Ménilmontant, mais oui madame...

Séquestré et torturé par son dealer

Trois personnes dont un dealer ont été mises en examen dimanche 7 août à Paris notamment pour «actes de torture et de barbarie en réunion»…

L’histoire remonte à la semaine dernière. La victime, présentée par Le Parisien comme un père de famille de trente ans, se présente le mardi 2 août dans un squat situé dans l’ancien hôpital Broussais, dans le 14e arrondissement, pour y rencontrer son dealer.

Mais, comme il est incapable de rembourser une dette, le dealer et deux femmes présentes sur les lieux le rouent de coups et lui font subir des actes de torture, explique Le Parisien.

L’homme n’est parvenu à s’enfuir que deux jours plus tard, le 4 août, en sautant d’une fenêtre du premier étage, puis a alerté la police, qui a procédé à l’arrestation des trois suspects.

Ils ont été mis en examen dimanche pour «actes de torture et de barbarie en réunion», «détention, cession et acquisition de stupéfiants», «arrestation et séquestration», et «vol avec violences ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours».

Halal : «Faites le ménage, M. Guéant»

Au détour d’une intervention sur la prochaine mise à disposition de la communauté musulmane de Paris d’une ancienne caserne, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a affirmé que l’Etat avait «une responsabilité» dans la chaîne du halal. Fateh Kimouche, du site Al-Kanz, lui reproche sa timidité et lui demande de “faire le ménage” pour le bien des consommateurs, mais aussi de l'industrie française.

Deux semaines après la fin du ramadan, les musulmans du Nord de Paris pourront aller prier dans les locaux de l'ancienne caserne de Clignancourt, qui comportent deux salles, l'une de 1.200 mètres carrés, l'autre de 800 mètres carrés. Selon le ministre en charge des Cultes, pendant toute la durée du ramadan «une information en direction des fidèles leur disant que les prières de rues doivent cesser» doit être effectuée.

Le ministre ne faisait que confirmer une information publiée le 26 juillet par Le Parisien. Cet hébergement en caserne devrait coûter dans les 180.000€/an (lire La Croix du 29 juillet).

Après que des produits certifiés halal se sont avérés non conformes, le ministre a estimé qu'il n'était «pas question que l'Etat aille se mêler de ces affaires religieuses». Toutefois, il a rappelé que «l'Etat, avec ses services de la concurrence et de la consommation, a une responsabilité, c'est qu'il n'y ait pas de tromperie sur la marchandise. Il y a donc possibilité de faire des recours, de déposer des plaintes».

Pour Claude Guéant, c’est aux responsables du culte musulman, qui ont «édité une charte concernant le halal» de s’organiser «pour que les règles qu'elles ont édictées soient respectées», car il n’appartient pas à l’Etat français, laïc, «d'être l'instrument de l'organisation d'une pratique religieuse».

Mais Fateh Kimouche, qui tient le site de défense du consommateur musulman Al-Kanz prend les propos ministériels avec circonspection et estime notamment que «les consommateurs musulmans ne doivent rien attendre des instances censées les représenter». Selon lui «la France dispose de trois atouts pour devenir un fleuron de l’industrie du halal: 1) un outil industriel de haute qualité, 2) la plus importante population musulmane d’Europe, 3) des compétences éprouvées sur ce marché».

Et de conclure: «Faites le ménage M. Guéant sur le marché du halal, vous ferez du bien à la France».

F. A.

A lire : Prétendu halal dans les foyers de travailleurs (août 2011, Al-Kanz.org) ;  Le faux halal, trop facile à faire et à vendre ! (octobre 2010, Dinam le blog) ; L'aide (inattendue) des “identitaires” aux musulmans pratiquants (février 2011, Ménilmontant, mais oui madame…) ; Casino retire ses saucisses halal suspectes des rayons (février 2011, Reuters)

Mort de Pierre-Just Marny après 48 ans de détention

Pierre-Just Marny, qui venait d’avoir soixante-huit ans samedi 6 août, a été retrouvé mort dimanche matin dans sa cellule du Centre pénitentiaire de Ducos (Martinique), a annoncé le directeur de l’établissement. Il était le plus ancien détenu de France, ayant été emprisonné en 1963 puis en 1965, et très brièvement en liberté en 1965…

48 ans derrière les barreaux. Etrange record au “Pays des Droits de l’Homme”, devant celui de Lucien Léger, mort en juillet 2008 après 41 ans de détention, trois ans de liberté, et sans reconnaissance du caractère «inhumain» de sa détention.

Surnommé la Panthère noire en raison de son agilité à échapper aux forces de l’ordre, Pierre-Just Marny avait été condamné en 1969 à la perpétuité par la cour d'assises de la Seine pour un braquage qui avait mal tourné en Martinique.

Alors qu’il recherchait en 1965 ses complices qu’il soupçonnait de l’avoir dénoncé deux ans plus tôt (ce qui lui avait valu une première condamnation pour vol à quatre ans, dont deux avec sursis), il avait tué deux hommes et un bébé (par accident) et blessé quatre autres personnes. Effectuant l’essentiel de sa peine de réclusion «à perpétuité» en France métropolitaine, dont 32 ans dans une unité psychiatrique à Montfavet (Vaucluse), il passait dans une prison “normale” en mars 2007, puis était transféré en Martinique en mai 2008.

Une demande de grâce présidentielle avait été déposée par ses avocats actuels, dont la réponse n’était pas connue lors de son anniversaire. En juin 2010, il avait bénéficié d’une permission de sortie de… six heures. Une “faveur” qui lui avait été refusée en mars 2011 par le juge d’application des peines.

Il refusait de retourner en France métropolitaine pour se faire examiner, selon OrangeNews. Pourtant, la libération à laquelle il pouvait prétendre devait,  de par la loi du 25 février 2008 sur la rétention de sûreté, l'envoyer une nouvelle fois devant le Centre National d'Observation (CNO) de Fresnes, où il s'était déjà rendu en 2007 afin de passer de la détention psychiatrique à la détention ordinaire.

«Aucun autre condamné n’a eu à subir la même sévérité, ce qui a pu donner le sentiment à la communauté antillaise, dont ce Martiniquais était issu, qu’il avait même trop payé», relève dans un communiqué Claudy Siar, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, qui pécise qu'il s'était «saisi de ce dossier dès son entrée en fonction», le 1er avril dernier.

Fabien Abitbol

A lire : l’Affaire Marny dans le contexte des années soixante, sur le site du PKLS (Parti communiste pour l’Indépendance et le socialisme)

• Mise à jour de 20h00: ajout de la réaction de Claudy Siar

Reprise dans LaVigie de Rue89 le 7 août à 19h10

Les experts de la police parisienne ont leurs chèvres

La préfecture de police de Paris (PP) se met à l'écologie. Dans un communiqué publié le 3 août  à la rubrique Actualités de son site Internet, elle annonce avoir embauché six caprins (trois femelles, trois mâles) pour travailler sur l'un des sites du… laboratoire central de la PP, autrement dit les “experts”.

C’est suite à une suggestion d’un de ses agents que le laboratoire de Bièvres (Essonne) a recruté trois chevrettes et trois boucs pour nettoyer les limites du sous-bois «en paissant dans des enclos». Ces caprins représentent une «véritable alternative écologique au bruit et aux gaz d’échappement des outils de jardinage», les débroussailleuses et tondeuses à gazon ayant été mises au placard,  et les animaux «ont montré toute leur aptitude à l’entretien du site», précise la police.

Un chevreau femelle a été recruté au printemps dernier, répondant au prénom de la vache de Fernandel (Marguerite).

La PP voit dans cette démarche «écologique, pratique et insolite» une possible solution pour les pelouses du Parc des Princes.

F. A.

Prisons : les contradictions du Garde des Sceaux

Le Syndicat de la magistrature (SM) reproche au ministre de la Justice, Michel Mercier, de faire montre de «duplicité» au sujet de la surpopulation des prisons, après qu’il a contraint, le 25 juillet, le procureur de Dunkerque à revenir sur une suspension des incarcérations.

Or, dans une note du 21 juillet aux premiers présidents des Cours d’appels, aux Procureurs généraux et aux Directeurs régionaux de l’administration pénitentiaire, le même Garde des Sceaux se félicitait de la bonne tenue des “conférences régionales semestrielles sur les aménagements de peines” et notait que «grâce à une collaboration renforcée entre l’administration pénitentiaire et le parquet, des protocoles ont été élaborés fixant un nombre d’écrous au-dessus duquel, compte tenu des capacités d’accueil des établissements pénitentiaires, les mises à exécution des peines d’emprisonnement étaient reportées ou la possibilité de procéder à des conversions de peine systématiquement étudiée».

Avec 64726 personnes en détention pour 55000 places en France en juillet, le gouvernement doit gérer une situation carcérale explosive, qui a priori favorise des solutions de substitution à la détention, et veut en même temps prôner la fermeté.

F. A., ill. : extrait de la note du 21 juillet du Garde de Sceaux

Indien vaut mieux que deux tu l’auras

La politique du chiffre appliquée à la gare Saint-Jean de Bordeaux (Gironde) à un ressortissant indien qui s’apprêtait, selon son avocat, à quitter la France…

L’histoire est détaillée dans Sud-Ouest du 4 août deux jours après avoir fait l'objet d'un communiqué de la Cimade. La semaine passée, Ghotra, 31 ans, ressortissant indien vivant en Italie, «s'apprêtait […] à acheter un billet de train pour rentrer dans son pays de résidence, après avoir passé une semaine en France chez des proches.»

Contrôlé par la police en possession d’un visa italien périmé, Ghotra a été placé en garde à vue. Ce qui, selon un arrêté de la Cour européenne de justice d'avril 2011 expliqué ici, est tout simplement illégal, personne ne pouvant être mis en garde à vue uniquement pour un défaut de papiers.

Selon son avocat, Ghotra n’est pas «quelqu'un qui voulait s'installer en France, il a d'ailleurs produit des documents attestant qu'il est en cours de procédure pour régulariser sa situation en Italie». Qu’à cela ne tienne: parce qu’il était «démuni de ressources», et appliquant les nouvelles dispositions des lois Besson entrées en vigueur le 18 juillet dernier, les autorités locales le reconduisent en rétention pour l’expulser vers… l’Italie, où il s’apprêtait à se rendre à ses frais. «Le registre a confirmé qu'il n'était sorti que le lundi matin, pour être conduit à Mérignac et expulsé vers l'Italie», raconte Laura Petersell, représentante de la Cimade au Centre de rétention administrative (CRA) de Bordeaux.

Selon la Cimade, sur les 31 personnes placées dans le nouveau centre de rétention de Bordeaux depuis juin, «16 avaient fait l'objet d'une garde à vue pour défaut de papiers».

«La politique du chiffre montre là encore ses dérives absurdes. La préfecture prive un homme de liberté, de façon totalement arbitraire, sans tenir compte de la décision du juge, alors même que cet homme était en train d’acheter un billet de train pour retourner en Italie ! Comme si priver de liberté un homme était quelque chose d’anodin…», commente la Cimade.

Expulser un Indien, en Italie, aux frais de la République, alors qu'il s'apprêtait à y aller de son plein gré, voilà de la bonne gestion des chiffres. Des statistiques, mais pas des finances, et encore moins de l'Humain.

F. A.

PSG : la police remet le couvert

Si la tension avait marqué la saison 2009/2010, c’est l’apaisement qui a prévalu en 2010/2011 et ce grâce à la mise en place par la préfecture de police d’un plan sécurité drastique, en partenariat avec la direction du Paris Saint-Germain. Si le club a désormais une nouvelle équipe à sa tête, il n’y a pas de changement en vue au niveau de la sécurité: la continuité d’action, ce sera le credo pour 2011/2012.

Pour en parler, Jean-Louis Fiamenghi, directeur de cabinet du préfet de police:

Vous avez eu l’occasion de rencontrer les nouveaux dirigeants du PSG, notamment, Benoît Rousseau, le président par intérim, qu’en est-il ressorti?

On ne modifie pas un plan qui a bien fonctionné, le partenariat va donc se poursuivre avec cette nouvelle équipe, les supporters seront toujours placés de façon aléatoire, les abonnements seront possibles sous certaines conditions dans les virages populaires et la lutte contre les incivilités sera accentuée. En effet, la saison passée, si des familles ont remplacé les anciens abonnés, des jeunes sont également venus en nombre assister aux matchs, certains adoptant un comportement vindicatif: propos outranciers et injurieux envers les supporters et joueurs adverses, crachats...

 

ASA: il manque plus de cent mille euros dans la caisse

D’après un appel lancé hier, il manque 120.000€ sur les 480.000€ budgétés en ce mois d’août 2011 à l’association Août secours alimentaire (ASA), qui a la particularité, durant un mois d’été, de prendre le relais à Paris des associations qui mettent la clef sous la porte pour cause de vacances…

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Dans le 20e arrondissement, Notre-Dame de la Croix est l'un des centres historiques de disribution de Aide secours alimentaire (Ph.: F.A.)

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La distribution des colis alimentaires, cette année pour dix mille récipiendaires quotidiens, a commencé lundi 1er août, et se poursuivra si tout se passe bien durant tout le mois, sauf comme chaque année les dimanches et le 15 août, qui —fort malencontreusement pour les demandeurs— tombe cette année un lundi. C’est en effet dans des salles attenant à des églises que se déroulent les distributions quotidiennes de paniers-repas aux chômeurs, familles, ou personnes âgées à la trop maigre retraite.

La première année, en 1994, l’opération initiée par le diacre Pierre Lanne et l'Eglise de Paris, a abouti à la distribution de 22.000 repas. Pour monter progressivement en puissance jusqu’à atteindre 560.000 en août 2010 (150.000 lors de la Coupe du Monde de foot de 1998, selon les archives de l’Express).

L’association est aidée par la banque alimentaire, financée à hauteur d’un quart par la Fondation Notre-Dame, un quart par la Ville de Paris, et le reste de dons de particuliers.

Les colis repas comportent de la nourriture équilibrée en nutriments de base pour une journée: entrée, plat de résistance, dessert, ainsi que pain et lait ou laitages et fruits. En fonction des stocks, une ou deux fois en cours de mois, les bénéficiaires reçoivent de l’huile et du café. Le coût de revient d’un repas est de 0,80€ environ, selon ASA. Les colis ne sont distribués que sur présentation d'une carte individuelle, délivrée aux intéressés dès juillet par les entraides paroissiales, les associations caritatives et les antennes d’arrondissements du Centre d’action sociale de la Ville de Paris.

Cette année, en sus de deux salles paroissiales ouvertes en banlieue depuis 2009 (Colombes et Pantin), l’association effectue sa distribution en cinq points parisiens: Saint-Jean-Baptiste de la Salle (70 rue Falguière, 75015) et Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant (6 rue d’Eupatoria, 75020), ainsi que Saint-Marcel (82 boulevard de l’Hôpital, 75013), Saint-Michel des Batignolles (19 av de Saint-Ouen, 75017) et Saint-Bernard de la Chapelle (6 rue Saint-Luc, 75018).

Pour la première fois, la paroisse de Saint-Lambert de Vaugirard, dans le 15e, a entamé le mois d’août dès le 15 juillet, comme l’annonçait Pierre Lanne le 13 juillet sur le portail de la Conférence de Evêques de France. Triste fin de mandat pour ce diacre permanent du diocèse de Paris qui passe le flambeau à 80 ans, en apprenant les restrictions européennes qui vont désormais frapper, à la demande de l’Allemagne, l’ensemble des associations humanitaires, dont celle qu’il a contribuée à fonder.

Fabien Abitbol

Août Secours Alimentaire - 81, rue Haxo - 75020 PARIS - tél. : 0140310202 - Courriel de contact et formulaire de don en ligne en cliquant ici.

 

Un Tour de France sans caravane ni dopage

Les mosquées ce ne sont pas que les prières dans les rues, vouées à se retrouver  dans une caserne désaffectée du 18e arrondissement, ni une question de minaret. Pour certains, c’est avant tout un moment de partage et de solidarité, comme le montre un jeune entrepreneur du 11e arrondissement. Baddre-Eddine Bentaïb, qui tient le site Internet Trouve ta mosquée, a décidé pour sa part de faire un tour de France des mosquées, et de le faire partager…

Le “Ramadan Road Trip” de Baddre-Eddine a pour objectif de «faire découvrir les mosquées de l'intérieur pendant le Ramadan». Ce lundi, à 11h, il annonçait sur son compte twitter, qu’il partirait dans l’après-midi (copie d'écran ci-dessus).

Basé dans l’Orléanais, il a décidé de faire son tour de France dans le sens des aiguilles d’une montre, avec deux jours au départ en région parisienne, et deux jours à l’arrivée. Ainsi, il passera par Reims, Strasbourg (qui inaugure sa Grande mosquée), Mulhouse, Villeurbanne, Lyon, Saint-Etienne, Valence, Nice, Marseille, Montpellier, Béziers, Toulouse, Libourne, Nantes, Brest, Rennes, Le Mans, Hérouville, Lille, une incursion à Bruxelles, et un retour vers Paris.

En tout, 4500 kilomètres avec en prévision à chaque étape: la présentation d’une mosquée, un entretien, le récit d’un voyageur, un reportage photo et vidéo, le tout à suivre sur le site Internet et sur le compte twitter.

«Le temps des mosquées des caves est révolu», dit le trentenaire, ancien ingénieur commercial en informatique, qui se consacre désormais exclusivement à son site Internet, un portail qui brasse l’actualité des mosquées françaises et du monde entier.

Durant sa tournée de trente jours, il sera suivi en logistique (et sponsoring) par le restaurant traiteur Alambra, à Stains (Seine-Saint-Denis). Pas d’autre enseigne dans ce tour sans caravane ni dopage.

F. A., ill. : copie d’écran twitter

Trois jeunes épinglés par les cataflics

Entrés ivres dans les anciennes carrières de Paris, trois jeunes de 22 à 25 ans se sont fait verbaliser par les cataflics et des policiers de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), cette semaine, après avoir erré, ivres, pendant 48 heures, a indiqué jeudi la préfecture de police (PP).

Dans Les Nouveaux mystères de Paris (La Documentation française, février 2009, 9,50€), la PP avait notamment présenté ses cataflics. La descente dans les sous-sols parisiens est très réglementée, notamment depuis la fin des années 80, en réalité interdite au commun des mortels (lire à ce sujet la présentation de l’Inspection générale des Carrières de la Ville de Paris).

Selon le communiqué de la PP, les trois jeunes, une femme de 22 ans et deux hommes de 24 et 25 ans, ont expliqué «être descendus à cinq lundi soir, ivres» puis «se sont séparés, et bien que la jeune femme se soient vantée de connaître les lieux, elle a fini par se perdre avec ses deux amis».

Alertés de la disparition, six groupes de policiers (un total de 35 fonctionnaires) sont partis mercredi à leur recherche, en empruntant divers accès au réseau souterrain parisien, notamment dans le 14e arrondissement. L’une des équipes a d'abord trouvé un document laissé par les disparus, mentionnant une date et une heure: le lendemain de la disparition, mardi 26 juillet, à 6h30. Ce document précisait que, perdus, ils se dirigeaient vers le Sud, là où se trouve une grande partie des carrières.

Les trois jeunes ont été retrouvés par deux groupes de policiers en deux points différents des sous-sols parisiens, et verbalisés. Ils avaient eu le temps de dégriser, et l’un d’eux était en état de choc, précise la police.

Dans les entrailles parisiennes, aucun réseau radiophonique ou téléphonique ne passe et les points de situation ne peuvent être effectués qu’à l’occasion de remontées dans des puits, rappelle la PP.  

F. A., ill.: deux cataflics (photo médiathèque PP), le plan Keller des carrières de Paris de 1896, où l’on distingue nettement le Grand réseau Sud (GRS), qui s’étend sur les 5, 6, 14 et 15e arrondissements. D'autres vastes carrières se situens au Nord-Est parisien, englobant le Parc des Buttes-Chaumont.

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