On savait le peu d’empressement de Nicolas Sarkozy à quitter la présidence tournante de l’Union européenne et à laisser sa place à Vaclav Claus, le président de la République tchèque. Dans ses vœux du Nouvel An, outre qu’il a prononcé plus de vingt fois « Je », on a retenu que Nicolas Sarkozy avait surtout parlé de « son » bilan européen. Mais on ne se doutait pas que la France continuait à exister…
Outre le fait que notre président effectue aujourd’hui et demain une tournée au pas de course au Proche-Orient, un facétieux lecteur me fait parvenir le point de presse de ce jour, et attire mon attention sur le point n°8, qui confirme le rôle de la France au sein de l’Europe :
⇒ Qui partage actuellement la présidence de l'Union pour la Méditerranée avec M. Moubarak la France ou la présidence tchèque ? (Par Al-Akhbar, le 05/01/2009 à 12:33:54)
⇒ La gouvernance de l'Union pour la Méditerranée au premier semestre 2009 associe, côté européen, la présidence en exercice du Conseil de l'Union européenne, c'est-à-dire la Présidence tchèque, responsable de la conduite des relations extérieures de l'Union européenne, et la France. (Eric Chevallier, porte-parole, le 05/01/2009 à 12:52:30)
Conseiller spécial auprès du ministre des Affaires étrangères, porte-parole, M. Chevallier, théoriquement, sait de quoi il parle, car il travaille officiellement depuis dix ans avec Bernard Kouchner.
A la suite de la réunion de Marseille des 3 et 4 novembre (où il fut question de la Ligue arabe et d'Israël), on pouvait penser que Nicolas Sarkozy ne lâcherait pas de sitôt l'UMP l'UPM. Le premier janvier au soir, Le Figaro l'avait confirmé dans son édition en ligne. Le 31 décembre, le président français avait parlé de « son » Union, sans faire référence à l'histoire, qui fait remonter à novembre 1995, sous Jacques Chirac, le partenariat Euromed (également appelé « Processus de Barcelone »), réunissant l'Union européenne et dix riverains de la Méditerranée (Algérie, Autorité palestinienne, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie).
F. A.
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