Grand émoi à la direction de la SNCF. Selon le fil économique du Parisien en ligne, des enquêteurs de la DGCCRF (DéGéConCon, branche de Bercy chargée de la répression des fraudes) « ont effectué aujourd'hui une descente au siège de la SNCF et dans les locaux de la direction du Fret SNCF à Clichy (Hauts-de-Seine). »
Ils auraient mis sous scellés, indique Marc Lomazzi « une série de documents saisis dans les bureaux de Guillaume Pepy, le président de l'entreprise publique (« Le Blair du chemin de fer », selon Bakchich.info, note du ouaibemaître), de Pierre Blayau, le patron de la branche Transport-Logistique et d'Olivier Marembaud, l'ancien patron du Fret » et fait de même dans les bureaux du nouveau patron de la division Fret de l'entreprise ferroviaire, Luc Nadal, et de son adjoint Alain Declercq.
Le motif de cette intervention, indique le site du quotidien, est que la SNCF est soupçonnée d'avoir usé de pratiques anticoncurrentielles dans « les conditions de commercialisation des capacités wagons et des capacités sillons ».
Libéralisé progressivement à partir de 2003 et totalement ouvert à la concurrence en 2006, le transport ferroviaire de marchandises a vu l'apparition de puissants opérateurs privés (Veolia cargo rail, Euro cargo rail...).
« Malgré l'existence de Réseau ferré de France, établissement public propriétaire des 36 000 km de voies, et la création prochain d'un régulateur du rail, la SNCF met à disposition ses compétences techniques pour l'attribution des sillons - l'équivalent des créneaux horaires dans l'aérien. De là à penser qu'elle s'attribue les meilleurs horaires… Si l'enquête de la DGCCRF aboutit, la SNCF est passible d'une lourde amende. Cette enquête intervient alors que le fret devrait une nouvelle fois subir de lourdes pertes, de l'ordre de 300 millions d'euros, en 2008. », précise Marc Lomazzi dans son sujet.
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