Ménilmontant, mais oui madame...

Bernard Mazières retrouvé mort à son domicile

Bernard Mazières, 60 ans, qui avait quitté l’an dernier la rédaction du Parisien, pour prendre sa retraite, a été retrouvé mort vendredi après-midi à son domicile parisien. Il aurait  été frappé à la tête avec un objet.

Son corps a été retrouvé par sa femme de ménage et sa mort pourrait remonter à jeudi soir. Une autopsie devait être réalisée ce samedi 25 décembre à l'Institut médico-légal de Paris.

Bernard Mazières avait notamment travaillé à la station de FR3-Strasbourg, puis à une radio privée lancée par L’Express ainsi qu'au magazine lui-même, avant de rejoindre Radio Monte-Carlo.

Embauché au Parisien en 1997, il allait y rester jusqu’à sa retraite l'an dernier, y occupant alors le poste de rédacteur en chef adjoint en charge du politique.

Bernard Mazières était le fils de André Mazières, éditorialiste politique de la Charente Libre. En mars 2007, il avait co-signé le Dico inespéré de la droite, paru aux éditions du Parisien.

Le site du quotidien régional indique qu’il lui rendra hommage dans ses éditions de dimanche.

La Seine monte, la voie express ferme

En attendant “que d'eau”…

«Suite aux intempéries, les équipes de la Ville ont procédé à la fermeture de la voie express rive gauche entre le pont Royal et le quai Branly vers 6h le vendredi 24 décembre», indique la Ville de Paris.

Paris est placée en «vigilance jaune» par Vigicrues, le site spécialisé du ministère de l’Ecologie, un code qui signifie «Risque de crue ou de montée rapide des eaux n'entraînant pas de dommages significatifs, mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités saisonnières et/ou exposées».

Les précipitations de ces derniers jours ont provoqué la formation d'une crue sur le tronçon Yonne amont, dont le maximum devrait être atteint samedi 25 décembre au matin. «Il n'y a pas de risque de passage en orange sur Paris à court terme et cette crue est habituelle pour la saison. Cependant, une probable augmentation du niveau de la Seine est attendue dans les prochains jours», précise la Ville de Paris. Le niveau orange correspond à un «Risque de crue génératrice de débordements importants susceptibles d’avoir un impact significatif sur la vie collective et la sécurité des biens et des personnes».

Entre 3m20 et 6m10 (le niveau habituel de la Seine est à 2m), sept tronçons sont progressivement fermés en fonction de la montée des eaux.

-  3m20 : Pont de Bercy - Pont d'Austerlitz
-  3m30 : Pont Royal - Pont de l'Alma
-  3m60 : Tuileries - Mazas
-  3m80 : Pont du Garigliano - Pont de Bir Hakeim
-  4m80 : Voie sous le Pont National
-  5m90 : Voie Mazas
-  6m10 : Souterrain Citroën Cévennes

Vendredi matin, le niveau de la Seine était à 3,46m. Le tronçon Pont de Bercy-Pont d'Austerlitz étant en travaux, il n'a pas été besoin de le fermer… Mais dans la nuit le tronçon Pont Royal-Pont de l'Alma avait été fermé. Durant le week-end, il est vraisemblable que les deux tronçons suivants soient à fermer, selon les prévisions de vendredi soir.

[mise à jour du 25/12 à 13h45] Samedi matin, le niveau était à 3,62m. Le tronçon n°3 de la voie Pompidou, des Tuileries à Mazas, a été fermé.

Depuis le XIXe siècle, la Seine est mesurée en référence à une échelle située sur le pont d’Austerlitz. La référence du zouave du pont de l’Alma n’est pas officielle mais elle a une valeur symbolique pour les Parisiens.

Paris rappelle que «à partir de 4m30, la navigation fluviale est arrêtée» et que «lors de la crue de 2001, la Seine a atteint la hauteur de 5m21». En 1910, elle avait culminé à 8m62. En mars dernier, des exercices avaient été organisés, simulant une crue de cet ordre.

F.A., ill.: la carte de Vigicrues concernant la zone autour de Paris

La police en tenue contrôle une réunion politique

Surprise des militants venus célébrer les 90 ans du Congrès de Tours, le 12 décembre dernier, aux Diaconesses, dans le 12e arrondissement de Paris: deux policiers en tenue contrôlaient l’identité des participants. Une pratique dénoncée par un communiqué publié sur le site du PRCF. Et une question écrite est posée à Brice Hortefeux, publiée le 21 décembre au Journal officiel, sur l’attitude des forces de l’ordre.

L’événement avait été annoncé entre autres ici depuis novembre: les différentes composantes de ce qui fut le Parti communiste allaient tenir meeting, le 12 décembre, rue du Sergent-Bauchat, près de la Nation, à l’occasion des 90 ans du Congrès de Tours, où fut créée la SFIC, futur Parti communiste français. L’appel était lancé par le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF, site Internet ICI) et l’Union des Révolutionnaires-Communistes de France (URCF, site Internet ICI).

Ces deux organisations ont notamment pour points communs leur création en 2004, leur attachement aux valeurs du communisme, la défense des revendications sociales, mais aussi des divergences avec la nouvelle ligne du PCF.

En théorie, ce 90e anniversaire n’aurait dû intéresser —hormis les quelque 200 participants revendiqués dans ce compte-rendu— que quelques invités, dûment accrédités.

En pratique, à en lire cette note du 20 décembre, deux policiers en tenue se sont présentés à l’entrée du meeting «courtoisement, mais en manifestant une gêne certaine» afin de relever des identité et demander des renseignements sur la réunion. Le PRCF relate aussi que Pierre Pranchère, ancien résistant, ancien député (d’avant 1958 et d’après 1973) puis par deux fois député européen, allant à son tour aux renseignements, «n’a eu pour toute réponse que l’ordre de présenter (…) sa carte d’identité qui, elle aussi, a été soigneusement recopiée».

«Au delà des communistes», écrit le PRCF,  «nous espérons que les organisations démocratiques, ouvrières et antifascistes se joindront à notre protestation contre cette pratique intimidatrice bien dans la ligne d’un pouvoir dangereux, amateur de fichage, de criminalisation du communisme et du mouvement syndical de lutte, et d’espionnage de l’opposition politique.»

Dans sa question écrite, à lire ici, le député Gauche démocrate et républicaine (Nord) Jean-Jacques Candelier (qui a succédé en 2007 à Georges Hage) demande au ministre de l’Intérieur «comment il est possible qu'aient cours des méthodes d'intimidation et de fichage de l'opposition communiste […] si tous les meetings partisans font l'objet de telles opérations de surveillance, l'impression étant que, concernant les partis soutenant le Gouvernement, les forces de l'ordre se voient confier des missions de sécurité et non d'espionnage politique». Le député communiste remarque que «ce meeting était organisé de manière transparente par deux organisations légales» et note la présence sur les lieux de son prédécesseur Georges Hage, ancien doyen de l'Assemblée nationale, de Henri Alleg, écrivain et journaliste, de Jean Sanitas, héros de la Résistance, et de Léon Landini, officier de la Légion d'honneur au titre de la Résistance, ancien combattant des FTP-MOI, grand mutilé de guerre.

F.A., ill. : poème attribué au pasteur Niemöller

Reprise dans LaVigie de Rue89 le 24 déc. A 17h46

Standard de SOS médecins : trois interpellations

Trois hommes ont été interpellés jeudi matin dans l’Essonne, après le vol d’une centaine de mètres de câbles téléphoniques du centre d’appel s’occupant entre autres de SOS Médecins, indique Europe1.

Le vol des câbles, enterrés à Moigny-sur-Ecole (Essonne) le long de la départementale 948, avait provoqué une grosse panne, de mardi matin à jeudi matin, France Télécom n’ayant apparemment pas pu intervenir de suite.

Basé à Courances, dans l’Essonne et géré par la société Medi-call Center, le centre d’appel indique traiter 450 000 appels par an pour onze secteurs de SOS médecins France ainsi que SOS Médecins Genève, en Suisse. Les différents les services de l'Essonne, de l’Oise, de Marne-la-Vallée, ou de Melun pour la région parisienne, mais aussi de Quimper, Saint-Nazaire, Dunkerque, Reims, Nancy, Besançon, Agen, Lorient, Bourges, Vannes, de l'Oise, Bordeaux, Mulhouse, Toulouse, Bayonne, Clermont-Ferrand, Rennes, Lille, ou Tours dans le reste de la France, ainsi que de Genève pouvaient donc être affectés, à en croire cette page de présentation de la société.

Selon le JIM, un total de 280 praticiens a été touché. Ce n’est que jeudi 23 décembre, en tout début de matinée, que tout est rentré dans l’ordre.

Paris sélectionné pour les ZAPA

L’information est passée inaperçue : la ministre en charge du Développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé le 8 décembre dernier les six premières zones d’actions prioritaires pour l’air (ZAPA), une «mesure phare de la loi Grenelle II pour améliorer la qualité de l’air». La presse généraliste en parle maintenant, deux semaine plus tard, un peu façon Diesel, et de manière un tantinet confuse.

Les six zones choisies sont «Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Clermont Communauté, Pays d’Aix, Plaine Commune et la ville de Paris». C’est ce qu’indique ce communiqué (à télécharger ICI dans son intégralité). Seulement voilà: l’annonce en a été faite le 8 décembre… jour où l’Ile-de-France était paralysée par la neige, et le site du ministère a été mis à jour le lendemain, tandis que chacun avait d’autres préoccupations. Ainsi, seules quelques gazettes spécialisées ont développé l'information, que l'AFP avait donnée dans cette dépêche. La rubrique “auto” du site du Nouvel obs indiquait même qu'une nouvelle liste devait être dévoilée prochainement (lire ici).

L’enjeu est important. Dans les ZAPA, l'accès aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique sera limité, voire interdit. Quels véhicules seront concernés? A vue de nez, si l’on peut dire, les 4x4 et les Diesel les plus âgés, ceux de plus de dix ans, vraisembleblement.

Ce mercredi, Le Parisien évoque Paris et quatre autres agglomérations, et néglige donc les huit villes de Plaine Commune, en région parisienne, que L’Automobile & l’Entreprise du 10 décembre avait citées.

Dans ce sujet du Parisien, mis en ligne hier, Denis Baupin, adjoint au maire de Paris en charge du Développement durable, explique les données de l’agglomération parisienne. «Le premier test des Zapa n’est programmé qu’à la mi-2012, juste au moment de l’élection présidentielle…», indique Le Parisien. Pourtant, le communiqué de la ministre précise que «Les conclusions de ces études permettront de lancer, d'ici la fin 2011, des expérimentations de ZAPA sur le terrain».

Que ce soit fin 2011 ou mi-2012, l’amalgame sera vite fait entre un souhait municipal et une volonté ministérielle, et les réactions des lecteurs du Parisien vont majoritairement contre la municipalité, alors que celle-ci n’aurait rien pu soumettre au gouvernement si celui-ci n’avait rien demandé…  C'est du reste le même Parisien qui, début août, indiquait que le préfet de police avait sollicité l'adjoint au maire (lire ici). L'initiative vient de l'Etat, même si ces derniers temps on ne l'a pas remarqué si écolo que ça…

On trouve sur le site du Parisien (ICI) un sondage pour ou contre l’interdiction « aux  4x4 et aux diesel », qui ne précise pas l’âge des véhicules. A 1430 votants ce matin à 9h, les résultats étaient plutôt favorables : 53,7% pour une interdiction, 46,3% contre.

La pédagogie, une fois de plus, n'est pas au rendez-vous. La ministre rappelait pourtant, le 8 décembre, que les véhicules incriminés seraient à l'origine de 40 000 morts anticipées par an, par l'effet de la réduction de neuf mois de l'espérance de vie.

F.A., ill. : copie d’écran du site du Parisien et logo de Grenelle II

Une note rapide mobilité de l’IAU d’Ile-de-France, de octobre 2010, est à télécharger ici (1Mo, 4p)

Cent personnes, surtout des exilés, accueillies durant l’hiver à Paris

Afin d’augmenter la capacité d’hébergement durant la période hivernale, la Ville de Paris annonce avoir ouvert, ce mardi 21 décembre, un centre d’hébergement provisoire dans un immeuble municipal «pour accueillir durant tout l’hiver, en accord avec l’Etat, 100 personnes, notamment des exilés qui manquent de places en CADA (centres d’accueil de demandeurs d’asile, juridiquement CHRS) et ont peu accès à l’offre d’hébergement de droit commun», indique un communiqué.

Ce centre, géré par Emmaüs, est situé boulevard du Montparnasse, dans le 6e arrondissement.Il permet d’accueillir, de 17h à 8h, 100 hommes et femmes dans des chambres de 2 à 4 lits. Son fonctionnement est «financé par l’Etat», précise la Ville, qui ajoute qu’une grande partie des places est «réservée pour les personnes orientées par les maraudes Emmaüs des 10e et 19e arrondissements, les autres étant pourvues par le 115».
Médecins sans Frontières assurera deux permanences médicales par semaine.
Selon la Ville, l’ouverture de ce centre provisoire était rendue nécessaire par l’effet conjugué du «manque chronique de places d’hébergement pérennes» à Paris et en Île-de-France, de la «répartition déséquilibrée» des places en Ile-de-France, la Ville de Paris concentrant à elle seule «plus de 60% de l’offre régionale d’hébergement» et par «l’insuffisance de prise en charge des demandeurs d’asile».

Les places d’accueil en CADA sont estimées à 21500 sur l’ensemble de la France. En 2009, 47700 étrangers ont sollicité l'asile sur le territoire, contre 59200 en 2005. 10378 demandes ont été satisfaites, selon cet extrait du projet de loi de finances 2011.

Sur le site de France Terre d’Asile, les histoires de quatre jeunes Afghans parmi les demandeurs d’asile à Paris, avec le retour de la neige et du froid, l'angoisse de nouvelles nuits dehors, la violence de la rue, et des policiers accusés de brutalités.

Eclipse de Lune, solstice d’Hiver : dernier rendez-vous avant 2094

Une éclipse de Lune, la dernière de l’année dans l’hémisphère nord, sera visible le mardi 21 décembre, totale en Europe au-dessus d’une ligne allant de Bordeaux à  Bruxelles. Il faudra attendre 2094 pour que le phénomène arrive un 21 décembre.

«Cette éclipse sera visible en partie en France métropolitaine le matin avant le lever du Soleil. On ne verra que les débuts des phases et une faible partie de la totalité, le Soleil se levant (à Paris) peu de temps après le début de la totalité de l’éclipse. Néanmoins à Paris et dans la région parisienne on pourra observer une Lune éclipsée se couchant à l'ouest alors que le Soleil se lève à l'est et donc voir les deux astres en même temps», indique sur son site l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE).

L’IMCCE propose une série d’éléments pour mieux observer ce phénomène. Même avec de bonnes conditions climatiques, l’éclipse totale sera difficile à observer: elle commencera à 8h41, alors que le soleil se lève à 8h44 et la lune se couche à 8h51. Elle finira à 9h53 (heure de Paris).

La nuit du 20 au 21 décembre (qui précède le solstice d’Hiver) est la plus longue de l’année. Dans son infolettre n°63 de décembre 2010, l’IMCCE relevait que «la dernière éclipse de Lune ayant eu lieu un 21 décembre est l'éclipse partielle du 21 décembre 1991» mais que «le solstice cette année était tombé le lendemain à 08h 53m 39s UTC». Et l’Institut d’annoncer que «la prochaine éclipse de Lune tombant un 21 décembre est l'éclipse totale du 21 décembre 2094 et ce sera également le jour du solstice d'hiver qui se produira à 09h 13m 08s UTC».

La NASA, l’agence spatiale américaine, a mis à jour son site dédié aux éclipses, et a prévu divers événements.

Selon cet article de Ciel des Hommes, le continent européen n’est pas le mieux placé. Le site a choisi d’aller s’installer mardi en Bretagne, en un lieu choisi au dernier moment en fonction de la météo, et propose ici une série de liens pour se renseigner sur l’événement et le suivre.

Il n’y a aucune précaution particulière à prendre, contrairement aux éclipses de soleil, comme celle annoncée pour le 4 janvier 2011.

F. A., illustration IMCCE

Ce que vous ne verrez pas ce soir sur France4

Lundi 6 décembre, dernier jour du Montreux Comedy Festival, une «Carte blanche» était laissée à l’humoriste Stéphane Guillon. Le Français profitait de son passage  sur une scène suisse pour dénoncer, en direct sur une télévision française (le spectacle était diffusé sur France 4, en l’occurrence), l’absurdité de la législation française. Un carton d’audience pour une chaîne de la TNT. Rediffusion ce soir,… mais avec censure de la scène ci-dessous.

La «Carte blanche à Stéphane Guillon» était diffusée le lundi 06 décembre à 20h35, jour de l’anniversaire de l’humoriste. Ce spectacle de Etienne de Balasy et Muriel Cousin, inédit puisque écrit spécialement pour le festival de Montreux, était la première apparition en direct de Stéphane Guillon «depuis son… depuis sa… depuis les événements que l’on sait !», indique la page de présentation du spectacle sur le site de France4, faisant allusion à l'éviction de Stéphane Guillon de France Inter.

Ce «Stéphane Guillon en totale liberté» en a profité pour arriver sur scène avec un verre d’alcool et une cigarette, et faire la promotion de divers artistes. L’alcool et le tabac sont entièrement prohibés à la télévision française, et la promotion des artistes strictement encadrée. Le site du Point avait indiqué que le CSA allait se pencher sur le cas de l’humoriste.

Un million de téléspectateurs en France ont regardé France4 ce soir-là. Un chiffre assez exceptionnel pour une chaîne de la TNT, battu depuis, ces derniers jours (et le même soir), par deux films diffusés, eux, sur des chaînes commerciales. Mais ce soir, comme pour les rediffusions à venir, la scène de la vidéo ci-dessus ne sera pas diffusée: c’est ce qu’a décidé la direction de France Télévisions. Pour mémoire, France Télévisions a écopé en octobre d’une mise en demeure pour «non-maîtrise» de l’antenne de France2, après un journal télévisé de 13heures auquel la journaliste Audrey Pulvar avait très habilement réagi sur France Inter… l’ancienne radio où travaillait Stéphane Guillon.

Le directeur artistique du Montreux Comedy Festival, Etienne de Balasy, avait prévenu: «Mon premier objectif est de surprendre le public. C’est exactement dans ce but que j’ai demandé à Stéphane Guillon d’orchestrer ce spectacle choral. Le résultat sera sans doute l'un des moments les plus forts du Festival». La surprise a été au rendez-vous.

Rediffusions (amputées de la scène ci-dessus) de l’émission du lundi 06 décembre: dimanche 19 décembre à 22h20, lundi 20 décembre à 18h25 et lundi 27 décembre à 00h30 sur France4.

Un demi pain par jour

Un décret du 17 décembre, publié ce matin au journal officiel, fixe le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) à 9€ (brut) de l’heure à compter du 1er janvier 2011. Et l'UMP relance le débat sur les 35 heures.

A salaire minimum, hausse minimale. Le gouvernement, une fois de plus, a décidé de ne pas accorder de «coup de pouce» au salariés payés au SMIC, qui, pour un travail à temps plein (35h par semaine), gagneront à compter de janvier 1365€ (en brut), soit 1073€ nets. Une augmentation mensuelle de 17€, ou 204€ par an, soit… 56 centimes par jour, de quoi acheter au mieux un demi pain. Pas de quoi crier victoire.

En France, 2,3 millions de salariés étaient payés au SMIC au 1er janvier 2010, soit un salarié sur dix (lire page 8 de cette note de la DARES). Un salaire qui est revalorisé en janvier depuis  2010, où il était passé à 8,86€, avec une augmentation de 0,5% s’ajoutant à celle de 0,5% de juillet 2009, puisque la revalorisation automatique était précédemment en juillet. Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, qui se présentait comme le président du pouvoir d’achat, les smicards ont dû se contenter de l’augmentation légale de leur rémunération.

La seule proposition du parti présidentiel pour augmenter le pouvoir d'achat (mise en ligne le 17 décembre sous forme de question) revient à un allongement du temps de travail. Si les salariés travaillaient plus d'heures par semaine, sans être payés en heures supplémentaires, il faudrait pour cela qu'il y ait plus de travail… sauf à créer du chômage. L'UMP, dans sa question (voir la capture d'écran ci-dessous) évoque une augmentation du pouvoir d'achat «à terme».

Quant aux salariés payés juste au-dessus du SMIC, la loi de décembre 2008 dite «en faveur des revenus du travail» qui prévoyait des sanctions à l’endroit de leur employeur s’il n’augmentait pas assez leur salaire ne sera pas appliquée en 2011… mais en 2013, comme  annoncé ici. 28% des salariés ont un salaire inférieur à 1,6 fois le SMIC, selon ce rapport d’experts remis au gouvernement en décembre 2009, précisément dans le cadre de la loi «en faveur des revenus du travail» de décembre 2008 (lire page 26).

Enfin, pour ce qui concerne les plus démunis, la «prime de Noël» a commencé à être versée par les Caisses d’allocations familiales (CAF) officiellement à partir du 17 décembre. Son montant est de 152,45€… soit 1000,01FF, inchangé, à un centime de franc près, depuis sa création en 1998, pour une personne seule (voir ici les différents montants, selon la composition du foyer). En sont destinataires ceux qui ont perçu au titre du mois de novembre ou qui pourront percevoir au titre du mois de décembre le RSA-socle (ancien RMI), l’ancienne Allocation parent isolé (API, fondue dans le RSA), ou le RMI, s’ils résident dans un département d’Outre-mer. Cela concerne environ 1,7 millions de foyers, selon ce document. En sont exclus les bénéficiaires du RSA qui dépassent le «montant forfaitaire» (à consulter sur le tableau ici à droite).

Pas de quoi aller avec des copains dans une brasserie des Champs-Elysées.

F. A., photo DR: Une boulangerie à Ménilmontant et copie d'écran du site de l'UMP

Pour le taux du SMIC sur les dix dernières années, cliquer ici

Reprise le 19/12 à 17h41 sur La Vigie du web de Rue89

Droit au logement opposable : l’Etat condamné deux fois

Le tribunal administratif (TA) de Paris a condamné l'Etat à indemniser deux familles reconnues prioritaires au titre de la loi Dalo, a indiqué à l'AFP Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de l'association Droit au logement (DAL).

Le TA a condamné l'Etat à verser 2000€ d'indemnités à chacune des familles. Il a rejeté les demandes d'une troisième. Ces trois familles demandaient une indemnisation à l'Etat «du préjudice résultant de la non attribution d'un logement à la suite d'un avis favorable de la commission de médiation de la préfecture de Paris».

Il s’agit du délibéré de cette audience du 18 novembre dernier, et en l’occurrence des premières décisions de la justice sur la question de l'indemnisation des familles, précise la dépêche d’agence.