Ménilmontant, mais oui madame...

360€ de RSA par mois

Le montant moyen mensuel du RSA par foyer allocataire, en septembre 2009, est de 360€, indique ici le site ministériel Revenu de solidarité active. Ce montant concerne les trois catégories d’allocataires. Un chiffre officiel loin de ceux qu’avancent les médias traditionnels…

On a pu entendre en décembre 2009 que le montant du RSA serait, pour un célibataire sans enfant, de 460€ en janvier 2010, comme ici ou là. Il s’agit du montant généralement annoncé par les médias, mais que ne peuvent percevoir que les « bénéficiaires » qui ne sont ni locataires ni sous-locataires, et donc ne peuvent pas avoir d’allocation logement.

Pour les autres allocataires du RSA, il convient de retrancher du nouveau montant (de 460,09€) le somme de 55,21€, nommée « forfait logement » (lire ici). Ainsi, le montant maximum normal du RSA pour un célibataire sans enfant s’établit pour janvier 2010 (versement vers le 5 février) entre 404 et 405€, que, généreusement, le site Internet de Martin Hirsch arrondit à 405€.

Les services statistiques des caisses d’allocations familiales ont décortiqué les versements effectués en septembre aux allocataires des trois catégories. Et, alors que, en 2009, aucun montant annoncé n’était inférieur à 455€ (tableaux ici, en réalité 400€, une fois le « forfait logement » déduit), la moyenne des versements est de 360€.

Comme l’indique ce tableau, le RSA Socle (ancien RMI) a représenté une moyenne de 422€ par foyer, alors qu’il était médiatiquement annoncé à 455€ minumum pour un célibataire, et à 682€ minimum pour un couple.

Ceux qui ont cumulé un peu de travail et un peu d’aides (RSA Socle + Activité) ont perçu en moyenne 396€, et ceux qui avaient déjà un emploi (les « travailleurs pauvres ») et sont entrés dans le dispositif RSA ont perçu en moyenne 157€ de RSA Activité.

Au 30 septembre 2009, 1,62 millions de foyers étaient au RSA, contre 1,13 millions au RMI à la même date un an plus tôt. Ils étaient 975000 anciens « bénéficiaires » du RMI, 178000 de l’Allocation parent isolé (API) et 466000 nouveaux arrivants, la RSA ayant été créé sur l’ensemble de la France métropolitaine au 1er juin 2009. Sur les 466000 nouveaux allocataires au 30 septembre, 150 000, soit un tiers, ne percevaient que le RSASocle (l’ancien RMI), et 277000 avaient opté pour le RSA Activité comme complément de revenus (« travailleurs pauvres »).

En 2010, un million de demandeurs d’emplois vont arriver en fin d’indemnisation. Début janvier, Bertrand Delanoë avait écrit à François Fillon, l’interpellant entre autres sur ce sujet. Il a annoncé mardi n’avoir pas de nouvelles du Premier ministre.

Ce lundi 25 janvier, Nicolas Sarkozy « est invité » sur TF1. Il doit intervenir au journal de 20 heures présenté par Laurence Ferrari. Puis, à la place du téléfilm inédit Le Gendre idéal 2, que les téléspectateurs belges ont pu voir samedi, TF1 diffusera une émission spéciale avec une dizaine d’invités, Jean-Pierre Pernaut et Nicolas Sarkozy. Un sondage exclusif pour Europe1 indique que seulement 32% des Français comptent regarder TF1. L’emploi, les retraites et le pouvoir d’achat sont, selon ce sondage, les premières préoccupations des personnes interrogées. Il est néanmoins assez peu vraisemblable que le président de la République sache le montant réel du RSA… si tant est qu’on veuille bien l’interroger à ce sujet !

Fabien Abitbol

Grippe A : fermeture des centres de vaccination

La préfecture de police de Paris (PP) annonce la fermeture de 21 des 22 centres de vaccinations de la capitale à compter du lundi 25 janvier. Une nette baisse des horaires d’ouverture avait déjà été relevée ici, passant de 94 à 32 heures par semaine.

Les activités normales vont progressivement pouvoir reprendre sur Paris. Ainsi en a décidé la PP. Depuis le 12 novembre, début de la campagne de vaccination, 840 000 personnes ont été vaccinées dans les 171 centres franciliens, dont 204 000 sur les 22 centres parisiens, indique le communiqué de la préfecture de police, daté du 22 janvier (cliquer sur le communiqué pour l'agrandir).

En gros, donc, le plan de vaccination de masse voulu par le gouvernement aura touché 10% des Parisiens. Pour mémoire, la commande nationale (partant du postulat d’une double vaccination) prévoyait une couverture vaccinale de 75% de la population. A titre de comparaison, les bénéficiaires de la vaccination (prise en charge à 100%) contre la grippe saisonnière sont, selon les années, entre 58 et 65% à se faire vacciner. Et il s’agit d’un dispositif rôdé, qui, jusqu’à cet allègement de 2008, obligeait même à passer chez le médecin avant d’aller voir le pharmacien puis l’infirmière. Autant dire que l’objectif de 75% n’était pas réalisable…

« La nette baisse de la fréquentation, le développement d’une offre de vaccination complémentaire en milieu hospitalier, en entreprises, ainsi que l’ouverture à la médecine libérale, autorisent l’adaptation du dispositif tout en poursuivant la vaccination ». Qu’en termes galants ces choses-là sont dites : sur Paris, « l’adaptation du dispositif » reviendra, à compter du 25 janvier, à rendre à la population presque tous les lieux réquisitionnés ! Tous, sauf un, qui reste un centre de vaccination. Il s’agit du bien nommé Centre Patriarches (6, place Bernard Halpern, dans le 5e), qui sera ouvert mercredi et samedi de 10h à 18h, et les autres jours —sauf dimanche— de 16h à 20h. Et, après le 30 janvier, il n’y aura plus sur Paris le moindre centre de vaccination. Et les activités associatives et sportives pourront reprendre normalement.

En milieu hospitalier, il reste possible, pour les 27 et 30 janvier, de se faire piquer à Sainte-Anne, à La Pitié ou à Necker (se renseigner auprès des établissements sur les horaires et modalités). Les médecins libéraux, eux, peuvent s’approvisionner à la plateforme logistique du 11e arrondissement (Centre Philippe-Auguste) lundi 25, de 16h à 20h, et à partir du 26 janvier de 11 heures à 18 heures.

Pas de CAN au Biarritz

Un incendie, survenu jeudi vers midi et demi, à l’angle de la rue Oberkampf et du boulevard de Ménilmontant (11e arrondissement de Paris) a eu, entre autres conséquences, la fermeture du bar-restaurant Le Biarritz (photo), où les amateurs de ballon rond ont l’habitude de se retrouver les soirs de match. 

L’incendie a pris, semble-t-il, dans un appartement situé à l’étage au-dessus du Biarritz, où le locataire, intoxiqué par la fumée, n’a finalement pas été hospitalisé. Les sapeurs-pompiers ont mis moins de deux heures à circonscrire l’incendie, plutôt spectaculaire à en croire certains témoins, et le trafic RATP a partiellement été interrompu sur la ligne 2 entre Ménilmontant et Père-Lachaise. La police, pendant ce temps, devait à la fois réguler a circulation et contenir les badauds au Carrefour de Ménilmontant (voir ici). Ce vaste carrefour est en travaux depuis juillet 2009, et la fin du chantier était annoncée pour janvier 2010, ce qui ne semble pas être respecté pile-poil. Il s’agit de donner, à la jonction des 11e et 20e arrondissements, la dernière touche au Mobilien 96, en réaménageant l’ensemble.

Le Biarritz est connu même sur l’autre rive de la Méditerranée, et Liberté Algérie en faisait état dans son édition du 12 novembre 2009, dans l’attente de la qualification des Verts pour la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud (lire ici). Hamid Acherir, le patron du Biarritz, explique dans cette vidéo du Parisien, qu’il ne sait pas quand il pourra rouvrir son établissement. Pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN), c’est râpé. Pour la Coupe du Monde, tout dépendra de l’ampleur des dégâts et de la diligeance des assureurs…

Ce dimanche soir aura lieu le match opposant la Côte d'Ivoire à l'Algérie. Avec des figures que les Français connaissent bien, comme Vahid Hallilodzic dans le rôle de l’entraîneur ivoirien, et Didier Drogba dans celui du capitaine. Une rencontre que El-Watan considère comme un match-piège tant pour une équipe que pour l’autre… Mais qui ne pourra pas être vu au Biarritz !

Alors, dans le secteur, outre les divers bars connus des habitués (tant rue Ménilmontant que sur le Boulevard), il est à noter que le salon de thé algérois Le Miyanis (trottoir du 20e arrondissement, sur le boulevard de Ménilmontant, près de le rue des Panoyaux, entre Le Soleil et Le Montagnard) s’est mis, lui aussi, à l’heure du football. J’y avais, depuis de longues années (quasiment depuis son ouverture, je pense), mes petites habitudes pour un thé à la menthe, un café, ou un plat à emporter. Vendredi dernier, j’y ai dîné rapidement avant de filer à un autre rendez-vous, et n’ai pas été déçu, ni par le repas, ni par l’addition. Il n’y avait pas de match, et ça tombait bien : je ne suis pas fan. En allant à la caisse, j’ai remarqué que des tenues de supporters étaient en vente. Algériennes, cela va de soi.

F. A.

 

Alcool et stupéfiants à la piscine

Dans la nuit de samedi à dimanche, la police a été appelée à la piscine Champerret, dans le 17e arrondissement (Bd de Reims), où près de trente jeunes s’étaient réunis pour une sorte de rave, rapporte PPrama, la lettre hebdomadaire du service communication de la préfecture de police de Paris (PP).

Il était environ 2 heures du matin lorsque le gardien d’un établissement scolaire du 17e arrondissement de Paris a avisé la police, indiquant que des jeunes gens étaient entrés par effraction à l’intérieur de la piscine Champerret.

Arrivés sur place, les policiers de la direction territoriale de la sécurité de proximité constataient la présence de jeunes près du bassin. Certains s’étaient jetés à l’eau, habillés.

Plusieurs bouées, flotteurs, perches et chaises flottaient dans la piscine, alors que des bouteilles d’alcool (vodka, whisky, etc.) et des produits stupéfiants jonchaient le sol.

Interpellés, les vingt-huit jeunes, âgés de 17 à 22 ans, ont été conduits au service d’accueil de recherche et d’investigations judiciaires d’arrondissement (SARIJ17). Placés en garde à vue, ils ont déclaré, précise la police, s’être introduits par effraction dans les locaux de la piscine pour passer « un moment festif entre amis ».

Originaires de toute l’Ile-de-France, ils ont été laissés libres sur instruction du parquet de Paris. L’enquête se poursuit, et les jeunes devront prochainement comparaître au tribunal. La société qui gère la piscine Champerret (Vert marine) et la Ville de Paris n’excluent pas de porter plainte.

Gainsbourg, le mur…

Arnaud Jourdain est graphiste freelance. Il a un site Internet. Sur l’un des morceaux de Melody Nelson (le premier concept-album de Serge Gainsbourg), il a entamé un grand(iose) travail de montage à partir d’images prises, cinq années durant, devant le 5bis, rue de Verneuil, où habitait l’artiste. (voir la vidéo, 2min.20)

 

Commencées en février 2005, ces prises de vue ont été achevées fin 2009. On y entrevoit Joann Sfar, auteur du conte Gainsbourg (vie héroïque), qui sort en salles ce mercredi 20 janvier. Film dans lequel on peut voir pour la dernière fois Lucy Gordon (interprète de Jane Birkin), décédée en mai 2009 dans le 10e arrondissement de Paris, après avoir couché sur papier ses dernières volontés.

Arnaud Jourdain explique sa démarche ici. Pour retrouver la partie droite du mur, cliquer là.

Ce mercredi également, à partir de 22h40 et jusque très tard dans la nuit, Paris Première, la chaîne du Groupe M6, propose un programme en quatre parties (lire ici, dernier paragraphe), s’achevant sur le fameux Sept sur Sept de mars 1984.

A découvrir : Gainsbourg.net site non officiel (en français) d’actualités générales et d’hommage, et Gainsbourg, le film, le blog (en anglais), tenu par un trentenaire new-yorkais.

Logement et emploi : Fillon reste muet

A l’occasion de la présentation de ses vœux à la presse, ce mardi 19 janvier, le maire (PS) de Paris Bertrand Delanoë a indiqué que le Premier ministre n’avait toujours pas répondu à son courrier du 6 janvier, relatif à l’utilisation du Grand emprunt et au sort des demandeurs d’emploi en fin d’indemnisation.

Dans son courrier, détaillé ici, Bertrand Delanoë demandait entre autres que soit allouée « une part significative du grand emprunt à la réalisation de logements sociaux ainsi qu'à l'isolation thermique du parc social ». Il rappelait une proposition de MM. Rocard et Juppé en ce sens

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La lettre de Bertrand Delanoë à François Fillon, axée sur la crise sociale, traitait de deux points : le logement social, pour lequel il rappelait que MM. Rocard et Juppé avaient préconisé d’investir deux milliards d’euros au titre du « grand emprunt » et le chômage, dont la sortie cette année d’un million d’allocataires du système d’indemnisation inquiète fortement le maire de Paris. Devant cette crise sociale, M. Delanoë demandait à M. Fillon d’envisager à titre exceptionnel une prolongation des droits de six mois pour les chômeurs en fin de droits en 2010 (lire ici).

Les derniers chiffres sur le chômage ont été rendus publics le 24 décembre à 18 heures. A l’heure où nombreux étaient ceux préoccupés par la dinde ou les paquets cadeaux. Sur 4,312 millions de personnes inscrites à Pôle emploi, 3,815 millions étaient en novembre 2009 dans les catégories A, B et C, c’est-à-dire sans emploi ou avec une activité réduite, immédiatement disponibles, et cherchant un emploi. Et le quatrième point de cette note de la Dares relevait que 49,3% des demandeurs d’emploi (seulement)étaient indemnisés en octobre 2009 (« 2 113 800 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C, D, E »). C’est donc près d’un indemnisé sur deux (ou un chômeur sur quatre) qui sera exclu dans le courant de l’année du système de l’assurance chômage, selon les prévisions de Pôle emploi.

Ce courrier de Bertrand Delanoë était resté relativement inaperçu. Pas détaillé par les agences de presse, il avait fait l’objet d’un communiqué sur le site de la Ville de Paris (et d'une publication intégrale sur le blogue de Bertrand Delanoë, car on n’est jamais si bien servi…). Dans Le Parisien, juste une brève, sous forme d’un encadré dans le sujet sur les vœux du maire aux élus. Pas trop le sujet sur lequel le lecteur a tendance à s’attarder. Le 7 janvier, le site spécialisé Directgestion.com avait traité la partie relative au logement social (lire ici) et la veille, le blogue Jobetic.net avait parlé de la partie chômage (voir là). Mon sujet avait été repris par Générations engagées, et à ma connaissance c’est tout…

Cette fois, l’AFP écrit ici que le maire de Paris a expliqué n’avoir pas eu de réponse du Premier ministre. Certes. On peut croire que M. Delanoë dit vrai, ce qui est regrettable, dans ce cas. Mais il aurait été bon de connaître le début de l’histoire.

F. A.

Une mission sur les prisons pour… Pierre Botton

Au cours d’une conférence de presse ce lundi 18 janvier, Michèle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, a annoncé avoir confié une mission sur les prisons à… Pierre Botton.

« Pierre Botton, vous être venu me voir pour me présenter votre projet des “prisons du cœur”. Je vous laisserai dans quelques minutes le présenter. Je suis sûre que vous convaincrez nos interlocuteurs comme vous avez su me convaincre.

« J'ai donc décidé de vous ouvrir les portes de la Maison d'Arrêt de Nanterre pour y expérimenter votre dispositif. Tout est mis en œuvre pour en faciliter la mise en œuvre », a-t-elle notamment déclaré (discours à lire ici).

L’ancien gendre du député RPR de Lyon Michel Noir, impliqué dans les années 90 dans des affaires d’abus de biens sociaux, avait passé une vingtaine de mois en détention provisoire, pour être condamné à cinq ans, dont dix-huit mois avec sursis, et 200 000 FF d’amende. Il dirige aujourd’hui Pierre Botton création, une société d’agencement de pharmacies, et son site Internet regorge de références de presse (écrite ou audiovisuelle) montrant sa réinsertion.

Pierre Botton a expliqué vouloir éviter le « choc carcéral » aux « primo-délinquants en attente de jugement » lors de leur arrivée en prison. En premier lieu la fouille, qui devrait être expliquée : « Après 48 heures de garde à vue, se mettre à nu devant un surveillant est un vrai choc, on met longtemps à s'en remettre », a-t-il expliqué.

Parmi les premières pistes évoquées pour améliorer les conditions de détention des primo-délinquants, en commençant par une expérimentation à la maison d'arrêt de Nanterre (Hauts-de-Seine), la présence d'«un aumônier des prisons à temps plein», la projection d'un «feuilleton» aux mi-temps des matchs de football «avec des héros auxquels les détenus pourront s'identifier», des visites de personnalités comme l'ancien judoka Djamel Bouras, qui s'est rendu récemment à Nanterre, ou le développement d’ateliers et de travaux de peinture. La ministre de la Justice a indiqué qu’elle se rendrait prochainement « sur place pour évaluer les effets de ce dispositif, et s'ils sont positifs, [qu’elle était] prête à l'étendre à d'autres centres pénitentiaires ».

è Le dossier Noir-Botton sur le site de Denis Touret

Gainsbourg, l'homme qui aimait les femmes

« Prendre les femmes pour c’quelles ne sont pas… et les laisser pour ce qu’elles sont ». Ainsi parlait Serge Gainsbourg. Sous cette apparente mysoginie se cachait une profonde tendresse. Car l’artiste provocateur était avant tout un homme bien élevé. Qui revendiquait son « éducation française », si importante à l’heure du débat sur l’identité nationale. « Seule mon éducation est française ! », se gaussait-il… France 3 présente ce soir à 20h35, à deux jours de la sortie en salles du conte de Joann Sfar Gainsbourg (vie héroïque) un portrait inédit, simplement intitulé Gainsbourg, l'homme qui aimait les femmes.

« Appréhender les différents degrés de lecture de la provocation chez Gainsbourg permet de décrypter un personnage subtil, pétri de contradictions assumées, et de convictions romantiques », explique Didier Varrod, auteur du documentaire. Il a rencontré Gainsbourg pour la première fois en 1984, alors qu'il était jeune journaliste. Et a suivi son parcours jusqu’à sa dernière interview, fin 1990. Son documentaire propose de découvrir l’artiste comme il était vu par « ses » femmes, grâce à diverses participations (Jane Birkin, Juliette Gréco, Vanessa Paradis, Bambou, Brigitte Bardot, Françoise Hardy ou Charlotte Gainsbourg). Ce long documentaire (1h45) avait été annoncé ici en décembre sous le titre provisoire « Un mythe dont on croit tout connaître ».

Si Gainsbourg s’est beaucoup affiché avec des femmes, il n’a pas toujours vécu des histoires d’amour avec. Et les histoires d’amour n’ont pas non plus fini en beauté. Pas toutes. « J’en ai connu beaucoup à l’horizontale, mais je ne peux pas dire qui : ce serait de la délation », disait-il, entretenant savamment le doute.

Il s’est marié (en 1951) avec Elisabeth Levitsky, connue aux Beaux-Arts où il peignait des nus féminins, pour divorcer six ans plus tard, et la conserver comme amie, parfois plus… Devenu chanteur (son premier 33tours 1/3 -25 cm- date de 1958), il rencontre Juliette Gréco, avec qui il a une brève liaison, au début des années soixante. Puis il épouse, en 1964, Françoise-Antoinette Pancrazzi (dite Béatrice), divorcée d’un prince et fille d’un riche industriel, dont il aura deux enfants.

Mais de France Gall, on ne saura rien. Sauf qu’elle dira ne pas avoir compris le sens profond des Sucettes à l’anis. Poupées de cire poupées de son remportera l’Eurovision 1965, pour le Luxembourg.

Arrive le film Voulez-vous danser avec moi ?, de Michel Boisrond. La rencontre avec Brigitte Bardot. Harley Davidson, Bonny and Clyde, Comic Strip, et… Je t’aime moi non plus, qu’ils enregistrent mais dont elle refuse la sortie, du fait de leur rupture. Bon prince, il l’enregistrera plus tard… avec Jane Birkin, rencontrée sur Slogan.

Fatiguée de certains de ses excès, Jane quittera Serge. Gainsbourg deviendra Gainsbarre et rencontrera en boîte de nuit Bambou (Caroline Paulus), mannequin, qui donnera naissance au petit Lulu.

A noter, mercredi 20, jour de la sortie de Gainsbourg (vie héroïque) une nuit spéciale sur Paris Première à compter de 22h40, avec la diffusion de Lunettes noires pour nuits blanches (1989) de Thierry Ardisson. Peu après minuit, Gainsbourg sera dans son intimité dans un A Bout portant de 1973. A 1h05, ce sera le concert de 1985 au Casino de Paris. Et, last but nos least, à 2h35, le Sept sur Sept de mars 1984 où, pour illustrer son taux d’imposition, Serge Gainsbourg brûle un billet de 500 francs.

F. A.

Pete Doherty en concert surprise à Charonne

PETER DOHERTY jouera lundi 18 janvier à la Flèche d'Or pour un concert de dernière minute. Aucune prévente ne sera disponible, toute vente de billets se fera sur place le soir même, dès l'ouverture des portes à 20 heures, indique le site Internet de la salle de la rue de Bagnolet, dans le 20e arrondissement.

Après une « soirée d’adieux » de l’ancienne formule le 3 avril et une fermeture définitive fin avril, La Flèche d’Or a rouvert le 23 novembre, restaurée, insonorisée, avec de nouveaux actionnaires. Outre les classiques concerts (annoncés et ouverts à tous), on y joue aussi des concerts « privés » comme avec RTL2 (Marc Lavoine, le 14 janvier).

L’entrée pour Pete Doherty sera à 8€, comme d’habitude, consommation incluse, mais… sans prévente et ouverte à tous dès 20 heures. La première partie sera assurée par Alan Corbel, dont un album doit sortir en 2010.

Autant dire que les alentours du 102bis rue de Bagnolet seront à éviter (pour les automobilistes), car nombreux seront les fans qui voudront se rendre à l’ancienne gare de Bagnolet. Une circulation rendue d’autant plus difficile (si elle n’est pas interdite d’ici là) que la fermeture administrative de l’église Saint-Germain de Charonne et la dangerosité du trottoir ralentissent déjà le sens inverse.

Le 28 décembre, un mois après avoir chanté à Berlin Deutschland über Alles (qui avait failli être joué à Paris), Pete Doherty avait déjà fait le coup du concert sans réservation, à Londres. Premier arrivé, premier servi.

è A visionner : un entretien de février 2009, réalisé à Paris, sur le site du NME

Le corbillard était chargé, son chauffeur aussi

Dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 janvier, alors que la neige tombait sur Paris, des policiers ont repéré un véhicule qui, roulant à vive allure, grillait un feu rouge rue de Rivoli, et l'ont pris en chasse.

Il s’agissait d’un corbillard, devant se rendre le mercredi à une cérémonie au Père-Lachaise, dans le 20e.

Place de la Concorde, vers 2 heures du matin, ils ont interpellé le corbillard qui avait cessé de rouler à tombeau ouvert. Il était aussi chargé que son chauffeur et le collègue de ce dernier, qui arrivaient du Sud de la France. Le chauffeur du corbillad et son collègue ont été placés en garde à vue au commissariat du 8e arrondissement (dont dépend la place de la Concorde), et le corbillard escorté à l’Institut médico-légal de Paris (IML, Place Mazas, dans le 12e).

Le mercredi, les obsèques se sont déroulées sans encombres au Père-Lachaise après ce dernier petit périple dans Paris by night, relaté dans une édition locale du Parisien.