Ménilmontant, mais oui madame...

Siné hebdo se met au courrier des lecteurs

A la Une du Siné hebdo n° 18 (déjà) en kiosques demain mercredi 7 janvier, un morbide drapeau dessin représentant à sa façon le drapeau de l’Etat d’Israël.

L’hebdomadaire revient sur le dossier des « Crimes israéliens et responsabilité internationale », avec :
• Michel Warchawski, le correspondant permanent de Siné hebdo en Israël, qui demande que la responsabilité internationale des dirigeants israéliens soit engagée.
• Michel Onfray et Siné, qui s’insurgent contre la violence qui s’abat sur la bande de Gaza.
• Les dessinateurs Carali, Jiho, Aurel, Faujour, Brouck, Mykaïa et De Cressac, qui reviennent sur les lendemains de réveillons à Gaza.

Egalement au sommaire, un dossier sur la désobéissance civile, qui « gagne l’éducation nationale et se répand dans la société »…

Et encore un nouveau changement, le journal crée une large rubrique de courrier des lecteurs : révoltés, enthousiastes ou intelligents (parfois les trois).

Parmi les rubriques habituelles, celle de la très féministe Isabelle Alonso, qui souhaite la bienvenue à la petite Zohra, et celles de Christophe Alévêque, Dédé la science, Rémi Malingrey, Dror, Benoit Delépine et Diego Aranega, …

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore visionné, quelques vidéos ici, de Stéphane Mercurio. On y retrouve, en quatre parties, une rencontre avec l’équipe du film Louise Michel, ou le choix de sa tombe par Siné lui-même (c’était bien avant son anniversaire : il a eu quatre-vingt balais le 31 décembre).

Manifestation avortée de lycéens de l’Est parisien

Quelques dizaines de lycéens ont tenté en début d’après-midi de manifester place de la Concorde, à Paris, avant d'être raccompagnés par les forces de l’ordre à la station de métro Madeleine, dans le 8e arrondissement. Ils venaient d’une dizaine d’établissements, principalement de l’Est parisien, et du lycée Racine. Une cinquantaine d'autres auraient été empêchés par la police d'arriver sur les lieux de ce rassemblement non-autorisé.

Ce rassemblement indépendant, annoncé hier par une coordination qui espérait rassembler « 100 à 200 lycéens » et montrer son indépendance face aux organisations lycéennes traditionnelles (UNL et Fidl), n’avait pas été autorisée par la préfecture de police. Elle avait pour but de « protester contre les suppressions de postes dans l'Education », a expliqué Mohamed Gareche, élève de terminale au lycée Voltaire (11e arrondissement), qui a connu divers soubresauts l'année scolaire passée.

A leur arrivée à la Concorde, vers 14h00, ils ont trouvé la station de métro fermée et n'ont pas eu le temps de déployer leur banderole. Regroupés rue Royale, ils ont été repoussés dans le calme jusqu’au métro Madeleine, où ils sont arrivés peu avant 15 heures. Mohamed Gareche a indiqué qu’un autre groupe de lycéens (composé d'une cinquantaine de personne), a été empêché par la police d’arriver au point de rendez-vous.

Selon le rectorat de Paris, une dizaine de lycées ont fait l'objet de barrages filtrants ce mardi, contre « une petite quarantaine » de lycées bloqués au 18 décembre, après que, depuis sa visite au Proche-Orient, le ministre de l'Education a décidé de reporter la réforme du lycée face à la grogne croissante, et aussi sans doute compte tenu de la crise et des révoltes en Grèce. Il avait à l’époque déclaré avoir pris seul cette décision, après accord de Nicolas Sarkozy. Depuis, lors de ses vœux de Nouvel An, le président de la République l’a démenti, déclarant :

« Je pense aussi à la réforme du lycée qui est nécessaire pour éviter l’échec de tant de nos enfants dans l’enseignement supérieur et l’injustice qui fait que tant de fils et de filles, de familles modestes n’ont pas les mêmes chances que les autres. J’ai demandé que soit pris le temps de la concertation, parce que prendre le temps de réfléchir ensemble, ce n’est pas perdre du temps pour la réforme. C’est en gagner. »

Jeudi, les deux principales organisations lycéennes, l'Union nationale lycéenne (UNL) et la Fidl, appellent à des mobilisations au sein des lycées (assemblées générales, actions d'informations) ainsi qu’à un rassemblement à Paris, à 14h, à Sèvres-Babylone. D’autres rassemblements sont annoncés en régions.

Enfin, la Fidl organisera ses propres « Etats généraux des lycéens » les 24 et 25 janvier, afin d'élaborer une plateforme de propositions « pour une vraie réforme des lycées ».

F. A., avec AFP, photo d’archives : parents d’élèves du lycée Voltaire

Le Mur pour la Paix dégradé pour la cinquième fois

Le Mur pour la Paix, situé sur le Champ-de-Mars à Paris (7e), a été à nouveau dégradé en fin de semaine dernière, a indiqué mardi l'écrivain Marek Halter dans un communiqué à l'AFP.

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Le Mur pour la paix a été inauguré le 30 mars 2000
Photo : AFP Archives Georges Gobet
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« Le conflit israélo-palestinien n'a pas épargné Paris ni le Mur pour la Paix », écrit Marek Halter, précisant que « l'un des verres (du monument NDLR) portant les mots "Shalom" et "Salam" a fait l'objet d'un acharnement qui témoigne de la haine que nourrissent pour la paix quelques-uns de nos concitoyens ».

« On pouvait s'y attendre », poursuit Marek Halter, qui demande : « Pourquoi ce monument pour la paix, unique en son genre, n'a-t-il pas fait l'objet d'une surveillance accrue au même titre que tous les lieux sensibles en pareille circonstance ? Au ministère de l'Intérieur de répondre », ajoute-t-il.

Selon le secrétariat de l'écrivain, le verre a été retrouvé au sol le 2 janvier.

Le Mur pour la Paix, créée en 2000 par l'artiste Clara Halter et l'architecte Jean-Michel Wilmotte, est devenu, au fil des ans, un lieu de rendez-vous pour les militants des Droits de l'Homme.

Le Mur pour la Paix est régulièrement souillé par des graffitis racistes et antisémites. C'est la cinquième fois que le monument fait l'objet de dégradations.

AFP

⇒ Le Mur pour la Paix dégradé pour la quatrième fois

Alerte météo levée, trafic RATP gelé en banlieue parisienne

L’alerte orange météo lancée hier matin, et valable au moins jusqu’à ce matin 6h, a été provisoirement levée ce matin (entre autres en Ile-de-France) comme prévu, même s’il convient de rester vigilant en vue d’une baisse des températures demain. Néanmoins, un certain nombre de bus, notamment en banlieue parisienne Est et Nord, étaient coincés aux dépôts, d’après le site Internet de la RATP en date de 8h02. Hier soir, quelque 90 lignes qui avaient circulé en journée s’étaient retrouvées immobilisées, d’autres carrément en travers des routes.

En raison des conditions météorologiques difficiles, le trafic est perturbé sur de certaines lignes de banlieue (bulletin à 8h02).

- Centre bus des Bords de Marne :
Le trafic est perturbé sur les lignes suivantes : 116, 124 et 211.

- Centre bus de Charlebourg :
Le trafic est perturbé sur la ligne suivante : 164.

- Centre bus de Fontenay :
Le trafic est perturbé sur la ligne suivante : 194.

- Centre bus des Lilas :
Le trafic est perturbé sur les lignes suivantes : 102, 121, 301 et 322.
Le trafic est interrompu sur les lignes suivantes : 215 et 524.

- Centre bus des Pavillons sous Bois :
Le trafic est perturbé sur les lignes suivantes : 105, 146, 148 et 347.

- Centre bus de Saint Denis :
Le trafic est perturbé sur la ligne 269.

- Centre bus de Saint Maur - Créteil :
Le trafic est perturbé sur les lignes suivantes : 108, 111, 201, 306, 308, 317 et 393.
Le trafic est interrompu sur les lignes suivantes : 101 et 307.

- Centre bus de Vitry :
Le trafic est perturbé sur la ligne suivante : 184.

Autres perturbations

⇒ Le trafic est interrompu sur la ligne Montmartrobus.

⇒ RER B :
En raison d'un incident technique, le trafic est perturbé en direction de Robinson et Saint-Rémy Lès Chevreuse.

⇒ Métro ligne 4 (Porte de Clignancourt - Porte d'Orléans) :
En raison de la présence d'un colis suspect, le trafic est interrompu entre les stations Reaumur-Sebastopol et Vavin.

⇒ Pour connaître l’état du trafic à Saint-Lazare, cliquer ici.

Trois femmes refusent la Légion d’Honneur

Après le refus de la mathématicienne Michèle Audin de recevoir la Légion d’honneur de Nicolas Sarkozy, c’est au tour de deux femmes journalistes (toutes deux anciennes responsables de l’Association des journalistes parlementaires) de refuser la décoration, cette fois sur le contingent de Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement.

Mme Audin avait fait part au président de la République (qui la décorait sur la réserve présidentielle) de son refus car ce dernier n’avait pas donné suite à un courrier de sa mère, Josette, expédié un an et demi plus tôt, et demandant la vérité sur la disparition de Maurice Audin durant la Guerre d’Algérie.

Marie-Eve Malouines, chef du service politique à France-Info, et Françoise Fressoz, chef du service France-Europe au Monde, toutes deux nommées chevaliers, figuraient sur la liste publiée le 1er janvier au Journal officiel.

Estimant que rien dans leur parcours ne justifiait pareille distinction, les deux journalistes ont annoncé qu'elles refusaient une décoration qu'elles ont découvert « avec grand étonnement ».

« Je n'ai jamais réclamé une telle distinction, ni même été sollicitée en vue d'une telle démarche », a précisé Marie-Eve Malouines dans un communiqué. « Contrairement à l'usage, je n'ai été informée de rien avant la publication de cette liste », a déclaré de son côté Françoise Fressoz.

La parité n’est plus ce qu’elle était. La fierté et l’orgueil demeurent. Et ce n’est pas plus mal.

⇒ Josette Audin est signataire de la pétition France - Algérie : dépasser le contentieux historique ; pour la signer, cliquer ici.

⇒ Ce décret, l’un des sept du 31 décembre 2008, publié au JO du 1er janvier 2009, fait état de « Mme Audin (Michèle, Marie, Adeline), professeure des universités, membre d'un institut de recherche ; 32 ans de services civils », pour le Ministère de l'enseignement supérieur
et de la recherche et de « Mme Fressoz (Françoise), journaliste parlementaire, rédactrice en chef d'un quotidien ; 26 ans d'activités professionnelles » et « Mme Malouines (Marie-Eve, Michèle), vice-présidente de l'Association des journalistes parlementaires ; 20 ans d'activités professionnelles et associatives », pour les Relations avec le Parlement.

La France co-présidente de l’Union pour la Méditerranée

On savait le peu d’empressement de Nicolas Sarkozy à quitter la présidence tournante de l’Union européenne et à laisser sa place à Vaclav Claus, le président de la République tchèque. Dans ses vœux du Nouvel An, outre qu’il a prononcé plus de vingt fois « Je », on a retenu que Nicolas Sarkozy avait surtout parlé de « son » bilan européen. Mais on ne se doutait pas que la France continuait à exister…

Outre le fait que notre président effectue aujourd’hui et demain une tournée au pas de course au Proche-Orient, un facétieux lecteur me fait parvenir le point de presse de ce jour, et attire mon attention sur le point n°8, qui confirme le rôle de la France au sein de l’Europe :

⇒ Qui partage actuellement la présidence de l'Union pour la Méditerranée avec M. Moubarak la France ou la présidence tchèque ? (Par Al-Akhbar, le 05/01/2009 à 12:33:54)

⇒ La gouvernance de l'Union pour la Méditerranée au premier semestre 2009 associe, côté européen, la présidence en exercice du Conseil de l'Union européenne, c'est-à-dire la Présidence tchèque, responsable de la conduite des relations extérieures de l'Union européenne, et la France. (Eric Chevallier, porte-parole, le 05/01/2009 à 12:52:30)

Conseiller spécial auprès du ministre des Affaires étrangères, porte-parole, M. Chevallier, théoriquement, sait de quoi il parle, car il travaille officiellement depuis dix ans avec Bernard Kouchner.

A la suite de la réunion de Marseille des 3 et 4 novembre (où il fut question de la Ligue arabe et d'Israël), on pouvait penser que Nicolas Sarkozy ne lâcherait pas de sitôt l'UMP l'UPM. Le premier janvier au soir, Le Figaro l'avait confirmé dans son édition en ligne. Le 31 décembre, le président français avait parlé de « son » Union, sans faire référence à l'histoire, qui fait remonter à novembre 1995, sous Jacques Chirac, le partenariat Euromed (également appelé « Processus de Barcelone »), réunissant l'Union européenne et dix riverains de la Méditerranée (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie).

F. A.

Le péril jeune

Jusqu’au 20 janvier se poursuit à l’espace Confluences le festival des jeunes artistes du spectacle vivant avec, au programme, du théâtre, des documentaires et des spectacles clownesques… Un choix, de programmation et de titre que le directeur de Confluences assume ainsi.

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Si vous ne pouvez pas vous y rendre, vous pouvez au moins visionner Sabah sur le site de l’As de Pic en cliquant ici
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Théâtre :
Depuis la mi-décembre, une vingtaine de représentations pnt été proposées, le sont ou le seront ;
Documentaires :
deux soirées de projections sont organisées, avec Sabah, de Farid Lozès (le 7 janvier) et Roméo cherche Juliette, Juliette cherche Roméo, de Julia Cordonnier (le 14) ;
Clowns
: deux compagnies se partagent deux soirées de spectacles et une après-midi (pour les enfants). Il s’agit des Montagnards (de la compagnie les Crackés, primé au festival de Joué-les-Tours de 2008) et des Bonniches (de la compagnie Les Extra-Paulettes).

Davantage de renseignements sur (les restes de) ce festival en cliquant ici.

Confluences
190, boulevard de Charonne, 20e arrondissement
Métro Philippe-Auguste ou Alexandre-Dumas, bus 76

L’hiver est là, pour une semaine ?

Peu à peu, les informations diffusées par Météo France dans les médias s’affinent, comme le montre ce sujet du Parisien daté d’hier et mis à jour ce matin à 8h19. Un peu tôt, car à 8h23, heure à laquelle était prise dans un recoin de Ménilmontant cette photo, un nouveau bulletin d’alerte était diffusé sur le fil de vigilance.

A 8h23, outre les départements franciliens (Paris et petite couronne, Val d’Oise, Essonne, Seine-et-Marne, Yvelines), d’autres départements étaient concernés par la vigilance orange (avec un « début de suivi » pour l’Aube, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Vendée, les Ardennes et la Marne, et un « maintien de suivi » pour vingt-trois département, dans les régions Centre, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie… et bien sûr l’Ile-de-France). De quinze départements annoncés hier en fin d’après-midi, la zone orange était parvenue quasiment au double.

Cette perturbation, somme toute normale pour la saison, et qui atteint aussi le sud de l'Angleterre, la Belgique et une partie de l’Allemagne, devrait se déplacer vers le sud, indique Météo France, confirmant ainsi les prévisions effectuées il y a une huitaine de jours. Dans ce cas, si ces prévisions continuent à s’avérer exactes, il convient de s’attendre, sur l’Ile-de-France, à un pic de grand froid mercredi, bien que les services météorologiques ne le confirment pas formellement ce matin, indiquant essentiellement qu’un léger redoux. Ainsi peut-on lire « Evolution prévue :
La couverture nuageuse s'épaissit par le nord en début de matinée, des chutes de neige plus 

significatives abordent l'Ile-de-France et l'Eure-et-Loir, elles gagnent le
Loiret et le Loir-et-Cher à la mi-journée, puis le sud de la région Centre en fin de journée.
Ces chutes de neige s'atténuent en cours de nuit. La neige tient au sol. La couche atteint 2 à 5 cm, voire plus localement, jusqu'à 
8 cm, notamment en Seine-et-Marne. 
En journée, les températures restent basses et atteignent difficilement 0 à 1 degré l'après-midi. 
Les températures redeviennent très négatives la nuit suivante, entre -3 et -5 degrés, et des 
plaques de glace se forment sur les sols restés mouillés », sur Sytadin, à la rubrique « Alerte (s) Réseau », en date de 6h16.

Les conditions climatiques ont également affecté le réseau Paris Est des transports en commun. Pour des informations en temps réel, cliquer ici, puis entrer les lieux de départ et d’arrivée.

Les perturbations à Saint-Lazare reprennent , mais pas du fait de la météo. A 10h38, le site Internet de la RATP indiquait également :
• RER A :
En raison de divers incidents voyageurs, le trafic est très perturbé sur l'ensemble de la ligne, avec des retards de 15 à 45 minutes environ.
• RER B :
En raison d'un incident voyageur en zone SNCF, le trafic est retardé de 10 à 30 minutes sur l’ensemble de la ligne.
• RER D SNCF :
En raison d'un malaise d'un voyageur à Corbeil Essonnes, le trafic est perturbé sur l'ensemble de la ligne.
Les trains circulent avec des retards de 10 à 30 minutes environ.

Selon certains prévisionnistes, cette perturbation pourrait durer la semaine, alternant des périodes d’humidité et d’autres de froid.

⇒ Le bilan météo 2008 est en ligne (provisoire).

Jean-Paul Ney en prison : un anniversaire dans d’étranges circonstances

Notre voisin du 20e arrondissement, le journaliste controversé par certains, Jean-Paul Ney, est toujours emprisonné en Côte d’Ivoire, a indiqué le 30 décembre dernier la radio RTL, un an après son arrestation, le 27 décembre 2007. Un pays qui laisse, comme dit Etienne Huver sur RTL, « de terribles souvenirs aux familles de deux journalistes français », parlant de Jean Hélène (RFI, assassiné par un policier le 21 octobre 2003) et de Guy-André Kieffer, un autre voisin du 20e arrondissement, disparu à Abidjan le 16 avril 2004, en plein jour, alors qu’il avait un rendez-vous avec un proche de la présidence, et dont la thèse de l’assassinat est officiellement explorée depuis août 2007.

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Construite en 1982 pour 1 500 prisonniers, la MACA est surpeuplée. Les chiffres de 4 000 à 5 000 prisonniers sont couramment évoqués
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« C'est le bordel là bas ! ». C’est ainsi que le comité de soutien à Jean-Paul Ney a appris, peu avant la mi-décembre, qu’une émeute s’était déclenchée à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). En milieu de journée du 13, le comité indiquait sur son site une quinzaine de blessés et « 6 victimes », le tout au conditionnel, « suite aux tirs des forces de sécurités gouvernementales ».

Le quotidien ivoirien Le Temps, qui ne fait état que de blessés en relatant la mutinerie dans son édition du 16 décembre, indique pour sa part : « Selon des informations de sources crédibles, Jean-Paul Ney a été aperçu camera et micro en main en train de filmer la mutinerie. Il a fait son reportage bien qu'étant encore dans les liens de la détention. » Et en remet une couche dans son édition du 19 décembre, via un sujet diffusé par « Connection ivoirienne » et dont les commentaires laissent pantois.

Si l’on s’en tient à cette brève publiée le 16 par Afrik.com, le film a été fait ; mais cette brève s’appuie sur le sujet du Temps du 16. Pourtant, la même source avait titré en janvier dernier sur des « arrestations sommaires », en parlant des deux Français et huit Africains écroués pour « attentat, complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité nationale, participation à une bande armée, atteinte à l’ordre publique et non dénonciation d’actes de nature à nuire à la défense nationale ».

La MACA, récemment construite (1982) est prévue pour 1500 prisonniers, et accueillerait présentement plusieurs milliers, certaines sources avançant 4000, lorsque ce l’est pas 5000. Dans l’édition du 14 décembre du Midi-Libre Perpignan, on apprend par son père qu’un contact a eu lieu avec le Quai d’Orsay (ce qui est également dit par RTL le 30 décembre, un an et trois jours après l’arrestation). Voici trois mois, France 3 Languedoc-Roussillon avait diffusé un sujet dans son 19/20.

Sarkozy pour préfacier, ça n'aide pas forcément

Alors que les grands médias sont plutôt calmes, c’est le moins que l’on puisse dire, sur la Côte d’Ivoire (à part ce sujet du Monde expliquant à sa façon les « vertus » du cacao), la France cherche à normaliser ses relations avec ce pays.

Le dernier ouvrage de Jean-Paul Ney, publié en août 2007, était préfacé par Nicolas Sarkozy. Il portait sur le Service de protection des hautes personnalités (SPHP, ancien service des « Voyages officiels », qui changea de dénomination de par son appellation jugée trop « Club Med ») et était sorti chez l’éditeur très spécialisé Mission Spéciale Productions. Un temps soutenu par Reporters sans frontières, Jean-Paul Ney n’a jamais officiellement reçu de soutien de la présidence française, alors qu’il s’était fendu d’un communiqué de félicitations à l’élection de Nicolas Sarkozy. Dans son discours du 6 mai 2007, à peine élu, il avait dit que la France n'abandonnerait jamais Ingrid Betancourt ou les infirmières bulgares. Pour les « opprimés du monde », c'est autre chose.

Fabien Abitbol

Stop ! Maintenant !

La Paix maintenant appelle à cesser toute action militaire

Ce matin, Shalom Arshav publie un encart publicitaire en première page du quotidien Ha’aretz, appelant le gouvernement israélien à stopper toute action militaire et à tenter la voie diplomatique. Hier, à Paris, à l’issue d’une imposante manifestation, des « éléments incontrôlés » ont brisé des vitrines et incendié des véhicules, dont un de police (vidéo de trois minutes ici). Une vingtaine de personnes ont été interpellées.

Voici le texte de l'appel, traduit en français par Gérard, pour La Paix Maintenant.

Les liens externes, comme le texte introductif, sont revus et replacés dans le contexte parisien actuel par Fabien, pour Ménilmontant, mais oui madame….

« Le moment est venu pour le gouvernement d'Israël de cesser le feu et de laisser la place à la diplomatie.

Aujourd’hui, il nous faut obtenir un accord à long terme qui mette fin aux attaques du Hamas et qui assurerait ainsi le calme et la sécurité pour le sud d’Israël avec le soutien de la communauté internationale.

Shalom Arshav appelle Barak, Livni et Olmert à ne pas répéter les erreurs de la deuxième guerre du Liban et de stopper aujourd’hui toute action militaire. »

En outre, le courrier suivant a été adressé aux militants de Shalom Arshav :

Chers militants,

Samedi dernier, Tsahal a entamé une action militaire dans la bande de Gaza, en réponse aux tirs de roquettes du Hamas sur le sud d’Israël. Depuis, les opinions dans les cercles de gauche sont divisées, sur cette opération, sa justification et ses effets sur la région tout entière.

Alors que les images terrifiantes de mort et de destruction paraissent chaque nuit sur nos écrans de télévision, il paraît également évident à nous tous que la poursuite des tirs de roquettes sur un territoire israélien souverain est intolérable. Mais la question demeure : cette action militaire est-elle la réponse adéquate et morale aux tirs de Kassams ?

Même si, au sein des membres de Shalom Arshav, il existe des avis divergents concernant l'utilité d’une telle action militaire, il y a un consensus total sur le fait que le gouvernement doit l'arrêter immédiatement et négocier un cessez-le-feu avec une médiation internationale. Lors de notre dernière réunion, il a été décidé que Shalom Arshav appellerait publiquement le gouvernement à cesser le feu et à laisser une chance à la négociation. Un encart publicitaire paraîtra demain en première page d’Ha’aretz. Nous poursuivrons notre campagne d’explication partout dans le pays, tant que l’action militaire durera.

⇒ Les surprendre… par un cessez-le-feu, par Gadi Baltiansky, responsable israélien de l’initiative de Genève (site officiel, en anglais, ici).