Ménilmontant, mais oui madame...

Domaine d’extension de Paris

La Ville veut déposer une candidature à l’Icann

Paris aimerait avoir dès le premier semestre 2 010 son propre nom de domaine (.paris), ouvert aux entreprises et aux particuliers parisiens, indique le portail Economie & Emploi de la Mairie de Paris. La candidature sera déposée le mois prochain auprès de l’Icann.

« Pour les Parisiens, cela offrirait une adresse Internet en .paris », explique Jean-Louis Missika, élu du 12e arrondissement et adjoint au maire de Paris en charge de l'innovation, qui évoque « la communauté informelle des amoureux de Paris ».

Cette extension serait ouverte aux entreprises et aux particuliers, mais aussi aux établissements locaux ou municipaux (lycées, écoles…), aux lieux publics et aux administrations, et « rendrait service aux touristes », indique le portail parisien.

« Les villes globales ont une réputation internationale », défend Jean-Louis Missika, dont Leparisdechine avait dressé un portrait à la veille des municipales. « Elles sont utilisées souvent par de grandes marques, notamment par de grandes marques de luxe. Paris aurait ainsi la possibilité de localiser toute une gamme de services et de biens », comme les hôtels, les restaurants, les taxis…

Première étape vers la création d’une extension du nom de domaine pour la Ville, la décision de Paris préfigure aussi l’importance qui sera accordée aux dénominations régionales sur Internet. L’extension en .paris va ainsi établir une nouvelle identité sur mesure pour la première communauté urbaine française. Cependant, cette extension a un coût, jugé exorbitant par Paris et certaines autres grandes métropoles internationales. Afin de défendre au mieux leur candidature auprès de l’Icann (qui gère les noms de domaine sur Internet), elles se sont associées en un GIC (Groupement d’intérêt commun, comme on en trouve en Suisse), baptisé dotCities, qui, lui, est en .org !

Dans ce courriel adressé à la mi-décembre à l'Icann, ce groupement estime que « ce n'est pas sérieux de demander de telles sommes pour l'instruction de dossiers ». Le montant demandé s’élève à 185 000 $ (environ 145 000 €) de dossier d'évaluation et à 75 000 $ de redevance annuelle (59 000 €). Dans sa lettre, dotCities propose 50 000 $ pour l'instruction et 15 000 $ de redevance annuelle.

Paris espère déposer sa candidature auprès de l'Icann dès février, son dossier le 30 septembre 2009, et une éventuelle mise en service de .paris au premier semestre 2010.

Danielle Darrieux à l’honneur à la Cinémathèque

En partenariat avec Arte, le Figaroscope et René Château Vidéo, la Cinémathèque française (Paris Bercy) rend hommage à Danielle Darrieux, depuis avant-hier et jusqu’au 2 mars.

« Sa carrière s'identifie à une véritable histoire du cinéma français. Dans les années 30, elle est la vedette de comédies ou drames, notamment réalisés par Henri Decoin. Les années 1950 lui donnent des rôles plus sombres (La Vérité sur Bébé Donge ou Marie-Octobre). Max Ophuls lui offre deux de ses plus grands rôles avec Le Plaisir et Madame de… », indique le site Internet de l’association, au sujet de cette actrice à la longévité exceptionnelle, qui a commencé à l’écran à l’âge de quatorze ans… et jouait encore un rôle de premier plan dans 8 Femmes ou faisait du doublage dans Persépolis (les deux avec Catherine Deneuve).

Parmi les débats et conférences, trois dates en janvier dont consacrées à DD.

⇒ La programmation (possibilité de trier par ordre chronologique ou alphabétique).

Cinémathèque française
51, rue de Bercy (12e)

Ténors du barreau

Etrange hasard de l’actualité. A l’heure où le président Sarkozy sème le trouble dans le monde judiciaire et politique jusque dans son camp (y compris chez la garde des Sceaux qui a reconnu au Sénat que la réforme annoncée hier « a suscité beaucoup d'interrogations » et a promis « la plus grande concertation »), France 2 avait programmé en deuxième partie de soirée un documentaire inédit intitulé les ténors du barreau…

Dans ce documentaire de Olivier Pighetti, il n’y sera bien sûr pas question de la suppression du juge d’instruction ou de son remplacement par un « juge de l’instruction ». L’occasion de suivre, pendant des mois, Eric Dupond-Moretti (photo), Edouard Martial et Gilbert Collard. Ces trois « pointures » sont connues pour avoir plaidé des affaires fort médiatisées.

Le premier, un des grands pénalistes actuels, a fait récemment la une avec l’affaire d’Outreau ; le second s’est illustré dans l’affaire Alègre, le troisième, qui a quitté Marseille pour Vichy et s’est aussi lancé dans la politique, dans celle de l’Arche de Zoé (et il travaille officiellement aussi sur l’affaire Jean-Paul Ney, moins médiatisée).

Mes Collard et Martial sont co-auteurs de L'étrange Affaire Alègre (juin 2005, Rocher).

Pour lire la critique de Télérama, cliquer ici.

Ténors du barreau
France 2 – Jeudi 8 à 22h 40 (inédit, 90 min.)
Autres diffusions :
Samedi 10 janvier : France 2 : 04h35
Dimanche 11 janvier : TEMPO RÉUNION 21h45
Dimanche 11 janvier : TEMPO POLYNÉSIE 21h50
Dimanche 11 janvier : TEMPO NOUVELLE-CALÉDONIE 21h50
Dimanche 11 janvier : TEMPO GUADELOUPE 22h05

Le Conseil constitutionnel censure les principes de rédécoupage électoral du gouvernement

Après cinq heures et demi de délibéré, le Conseil constitutionnel, réuni en séance plénière (en présence de Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing) a censuré, jeudi 8 janvier, le projet de loi d'habilitation sur le redécoupage électoral. Le Conseil a ainsi censuré deux dispositions de l'article 2 du projet.

La première prévoyait que l'opération de redécoupage des circonscriptions législatives pouvait se faire « en fonction, notamment, de l'évolution de la population et des électeurs inscrits sur les listes électorales ». Le Conseil censure cet article, considérant qu'« il méconnaît le principe d'égalité » devant le suffrage. Le redécoupage doit s'opérer « essentiellement sur des bases démographiques », rappelle à l'ordre le Conseil.

La deuxième disposition stipulait que le nombre de députés ne peut être inférieur à deux dans chaque département. Cette règle a été censurée par le Conseil constitutionnel, toujours en raison de la prééminence des critères démographiques.

Les juges constitutionnels ont assorti ces censures de nombreuses réserves d'interprétation qui obligent le gouvernement à revoir en profondeur les règles de redécoupage.

Patrick Roger, pour lemonde.fr

⇒ Le redécoupage électoral, une opération à haut risque

⇒ Un exercice « toujours casse-gueule », selon Alain Marleix

La CNIL demande l’anonymat, même pour les pauvres

Dans ce communiqué publié avant-hier sur son site Internet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), donne raison aux chômeurs et autres « bénéficiaires » des minima sociaux qui critiquaient la généralisation du pass Navigo pour remplacer la coupon Orange cette année.

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Tout savoir, d'accord… mais tout appliquer ! Le mois de février approche et il n'est plus possible de renouveler un coupon à compter du 20 janvier
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L’été dernier, la CNIL avait déjà fixé un premier cadre au Navigo. Et regrettait « la mise en service tardive et payante » de la version dite « anonyme » (5€, essentiellement chez les buralistes). La CNIL avait rappelé que l'anonymat était une « liberté fondamentale » dans notre pays. Maintenant, voilà que la Commission regrette que la distribution de la version « anonyme » se fasse « dans des conditions difficiles » et « soit soumise au paiement d'une somme forfaitaire actuellement fixée à 5 euros ».

La CNIL s’est livrée, le 11 décembre, à une opération de testing légal dans vingt stations de métro sur Paris pour « s’assurer, concrètement, de la mise en œuvre de ce passe anonyme ». Et là, y’a comme un défaut… « les conditions d’information et d’obtention du passe Navigo découverte sont particulièrement médiocres, voire dissuasives (manque de sensibilisation du personnel concernant la vente de ce passe, absence régulière de documentation commerciale et difficultés pratiques à l’obtenir au guichet) », contrairement à ce qui est mentionné ici [disponible immédiatement à tous les guichets et chez les commerçants agréés (payant : 5.00 euros)]

« Par ailleurs (…) la CNIL, été saisie de plusieurs plaintes de la part d'usagers bénéficiant de la tarification "solidarité transport" applicable aux titulaires du RMI ou de l'allocation spécifique de solidarité. Ces derniers protestaient contre la décision du STIF de leur imposer de souscrire au seul passe nominatif "Navigo", donc à l’exclusion du passe "Navigo découverte" anonyme, pour bénéficier de la tarification spéciale. La CNIL considère pourtant que rien ne justifie, sur le plan technique, une telle exigence. »

« Aussi, afin que le droit d'aller et venir anonymement soit garanti pour tous, y compris les personnes les plus modestes, titulaires du RMI, la CNIL demande au STIF et à la RATP de permettre, sans délai, aux bénéficiaires de la tarification "solidarité transport" de pouvoir, s’ils le souhaitent, utiliser le passe "Navigo découverte", sans perdre les avantages qui leur ont été reconnus. »

Non seulement le côté anonyme de la version payante n’est pas garanti, mais les « bénéficiaires » de certains minima sociaux ne peuvent pas y avoir accès. Inégalité de traitement ?

Rachida Dati, les lapins et les mamans en prison

Coup de cœur, coup d’ego, inconscience ? Nul ne sait ce qui a pu passer par la tête de la Garde des Sceaux. Selon Le Canard enchaîné, en dernière page de son édition parue hier, sous le titre « Zohra et le coup des lapins », on apprend entre autres que Rachida Dati a fait un cadeau quelque peu inattendu depuis la clinique de La Muette, où elle se trouvait jusqu’à hier, dans le 16e arrondissement de Paris.

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En décembre, un lot de ces lapins fabriqués en France a été rappelé par son fabriquant, pour cause de non-conformité avec la réglementation européenne…
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Rachida Dati a fait livrer des lapins en peluche aux mères détenues avec leurs enfants, indique l’hebdomadaire satirique, qui précise qu’elles sont présentement au nombre de dix-neuf. Ces détenues peuvent rester avec leur enfant pendant les dix-huit premiers mois qui suivent la naissance si la mère « décide de garder son enfant auprès d'elle en prison » et sous certaines conditions (au-delà, c’est autrement plus compliqué). Selon ces chiffres (qui datent de 1991 et étaient donnés en 1994 par Pierre Méhaignerie, Garde des Sceaux de 1993 à 1995) « Chaque année, 55 à 65 enfants de moins de 18 mois séjournent dans les 23 établissements pénitentiaires accueillant des femmes », dont un peu plus de la moitié naissent en prison.

« Les distributeurs de la marque Sandy rappellent un lapin en peluche dont certains éléments peuvent se détacher et être ingérés par des enfants. », avait indiqué en décembre le site de 60 Millions de consommateurs dans sa rubrique Rappel de produits…

Le modèle concerné portait la référence PZ/7129 avec le code barre : 3700299906324. La peluche, de couleur jaune, n’était pas conforme à la directive européenne sur les jouets.

Le Canard enchaîné ne précise ni la marque ni la couleur des lapins ; le ministère n’en fait pas état. Selon l’hebdomadaire, « "C’est le retour de Marie-Antoinette", ricanent des directeurs de taule ».

En Martinique bruisse une nouvelle rumeur sur le père du bébé de « Rachida "Billie Jean" Dati », comme on l’y surnomme.

F. A.

Un agresseur de jeunes garçons recherché

Selon la police, il aurait violé un enfant et agressé trois autres

Les policiers de la brigade de protection des mineurs de la Préfecture de Police de Paris (PP) et leurs collègues de la sûreté départementale de Seine-Saint-Denis travaillent de concert, indique Le Parisien de ce matin dans son édition de Paris, pour retrouver l’agresseur de quatre garçons de onze à treize ans, entre août et décembre 2008.

Les faits, commis le 31 août à Montreuil, le 11 octobre et le 18 décembre dans le 20e arrondissement de Paris, et le 23 décembre à Bagnolet (pour les enfants dont les parents ont porté plainte), semblent être le fait du même individu, « un homme d’environ 1,80 m, âgé de 30 à 40 ans, porteur d’un bonnet et de vêtements de sport », peut-on lire dans le journal. Chaque agression a eu lieu dans un stade, et l’une a fini en viol…

Pour en savoir plus, cliquer ici.

⇒ Pour joindre la brigade de protection des mineurs : 01 49 96 32 50 (à ne pas confondre avec "Allô enfance maltraitée", qui est le numéro abrégé 119)

Braquages de proximité aux Amandiers ?

Quel rapport avec la mort de Lamine ?

Hier matin, à sa revue de presse sur Europe 1, Michel Grossiord faisait état d’une « enquête » révélant des « braquages de proximité » dans le 20e arrondissement, particulièrement autour des Amandiers.

Non sans humour, comparant le quartier de Ménilmontant-Amandiers (sa nouvelle dénomination depuis le conseil d’arrondissement extraordinaire du 11 décembre 2008) aux quartiers chauds de Marseille, il commentait : « Les agresseurs sont souvent très jeunes, 13, 15 ans. Reportage dans Libération dans le 20e arrondissement de Paris, aux alentours de la rue des Amandiers. La fleuriste, le libraire, le boulanger ont été braqués par des adolescents qui arrivent parfois en groupe dans la boutique. Ces vols à main armée, parfois avec un pistolet argenté, portent parfois sur de très petites sommes et uniquement sur les commerçants. "Est-ce un effet de la crise économique ?", se demande le journal. Difficile de l’interpréter pour l’instant. La moitié des auteurs viennent de la petite couronne, et souvent en scooter. Mais ce titre laisse songeur : braquages de proximité, comme on dit boulot de proximité, ou école de proximité, services de proximité, médecine ou police de proximité. Braquages de proximité. ».

Selon le reportage de Didier Arnaud, « les policiers marchent sur des œufs » et l’on évoque dans l'arrondissement l’affaire Lamine Dieng. Y aurait-il donc maintenant une inversion des rôles ?

Une plongée en 2002, moins d'un an après les municipales de 2001, dans les archives du Nouvel observateur, précieusement conservées à l'université de Brême, en Allemagne, montre que rien n'a changé à lire ce reportage de Agathe Logeart, diplômée du CFJ en 1979. Sauf que le maire (où les élus) que l'on interroge ne sont plus les mêmes, et qu'il est assez facile de faire porter le chapeau à un fait divers avec mort d'homme, qui n'a pas été résolu et laisse une famille, des proches et des voisins dans l'attente.

Pour lire le sujet de Didier Arnaud dans le Libération d’hier, cliquer ici.

F. A.

Rachida Dati assistera au conseil des ministres mercredi

La garde des Sceaux, qui a accouché vendredi d'une petite Zohra, enchaînera quatre rendez-vous

A peine remise de son accouchement, Rachida Dati assistera au conseil des ministres de mercredi, comme l'avait révélé Challenges un peu plus tôt dans la journée de mardi 6 janvier. Une présence qui restait conditionnée au feu vert des médecins. Rachida Dati, 43 ans, a donné naissance vendredi à une petite Zohra.

La ministre de la Justice avait assuré qu'elle ne s'arrêterait que quelques jours. Or, ce week-end, son porte-parole Guillaume Didier a fait savoir que l'accouchement « s'est bien déroulé » et que Rachida Dati « continue de suivre l'activité du ministère ». « Il n'y a pas de vacance de pouvoir à la Chancellerie », a-t-il insisté. Pour preuve, avait ajouté son porte-parole, la garde des Sceaux pourrait reprendre le travail « dès le milieu de la semaine prochaine », et être présente mercredi à l'audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation.

Suppression du juge d'instruction

Au final, la ministre enchaîne quatre rendez-vous : le conseil des ministres à 11 heures, suivi des vœux du président de la République aux parlementaires et aux élus de Paris à midi, en sa qualité de maire du 7e arrondissement de la capitale. Rachida Dati doit ensuite prononcer un discours à l'ambassade d'Espagne lors de la remise de décorations espagnoles à des magistrats français par son homologue espagnol Mariano Fernandez Bermejo, pour ensuite se rendre à 15 heures à la rentrée solennelle de la Cour de cassation où le président de la République devrait annoncer la suppression du juge d'instruction, une réforme qui n'est pas à l'étude à la Chancellerie.

Jeudi, la ministre continue ses activités avec les questions d'actualité au Sénat.

L'identité du père de l'enfant n'a toujours pas été dévoilée. Laissant la part belle aux rumeurs, jusque-là toujours démenties.

Source : Challenges

⇒ Depuis le 17 décembre 2008, le Syndicat de la magistrature invite ses membres à ne pas se rendre à l’audience solennelle de rentrée.

Grand froid : Paris ouvre des places supplémentaires à l’Est

Compte tenu de l’intensité du froid et de la saturation des capacités d’hébergement d’urgence en Ile-de-France, la mairie de Paris ouvre ce mardi soir un troisième gymnase dans le 12e arrondissement, augmentant sa capacité d’accueil de 60 places, indique le portail des Solidarités de la Ville de Paris.

Ajouté aux gymnases déjà ouverts dans les 14e et 9e, « ce lieu permettra de mobiliser un total de 240 places pour protéger les sans abri du froid », précise le site.

L’association Coeur des Haltes ouvrira également ce soir, à la demande de la Ville, cinquante places pour accueillir temporairement les personnes exilées sans solution d’hébergement et en situation d’errance dans le 10e arrondissement, l’Etat, précise le communiqué de la Ville, « refusant d’ouvrir des places d’hébergement en nombre suffisant pour ce public ».

Quant aux gymnase et à la piscine Saint-Merri, qui avaient servi durant les vacances scolaires à l'accueil de familles sans logement, ils doivent rouvrir demain mercredi 7 janvier (16, rue du Renard, 4e).