Dans la «guerre de la saucisse halal», qui parfois n’a de vraiment halal que l’estampille, comme l’expliquait cette dépêche Reuters du 1er février, les musulmans pratiquants viennent de trouver un allié inattendu: les “identitaires”.
Dans sa défense du consommateur, le blogue Al-Kanz (présenté ici à l’occasion du Ramadan 2009), évoque la multiplication des opérations «Pas de halal dans nos assiettes !», menées dans différentes villes de France.
«Nous n’en avions même pas rêvé […] ces militants d’extrême droite l’ont fait», écrit Fateh Kimouche, le tenancier du blogue de défense de consommateurs Al-Kanz. En mettant en cause la qualité véritablement halal de certains produits (dont les saucisses de volaille, en photo), il ne s’était pas fait que des amis dans la communauté musulmane… alors même qu’il mettait en garde ses coreligionnaires contre des dysfonctionnements dans la chaîne alimentaire, susceptibles d’aller à l’encontre de leurs convictions les plus intimes. Le groupe Casino l’avait entendu qui —sans doute par crainte de perdre des clients— avait retiré des produits suspects des rayons, en attendant d’en savoir davantage.
Mais les “identitaires”, eux, lisant le mot «halal» au pied de la lettre, ont fait l’acquisition de produits suspectés par les musulmans les plus scrupuleux de contenir des traces de porc, tout simplement parce que l’étiquette comportait la mention «halal». Juste comme ça, croyant en priver les musulmans pratiquants.
«Dans la bataille pour un halal authentique, les identitaires s’avèrent contre toute attente être d’un grand secours. Merci les gars. Continuez !», écrit Fateh Kimouche, pasmécontent de voir ainsi disparaître des rayons des produits qu'il considère comme haram (impurs). Il raconte cela dans un billet qui ne manque pas de sel, et qui est à lire ici dans son intégralité.
Comme disait le poète, le temps ne fait rien à l’affaire… Trente ans après la mort de Georges Brassens, ces mots restent d’une cruelle actualité.
Fabien Abitbol
un beau paradoxe !
Rédigé par : Le Parisien Liberal | 22/02/2011 à 07h39
encore des chefs d'escadrilles...mouahaha
Rédigé par : miss P | 22/02/2011 à 16h09
Bien qu'on puisse s'en amuser, ce n'est pas vraiment étonnant. Si Al-Kanz vise un débat de fond, les identitaires (comme tous les identitaires) s'arrêtent aux marques identitaires, qui, intrinsèquement, relèvent de l'apparence et de la forme.
A ce jeu, il arrive assez régulièrement que la forme ne corresponde pas au fond.
Rédigé par : Tita | 25/02/2011 à 09h53