’insurrection qui vient, signé du Comité invisible. Ce même ouvrage que Alain Bauer, spécialiste des questions de sécurité et réputé proche de Nicolas Sarkozy, distribuait voici peu selon cette brève de Bakchich.info. Mal parti cet agriculteur ? Réponse dans quelques mois années.

Pendant ce temps, un homme se promène avec un fusil d’assaut près d’un TGV, et est remis en liberté par les pandores. Après perquisition, il n’avait que six armes de poing chez lui : il sera prochainement convoqué au tribunal. Ainsi va la vie. N’est pas « ultragauchiste » qui veut…

Fabien Abitbol, dessin de Chimulus

Un santon Sœur Emmanuelle

Le 27 octobre, une semaine après son décès, le quotidien La Provence (fusion de la presse de Gaston Defferre, aujourd’hui propriété du Groupe Hersant média) nous apprenait qu’un santon Sœur Emmanuelle était en cours de préparation par Jacques Flore, « maître santonnier » marseillais. Voilà chose faite… un mois avant les fêtes.

Jacques Flore, « couronné » meilleur ouvrier de France dans sa spécialité, s’était déjà illustré par un santon Abbé Pierre (après son décès) et dit avoir eu l’idée d’offrir le santon à Sœur Emmanuelle. Un peu tard !

Ce sujet (en rubrique « Culture ») du blogue Tijuana.fr précise que le santon Abbé Pierre avait été retiré à la demande de l’Association, « qui y voyait une démarche purement commerciale ».

Dans ses Vite dit de ce matin, le site @RRÊT SUR IMAGES reproduit une coupure d’Aujourd’hui en France (l’édition nationale du Parisien) du 16 novembre indiquant que la fameux santon est sorti et précise que Jacques Flore attend « l'autorisation des ayants droits de cette religieuse pour la lancer la production ». Il « ne peut pas imaginer qu'ils disent non » privant ainsi les amateurs de crèche provencale de la défunte, pour ce Noël 2008… où il compte vendre 10 € le santon.

Le maître santonnier est inquiet du précédent de l’Abbé Pierre. Et s’il proposait tout simplement de reverser les bénéfices à l’association fondée par Sœur Emmanuelle dans le 10e arrondissement ?

A. L.

Le cousin de Michelle Obama en visite à Paris

A l’occasion du Colloque de la fraternité des juifs noirs de France, organisé le 23 novembre par la Fraternité judéo-noire (FJN) de France, le rabbin Funye, cousin de Michelle Obama (épouse du président élu des Etats-Unis) doit se trouver à Paris, indique ici le Diasporablog.

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La communauté juive noire américaine a été incitée par divers rabbins (dont le rabbin Funye, cousin de Michelle Obama) à voter pour le sénateur de l'Illinois
Photo : Jewish journal
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Parmi les thèmes qui devraient être abordés au cours de ce colloque, celui-ci devrait être développé. Le programme, tel que fixé au 6 novembre, ainsi que les intervenants, se trouvent ici. C’était sans compter sur l’annonce de la venue du rabbin Funye, qui, selon cet article du Jewish journal (en anglais) n’a pas été le seul de la communauté juive noire américaine à soutenir Barack Obama.

Si, comme l’indique ici (en anglais aussi) le rabbin (âgé de 56 ans) et l’épouse du président élu (44 ans) ne sont pas particulièrement proches, lors de la campagne électorale du sénateur de l’Illinois, il a plusieurs fois été fait allusion à une somme de 75 000 USD que des proches de la famille de Mme Obama auraient apporté au soutien de Barack Obama… du côté républicain, bien entendu comme ici sur des relents de racisme.

Colloque Fraternité des Juifs Noirs
Dimanche 23 Novembre
Centre communautaire de Paris
119 rue Lafayette (10e)
Métro Gare du Nord
Le nombre de places étant limité (environ 300 personnes), il convient de réserver auprès du président de la FJN en cliquant ici.

Attentats dans le 20e : ce n’est qu’un exercice !

Mardi soir, les abord de la station du métro Saint-Fargeau, dans le 20e arrondissement de Paris, seront encerclés à partir de 21h30 (attention à ceux qui passent par la Porte de Bagnolet).Il s’agit d’un exercice, préparé par le Préfecture de police de Paris (PP), en présence de la ministre de l’Intérieur, Michèle alliot-Marie…

Cet exercice de sécurité civile « est effectué en dehors de toute actualité concernant une menace d’attentat dans la capitale », mais s’inscrit dans la démarche engagée depuis plusieurs années pour mettre en place « un dispositif d’intervention efficace en cas de crises majeures ou d’attaques terroristes », a précisé la PP.

Sous l’autorité du préfet de police, préfet de la zone de défense de Paris, Michel Gaudin, il réunira l’ensemble des services de secours parisiens. Des mesures de restriction de la circulation, du trafic des transports en commun et du cheminement des piétons seront mises en place dans le secteur, interrompant la ligne de métro n°3 bis à partir de 21h00, et détournant les lignes de bus 61, 96 et PC2.

La circulation des véhicules est modifiée de 20h30 à 1h00 du matin, dans un vaste périmètre autour de la place Saint-Fargeau, et la circulation des piétons étroitement encadrée. Seuls les résidents pourront rejoindre leur domicile après filtrage…

Pas de charter pour Kaboul

La France ne donnera pas suite au projet de charter franco-britannique évoqué dans un premier temps pour le 11 novembre, puis repoussé à demain pour rapatrier vers leur pays des Afghans en situation irrégulière.

C’est ce qu’a indiqué ce lundi le ministère des Affaires étrangères. Ce projet avait été critiqué par des ONG et par le prix Goncourt 2008 de littérature, afghan d’origine, Atiq Rahimi.

Cette annonce intervient alors que la chaîne Al Arabia a diffusé un message vidéo dans lequel on peut voir des Taliban menacer de lancer des attaques sur Paris si la France ne se retire pas d'Afghanistan. Dans ce message est également revendiquée l'embuscade dans laquelle dix soldats français avaient trouvé la mort le 18 août, indique une dépêche de l'agence Reuters.

« Nous avons tué dix soldats français aujourd'hui pour adresser un message aux Français afin qu'ils corrigent leurs erreurs et se retirent d'Afghanistan. S'ils ne le font pas, ils entendront notre réponse à Paris », déclare un commandant des Taliban, présenté comme étant le mollah Farouk dans cet enregistrement dont la date n’a pas pu être authentifiée… Le problème est que, fin septembre, une semaine après l’ouverture du congrès, une autre revendication avait eu lieu, du chef de guerre afghan Gulbuddin Hekmatyar.

F. A.

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Mise à jour de 20h00
⇒ Les précisions de l’Associated Press (16h58)

Musée haut, Musée bas : le dernier rôle de Philippe Khorsand

D’après la pièce éponyme de notre voisin de la rue Julien-Lacroix Jean-Michel Ribes (par ailleurs patron du théâtre du Rond-Point depuis 2002), le film Musée haut Musée Bas sort mercredi 19 novembre en salles. Le dernier rôle de Philippe Khorsand, décédé peu avant ses soixante ans, en janvier dernier.

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Aux obsèques de Philippe Khorsand, au Père-Lachaise, les proches et les fidèles étaient beaucoup plus nombreux que les personnalités (de Balmer à Belmondo, en passant par Darlan, entre autres…), la plupart étant allés le matin à l’église Saint-Roc.
Photo : F.A.
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Jouissant d’une distribution exceptionnelle, le nouveau film de Ribes est co-produit par Dominique Besnehard, qui a quitté son travail d’agent artistique (casteur, comme on dit en « bon français ») et a lancé la société Mon Voisin Productions.

Ribes et Besnehard faisaient partie des invités de Laurent Ruquier samedi soir sur France 2 et y ont mis une belle ambiance. Notamment en parlant d’une « collection de sexes » mais sans en montrer la vidéo (où l’on peut remarquer la tenue de André Dussolier, faisant étrangement penser à celles de Jack Lang autrefois…). Jean-Michel Ribes a précisé que, malgré son état de santé, Philippe Khorsand avait tenu a finir le tournage du film.

Une critique et de nombreuses photos se trouvent sur Excessif.

⇒ Le site officiel du film est ici