Après diverses fermetures administratives (pour nuisances sonores essentiellement), la Flèche d’or devrait cesser définitivement son activité à la fin du mois. Une reprise a été annoncée par le JDD et proviendrait de Serge Trigano, déjà installé en face. La très officielle « soirée d’adieux » a eu lieu le 3 avril avec une programmation spéciale Motown.
Aménagé dans l’ancienne gare de Bagnolet (fermée en 1934), dans le 20e arrondissement, ce café-concert (du nom du train rapide qui reliait Paris à Londres de 1926 à 1968) a essuyé de nombreuses plaintes pour nuisances sonores. Ses actionnaires devraient débourser environ 750 000 € pour l’insonorisation correcte de la salle de concert.
Les plaintes du voisinage et la construction d’un immeuble d’habitation auraient poussé la société Trigano à fermer la Flèche d’or, indique le gratuit Métro dans son édition électronique. Mais Trigano est aussi propriétaire du Mama Shelter, qui se trouve face à la Flèche. L’Abri de maman (traduction du «Mama Shelter») avait été annoncé sur ce blogue dès janvier 2008, après avoir été discrètement annoncé dans Travel inside en avril 2007 et son concepteur en rêvait depuis 2001, date de la destruction du garage de la rue de Bagnolet… Dans son édition anticipée de samedi, le Journal du dimanche annonçait une possible reprise dès la rentrée scolaire après des travaux d’insonorisation, dans une formule associant les producteurs Alias Production et Asterios Spectacles d’une part et le voisin Serge Trigano d’autre part.
La semaine dernière, le 6 avril, Ian Brossat, benjamin des conseillers parisiens et président du groupe communiste au Conseil de Paris, a fait voter un vœu prévoyant que la Ville veille à ce que la Flèche d’or conserve sa vocation artistique. L’intérêt des « politiques » pour un lieu devenu particulièrement branché peut paraître étonnant au premier venu. Il convient de replacer le lieu dans son contexte. Outre le côté culturel (et au tout début artisanal, même familial les dimanches et fêtes) de l’entreprise Flèche d’or, c’est là que, fin 1995, s’est tenu le premier conseil de quartier de Paris. Un acte fondateur de la démocratie participative, quelques mois après le passage à gauche de l’arrondissement. C’était plus de six ans avant que la loi ne les rende obligatoires. Il semble cependant que certains élus aient voté à reculons, mais les prochaines élections sont loin.
Quant à l’établissement lui-même, on ne peut que constater qu’il plaît à celui qui dirigea le Club Med de 1993 à 1997, puisque La Flèche d’or est déjà sur le site de Serge Trigano. Actuellement, l’établissement compte une vingtaine de salariés et autant d’intermittents. Reste à savoir ce qu’ils deviendront une fois le mois d’avril passé. Pour l’instant, des soirées sont à l’agenda jusqu’au 30 avril. Avec, le samedi 25, une convention de disques.
Fabien Abitbol, photo Flèche d’or
è La page MySpace de La Flèche d’or
è Le groupe Facebook « LA FLECHE D’OR – NON A LA FERMETURE » comptait ce
soir près de 11 470 membres (700 de plus que lors du relevé du 7 avril)
è La soirée Motown du 3 avril sur le blogue Rock me up (pour visionner les photos, descendre au pied de l’article, puis faire
défiler les photos à l’aide des flèches droite et gauche ; pour agrandir les photos, cliquer
desssus)
Bientôt la "Flèche brisée" ?
Rédigé par : raannemari | 14/04/2009 à 10h06
sniffff, c'est très triste comme news
Rédigé par : francoisleg | 14/04/2009 à 18h23