Le Syndicat de la magistrature (SM) reproche au ministre de la Justice, Michel Mercier, de faire montre de «duplicité» au sujet de la surpopulation des prisons, après qu’il a contraint, le 25 juillet, le procureur de Dunkerque à revenir sur une suspension des incarcérations.
Or, dans une note du 21 juillet aux premiers présidents des Cours d’appels, aux Procureurs généraux et aux Directeurs régionaux de l’administration pénitentiaire, le même Garde des Sceaux se félicitait de la bonne tenue des “conférences régionales semestrielles sur les aménagements de peines” et notait que «grâce à une collaboration renforcée entre l’administration pénitentiaire et le parquet, des protocoles ont été élaborés fixant un nombre d’écrous au-dessus duquel, compte tenu des capacités d’accueil des établissements pénitentiaires, les mises à exécution des peines d’emprisonnement étaient reportées ou la possibilité de procéder à des conversions de peine systématiquement étudiée».
Avec 64726 personnes en détention pour 55000 places en France en juillet, le gouvernement doit gérer une situation carcérale explosive, qui a priori favorise des solutions de substitution à la détention, et veut en même temps prôner la fermeté.
F. A., ill. : extrait de la note du 21 juillet du Garde de Sceaux
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