Le journaliste disparu en 2004 en Côte d'Ivoire, a été enlevé et abattu par un commando, selon le récit d'un témoin clé obtenu par France 3. Il affirme que Kieffer a été détenu à la présidence à Abidjan pendant deux jours.
Guy-André Kieffer, le journaliste franco-canadien disparu en 2004 en Côte d'Ivoire, a été enlevé par un commando, détenu pendant deux jours à la présidence à Abidjan et abattu, selon un homme se présentant comme un témoin clef à France 3.
Guy-André Kieffer, un journaliste indépendant, enquêtait sur des malversations dans la filière cacao. Le journaliste a été enlevé le 16 avril 2004 par un commando, sur un parking de supermarché du centre d'Abidjan, alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du président ivoirien. Le corps n'a jamais été retrouvé.
L'enquête française s'est orienté vers l'entourage du président Laurent Gbagbo.
Dans une villa d'Abidjan
A Abidjan, France 3 a interrogé Berte Seydou, un homme se présentant comme un témoin direct des dernières heures du journaliste. Ce témoignage devait être diffusé jeudi en début de soirée par France 3 dans son journal, le 19/20.
Berte Seydou affirme avoir été le chauffeur du chef présumé du commando, un ex-membre des services spéciaux ivoiriens, le capitaine Jean-Tony Oulaï, mis en examen le 13 janvier 2006 en France pour « enlèvement et séquestration » dans le cadre de cette affaire.
Selon ce témoin, Kieffer est arrivé emmené par un commando à bord d'un 4X4 blanc dans une villa d'Abidjan, où il a passé environ 30 minutes.
A son arrivée, Guy-André Kieffer « était stressé, comme quelqu'un qui courrait un danger », a expliqué Seydou.
« Crédible » selon la justice
Berte Seydou a affirmé que le captif a ensuite été emmené à la présidence où il est resté deux jours et deux nuits.
Puis de là il a été conduit dans une ferme utilisée comme « un lieu caché des exécutions », selon lui. « Oulaï a donné le signal par un pistolet et deux éléments (du commando) ont mitraillé » Guy-André Kieffer, a affirmé Berte Seydou.
Selon lui, le corps a été gardé sur place par des militaires, avant d'être exhumé, et transporté dans une autre villa. Berte Seydou affirme qu'il ne sait pas où le corps a été emmené.
La justice française a jugé ces informations « crédibles », selon France 3.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs auraient identifié depuis des mois les auteurs de l'enlèvement et du meurtre du journaliste (depuis août 2006, note du ouaibemaître).
Source : Nouvel Obs en ligne
⇒ Nicolas Sarkozy a reçu la famille de Guy-André Kieffer
⇒ Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004
⇒ Nouveau témoignage sur Guy-André Kieffer (Le Figaro)
pas de commentaires, juste des questions :
- si on connait les auteurs, pourquoi sont ils toujours en liberté ? la Cote d'Ivoire est elle une république de tous les droits ?
- pourquoi tout semble bouger avec sarko alors que les proches de GAK ont harcelé les gouvernements précedents (dont D.de Villepin) ?
- pourquoi attendre un reportage pour divulguer les faits, puisque même la famille proche semblait ignorer ce qui s'était passé ?
- où est le corps ? incriminerait-il des gens ?
- la France aurait elle des intérêts là bas pour avoir étouffé l'affaire ?
- si Gbagbo vient en France en octobre, y aura t il davantage d'explications ou les intérêts financiers primeront-ils ?
et tant d'autres questions...
Rédigé par : Eve | 23/08/2007 à 21h08
@Eve,
Une infime partie des réponses à tes questions se touve ici :
http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2007/08/nicolas-sarko-3.html
Il faut bien lire tous les liens… Et savoir également ce qui n'a pas été publié dans la presse francophone (ni française ni ivoirienne) en septembre 2006 sur un bien curieux fait divers… Mais là, cela fait partie du secret de l'instruction.
Rédigé par : Fabien | 23/08/2007 à 23h03
j'ai lu cet article mais il me manque des réponses...les mêmes que tout le monde je pense...
sinon, c'est quoi ce fait divers ?
Rédigé par : Eve | 24/08/2007 à 09h20
Il suffit de regarder le fil d'information du site de soutien à GAK… On y trouve des informations "simples" comme :
• A la rencontre des élus de Rhône-Alpes
30 Mars 2007 à 19:42
Mercredi 28 mars 2007 après-midi, les parents et les frères de Guy-André Kieffer ont rencontré, à leur demande, le maire de Chambéry, Louis Besson, et le président de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne à la mairie de Chambéry (laquelle, depuis plusieurs mois, affiche sans discontinuer, GA. Kieffer et Fred Nérac sur le fronton de l’hôtel de Ville).
Au moment où nous venons d’interpeller par courrier chacun des candidats à l’élection présidentielle sur son engagement à faire émerger la vérité, cette rencontre nous a permis de rappeler que l’avancement de l’affaire GA. Kieffer nécessite un accompagnement politique fort. Cet accompagnement a cruellement fait défaut jusqu’à présent : le Quai d’Orsay n’a manifestement pas voulu envenimer davantage encore les relations tumultueuses franco-ivoiriennes avec cette affaire d’enlèvement avéré et d’élimination probable d’un journaliste français dans laquelle est impliqué le plus haut niveau du pouvoir ivoirien.
L’enquête judiciaire, menée par deux juges d’instruction parisiens déterminés, bute depuis plusieurs mois sur la chape de plomb que le régime ivoirien a fait tomber sur l’affaire GA. Kieffer.
Guy-André Kieffer a été enlevé pour des raisons politiques et non pas crapuleuses. Cette affaire ne relève pas du fait divers mais du crime d’Etat puisque son élimination a selon toute vraisemblance été organisée au plus haut niveau du pouvoir ivoirien. C’est une affaire politique qui nécessite un traitement politique.
C’est le message que nous avons fait passer lors de la réunion d’hier à Chambéry et auquel MM. Queyranne et Besson nous ont paru tout à fait réceptifs.
La majorité des membres des familles de Guy-André Kieffer et de Fred Nérac (dont les parents étaient également présents lors de la réunion à Chambéry) vit en région Rhône-Alpes, entre la Savoie et Lyon.
MM. Queyranne et Besson nous ont d’ores et déjà fait part de leur soutien pour les actions que nous pourrions engager aux alentours du 16 avril prochain, date du 3ème anniversaire de l’enlèvement de Guy-André Kieffer.
Bernard et Eric KIEFFER
—————
MAIS AUSSI DES QUESTIONS INTERESSANTES COMME CELLE-CI :
Que sont devenus les « 5 témoins » ?
08 Mai 2007 à 0:04
Au cours de l'été 2006, l'enquête judiciaire a permis d'identifier les membres du commando qui aurait enlevé Guy-André et participé à son élimination. Parmi les membres identifiés du commando, figurent cinq militaires d'active, basés à Akouédo au moment des faits, à savoir :
- Zoua Toh Dorgelès, alias Arthur, né en janvier 1980 à Duékoué,
- Vionhou Tiburce, alias José, né le 13/02/1979 à Bangolo,
- Glouh Bognan Donatien, alias Doubi, né le 8/06/1983 à Dabou,
- Zaomon Jean Roland, alias Requin, né le 20/10/1977 à Duékoué,
- Yoro Doni, alias Fischer, né le 19/01/1976 à Abidjan.
Par un malencontreux "hasard" comme il s'en produit souvent en Côte d'Ivoire, cette liste de 5 noms s'est bizarrement retrouvée dans les journaux ivoiriens
(par exemple "Le Patriote" du 4/09/2006).
Or, une rumeur court avec insistance à Abidjan autour du fait que 5 corps anonymes criblés de balles ont été retrouvés début septembre 2006 prés de l'aéroport d'Abidjan. La rumeur, insistante, est que les 5 corps seraient ceux des 5 militaires qui auraient été ainsi définitivement "dissuadés" de comparaître devant la justice française.
En attendant que Simone Gbagbo, l'ineffable épouse du président ivoirien, nous explique à quoi nous en tenir sur le sujet dans son prochain livre, il serait particulièrement opportun que le régime ivoirien s'explique d'urgence sur cette fameuse rumeur et s'attache à la démentir au plus vite : il lui suffit, pour ce faire, de présenter publiquement à la presse nationale et internationale et au public ivoirien, les 5 militaires précités bien vivants et, mieux encore, de les tenir à disposition de la justice française qui se fera sans doute un plaisir d'aller les entendre, bien vivants, sur place...
Bernard KIEFFER, le 7 mai 2007
—————
C'est ce « point de détail » qui m'a fait ajouter une Note du ouaibamaître au sujet de l'Obs en ligne !
Le voyage du juge Ramaël et de Bernard Kieffer en Côte d'Ivoire en août 2006 n'a pas été vain, mais a vraisemblablement conduit au décès de cinq des hommes impliqués dans cette ténébreuse affaire… cinq sur une quarantaine, dont certaines au sommet de l'Etat… Mais ça, c'est la Françafrique avec laquelle l'actuel président de la République a dit vouloir rompre…
Rédigé par : Fabien | 24/08/2007 à 09h37