Ménilmontant, mais oui madame...

Guillaume Depardieu : hommages

En hommage à Guillaume Depardieu, dont on a appris le décès hier à l’hôpital de Garches, les télévisions commencent à bousculer leurs grilles de programmes.
MISE A JOUR DE 16H

Ce soir, France 4 a prévu de diffuser, vers 23h00, le film qui lui valut le César du meilleur espoir masculin en 1996, "Les Apprentis", de Pierre Salvadori (extrait ici).

M6 devrait prochainement faire savoir quel documentaire le concernant elle diffuse (et quand). Lire la mise à jour ci-dessous.

Guillaume Depardieu avait beaucoup tourné cette année. Il est depuis le début du mois à l'affiche de De la Guerre, de Bertrand Bonello. Le 12 novembre sortira Stella, de Sylvie Werheyde avec Benjamin Biolay et Karole Rocher.

Trois autres films doivent sortir en 2009 : Les Inséparables (de Christine Dory), Au Voleur (de Sarah Petit), et… L'Enfant d'Ycare, qu'il finissait de tourner en Roumanie lors de son hospitalisation d’urgence là-bas, avant son rapatriement sur la France.

Ce matin, Josée Dayan et Jeanne Moreau devaient tenir une conférence de presse. Impossible, pour l'instant, de savoir ce qu'il advient de l'album de chansons qu'il avait en préparation.

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⇒ Mise à jour de 16heures :
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L’hommage que M6 rendra à Guillaume Depardieu sera diffusé demain soir mercredi dans le cadre de « 66 Minutes », l’enquête (soit en fin d'émission). Il s’agit de la rediffusion d’un reportage qui lui avait été consacré en 2003. M6 avait pu suivre l’acteur, alors âgé de 32 ans, durant les mois qui ont précédé son amputation de la jambe droite (en juin 2003 à l’hôpital de Garches, où il a trouvé la mort). Opéré à la suite d'un accident de moto, il y avait contracté une infection nosocomiale incurable. « Suivi dans son quotidien, Guillaume Depardieu se livre sans fard, y compris dans ses accès de désespoir, tout en gardant un sens de l'humour ravageur. Problèmes d'alcool, relations avec son père, frustrations professionnelles », indique la chaîne, qui précise que ce témoignage, laissé pour sa fille, avait aussi pour but de « faire reculer le nombre des infections nosocomiales ». Les personnes équipées du logiciel idoine pourront le visionner pendant une semaine après diffusion en cliquant ici (en zone Europe uniquement, a récemment indiqué à votre ouaibemaître un lecteur régulier de La Réunion).

Comme indiqué ici, L’AP-HP a publié un communiqué faisant état d’une « pneumonie communautaire », à savoir contractée en dehors de l’hôpital. Il ne s’agit donc pas d’une infection nosocomiale, mais d’une maladie rare qui, de l’avis d’un spécialiste, peut tuer en trois jours, et qui généralement des personnes déjà très affaiblies. L’alcool ou le tabac peuvent être des facteurs de risque.

Christine Albanel rejette la proposition Balladur sur la pub TV

La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a rejeté lundi la proposition de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur (UMP) de retarder la suppression de la publicité sur les chaînes publiques pour tenir compte de la crise financière.

« Ce n'est pas parce qu'il y a la crise qu'il faut interrompre tout ce qui est entrepris en termes de réforme », a déclaré Christine Albanel, sur France Info.

Selon elle, le projet de loi sur l'audiovisuel « est une grande réforme », à laquelle son ministère travaille depuis « presque un an ». « La loi est prête », a-t-elle dit, soulignant que « tout le monde l'a anticipée » et qu'elle « va passer en Conseil des ministres le 22 octobre ».

Selon la ministre, Edouard Balladur a « le droit de s'interroger », mais « ce n'est pas la bonne réponse ». « La crise n'est pas le moment où on arrête toutes les réformes », « au contraire », a-t-elle souligné.

Invité de l'émission "Dimanche soir politique" (Itélé/Le Monde/France Inter) M. Balladur avait proposé de suspendre « à titre provisoire » la suppression de la publicité sur les chaînes publiques et d'affecter les économies ainsi réalisées par l'Etat au financement du RSA pour un ou deux ans.

AFP

⇒ Le débat Albanel-Tasca (AFP du 11 octobre)

Entre les murs sur France 2

Déprogrammation totale, ce soir, pour Envoyé Spécial, où il y aura entre autres un sujet sur le film Entre les murs, qui avait été palmé à Cannes. A l’origine, ce programme était prévu !

Au sommaire :

Au cœur de la crise
Un reportage de Jean-Pierre Métivet, Véronique Blanc, Anouk Burel, Alexandra Deniau, Gilles Jacquier et Frédéric Lantieri

Comment la France est-elle touchée par la déroute financière ? Avec six équipes d’Envoyé Spécial, reportage dans les coulisses du pouvoir, avec des entreprises en difficulté, aux côtés de jeunes financiers à l’avenir incertain et avec des familles qui ont épargné et qui ont déjà perdu beaucoup d’argent.

A l’école de la Palme d’Or
Un reportage de Vincent Lebrun, Pierre Morel, Paul Albertini et Bruno Maruani

"Entre les murs", c’est le film événement de cette rentrée. Qui sont ces adolescents qui ont fait l’unanimité du jury de Cannes ? Comment ont-ils appris à jouer la comédie ?

Sur les traces du Dalaï Lama
Un reportage de Gilles Jacquier, Patrick Desmulie et Franck Nosal

C’est l’apôtre de la non-violence, le pape du bouddhisme. Prix Nobel de la Paix, il est connu dans le monde entier ; mais qui est vraiment le Dalaï Lama ?

La bataille du chocolat
Un reportage de José Fosse et Nicolas Boéro

Un marché qui explose, des industriels qui se taillent la part du lion et des artisans, maîtres chocolatiers, à la recherche de nouvelles armes.

Envoyé Spécial
Magazine documentaire
France2 – 20h50 – durée approx. 120 min.

Brel : TF1 tente de remonter l’audience… grâce à Poivre d’Arvor ?

Des reportages quotidiens sur la chaîne de Martin Bouygues !

C’est étrangement cette dépêche de l’agence tahitienne de presse (ATP) qui nous apprend les détails de la programmation… de TF1. Mais avec quelques approximations. Pour faire remonter une audience en chute de la maison Bouygues ? Heureusement, des hommages plus sérieux ont lieu sur les petits écrans, pour les amateurs…

Les plus branchés du monde de la télévision savaient que Patrick Poivre d’Arvor, avant de « reprendre des activités normales » et après son éviction de TF1, s’était rendu en Polynésie. En fait, nous apprend la dépêche, plusieurs journalistes se sont rendus en Polynésie à l’occasion du trentenaire du décès de Brel, « dont notamment Patrick Poivre d'Arvor, Patrice Pelé de France 2, Frédéric Beniada de France Info, Max Armanet de Libération, et Thierry Chesnot de SIPA ».

Et l’agence de préciser que « la chaîne TF1 consacre un reportage quotidien à Tahiti et ses îles et plus particulièrement aux Marquises. Ces reportages sont diffusés au cours du journal télévisé de 13h tous les jours cette semaine, indique le GIE Tahiti Tourisme ». Seulement voilà : l’ATP précise que cette opération a lieu « Dans le cadre des commémorations organisées pour le trentième anniversaire de la mort de Jacques Brel aux Marquises ». A la lecture de ce morceau de phrase, on peut croire que le chanteur est décédé à 18 000 kilomètres de là où il est enterré. Alors qu’il est mort à l’hôpital Avicennes, comme rappelé ici. Même le « grand Morandini » s’était fait avoir dans cette annonce sur Yahoo Actualités. Pour une rubrique « Culture », rédigée par un « spécialiste de la télévision », ça se pose là. Ah, ces copier-coller sans aucune réflexion, sans aucun recul, ça a de la gueule, mais chez ces gens-là…

Bien que agacé par la comparaison entre lui et Laurence Ferrari (en perte de vitesse), c’est en fait l’ensemble de l’audience de TF1 qui est en baisse, et pas seulement la grand-messe de 20h.

On avait déjà eu droit à Claire Chazal sans soutien-gorge, rien n’y fait. Plus récemment, ce fut la chemise entrouverte à hauteur du nombril… Mais les audiences de TF1 baissent. Et le jité de 20h est parfois en-dessous de 30 % de parts d’audience, rarement au-dessus de 32 % ; celui de France 2 se maintient, voire augmente de 1 à 3 points, selon les soirs. La TNT, certes, grignote du terrain. Les « modes de consommation » évoluent, pour la plupart vers des formats plus courts, favorisant essentiellement i>Télé, du Groupe Canal +, qui a fait un lifting depuis le 12 septembre, et BFM TV, de l’homme d’affaires Alain Weill.

A la maison Bouygues, plus que sur les autres chaînes hertziennes, les fondations tremblent sur l’ensemble du Médiamat TV. Donc tenter de relever l’audience du 13h ne serait-ce qu’une heure, une heure seulement permet de camoufler des chiffres de plus en plus médiocres.

Comme le disait la chanson « Jojo », dédiée en 1977 à son homme de confiance Georges Pasquier, « Je te dis : "Mort aux cons !", Bien plus cons que toi, Mais qui sont mieux portants, (…) Six pieds sous terre tu n'es pas mort.

Les charognards sont là, mais des émissions plus « confidentielles » ne sont sans doute pas dénuées d’intérêt.

Ainsi, la chaîne Vivolta, qui consacre une semaine au chanteur, propose ce soir trois rendez-vous, dont les « adieux » de 1966 et le documentaire inédit de sa fille de 2008.

Arte, qui avait consacré tardivement un documentaire d’une heure et demie samedi dernier 4 novembre à Jacques Brel, le laisse encore en ligne ici, mais plus que pour deux jours.

Fabien Abitbol, dessin de Zep

⇒ Pour les retardataires ou charognards de tous poils, pour ceux qui, aussi, ne veulent pas faire monter l’audience de TF1, le jité de 13h de ce jour est ici.

⇒ Comment Brel a marqué
les Marquises (Le Figaro en ligne de ce jour, par Thierry Vigoureux, non invité au voyage tahitien)

Les juifs d'Azerbaïdjan

Dans le cadre de sa mission de service public, France 2 diffuse chaque dimanche matin les sempiternelles émissions religieuses…

Ce dimanche, à 9h30, La Source de vie, l’émission produite depuis 1962 par le rabbin Josy Eisenberg abordera, en une demi-heure, les conditions de vie des juifs d’Azerbaïdjan dans l’ancienne Union soviétique.

Les « juifs des montagnes » étaient estimés à 19 000 au Daghestan et 35 000 en Azerbaïdjan en 1979. De nos jours, il en resterait 8 000 en Azerbaïdjan.

Depuis le site de l’émission, il est possible de retrouver certaines archives, mais les dernières mises en lignes (rubrique « Emission du jour ») remontent à mars 2008.

Attentat de la rue des Rosiers : la piste oubliée

Un policier des RG était dessus depuis… 1986, pour rien ?

Deux documentaires, ce soir, au sommaire de Spécial Investigation, le magazine de reportages de Canal + qui remplace, depuis la semaine dernière avec Henri Curiel, Jeudi Investigation (anciennement Lundi Investigation). Dans les deux cas, des affaires remontant à 1982.

Le deuxième sujet, intitulé « L'affaire Kalinka » et déconseillé aux moins de dix ans, revient sur Kalinka Bamberski, une jeune fille de quatorze ans, assassinée par son beau-père (allemand) en 1982. Condamné en France, le meurtrier n'a jamais été extradé. Depuis vingt-cinq ans, il vit tranquillement en Allemagne. Les proches de la jeune Kalinka (le site de son père est ici) ne cessent de dénoncer des protections haut placées. Mais, comme le montre cette vidéo, le Dr Krombach a été arrêté fin 2006, après avoir semble-t-il commis d’autres méfaits… et pour d'autres raisons.

Le premier sujet explore la piste de l’extrême-droite allemande, dans le cadre de l’attentat de la rue des Rosiers. Canal + exploite une piste à laquelle avait pensé (dès 1986) Philippe Cauzard, un officier de police des Renseignements généraux de l’époque : celle de deux activistes néonazis allemands H. et K., jamais été exploitée sérieusement. Deux jours avant l’attentat parisien, ces deux allemands se trouvaient à Metz, de retour de l’Oktoberfest (la fête de la bière de Munich). Selon ses renseignements, ils avaient participé à la fête de 1980, à laquelle un attentat avait fait treize morts et deux cents blessés (lire l’historique), et l’un d’eux était fortement soupçonné d’y être impliqué. L’autre avait suivi des entraînements dans des camps d'activistes palestiniens au Liban à la fin des années 70, au début des années 80, avant de faire un tour en Syrie, puis dans le sud de la France, pour le compte d'une organisation palestinienne.

Lors de la prise d'otages de l'Achille Lauro par le Front populaire pour la libération de la Palestine, le FPLP avait demandé sa libération : arrêté en France, il avait été extradé… en Allemagne sans avoir été entendu sur l’affaire de la rue des Rosiers.

D’où le sous-titre « la piste oubliée ». Car les six morts et vingt-deux blessés du restaurant Goldenberg, sont attribués aux Palestiniens (à l’époque au Fatah) et pas à ceux qui pourraient être leurs amis, ou leurs soutiens logistiques (depuis, l’un des deux est mort). Cet attentat antisémite, qui avait à l’époque bouleversé la France, n'a jamais été élucidé. On créa bien, suite à cet attentat la cellule antiterroriste de l’Elysée… ce qui engendra, fin août 1982, l’Affaire des Irlandais de Vincennes… puis d'autres plus médiocres.

Mais sur la rue des Rosiers, rien !

Pour lire la critique de Télérama, cliquer ici.

F. A.

Spécial Investigation
Canal +, 22h40, ce soir

Rediffusions annoncées :
Nuit du vendredi 3 au samedi 4 octobre à 1h55 sur Canal Décalé, dimanche 5 octobre à 6h15 sur Canal Décalé, dimanche 5 octobre à 22h15 sur Canal Décalé, nuit du dimanche 5 au lundi 6 octobre à 2h35 sur Canal + Sport ; nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre à 3h45 sur Canal Décalé.

Françoise de Panafieu et Jean-Paul Huchon fans de films américains…

Les films du Président

Ce mois-ci, chaque jeudi, à compter de ce soir (programme ici), Turner Classic Movies (TCM) diffuse un documentaire et des films sur le thème « Les présidents made in Hollywod ». Participent au documentaire, entre autres, le président (PS) de la Région Ile-de-France et la députée (UMP) de Paris…

A la fin des années 20, les Etats-Unis vivent la crise la plus grave de leur histoire. Le pays est au bord du gouffre, le moral est en berne et le peuple américain se met à douter de ses propres valeurs. A Hollywood, ces valeurs ont été portées jusqu’à présent à travers des films de pur divertissement : cowboys, soldats, policiers ou pères de famille… sont les héros d’une nouvelle nation qui donne à ses enfants un fabuleux territoire d’épanouissement, de réussite et de bonheur face à l’adversité.

La crise de 29 met à mal ces représentations : il faut sauver le moral de la Nation, lui donner confiance. C’est alors qu’Hollywood se met à imaginer un nouveau héros, le sauveur de tout un peuple, le guide moral qui réunit à lui seul toutes les qualités : le Président des Etats- Unis. Dès lors, il deviendra un héros récurrent du cinéma dont la représentation évoluera au gré des soubresauts de l’histoire des Etats-Unis : héros quasi christique, chef de guerre moral, puis un être pétri de doutes face aux complots quand il ne devient pas lui-même un personnage corrompu. Le cinéma américain a su transformer un personnage du réel en personnage de fiction et offrir aux spectateurs du monde entier une image de sa démocratie.

Le documentaire « LES FILMS DU PRESIDENT » raconte cette saga unique au monde et donne des clés pour comprendre comment cette figure s’est imposée naturellement, pourquoi des acteurs ont réussi à incarner et à rendre crédible sa représentation et quelles en furent les conséquences sur l’image de la démocratie américaine au-delà de ses frontières. Mais aussi, le film confronte cette réalité au cinéma français, pour comprendre pourquoi ni notre cinéma, ni même nos acteurs n’ont su véritablement s’accaparer ce sujet et l’incarner.

Les films du Président
TCM, 20h45 - Durée : 1h00
Réalisation : Charles Antoine De Rouvre
Avec Yves Boisset, cinéaste (« L’Amérique est une vraie démocratie où le cinéma peut représenter tous les sujets. Ce qui est impensable en France. »), Michel Chandelier,
Universitaire, Auteur de “Le président des Etats- Unis vu par Hollywood”, Edition l’Harmattan (« Les films présidentiels américains ne sont pas des films politiques, leur projet est symbolique : chanter l’Amérique. »), Marielle de Sarnez, Députée Européenne
(« Les Américains savent écrire des histoires,
au cinéma bien sûr, mais aussi dans leur vie
politique. »), Alain Corneau,
Cinéaste,
(« Le héros du cinéma américain est toujours le dernier des indépendants, même lorsqu’il est le Président des Etats-Unis. »), Emmanuel Voguet,
Consultant en Stratégie Politique,
(« Les hommes politiques sont désormais obsédés par le séquencement de leurs actions. »), Edouard Baer,
Comédien,
(« La Maison Blanche c’est déjà un plan large, alors que l’Elysée c’est un plan serré. »), Jean Paul Huchon,
Président du Conseil Régional Ile de France,
(« Avec Royal et Sarkozy, nous avons assisté pour la première fois à une véritable scénarisation de la campagne présidentielle. »), Craig Roberts Stapleton, Ambassadeur des Etats-Unis en France,
(« Roosevelt et Kennedy sont les présidents qui ont eu le plus d’impact sur les Américains. »), Philippe Torreton,
Comédien,
(« Le charisme d’un acteur comme Harrison Ford fait qu’il est immédiatement crédible dans le rôle du président des Etats-Unis. »), Françoise de Panafieu,
Députée de Paris, Conseillère de Paris,
(« Le cinéma hollywoodien est aussi un instrument de valorisation et de compréhension du système politique américain. »), Hala Gorani,
Journaliste CNN,
(« Le cinéma américain des années 90 a évacué les défauts des Présidents pour les romantiser. »), Lionel Delplanque, Cinéaste, (« Le cinéma américain peut aller très loin dans une peinture sombre et noire du président des Etats-Unis. »).

⇒ L’ensemble des films programmés

⇒ Grandeur et décadence du président

⇒ Le marathon des 1er et 2 novembre

Pendant le mois d’octobre, TCM est diffusée gratuitement sur le réseau Noos-Numericable.

Yamina Benguigui tape l’incruste dans le 9/3

Après le racisme, la mémoire d’un « territoire »

Deux ans après Le Plafond de verre, sorti en salles en janvier 2006 et essentiellement axé sur le racisme et la discrimination à l'emploi, Yamina Benguigui, élue du 20e arrondissement et conseillère de Paris, également adjointe au Maire de Paris, chargée des droits de l'homme et de la lutte contre les discriminations, tient, semble-t-il, à ce titre, même hors de ses fonctions électives. Et le montrera ce soir aux abonnés de Canal +.

Un mot qui, pour elle, n’est pas vain, à en croire le concert de louanges auquel on a pu assister ces derniers jours à la fois de la part de l’architecte urbaniste (implanté dans le 20e) Roland Castro que des divers « spécialistes » de l’audiovisuel,… jusqu’à La Matinale (Canal +) de ce matin, qui pourtant, était censée être exclusivement consacrée à la crise financière. Dans le documentaire inédit qui passe à compter de ce soir, la réalisatrice retrace l'histoire de la Seine-Saint-Denis… de 1850/70 aux émeutes de 2005, emblème du malaise des banlieues françaises. Jeudi dernier, La Valise diplomatique lui a même consacré un dossier, fait assez rare pour une émission de télévision… qui est peut-être, avant tout, à regarder comme un phénomène de société.

Combien ont été, par exemple, les « experts » qui n’avaient pas vu arriver novembre 2005 en banlieue parisienne, copie quasi-conforme de ce qui a pu se passer tout juste quinze ans plus tôt (en octobre 1990) à Vaulx-en-Velin (Rhône) ?

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Le 25 février 2008, Yamina Benguigui était élevée au grade d'officier de l'Ordre national du mérite, à quelques semaines des élections municipales, où elle allait être élue dans le seul arrondissement parisien où la droite n'est pas représentée… Le décret datait de mai 2007.
Photo : Reuters
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En deux ans de travail sur l’ensemble du département, dès la présentation du Plafond de verre, la cinéaste-citoyenne, dont le site officiel est ici, tente, à l’aide de témoignages d’habitants et de spécialistes (historiens, urbanistes, architectes), de responsables politiques (préfet, députés, maires) de nous faire comprendre l’épopée industrielle de la moitié du XIXe siècle. Des images d’archives montrant, entre autres, la délocalisation des industries polluantes de Paris vers son Nord-Est. Un choix apparemment stratégique, à la fois pour l’espace disponible et pour l’emplacement géographique : il fallait trouver « un lieu dont les vents ne favoriseraient pas l’envol des fumées d’usine et des odeurs pestilentielles vers la capitale ».

Présentation par la chaîne :
Cinéaste musulmane, Française d'origine algérienne, Yasmina Benguigui a grandi écartelée entre deux cultures. Chacun de ses films est précurseur d'un débat de société. Dix ans après avoir réalisé une série documentaire sur l'histoire de l'immigration maghrébine, elle retrace celle de la Seine-Saint-Denis. De 1850 aux émeutes de 2005, elle tente de comprendre pourquoi ce département est aujourd'hui considéré comme l'emblème des tensions sociales du pays. Dans les années 60, la désindustrialisation a provoqué le départ des classes moyennes, laissant la place à une population d'immigrés alors qu'une nouvelle génération naissait sur ce territoire.

⇒ La présentation de El Watan de ce jour
⇒ La critique de Télérama

F. A.

Note du ouaibemaître : Bien que les chaînes publiques ne se soient pas aventurées dans le financement (comme le Conseil régional d’Ile-de-France, d’ailleurs), une diffusion pourrait avoir lieu sur France 2, à une date et selon des modalités restant à déterminer…

9/3, mémoire d'un territoire
Canal +, 20h50, ce soir
Documentaire société inédit, durée 1h30
Rediffusions annoncées : lundi 29 septembre à 22h25 sur Canal + Décalé, mardi 30 septembre à 20h50 sur Canal + Décalé, jeudi 2 octobre à 10h sur Canal + Décalé, dimanche 5 octobre à 1h20 sur Canal + Décalé, vendredi 10 octobre à 10h50 sur Canal +

Paul Newman : début des hommages télévisuels

Suite au décès de Paul Newman (qui avait célébré en janvier ses noces d’or avec Joanne Woodward), c’est bien le service public de l’audiovisuel qui va ouvrir le bal des hommages.

Si Exodus était déjà annoncé pour ce soir à 22h30 sur RTL 9, (avec la rediffusion de ce documentaire passé sur France 2 en décembre 2007, jeudi, sur Planète, à 20h45) France Télévisions a déjà choisi deux films.

Dès demain dimanche, France 2 diffusera en deuxième partie de soirée (22h40, à la place de « Collision ») La Couleur de l'argent (2h00), réalisé par Martin Scorsese en 1986 (suite de L’Arnaqueur, de Rossen, 1961) et qui valut à Paul Newman son unique Oscar de meilleur acteur ; mardi, France 3 diffusera à 20h50 L'Arnaque (1h50), réalisé par Georges Roy Hill en 1974 (avec Robert Redford et Robert Shaw, à la place du Saint, avec Val Kilmer).

⇒ Quelques réactions

Henri Curiel, un crime politique

A Paris, le 4 mai 1978, le militant tiers-mondiste et pacifiste, Henri Curiel, interlocuteur des gaullistes, des amis de Mendès France et des dirigeants du tiers-monde, est assassiné.

Revendiqué par les commandos Delta, réseaux d'extrême droite issus de la guerre d'Algérie, ce crime est resté non élucidé jusqu'à ce jour, laissant de nombreuses questions sans réponse. Comment cet assassinat a-t-il pu être possible alors même que Curiel était étroitement surveillé par les services secrets français ? Comment se fait-il que ni la police ni la justice de l'époque n'aient suivi la moindre piste ni procédé à aucune arrestation ?

⇒ La piste française de Canal + expliquée par El Watan et sur le blogue Nouvelles d’Orient, de Alain Gresh

Henri Curiel : un crime politique
22h45 - Durée : 50 min
Rediffusions annoncées :
Nuit du vendredi 26 au samedi 27 à 02h00 (Canal Décalé), dimanche 28 septembre à 06h25 (Canal Décalé), nuit du dimanche 28 au lundi 29 septembre à 2h40 (Canal + Sport), nuit du mercredi 1er au jeudi 2 octobre à 4h15 (Canal Décalé), jeudi 2 octobre à 15h45 (Canal +)