Si l’indice des prix à la consommation (IPC, hors tabac) a baissé de -0,4% en juillet et augmenté de +1,9% en un an, comme on a pu le lire dans la presse traditionnelle, le prix du panier coûte de plus en plus cher: +2,5 à + 3,5% sur un an selon le type de magasins, indique l’Insee dans une note de conjoncture à télécharger ici.
L’indice des prix dans la grande distribution laisse apparaître une hausse de +0,6% en juillet 2011, après une hausse de +0,4% en juin, soit une hausse moyenne de +2,7% sur douze mois, contre une baisse de -0,2% en juillet 2010 par rapport à juillet 2009.
Cette hausse est variable selon les types de surfaces étudiées par l’Insee (note méthodologique à télécharger ici). Dans les hypermarchés, les prix sont en hausse en juillet 2011 de +0,4%: sur un an, les prix des produits de grande consommation dans les hypermarchés augmentent de +2,9%, alors qu’en juillet 2010, leur variation annuelle était de -0,2%, rappelle l’Insee. Dans les supermarchés, la hausse en juillet 2011 est de +0,6%, soit une hausse de 2,5% sur un an, contre une baisse de -0,1% de juillet 2009 à juillet 2010.
Dans ce que l’Insee appelle les «autres formes de vente» (petits commerces, hard discounters, etc.), les prix, qui avaient augmenté de +0,3% en juin, ont pris +,02% en juillet. Sur un an, cela donne une augmentation de… +3,5%, compensant plus que largement la baisse de -0,3% observée par l’Insee entre juillet 2009 et juillet 2010.
Dans le détail, les variations sont de:
• +0,6% (juillet) et +3,2% (un an) pour les prix des produits alimentaires (hors produits frais)
• +0,8% (juillet) et +3,4% (un an) pour les viandes, une augmentation qui «concerne tous les types de viande et est particulièrement marquée, ce mois-ci, sur la viande de veau, le porc et la charcuterie», selon l’Insee
• +0,5% (juillet) et +2,7% (un an) sur les boissons, reflétant «principalement» la hausse du prix du café et, «dans une moindre mesure» les hausses des prix des boissons gazeuses, jus et sirops
• +0,5% (juillet) et +3,2% (un an) pour les “autres produits alimentaires”, qui avaient baissé de -1,0% en juillet 2010 par rapport à juillet 2009
• +0,5% (juillet) et +0,5% (un an) sur les produits d’entretien et de l’hygiène, en hausse de +0,7% en juillet 2010 par rapport à juillet 2009.
Par l’effet des soldes (-8,9% sur les vêtements et chaussures) et la baisse des produits frais (-4,3%), non pris en compte dans l’indice des prix de la grande consommation, l’indice des prix à la consommation a baissé de -0,4% en juillet (là où des économistes attendaient -0,3%), portant l’inflation annuelle à 1,9%.
Il fallait lire le dernier paragraphe de cette note de synthèse de France transactions (site spécialisé sur les produits d’épargne et d’investissement) pour le comprendre. N’analysant que les chiffres moins négatifs publiés le même jour par l’Insee, les deux ministres en charge de l’Economie et du Budget, Valérie Pécresse et François Baroin, avaient considéré, dans un communiqué à télécharger ici, qu’ils témoignaient «de la solidité des fondamentaux de l’économie française».
Des «fondamentaux» si «solides» que les Français ont boudé les soldes de juillet… Le “président du pouvoir d'achat” est en vacances.
Fabien Abitbol, vidéo: archives de NS-TV, chaîne de campagne 2007 de Nicolas Sarkozy
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