Dans le cadre de la Journée de la Shoah, qui avait lieu le 27 et était commémorée la veille dans le 20e arrondissement, France 5 propose un portrait inédit des époux Klarsfeld.
«Personne d’autre n’aurait pu le faire, puisque personne d’autre ne l’a fait». C’est peut-être la phrase à la fois la plus simple et la plus émouvante qu'un homme, Serge Klarsfeld, puisse prononcer à l’endroit de son épouse, Beate, dans le documentaire Serge et Beate Klarsfeld, guérilleros de la mémoire, qui sera diffusé ce soir sur France 5.
Une fois passées les deux premières minutes (avec un B H-L particulièrement ennuyeux), on se laisse facilement prendre par l’histoire du couple, qui présente avant tout l’intérêt de ne pas être contée de façon linéaire. L’histoire de ce Juif français et de cette Luthérienne allemande, rencontrés sur un quai de métro à Paris, l’histoire de ce coup de foudre, l’histoire, surtout, de ces luttes et de cette vie communes.
Une vie de passion et de passions où, parce que «ce ne sont pas six millions de juifs, mais un plus un plus un…», Serge et Beate Klarsfeld vont fouiller dans les archives, parcourir les continents, témoigner, et convaincre.
L’histoire d’une famille, aussi, avec deux enfants. Un garçon (Arno, né en 1963, qui porte le prénom de son grand-père paternel mort en déportation et qui a fait son service militaire en Israël), une fille (Lida, née en 1973, qui a épousé un catholique et a présenté son enfant au pape).
Et des images d’archives, comme cette gifle que Beate inflige à un Kiesinger en campagne électorale, le jour de leur anniversaire de mariage, précise son époux. Gifle qui lui vaudra une peine de prison, amnistiée par les élections. Ou cette manifestation au Chili, avec embarquement par les militaires sous l’œil vigilant des caméras.
Et toujours cette incessante traque des criminels de guerre…
F. A., photo d’illustration tirée du documentaire
Serge et Beate Klarsfeld, guérilleros de la mémoire, Collection Empreintes, durée 52 min., inédit, 2010 — Première diffusion: vendredi 28 janvier 2011 à 20h35 sur France5, rediffusion le dimanche 30 à 7h50
Présentation et interview sur le magazine de France 5 (cliquer ici)
Pour visionner le documentaire (disponible jusqu’au 4 février 22h40, heure de Paris), cliquer là
Commentaires