Bertrand Delanoë estime dans ce communiqué, mis en ligne hier sur le site de la Ville de Paris, que la France doit refuser de participer à la Conférence mondiale contre le racisme, surnommée "Durban II", qui sera selon lui « une mascarade » et qui est déjà boycottée par le Canada et Israël au moins, en attendant la décision italienne.
Bertrand Delanoë craint que la conférence dite “de Durban II”, qui doit se tenir en avril à Genève, « ne soit la reproduction indigne du spectacle consternant qu’avait offert en septembre 2001 la précédente édition ».
Photo : Ville de Paris
Du 20 au 24 avril doit se tenir, à Genève, la « Conférence mondiale contre le racisme », sous l’égide de l’ONU. M. Delanoë relève notamment que « le bureau du Comité préparatoire de cet événement, présidé par la Libye, et dont l’Iran est le vice-président, a rédigé un projet de “déclaration finale” dans lequel la lutte contre le terrorisme et la critique des religions sont présentées comme autant de formes du racisme. L’Etat d’Israël y est accusé d’être par essence raciste. En revanche, il n’est jamais fait mention, dans ce texte, du Darfour ou du Zimbabwe, par exemple ».
« Notre
pays compromettrait ses valeurs et sa devise en participant à cette
mascarade », affirme-t-il souhaitant que « la France, à l’instar
d’autres grandes nations démocratiques, refuse de siéger dans cette conférence
et de contribuer à sa préparation ». « Cautionner cette imposture
serait une faute. Ce serait approuver une démarche associant cynisme et
intolérance, et légitimant le racisme au nom de l’antiracisme », estime le
Maire de Paris.
La Conférence de Durban « contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance apparentée » qui avait eu lieu à l’été 2001 en Afrique du Sud s’était transformée en forum anti-israélien (voire antisémite). Au bout de huit jours, les Etats-Unis et Israël avaient quitté la table après le dépôt d’un projet de résolution, finalement non validé, assimilant le sionisme à l’apartheid et au racisme.
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