Deux personnes ont été interpellées ce midi dans les Yvelines et placées en garde à vue à Paris, dans les locaux de la brigade criminelle, dans le cadre de l'enquête sur le « piratage » du compte bancaire de Nicolas Sarkozy, a indiqué RTL ; une information confirmée de source policière, mais qui précise qu'il s'agit de Sénégalais, et non pas de Congolais, comme indiqué dans un premier temps par la radio.
Le butin est fort modeste pour être confié à la Crim : de l’ordre de 200 €, mais sufisant pour que les deux ressortissants sénégalais aient été placés sous écoutes ! En fait, jamais ils n’auraient fait de piratage informatique au sens strict, mais simplement obtenu ou réussi à éditer eux-mêmes un RIB, ce que l’enquête devra déterminer. Avec cela, ils auraient souscrit deux abonnements à des réseaux de téléphonie mobile en utilisant les coordonnées bancaires du chef de l'Etat, a-t-on précisé. « Les deux personnes étaient en garde à vue à la section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle chargée de traiter les affaires touchant le chef de l'Etat, qui est co-saisie pour l'occasion avec la Brigade financière », précise l'Associated Press.
Selon toute vraisemblance, c’est par une démarche physique et non pas sur Internet que les suspects auraient utilisé le numéro de compte personnel de Nicolas Sarkozy auprès d’un commerçant. Une escroquerie toute simple, avec une fausse identité, de fausses attestations de domicile… et le fameux relevé d’identité bancaire. Un « kit » qui leur aura coûté sans doute plus cher que les quelque 200 € qu’ils ont eu l’occasion de dépenser (et qui, de toutes façons, feront l’objet d’une garantie bancaire pour le plaignant).
Les enquêteurs sont persuadés que ces escrocs à la petite semaine n'étaient pas conscients de l'identité du titulaire du compte. Après avoir été saisi de l’enquête préliminaire, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, avait chargé les policiers censés être plus fins limiers de France et l'affaire avait gagné le plus haut niveau de l'Etat.
Dimanche, après la révélation de l’affaire par le JDD, et la confirmation de l’Elysée de cette plainte remontant à septembre, le secrétaire d'Etat à la Consommation Luc Chatel, convaincu qu'il s'agissait d'un piratage informatique, avait estimé qu'elle ouvrait un débat plus large sur les transactions par Internet.
⇒ Sur le site du JDD, on parle toujours de piratage, et d’autres comptes que celui de Nicolas Sarkozy sont évoqués. Quant aux interpellations, elles sont datées de ce matin.
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