Ménilmontant, mais oui madame...

Un hommage au père Cattenoz

Le Cardinal André Vingt-Trois doit célébrer dimanche 23 mai à 11 heures la 10e Messe des Nations de Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant, en hommage au père Bernard Cattenoz, décédé le 28 mai 2005, indique le site de la paroisse.

Croyants ou pas, tout le monde, à Ménilmontant connaissait soit le père Cattenoz, soit Bernard. Né en 1940, ordonné en 1966, il avait été vicaire de Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant de 1966 à 1978. Il avait donc connu, en 1973, la grève de la faim de cinquante-six travailleurs tunisiens qui, s’installant à l’église de Ménilmontant, réclamaient (déjà…) des cartes de travail, et la liberté d’expression. Il s’agissait là de l’une des premières manifestations de ce type, dont on retrouve trace dans le documentaire Jusqu’au bout, réédité à l’occasion du quarantenaire de Mai68. Quarante ans après 1968, également alors que se préparait la Messe des Nations, des sans-papiers avaient brièvement occupé Notre-Dame, avant de se faire évacuer manu militari.

De 1978 à 1990, le père Cattenoz fut «exilé» à Notre-Dame de la Gare, dans le 13e arrondissement, mais allait tout de même conserver un œil sur l’Est parisien, devenant en 1989 administrateur du  Bon Pasteur, dans le 11e arrondissement, où il allait être curé de 1990 à 1996, tout en étant le délégué diocésain pour la mission ouvrière de Paris (blogue ici).

En 1996, il revenait à Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant, où il allait (en 2004) laisser son sacerdoce au père Pimpaneau.

Au total, de 1966 à 1978 puis de 1996 à 2004, Bernard Cattenoz aura donc passé vingt ans au service des paroissiens du bas-Ménilmontant. Plus de la moitié de son service actif au sein du Diocèse de Paris…

Au-delà de son attachement au quartier, que les fidèles lui rendaient bien, Bernard Cattenoz était aussi un homme de cœur, n’hésitant pas à aller au devant des autres, sans se soucier de leur religion. Il n’était pas rare de le croiser à l’heure dite «de l’apéro», et il ne parlait pas que de son «boulot». Fortement impliqué dans la vie du quartier, comme il l’expliquait ici en 2003, il était de toutes les animations.

Mais, à la suite d’une mauvaise chute, il négligea un peu sa santé, attribuant son état à son accident. En fait, lors d’un diagnostic plus approfondi, l’on s’aperçut, hélas un peu tard, que « le père Bernard » était atteint d’un cancer, qui allait l’emporter le 28 mai 2005, à l’âge de 66 ans. Le 2 juin, un millier d’habitants (et une centaine d’ecclésiastiques) lui rendaient hommage au cours d’une messe présidée par… Mgr André Vingt-Trois (homélie à lire ici) . Bernard Cattenoz a été inhumé à La Clusaz, en Haute-Savoie.

En ce dimanche de Pentecôte, la 10e Messe internationale (Messe des Nations) sera célébrée «en mémoire du Père Bernard Cattenoz», à 11h, avant le traditionnel apéritif de toutes les nations, servi sur le parvis de l’église.

Fabien Abitbol, photo : obsèques du père Cattenoz, archives, site de N-D. de la Croix

Interpellation des présumés braqueurs d’un diamantaire marnais

Des policiers de la brigade anticriminalité du Val-de-Marne (BAC94) ont interpellé à Paris, dans la nuit de mardi à mercredi cinq jeunes de 19 à 23 ans domiciliés dans le 20e arrondissement, susceptibles d’être les auteurs d’un braquage de bijouterie commis le 14 mai dans la Marne.

Il était 02h00 du matin lorsque la police repérait une voiture roulant à vive allure à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) et la prenait en chasse, pour l’intercepter à Paris, dans le 12e arrondissement.

A son bord, cinq jeunes de 19 à 23 ans, tous domiciliés à Paris, dans le 20e arrondissement. Les policiers devaient trouver à l’arrière du véhicule une arme à feu factice, des gants, deux cagoules, des GPS, et, surtout, un téléphone portable dont il allait s’avérer qu’il appartient à M. Gérald Etienne, un joaillier diamantaire de la Marne attaqué le 14 mai.

Le vendredi 14 mai, à Chalons-en-Champagne (Marne), vers 12h25, le joaillier diamantaire de la rue Croix-des-Teinturiers avait reçu la visite de cinq individus à la fermeture de la pause déjeuner, expliquait L’Union mardi 18 mai. «Trois de ces "clients" de dernière minute sont encagoulés et laissent peu de place au doute quant à leurs intentions», écrivait alors le journal local, laissant filtrer peu d’informations.

Le butin de ce braquage avait été annoncé de «200 000€ net et sans bavure» par le site Internet de L'Union, mais rien n’a semble-t-il été retrouvé dans le véhicule. Les personnes interpellées ont été remises à la police judiciaire de Reims, en charge de l’enquête.

Huit mois avec sursis pour les pickpockets du 20e

Cinq malfaiteurs domiciliés dans un hôtel du 20e arrondissement ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis, indique la préfecture de police de Paris (PP). La BRB enquêtait depuis plusieurs semaines sur des voleurs à la tire.

Les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire exploitaient un renseignement selon lequel une équipe d’individus effectuait des vols à la tire dans les secteurs touristiques de Paris. D’importantes sommes d’argent étaient converties dans un bureau de change du 2e arrondissement.
Des surveillances ont permis, indique la PP, d’identifier cinq malfaiteurs domiciliés dans un hôtel du 20e arrondissement de Paris. Suivis en transports en commun depuis l’hôtel jusqu’à la Tour Eiffel, ils effectuaient, précise la police, de nombreux « coups de sécurité » destinés à déjouer un éventuel dispositif policier. Cela n’a pas suffi…
L’équipe a été interpellée le 10 mai au pied de la Tour Eiffel, après avoir dérobé à un touriste un portefeuille contenant un passeport et 2 600 $. L’un de membres, parvenu à s’échapper, a été arrêté à son arrivée à l’hôtel.
Au total, diverses devises ont été découvertes sur les malfaiteurs, pour un montant d'environ 4 200 €. Après avoir reconnu les faits, ils ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis.

Marc Machin condamné pour une agression sexuelle à Gambetta

Une double agression contre des mineures était également jugée à Paris

 

Marc Machin a été condamné mardi 18 mai à trois ans de prison par la 15e chambre du tribunal de grande instance de Paris (TGI) pour trois agressions sexuelles, deux contre des mineures dans le 18e, une contre une ressortissante canadienne de 35 ans, dans le 20e arrondissement.

-----

Marc Machin présentant Seul contre tous (sorti en mars 2009) sur le plateau du Grand journal de Canal+

-----

Libéré en octobre 2008 après sept années passées en prison suite à une condamnation pour meurtre (dont il n’a été blanchi qu’en avril 2010), Marc Machin avait été interpellé en juin 2009 et placé en détention provisoire. Il avait été reconnu par une ressortissante canadienne de 35 ans, qu’il poursuivait de ses assiduités du métro Gambetta au hall de son lieu de résidence.

Cette dernière avait expliqué aux policiers avoir été filmée sous sa jupe par un homme muni d’un téléphone portable. Puis elle avait giflé l’homme, qui lui aurait posé la main sur son sexe. S’en serait suivie une tentative de viol (lire son témoignage ici).

L’histoire qu’elle contait ayant eu lieu entre autres à la station de métro Gambetta, les enquêteurs avaient utilisé les enregistrements vidéo de la RATP. Dessus figurait Marc machin dont, apparemment, la victime n’avait jamais entendu parler. Interpellé, ce dernier allait reconnaître une partie des faits.

Puis sont intervenues d’autres affaires de mœurs, certaines fantaisistes. L’une fut même anéantie par un journaliste de France-Soir qui prouva qu’il se trouvait ce jour-là à l’autre bout de la France avec Marc Machin.

Parmi les affaires qui sont intervenues en juin dernier, l’une a été retenue (et jugée hier au TGI de Paris en sus de celle de métro Gambetta): l’agression de deux mineures, le 13 juin 2009, dans le 18e arrondissement. Durant cette partie de l’audience, la salle a été fermée au public (huis-clos partiel). Marc Machin aurait reconnu les faits, niant savoir que les deux jeunes filles étaient mineures, disant ne les avoir vues que de dos. Le scénario, semble-t-il, était le même: victime suivies depuis le métro jusque dans un immeuble (le domicile de la grand-mère de l’une d’elles, après avoir été filmées sous la jupe…

Pour Me Balling, avocat de Marc Machin, ce dernier, après avoir été enfermé sept ans pour des faits qu’il n’avait pas commis, ne devait pas «être considéré comme un être normal au vu d’un parcours normal». Le parquet a requis cinq ans de prison. Le tribunal a condamné Marc Machin à trois ans, et cinq ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins. Il doit en outre verser à ses trois victimes pas loin de 20000 euros au titre du préjudice moral. En cas de non respect du suivi socio-judiciaire, il encourt une peine supplémentaire d’un an de prison.

Blanchi le mois dernier de l’accusation de meurtre qui lui avait valu de passer sept ans en prison pour rien, Marc Machin devra être rejugé par la cour d’assises de Paris. Le meurtre du Pont de Neuilly, pour lequel il avait été condamné a, depuis, été revendiqué en 2008 par un autre, David Sagno.

Isabelle Prévost-Desprez : Une Juge à abattre

Avec Jacques Follorou, du Monde, la juge Isabelle Prévost-Desprez publie cette semaine chez Fayard un témoignage au titre provocateur : Une Juge à abattre (280 pages, 16€, coll. Documents).

« J’ai décidé de parler pour être fidèle à l’idée que je me fais du métier de juge. Je franchis le pas pour dire que le pouvoir de l’argent a fini par vaincre la justice. Pour raconter comment la partie a été perdue par ceux qui croient au droit s’opposant à l’arbitraire », écrit la magistrate en quatrième de couverture.

« La justice a commis plus qu’une faute, un crime de lèse-majesté en cherchant à s’opposer aux dérives de l’argent, les juges devaient le payer, peu importaient le temps que cela prendrait et les moyens qu’il faudrait employer. J’ai voulu, pour ma part, transcrire l’histoire de cette justice qui avait conquis son indépendance plus qu’on ne la lui accordée, et se donnait encore et toujours par principe de ne faire aucune distinction entre les riches et les pauvres ».

Mme Prévost-Desprez indique avoir été « placée sous surveillance » durant certaines audiences qu’elle présidait et avoir fait l'objet d'une « succession d'accusations grotesques et mal intentionnées ». Elle revient également sur la mise en cause dont elle a fait l’objet en décembre 2009, et dénonce une « défaite de la démocratie ».

Dimanche matin, elle était l’invitée de Dominique Souchier sur Europe1 (premier quart d’heure de l’émission à écouter ici).

Après avoir été substitut du procureur au tribunal de grande instance de Lille en janvier 1985, puis au parquet de Paris en septembre 1988, Isabelle Prévost-Desprez est devenue juge d’instruction en 1992, à Paris. Fin 2003, elle est vice-président chargée de l’instruction au tribunal de grande instance de Nanterre. Elle préside désormais, toujours à Nanterre, la 15e chambre correctionnelle, chargée des affaires économiques et financières. A ce titre, elle a vu récemment passer entre autres l’affaire des comptes bancaires piratés (dont celui de M. Nicolas Sarkozy) et suit l’affaire Bettencourt (récents développements ici).

Son ouvrage ne concerne pas que son cas. « Ces coups ne visaient pas que moi, ils concernaient l'ensemble de la justice, ils mettaient à mal son indépendance et touchaient par ricochet tous les magistrats », écrit-elle, craignant que, avec la disparition programmée du juge d’instruction, des affaires comme elle a pu traiter par le passé ne deviennent plus qu’un lointain souvenir.

Les fossoyeurs parisiens en grève

Les fossoyeurs de la Ville de Paris ont déposé un préavis de grève pour ce lundi 17 mai. Les inhumations pourront tout de même être assurées, à la charge des sociétés de pompes funèbres.

Le préavis de grève des fossoyeurs de la Ville de Paris porte sur des revendications d’horaires et salariales et une réunion a eu lieu mercredi dernier avec des représentants de La CGT des Espaces Verts, Sports, Prévention et Cimetières. « La mairie a fait des propositions sur une partie des revendications que la CGT va soumettre aux fossoyeurs lundi matin », avant de décider de mettre ou non à exécution le préavis, a indiqué à l’AFP le directeur de cabinet de Bertrand Delanoë.

Les compagnies de pompes funèbres ont été informées de la situation par le conservatoire des cimetières, assure la mairie, qui précise qu’elles pourront faire les inhumations, en assurant elles-mêmes le fossoyage.

Vingt cimetières sont gérés par la Ville (14 à Paris, six en banlieue, voir ici). Sur l’historique et le fonctionnement des cimetières parisiens, lire là.

Prisons et droit d’asile : l’ONU tance la France

Le Comité contre la torture de l’ONU vient d’achever à Genève sa nouvelle Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (programme en français ici). La France n’est pas épargnée sur sa politique pénitentiaire et sur le droit d’asile. Et l'on reparle de « Serpico », tortionnaire argentin décoré par la France et actuellement jugé dans son pays…

L'ONU a entre autres tenu compte du rapport de 54 pages présenté par l’Observatoire international des prisons (OIP). Dans un éditorial, l’OIP estime que « La sévérité des appréciations formulées sur la situation carcérale française marque un désaveu cinglant de la politique pénitentiaire mise en oeuvre depuis le dernier examen (2005) et consacrée par la loi du 24 novembre 2009 » et demande « … que le processus d'élaboration des décrets d'application de la loi, actuellement en cours d'examen par le Conseil d'Etat, soit interrompu pour prendre pleinement en compte les observations du Comité contre la torture ».

Jean-Baptiste Mattéi, représentant de la France auprès des Nations unies, avait défendu la position française le 27 avril dernier (lire son intervention ici), évoquant entre autres le rôle du Contrôleur général des lieux de Privation de Liberté, « qui exerce cette mission en toute indépendance ». Le poste de Contrôleur général des lieux de privation de liberté (plus communément appelé « contrôleur des prisons ») est appelé à disparaître en application de la dernière réforme constitutionnelle, tout comme celui de médiateur de la République, ou celui de défenseure des Enfants…

Par ailleurs, M. Mattéi avait aussi appuyé son intervention sur les efforts de la France pour l’accueil des personnes courant des risques de mauvais traitements dans leurs pays d’origine. Mais, sur ce point aussi, le Comité a déploré le fait qu'il ait été « saisi de plusieurs allégations documentées relatives au renvoi d'individus vers des pays ou ils risquaient d'être soumis à des actes de torture, peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants »… Les observations finales relèvent également « que 22% des demandes d'asile présentées en 2009 auraient été traitées sous la procédure dite prioritaire, [procédure] qui n'offre pas de recours suspensif contre un refus initial de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) ».

Pour lire les observations finales du Comité contre la torture de ONU, émises le 14 mai, cliquer ICI (document non édité).

A l’occasion de cette 44e réunion du Comité contre la torture, un cas particulièrement gênant pour la diplomatie française a été évoqué : celui de Ricardo Cavallo, dit « Serpico », un officier argentin jugé depuis fin avril à Buenos Aires pour des crimes commis durant la dictature militaire (1976-1983). Parmi les crimes qui lui sont imputés, l’assassinat de deux religieuses françaises. Or cet officier a été décoré de l’Ordre national du mérite, dans les années 80, alors qu’il était attaché militaire à Paris. Réponse des diplomates français : « Au regard du droit français, il est aujourd’hui impossible de destituer d’une distinction honorifique un étranger à laquelle elle a été accordée ». La France a promis « d’envisager une destitution » par le biais d’une réforme du code de la Légion d’honneur et du code de l’Ordre national du mérite, « si un jugement définitif devait condamner cette personne pour de tels actes ».

Arrêté en Espagne en septembre 2000 par le juge Garzon, Ricardo Cavallo est jugé en Argentine en même temps que dix-huit autres accusés (dont Alfredo Astiz, surnommé « l'ange blond de la mort »), à la suite de l'annulation des lois d'amnistie. Il est accusé de 227 disparitions, 110 cas de torture et 159 détentions arbitraires.

Fabien Abitbol

è L’Acat dénonce le traitement des demandes d’asile faites en France (Radio Vatican, 27 avril)

è La France sous pression 
du comité contre la torture (L’Humanité, 30 avril)

è En espagnol, un blogue sur les procédures en Argentine

 

Deux agresseurs de call-girls russes arrêtés

Des policiers parisiens ont mis la main, jeudi 6 mai, sur deux jeunes braqueurs de 21 et 22 ans suspectés de diverses agressions et vols à main armée contre des call-girls russes à Paris, indique la préfecture de police (PP) dans la livraison du 12 mai de PPrama.

Le 27 avril dernier, les policiers du 1er district de police judiciaire débutaient une enquête sur des vols à main armée commis contre des call-girls russes. Le mode opératoire de ceux qu’ils appelaient rapidement les « braqueurs de poupées russes » était le même : des hommes se faisaient passer pour des clients et prenaient rendez-vous avec une prostituée par l’intermédiaire de sites Internet de rencontres russes ou des pays de l’Est. Une fois la femme arrivée à Paris, la rencontre se faisait après un échange de SMS dans une chambre d’hôtel.

Une fois à l’hôtel, l’homme faisait entrer son complice, puis la femme était ligotée et dévalisée, explique la police (argent, passeport, ordinateur portable, etc.). Les voleurs renvoyaient le jour même de l’agression un autre SMS à leur victime pour lui demander de l’argent (500 à mille euros) en échange de la restitution de ses papiers.

Jeudi dernier, les policiers parisiens ont interpellé les deux auteurs présumés. « Les perquisitions effectuées chez les suspects ont amené la découverte de nombreux effets volés (appareils photos, cartes téléphoniques prépayées, euros, roubles, etc.) », précise la PP. Les « braqueurs de poupées russes », inconnus des services de police, ont été déférés au parquet.

Suite à la découverte d’appareils numériques contenant des clichés de jeunes femmes, l’enquête se poursuit pour rechercher d’autres éventuelles victimes. La police ne précise pas combien de call-girls sont pour l’instant concernées.

Restauration : un clandestin chinois découvert par la police

Les policiers de la sous-direction spécialisée de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP, ex-Renseignements généraux de la PP, tenue par René Bailly) ont procédé mardi 11 mai au « démantèlement d’une fabrique clandestine de mets chinois » dans le 18e arrondissement de Paris, indique PPrama dans sa livraison du 12 mai.

Cet établissement clandestin n’avait fait l’objet d’aucune déclaration et « fonctionnait depuis plusieurs mois dans des conditions d’hygiène et de sécurité totalement inadaptées par rapport à la législation en vigueur ». La police précise que les livraisons étaient effectuées en camionnette par un chauffeur… sans permis de conduire.

Quatre ressortissants chinois sans titre de séjour et non déclarés aux organismes sociaux ont été interpellés, dont le couple responsable de la maison. Les deux employés ont déjà fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) et été placés en rétention administrative.

Les denrées alimentaires saisies sur place (environ 300 kilos), considérées impropres à la consommation, ont été détruites et le véhicule de livraison saisi.

Les territoires palestiniens rayés de la carte

Les récentes cartes de géographie israéliennes présentées sur le site Internet du ministère du Tourisme de l’Etat d’Israël annexent purement et simplement les territoires palestiniens.

On peut mettre le site en français, et apprendre ainsi qu’il existe une communauté musulmane d’Israël. Mais en cliquant, en haut, souligné en rouge, sur voyage virtuel, on obtient une étrange carte sur laquelle les Territoires relevant de l’Autorité palestinienne ont disparu. Les territoires occupés, tout comme le plateau du Golan (appartenant à la Syrie), ont été intégrés sans autre forme de procès dans la carte géographique d’Israël… qui, à l'Université de Laval (Canada) ressemble à ceci, cette faculté se basant sur le Quid.

« Il est difficile de croire que cette question est purement symbolique, comme le prétend le gouvernement israélien », estime le journaliste palestinien Daoud Kuttab dans le Haaretz du 10 mai.

Alerté par un message que j’avais diffusé sur twitter lundi soir, le ouaibemaître du site communautaire Al-kanz a rapidement republié ici des cartes de la Palestine et d’Israël de 1946 à 1999.

Sans commentaire.

F. A.

è Les terres volées aux Palestiniens (décembre 2006)

è Occupations illégales: la Haute cour de justice d’Israël saisie (octobre 2008)