Climat délétère, hier, à la maison de retraite les Amandiers, rue des Cendriers (20e). Face aux vigiles et aux policiers, des familles contrariées. Depuis vendredi, le personnel de l'établissement est en grève.
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Voici deux ans, la CGT Santé avait relevé « plusieurs problèmes » dont des nombreuses mises à pied à la MAPI des Amandiers lors d'une réunion de Medica France.
Photo : Medica
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Au cœur de la grogne : « Des irrégularités énormes au niveau des fiches de paie, on appelle à la négociation depuis six mois », peste Birame Niakhe, infirmier et délégué CGT. Les grévistes estiment à 20 000 euros le préjudice subi par chaque salarié. Les familles sont les premières à pâtir de la situation. Une quarantaine des 124 résidents a été transférée à la hâte, dimanche, vers d'autres structures. Une dizaine d'autres hier. « On devait agir rapidement pour des raisons de sécurité, les transferts ont eu lieu avec l'accord des familles », assure Pascal Messin, directeur par intérim des Amandiers. « C'est illégal car le service minimum est assuré », rétorque Aissata, aide-soignante.
De nombreuses familles sont pourtant en colère : « J'ai subi les décisions de la direction, souligne Michel Daridan, client de la maison de retraite, ma mère de 91 ans devait aller au Bourget, je m'y suis opposé. » D'autres comme Louis Grivot ont été mis devant le fait accompli : « J'ai reçu un coup de fil pour m'avertir que mon père allait être transféré à Argenteuil. Il y a un problème interne qui ne me regarde pas, d'autant que je paye 4 100 euros par mois. »
Hier en fin d'après-midi, la direction confiait son souhait de reprendre le dialogue et d'étudier une à une les fiches de paie.
Charles Centofanti, pour 20 Minutes (édition de Paris)
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