Après le discours de Grenoble du 30 juillet 2010, «on a pu mesurer tout de suite les produits dérivés de cette offensive médiatique avec tout ce qui est venu, en termes d'initiatives parlementaires, de la Droite populaire», estime le sociologue Laurent Mucchielli, dans un entretien à Reuters.
Dans sa dépêche de synthèse sur l’“après Grenoble”, l’agence Reuters relève ce qui a dû être abandonné (comme le retrait de la nationalité française aux personnes naturalisées depuis moins de dix ans et ayant porté atteinte à la vie d'un agent dépositaire de l'autorité publique) et ce qui a permis de «chasser sur les terres du Front national».
Tout cela «a provoqué une libération de la parole, une espèce de xénophobie décomplexée», résume le sociologue.
Dans le même temps, Harlem Désir, premier secrétaire par intérim du Parti socialiste, demande la dissolution de la Droite populaire, collectif de 44 députés créé quelques jours avant le discours présidentiel visant entre autres les Roms.
Quant aux Roms eux-mêmes, à l’endroit de qui Médecins du Monde craint de nouvelles expulsions massives cet été, s’ils ont été plus de 9000 à être contraints de quitter la France en 2010 (environ 200 de plus qu’en 2009, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur), ils ne sont pas découragés par la politique gouvernementale.
F. A.
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