Une enquête réalisée du 11 au 15 janvier par l’Ifop pour France-Soir, auprès de 980 Franciliens majeurs représentatifs de la population, indique que le «sentiment d’insécurité» dans les transports en commun a progressé de 24% en treize ans, l’année 1997 étant pour l’Ifop la date de référence d’une étude similaire.
Cette étude de l’Ifop pour France-Soir révèle que 60% des Franciliens interrogés déclarent se sentir souvent (15%) ou parfois (45%) en insécurité dans les transports en commun, un chiffre en forte hausse par rapport à 1997 (36% à l’époque). A l’inverse, 36% des personnes interrogées ne se sentent que rarement ou jamais en insécurité dans les transports en commun d’Ile-de-France. Dans le détail, les femmes (66%), les jeunes de moins de 35 ans (65%) et les habitants de la Grande couronne (63%) sont ceux qui ressentent l’insécurité le plus fréquemment.
En dehors des agressions physiques, les injures et les insultes contribuent principalement à créer du «sentiment d’insécurité» dans les transports (52%, +5 points par rapport à 1997), devant les vols (50%, +11 points) et les menaces verbales (38%, -1 point).
«La hausse sensible du sentiment d’insécurité dans la transports constatée par rapport à 1997 (+24 points) s’explique donc assez fortement par la multiplication des vols, notamment de téléphones, largement médiatisée ces derniers mois», explique l’Ifop.
Dans l’ordre décroissant, les lieux où le sentiment d’insécurité est le plus fort restent les quartiers sensibles (66%) et les transports en commun (58%). Viennent ensuite les domiciles ou quartiers de résidence (21%), les centres commerciaux (13%) et les lieux proches du travail (6%). Les personnes questionnées pouvant donner plusieurs réponses, les chiffres sont assez élevés —mais comparables à ceux de fin 97— et supérieurs à 100 au total.
La même enquête Ifop avait été réalisée en 1997 sur l’ensemble des départements d’Ile-de-France pour le compte du Parisien, rappelle France-Soir ce matin, en décryptant les quinze pages de résultats que l’ifop lui a fournis le 24 janvier dernier. En lisant attentivement les résultats détaillés sur le site de l’Ifop (par exemple le folio N°4), on constate que les personnes interrogées en novembre 1997 avaient au moins quinze ans, contre dix-huit ans en janvier 2011.
F. A., photo d’archives
A lire sur France-Soir du 31 janvier : Transport: Injures, insultes, ça suffit ! par Dominique de Montvalon
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