Faute d'élection ivoirienne, le procès de dix personnes, dont notre voisin, est annoncé pour octobre
Notre voisin du 20e arrondissement (quartier Gambetta), le journaliste Jean-Paul Ney, dont le dernier livre était préfacé par Nicolas Sarkozy, et qui avait été arrêté en Cote d’Ivoire fin décembre 2007, a fait une tentative de suicide, indique ici le site de Jeune Afrique en date du 21 septembre. Une tentative relayée en Une de deux quotidiens ivoiriens, L’Inter et L’Intelligent d’Abidjan.
Certains organes (ivoiriens comme français) émettent de sérieux doutes sur la qualité de journaliste de Jean-Paul Ney. Il est vrai qu'il avait diverses casquettes, mais ces dernières années, à part écrire et co-diriger le Centre International de Recherches et d’Etudes sur le Terrorisme (CIRET-AV), lancé avec le préfet en retraite Yves Bonnet, qui fut directeur de la surveillance du territoire (DST) de 1982 à 1985, et à ce titre à l’origine -en 1983- de l’expulsion d’une cinquantaine de « diplomates » soviétiques du territoire français, plus connue sous le nom d’Affaire Farewell. Jean-Paul Ney est également vice-président et secrétaire général de la Commission des journalistes de la Défense et de la Sécurité intérieure (CJDSI, aussi connue comme APD).
Poursuivi pour complot contre le Chef de l’Etat, ce journaliste avait été soutenu par Reporters sans frontières le 4 janvier 2008, pour que Robert Ménard, quelques jours plus tard, en direct sur France 5, le lâche en plein vol…
Alors que le président Laurent Gbagbo avait réclamé officiellement une enquête sur notre voisin, le juge d’instruction en charge de l’affaire était décédé moins d’une semaine plus tard.
Jean-Paul Ney est poursuivi avec un chef d’entreprise français et huit ressortissants ouest-africains. Le chef d’entreprise, Didier Torrella, 43 ans, aurait été arrêté uniquement parce qu’il était allé cherché Jean-Paul Ney à l’aéroport « à la demande d’un ami »…
Très récemment, un comité de soutien s’est créé en vue de sa libération (et a déposé deux commentaires sur ce blogue en moins de dix jours, en vue de se faire connaître).
Après quelques interventions fort discrètes (l’élection présidentielle qui n’a pas eu lieu l’an passé était annoncée pour le 30 novembre) de la part du Quai d’Orsay et de diverses personnalités de pays ouest-africains, Didier Torella a été remis en liberté le 12 septembre. En attendant le jugement. L’audience pourrait avoir lieu en octobre.
Quant au comité de soutien à Jean-Paul Ney, par ce communiqué diffusé hier soir, il indique que l’ex-avocat marseillais, désormais inscrit au barreau de Cusset, dans l’Allier (et Président du Parti Radical Valoisien de l’Allier) Me Gilbert Collard prend le dossier en main, et assurera la défense de Jean-Paul Ney.
Fabien Abitbol
⇒ Gbagbo veut réviser la constitution
⇒ Le blogue de Gilbert Collard
⇒ Le blogue de Jean-Paul Ney est désormais tenu par son comité de soutien
Commentaires