Les infirmiers et infirmières sont désormais habilités à pratiquer l'injection du vaccin antigrippal sans prescription d'un médecin, à l'exception de la première injection et seulement pour certains patients, selon ce décret du 29 août, paru avant-hier au Journal Officiel.
Ce « parcours allégé » avait été détaillé ici en septembre 2007 et permettait notamment des simplifications administratives et des économies. Mais suite à quelques pressions, rien n’avait vu le jour… et tout s’était déroulé comme les années précédentes, pour les personnes de plus de 65 ans et les malades de longue durée (environ dix millions de personnes en France, les deux critères pouvant être cumulatifs ; les malades pris en charge, eux, sont 7,7 millions).
Car jusqu’à l’an passé, il fallait avoir une prescription médicale pour passer à la pharmacie, puis se faire vacciner.
Le décret précise que cette injection peut se faire « sur certaines personnes dont les conditions d'âge et les pathologies dont elles peuvent souffrir sont précisées par arrêté ».
Le droit de prescrire un renouvellement de vaccination anti-grippale pour les personnes déjà vaccinées les années antérieures était une vieille revendication de la profession. Les patients qui n’ont jamais été vaccinés, ou qui viennent de changer de traitement, doivent en revanche passer par la case médecin, comme avant pour tout le monde. Dans son ensemble, le corps médical est mécontent de ce transfert de responsabilités ; toutefois, un malade en ALD et son médecin traitant sont amenés à se voir plusieurs fois par an. Ce qui, sur le principe, ne devrait pas changer grand-chose en cas de besoin de conseil. Juste une histoire d'organisation !
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