Ménilmontant, mais oui madame...

Jean-François Zygel et ses quatre saisons

La quatrième saison de La Boîte à musique de Jean-François Zygel démarre ce soir sur France 2. Tardivement, comme les saisons précédentes. Après les programmes théâtraux en direct. Rattrappage dès la semaine prochaine avec la diffusion de l’émission enregistrée autour de Renaud Capuçon (avant son mariage avec Laurence Ferrari), samedi 7 août dès 22h10. En 2007, pour son retour, il passait vers 23h et frôlait le million de fidèles, qu’il a dépassé en 2008 à la même case horaire.

Dans le 20e, on connaît depuis une douzaine d'années Les Jeudis de Jean-François Zygel, qui ont succédé à La Leçon de musique… (lire Entendre plus, c’est jouïr mieux, dans Télérama du 27 mars 2008), ces leçons pédagogiques données à la salle des mariages de la mairie d’arrondissement par cet enseignant du conservatoire de Paris. A la télévision, et en l’occurrence sur France 2 — où il se dit qu’un nouveau programme pourrait lui être confié —, Zygel revient ce soir pour la quatrième saison. Un peu tard aujourd’hui, pour cause de théâtre. Et dans un tout nouveau décor. Avec aussi de nouveaux rendez-vous, dont un très pédagogique, intitulé « mécanique d’un tube » pour expliquer le succès d’une œuvre musicale, et de nombreux quizz musicaux. 

Ce vendredi 31 juillet, parmi les invités, Marie-Claude Pietragalla, le chanteur Grégoire, Michel Delpech, le quatuor Ebène et le contre-ténor Philippe Jaroussky.

Vendredi prochain 7 août, pour le deuxième numéro de la saison, les invités mis en boîte ont été Catherine Lara, Patrick Fiori et Arthur H. Ils ont été amenés à découvrir, à travers de nombreuses rencontres, les musiques de l'Est. Et ce en présence de Renaud Capuçon. Dans les coulisses se tenait, sagement dit-on, Laurence Ferrari… c’était quelques temps avant qu’ils ne se marient en mairie du 16e. Présents aussi à cette émission le pianiste Mikhail Rudy, pour des interprétations de Rachmaninov, Tchaikovski, Stravinski, Prokofiev ou Moussorgski, avec parfois des tons un peu décalés. Du Zygel, quoi !

On retrouvera avec plaisir les moments forts qui ont fait le succès des saisons passées : la séquence du professeur Solfège, l’instrument rare, ou les rencontres entre artistes. La Boîte à Musique de Jean-François Zygel s’est classée en tête du baromètre qualitatif de satisfaction de France Télévisions 2008 et lauréate de l’émission culturelle musicale remis au Sénat en mai 2009 par le Club audiovisuel de Paris. Pour prendre la culture « sérieuse » et la musique dite « grande » avec la plus grande satisfaction. Si Jean-François Zygel arrive à attirer plus d’un million de téléspectateurs (en août, par surcroît) en parlant de musique classique, c’est qu’il sait y faire…

C’est une émission de service public à tous les sens du terme, et nul n’était besoin de légiférer « dans l’urgence » sur le service public de l’audiovisuel pour qu’elle prenne son envol…

F. A.

Pour les couche-tôt (ou les fêtards), l’émission est disponible à partir du samedi sur le site de la chaîne (théoriquement ici pour le 31 juillet).

è La musique classique expliquée aux enfants (adultes tolérés, 3 min 45)

La Boîte à musique de Jean-François Zygel, France 2

Magazine musical, durée : 90 minutes

Vendredi 31 juillet vers 23h (après les retransmissions en direct de Ramatuelle), vendredi 7 août à 22h10, les vendredis suivant consulter le programme de France 2.

Flashball de Montreuil : « des présomptions graves »

Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a ouvert jeudi une information judiciaire contre X… après les incidents du 8 juillet à Montreuil, au cours desquels Joachim Gatti, 34 ans, avait perdu l’usage d’un œil, indique une dépêche AFP.

L’enquête a été ouverte d’une part pour les violences « ayant entraîné mutilation et infirmité permanente » et pour « violences par personne dépositaire de l'autorité publique suivies d'une incapacité temporaire de travail de 8 jours ou n'ayant pas entraîné d'incapacité sur trois autres personnes », a précisé la source de l’AFP.

Joachim Gatti avait déposé plainte et l'Inspection générale des services (IGS), la police des polices, compétente pour Paris et les trois départements de la petite couronne, avait été saisie. Le rapport de l'IGS a été rendu mercredi et « comporte des éléments constituant des présomptions graves sur les faits visés », a indiqué de source judiciaire.

Le père de la victime avait (dès la lecture du premier rapport) indiqué que la blessure ne pouvait « avoir été réalisée que par un flashball ».

Erasmus policier

Dans un courriel reçu ce jour, une Belge lectrice de longue date et néanmoins amie, blogueuse qui sévit ici, me faisait part de son étonnement à la lecture du Soir de ce jour, qui titrait Deux policiers belges à Paris tout l’été.

Présents à Paris depuis le 13 juillet (Le Soir indique que Glen Vandersnickt « s'est installé pour un mois à Paris, jusqu'à la mi-août » et l'on ne peut s'empêcher de relever que, pour la correspondante belge du Soir à Paris, “tout l'été” ne dure qu'un mois ; il n'y a plus de saison…), les policiers belges ont rejoint des homologues d’autres nationalités, qui avaient été signalés par PPrama, la letre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP), dans son édition du 1er juillet, sour le titre Un été international pour la préfecture de police. Et sont à Paris dans le cadre du Traité de Prüm, non pas celui qui divisa l’empire de Lothaire Ier. Mais celui qui renforce la coopération policière transfontalière entre sept Etats membres de l’Union.

Deux semaines avant les Belges, six policiers étrangers (deux Allemands, deux Néerlandais et deux Espagnols) sont arrivés à Paris et ont été accueillis pour l’été par la direction de la police urbaine de proximité (DPUP, dirigée par Alain Gardère, dont il est question ici) pour participer à des « commissariats européens », tous situés en zone de forte affluence touristique. Ils sont affectés dans les commissariats du 1er, 7e et 8e arrondissements, où ils effectuent des patrouilles mixtes, vêtus de leur tenue d’origine.

Pour accueillir une partie des vingt-huit millions de touristes (dont dix-huit millions d’étrangers) qui visitent la capitale (entre autres l’été), quelque 175 policiers parisiens de la PUP, parlant 31 langues étrangères, sont présents sur la voie publique et dans les commissariats pour renseigner les touristes. Pour être facilement identifiables, ils portent un badge indiquant la langue pratiquée. Et « ils peuvent apporter une aide téléphonique à la prise de plainte, en appui du système d’accueil des victimes étrangères (SAVE) », précise la PP dans ce communiqué. Depuis 2004, ce logiciel, qui permet d’effectuer des déclarations de plaintes simplifiées dans 14 langues, équipe l’ensemble des commissariats parisiens.

La PP participe pour la cinquième année consécutive à l’opération « Ambassadeurs de l’accueil », en partenariat avec l’Office de tourisme de Paris. Sur la ligne 7 du métro, des brochures sur le thème Paris en toute sécurité sont distribuées, en japonais, en anglais, en allemand, en espagnol et en italien.

F. A., photo PP

La grande police parisienne en place le 14 septembre

Une plaquette de 32 pages, datée de juin 2009 mais avec une préface de Brice Hortefeux, nommé à l’Intérieur le 23 juin. Un décret (du 24 juillet), publié dès le 25 au journal officiel. La nouvelle police du Grand Paris est née sur le papier. Elle prendra effet officiellement le 14 septembre prochain.

Dans les faits, les prérogatives et les missions des divers services de la préfecture de police de Paris (PP) sont étendus aux trois départements de la petite couronne (92, 93 et 94), où jusqu’à présent elle n’avait compétence qu’en matière de police judiciaire (DRPJ), de logistique (DOSTL, qui serait vieille de 90 ans, selon ce tract), et pour seconder les pompiers. La brigade des sapeurs-pompiers « de Paris » (BSPP) est une unité militaire qui intervient sur la petite couronne et est mise à la disposition du préfet de police de Paris. 

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Alain Gardère, actuel patron de la PUP sur Paris (ici lors d'un déplacement dans le 20e, en mai 2009), devrait prendre la direction de la future direction de la sécurité de proximité. Il avait connu Claude Guéant en Bretagne avant d'être nommé à Paris

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A partir de septembre, les 26 000 personnes en charge de la sécurité dite « de proximité », actuellement à la police urbaine de proximité (PUP) pour Paris et aux trois directions départementales de sécurité publique (DDSP) pour les autres départements, seront regroupés dans une direction interdépartementale de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DISPAP). La DPUP (direction de la police urbaine de proximité) est actuellement entre les mains de Alain Gardère. Cette dépêche AFP du 22 juillet indique qu’il devrait prendre la tête de la DISPAP. La DPUP compte quelque 13 000 policiers parisiens et Alain Gardère est en poste à la PP depuis 2005 ; il était, en 2002, responsable de la sécurité publique en Ille-et-Vilaine lorsque le préfet en poste à Rennes s’appelait… Claude Guéant. Il est âgé de cinquante-deux ans, et ses futurs effectifs devraient donc être mathématiquement doublés.

Le renseignement (DRPP, également appelé « renseignements généraux de Paris ») s’étendra aussi oficiellement à l’agglomération parisienne. Pareil pour les missions de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), tant pour de grands événements (du type du Tour de France) que pour des opérations ponctuelles (comme ce transfert d’animaux).

Quant à la brigade fluviale, qui réalise à la fois des missions de police et des missions de secours, ses compétences seront étendues à l’Ile-de-France.

Selon la PP, sur cent délinquants présumés interpellés à Paris, 55 ne sont pas Parisiens, et 25 d’entre eux viennent de la petite couronne. Quelques détails supplémentaires se trouvent dans ce tract du syndicat Synergie Officiers.

Normalement, la mise en place de cette police du Grand Paris devait être examinée à la rentrée parlementaire, dans le cadre du projet de loi LOPSI2 (en version HTML par ici). Le calendrier a été accéléré du fait de l’actualité des banlieues, jugée plus importante aux yeux du président Sarkozy que l’avis des parlementaires, qui sont censés représenter l’ensemble des électeurs. Et l’article 12 du décret du 24 juillet 2009 indique clairement « Les dispositions du présent décret entrent en vigueur le 14 septembre 2009 ». Sans en parler au Parlement, et co-signé par la nouvelle Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie alors que, lisait-on voici quelques mois, la ministre de l’Intérieur (MAM en l’occurrence) ne voyait pas d’un bon œil l’extension des pouvoirs du préfet de police Michel Gaudin. En janvier, Sylvie Pierre-Brossolette parlait ici des réticences de MAM. La couleuvre est désormais passée…

Fabien Abitbol

Sarkozy et Internet : censure ou gonflette ?

Nicolas Sarkozy a tenu à indiquer sur son compte Facebook qu’il se porte bien. Les messages, qualifiés « de soutien » par cette dépêche de l’AFP, disparaissent peu à peu.

A 22h00, sous le titre « Sarkozy remercie ses supporteurs sur Facebook, assure qu'il va "très bien" » (lire aussi Lepoint.fr, mis à jour à 22h09), on apprend que, selon l’Elysée, le message présidentiel « a suscité quelque 1.300 commentaires en 17 minutes de mise en ligne ».

Un rapide coup d’œil sur cette page à 23h07 indiquait précisément 634 commentaires, soit environ deux fois moins. Pour un message mis en ligne à 12h08… soit onze heures plus tôt.

De deux choses l’une : soit l’AFP ne possède pas de compte Facebook pour vérifier l’information de l’Elysée (ce qui paraît plus qu’étrange), soit les modérateurs de Nicolas Sarkozy (de l'Elysée ?) travaillent à plein régime. Car, passer de 1 300 messages en 17 minutes à moins de 650 en 11 heures, ce n’est pas signe d’une très grande forme.

En fait, le message était peut-être « Nicolas Sarkozy va bien : il compte trop vite » ?

Désolé pour les lectrices et lecteurs n’ayant pas de compte Facebook et obligés de me croire sur parole pour ce qui est des chiffres. Pour le reste de la dépêche AFP, elle reflète la réalité de ce qui est mentionné dans le message du président. La photo provient du profil Facebook de Nicolas Sarkozy. 

Arnaque à l’Arsenal : un appartement loué 90 fois

Après les « vieux beaux », voici l’escroquerie aux faux baux. Un homme de trente-neuf ans suspecté d’avoir loué quatre-vingt-dix fois le même appartement près de la Bastille vient d’être à son tour « embastillé », après avoir été mis en examen pour « escroquerie », indique cette dépêche de l’Associated Press (AP) citant une source policière.

Les chèques de caution avaient rapporté à cet homme quelque cent mille euros, selon la police. Une somme qu’il aurait « justifiée » au cours de sa garde à vue par un besoin d’effectuer d’importantes dépenses. 

A partir du week-end pascal, la police du 4e arrondissement avait commencé à enregistré des plaintes, relatives à une location d’un même appartement, rue de l’Arsenal (4e arrondissement), et à des encaissements de chèques de caution. Sur photo (l’homme étant déjà connu des « services »), ils avaient désigné la même personne, selon la police. Logé dans un premier temps à Grasse (Alpes-Maritimes), où il faisait l’objet d’une mesure de semi-liberté, l’homme avait pris la fuite vers l’Espagne, puis a été retrouvé par les communications passées depuis son portable… dans l’appartement parisien d’un ami, avenue Mozart, dans le 16e arrondissement.

De l'avenue Mozart, après sa garde à vue, il s’est de nouveau retrouvé au violon à Grasse, pour purger le reste de sa peine, avec en sus la mise en examen pour « escroquerie » pour l’appartement de l’Arsenal.

La dépêche de l’AP signale que le travail a été fait en lien avec le groupe d’intervention régional (GIR). Le GIR de Paris, voici deux mois, avait aidé la police du 20e arrondissement à boucler cette amusante affaire de stupéfiants où les clients se faisaient livrer à domicile et où, entre autres, 150 000 € en petites coupures avaient été saisis.

Le corps de Sarkozy, objet de culte

Influencé par Carla Bruni, Nicolas Sarkozy sculpte son corps jusqu'à l'excès. Au jogging et au vélo, le président a ajouté musculation et régime strict à son programme.

Pas un gramme de graisse. Pas un gramme de trop. Nicolas Sarkozy, constatait récemment l'une de ses proches, a un corps « sculptural », fruit chèrement acquis d'un entraînement quasi quotidien et de longs mois de privations. Après s'en être longtemps tenu au jogging et au vélo, le chef de l'Etat pratique désormais la musculation, dirigé par une coach qu'il partage avec son épouse.

Car, sous l'influence de Carla Bruni-Sarkozy, dont le corps a été longtemps l'instrument de travail et qui avoue s'exercer de une à deux heures par jour, garder la ligne -rester svelte- est devenu une obsession. Il lui a sacrifié tout ce qui faisait le sel du palais de 
ce président gourmand (à défaut d'être gourmet) : terminées les tablettes de chocolat entre les repas, oubliées les glaces en en-cas.

Dans une société qui traque le moindre bourrelet, au point que certains médias « gommèrent » sur des clichés d'été les « poignées d'amour » du chef de l'Etat version 2007, la perfection du corps vaut quitus de jeunesse. A un ministre qui s'étonnait du plaisir pris à courir, Nicolas Sarkozy rétorqua un jour : « Tu crois vraiment que 
ça m'amuse, le jogging ? Je cours pour garder la forme, voilà ! » On n'épouse pas impunément une femme aux courbes parfaites, 
qui plus est de quatorze ans sa cadette.

Elise Karlin, pour L’Express.fr, dessin de Placide (archives)

è Y’a comme un malaise dans l’entourage présidentiel… (Gala.fr, 27 juillet)

Les vrais chiffres du chômage

En publiant lundi les chiffres du chômage de juin, qui montrent une baisse de la catégorie A mais une hausse des catégories A+B+C (demandeurs d’emploi non dispensés de recherche d’emploi, y compris ceux ayant travaillé à temps partiel subi), le gouvernement s’est gardé de commenter un chiffre : +19,3 %, qui est, comme l’indique ce communiqué de la Dares et des ministères, l’augmentation des « cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation ». En clair, des radiations pour absence de pointage. 

« Les sorties de catégories A, B, C augmentent en juin (+8,7 % sur un mois, +5,5 % sur un an). Sur un mois, les sorties pour reprises d'emploi déclarées (-2,0 %) baissent ; celles pour entrées en stage (+5,8 %), arrêts de recherche (+3,7 %), cessations d'inscription pour défaut d'actualisation (+19,3 %), radiations administratives (+1,4 %) et pour autres cas (+3,3 %) sont en hausse », indique la Dares. Ainsi, les demandeurs d’emploi qui quittent Pôle emploi parce qu’ils ont trouvé un travail sont en baisse. 3,7 % de plus que le mois d’avant cessent de chercher (on ne connaît pas le motif, mais la maladie peut en être un), 5,8 % de plus sont entrés en stage, les radiations ont augmenté un peu, et les défauts d’actualisation beaucoup. Sans doute trop, pour que 33 300 personnes aient oublié de se manifester et disparaissent ainsi des listings ! A voir le mois prochain, ou après la rentrée…

+ 9 200 chômeurs en juin

 

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi des trois premières catégories (A, B et C , qui doivent rechercher un emploi) s’établit à 3 634 800 en France métropolitaine fin juin 2009 (3 850 500 en France, y compris Dom). Ce nombre croît de 0,3 % (+ 9 200) au mois de juin. Sur un an, il augmente de 18,7 %.

Mais, ce que les médias, dans leur ensemble, auront retenu lundi aura été une « baisse » (inespérée) de 18 600 chômeurs sur un mois (-0,7 %) de la catégorie A, en évitant soigneusement de commenter que cette même catégorie A (équivalent de l’ancienne 1ere catégorie du temps des huit catégories chiffrées) a augmenté, sur les douze derniers mois, de 25,7 %. Qualifiant ces chiffres de « bonne surprise », Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, a ajouté « Je ne crois pas qu'on est sorti de la crise, ni que les intentions d'embauche vont reprendre tout de suite ».

Un chômeur sur deux indemnisé

Sans détailler les chiffres et les motifs de radiation (non publiés…), Challenges parle néanmoins d’une baisse en demi-teinte.

Selon cette note de synthèse, 50,9 % des personnes inscrites à Pôle emploi des cinq catégories étaient indemnisées en mai 2009 (59,9 % en tenant compte des personnes dispensées de recherche d’emploi).

Christine Lagarde, la ministre des Finances, n’a pas montré d’enthousiasme. Le mois dernier, alors que la barre des 3,5 millions d’inscrits avait (déjà) été franchie, elle avait insisté sur le fait qu’on n’était « pas sorti du tunnel ».

Les prochains chiffres, relatifs aux inscriptions de juillet, seront disponibles le 26 août.

F. A.

è Le communiqué du ministère du Travail

Marx se met au fast-food, lui aussi…

Easy Marx. Tel pourraît être le nom du futur fast-food parisien de Thierry Marx, à l’instar de ce livre de recettes sorti en octobre 2007. L’information était tombée sur L’Express styles quelques jours avant le décès de « Monsieur Sender », et je l’avais laissée quelque peu de côté. Derrière cette « nouveauté » du chef natif de Ménilmontant, le déficit structurel des restaurants gastronomiques, explique Bernard Boutboul, de Gira Conseil.

Le restaurateur inspiré de Cordeillan-Bages, à Pauillac (site ici) né rue du Groupe-Manouchian, dans le 20e arrondissement parisien, et descendant d’un grand-père immigré résistant communiste, par ailleurs déjà animateur télé (Cuisine TV), envisage pour 2010 une ouverture dans le 18e arrondissement.

Alors que l’on trouve vers Clignancourt surtout des kebap et autres hamburgers, Thierry Marx promet, dans le futur «corner» qu’il souhaite largement ouvert sur la rue, des pâtes fraîches, des plats d’inspiration japonaise, méditerranéenne ou française, et sans dépasser les sept euros. Les clients pourront manger sur place ou emporter leur repas. Il avait annoncé sur le ton comique qu’il ouvrirait un kebap s’il avait sa troisième étoile au Michelin, notamment au maire de Blanquefort, en Gironde, mais a changé quelque peu.

Il voulait être boulanger, mais la vie, après l’avoir fait para au Liban, l’a propulsé parmi les plus grandes toques de France (lire ici Marxiste, tendance Thierry et là Thierry Marx, cuisinier hors norme). Quelque peu atypique, Thierry Marx a appliqué la baisse de la TVA sur ses menus, contrairement à bon nombre d’étoilés, signale ici Sud-Ouest.

Début juin, soutenu par le président de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB) et maire (PS) de Blanquefort, Vincent Feltesse, il a lancé une formation à la « cuisine nomade » pour les demandeurs d’emploi désireux de créer leur entreprise.

Bernard Boutboul, dont la société Gira Conseil a publié en février des Cahiers de tendances sur la restauration rapide, explique que, après les livres, les émissions de télé, les conférences, les missions de conseil et les cours pour les particuliers, la restauration rapide est devenue « le dernier avatar » de la diversification de restaurants gastronomiques « structurellement déficitaires ».

Pour en savoir davantage sur les nouvelles tendances de Thierry Marx et quelques autres étoilés, lire ici L’Express styles.

F. A., photo Cuisine TV

è Le 2 août, Thierry Marx sera le parrain de la Soulacaise, une course d’endurance pour faire connaître dans le Médoc une maladie génétique rare, la Maladie de Von Hippel-Lindau (VHL)

Le malaise de Sarkozy change le calendrier

Le « micro réajustement » de l’équipe gouvernementale, qui devait avoir lieu avant le conseil des ministres du mercredi 29 juillet, pourrait n’intervenir qu'à l’issue des vacances du président Sarkozy, fin août, a indiqué dimanche l'Elysée. Le président est hospitalisé jusqu'à lundi matin, indique ce communiqué de la présidence de la République, après le malaise survenu dimanche à Versailles pendant son footing.

Le 3 juillet, l’Elysée avait diffusé un bref bulletin de santé. Le malaise de ce dimanche a provoqué une certaine agitation autour du pavillon de La Lanterne (photo), à Versailles, où le président Sarkozy a pris ses habitudes, bien qu’il s’agisse d’une résidence attribuée au premier ministre.

« Il est très possible que la nomination des nouveaux secrétaires d'Etat n'intervienne qu'à la rentrée, fin août », a indiqué à l’AFP une source proche du président. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, avait affirmé le 17 juillet que le « micro ajustement » aurait lieu « avant le Conseil des ministres du 29 juillet », et précisé que le gouvernement Fillon  serait renforcé avec « deux ou trois secrétaires d'Etat ». Un secrétaire d'Etat supplémentaire pourrait être nommé auprès de Jean-Louis Borloo (Ecologie) ainsi qu'auprès de Xavier Darcos (Travail).

Un troisième secrétariat d'Etat pourrait être confié à Frédéric Lefebvre, qui perd « son » siège de député depuis la décision d'André Santini de retrouver le sien (Frédéric Lefebvre n’était que son suppléant, et André Santini n’est plus au gouvernement depuis le remaniement du 23 juin). Voici un mois, au lendemain du remaniement, Frédéric lefebvre avait démenti une éventuelle entrée au gouvernement. On parlait alors de la Culture, où il aurait eu un secrétariat d’Etat. Puis Frédéric Mitterrand avait fait savoir qu’il n’avait pas besoin d’un tel adjoint, et que le cas échéant il préfèrerait quelqu’un avec qui il s’entende bien.

Lundi, Nicolas Sarkozy sera remplacé à 12h00 par Christine Lagarde pour la signature d’un accord sur le crédit aux entreprises, mais son déplacement en Normandie est maintenu pour mardi, pour l'instant, la décision finale ne devant être prise que lundi.

Nicolas Sarkozy doit partir en vacances à la fin de la semaine, dans la résidence familiale de son épouse, au Cap Nègre, dans le Var, où il est prévu qu’il passe trois semaines. Le prochain conseil des ministres n’est pas annoncé pour un mercredi, mais pour le mardi 25 août, jour anniversaire de la Libération de Paris, en 1944.

F. A.

è Un avertissement pour l’omniprésident ? (Tribune de Genève)