Ménilmontant, mais oui madame...

Face à la crise : émoi, émoi, émoi…

Une agence publicitaire chinoise a osé lancer une nouvelle campagne avec des mannequins chinoises dénudées.

Brand Voice, agence de publicité de Guangzhou (Canton, Chine) a joué sur la crise financière en mettant en avant la capacité du pays à y faire face.

La nouvelle publicité phare du groupe présente une jeune femme ouvrière, nue, dans une « posture révolutionnaire » qui rappelle les affiches propagandistes des années Mao.

Sur l'affiche, on peut lire en chinois : « Nous devons faire connaître au monde entier la puissance de la Chine ! Face à la crise financière, nous, les travailleurs chinois, avançons torse nu [comprendre “courageusement” en français] et surmonterons toutes les difficultés ». Que les sinologues avisés me fassent signe en cas de trop grande approximation…

Cette publicité peut paraître à contre-courant de ce que l’on entend ou lit sur la censure chinoise des médias, y compris sur des moteurs de recherche, comme baidu.com, le premier moteur chinois, dont la version japonaise est inaccessible depuis la Chine en raison de son contenu. En 2007 néanmoins, Baidu avait doublé ses bénéfices par rapport à 2006, avec 210 millions de connectés locaux (contre 137 en 2006 et 300 en 2008).

La crise n’est pas pour tout le monde, et la campagne cantonaise -avec son apparente austérité- est moins austère que la campagne lancée par les services du Premier ministre le 19 mars, deuxième jour en France de la mobilisation nationale…

F. A.

Un agent SNCF blessé par le tir accidentel d'un policier

Un agent d'accueil SNCF de la gare de l'Est, dans le 10^e arrondissement, a été légèrement blessé ce vendredi après-midi, par « le tir accidentel d'une balle par un policier », indique une dépêche de l’AFP citant une source policière.

L'agent d'accueil a été atteint au dos par un éclat, dont la nature n'a pas été précisée, et qui serait consécutif à une balle tirée accidentellement par un policier. La victime a été soignée sur place par les pompiers avant d'être conduite au groupe hospitalier Lariboisière, le plus proche.

Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a immédiatement saisi l'Inspection générale des services, l’IGS, l’un des six services actifs de la Préfecture de Police (PP), a indiqué la PP à l’AFP.

Adjani : retour marquant

Fiction distinguée par la pépite de cristal lors de la cérémonie (mouvementée) des Globes de cristal sur France 3 (un mois plus tard, on en parle encore dans la presse belge), La Journée de la jupe, qui sort en salles mercredi 25 mars, est diffusée en avant-première ce soir sur Arte. Deux rediffusions sont annoncées avant la sortie dans une cinquantaine de salles mercredi.

Dans cet extrait de la bande annonce, le décor est planté. Isabelle Adjani n’avait pas réussi à arriver à Berlin, victime, dans la précipitation, d’une fracture du bras…

A l’opposé de Entre les murs. Sonia, prof de français dans un collège dit « difficile », est confrontée à la fois à la difficulté d'enseigner et au départ de son mari ; au bord de la dépression nerveuse, elle pète un fusible. Le jour où elle découvre un revolver dans le sac d'un de ses élèves, elle s'en empare : dans la confusion, un coup part et blesse l'élève à la jambe. Son dérapage la propulse, malgré elle, dans une véritable prise d'otages : intervention policière et politique, panique des parents, réactions du proviseur et des autres professeurs, arrivée en force des médias... A la faveur de ce huis clos, les masques tombent.

 

Si certaines scènes semblent théâtrales, c’est d’une part dû à la carrière de Isabelle Adjani, mais aussi parce que la prise d’otages que fait l’enseignante sur ses élèves se passe… dans la salle où le théâtre est enseigné. Ainsi, sa position est de dominante à dominés, avec plongée et contre-plongée. Racisme et religion (notamment contre l’Islam), machisme (vis-à-vis de l’enseignante comme d’une élève), poncifs, tabous et récits parfois pesants sont étalés, pour le meilleur et pour le pire...

Un film volontairement politiquement incorrect, finement écrit, déjà diffusé à la télévision belge. La Journée de la jupe n'est pas qu'une chronique sur la violence en milieu scolaire, mais aussi (et surtout) un récit de ces peurs quotidiennes auxquelles on finit par s'habituer, et qui peuvent mener à une catastrophe autant sociale qu’humaine.

De quoi (heureusement) faire oublier cette navrante adaptation de Figaro (avec également Denis Podalydès) que France 3 nous avait infligée en février 2008, et qui fut un accident industriel de grande ampleur (plus de 3,5 M€, dont trois millions environ pour un cachet tenu secret).

F. A.

La Journée de la jupe

Version téléfilm ce vendredi à 20h45 sur Arte (France), durée 85 min., inédit

(rediffusion annoncée dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mars à 00h35 sur Arte, lundi 23 mars à 14h45 sur Arte numérique)

Version cinéma à partir du 25 mars

Réalisation : Jean-Paul Lilienfeld (France/Belgique, 2008)

Avec Isabelle Adjani (interview ici, dans le rôle de Sonia Bergerac), Denis Podalydès (Labouret), Yann Collette (Bechet), Jackie Berroyer (le principal), Nathalie Besançon (la ministre), Karim Zakraoui (Farid), Marc Citti (Frédéric), Khalid Berkouz (Mehmet), Yann Ebonge (Mouss), casting détaillé à lire ici.

è Le blogue des comédiens

Le délinquant sexuel interpellé serait le violeur des stades

On recherchait officiellement depuis début janvier « un homme d’environ 1,80 m, âgé de 30 à 40 ans, porteur d’un bonnet et de vêtements de sport », et c’est un homme de 37 ans, soupçonné d'être l'auteur de viols sur mineurs aux abords des stades de l'Est parisien et de banlieue qui a été interpellé en fin de matinée, ce jeudi, à la sortie du métro Croix de Chavaux, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Dans un premier temps, le suspect a refusé de se faire contrôler par les policiers, a indiqué la police. Il a été conduit au commissariat de Montreuil ; les enquêteurs ont trouvé sur lui du parfum, des serviettes en papier et un couteau de cuisine. L’individu est soupçonné d'une série de viols et tentatives de viols depuis août 2008 en Seine-Saint-Denis et à Paris (vraisemblablement au moins sept ou huit, au stade actuel de l’enquête), commises à Montreuil, Bagnolet et Paris sur de jeunes garçons, notamment à proximité de parcs, de gymnases ou de stades.

Fin janvier, alors qu’on ne le recherchait «que» pour trois forfaits de ce genre, la police et la justice avaient fait le rapprochement avec un homme déjà condamné à quinze ans de prison pour d’autres agressions, et qui s’était évadé d’un hôpital en avril 2008. Il était alors jugé en appel dans l’Essonne.

Etats généraux de la justice : c’est samedi

Après avoir pris connaissance du pré-rapport Léger (Rapport d’étape sur la phase préparatoire du procès pénal, 06/03/2009), et avoir considéré qu’il allait dans la droite ligne du souhait présidentiel de supprimer le juge d’instruction, des professionnels de la justice se réuniront samedi à Paris, en présence du sénateur des Hauts-de-Seine (PS) Robert Badinter, ancien Garde des Sceaux.

Devraient aussi être présents à ces Etats généraux de la justice pénale (à ne pas confondre avec les États Généraux de la Justice inaugurés en 2006 par Pascal Clément), le juge d'instruction espagnol Baltazar Garzon, l'ancienne juge d'instruction franco-norvégienne Eva Joly, des avocats, des éducateurs, des greffiers, des policiers ou encore des psychiatres… Les membres de ce collectif entendent bien «participer au débat démocratique» sur l'avenir de la justice pénale.

Avant-hier, sur le blogue Magistratures, une nouvelle réaction avait été publiée après que Lemonde.fr a organisé un chat avec Philippe Léger («Le juge d'instruction n'est plus adapté à notre époque»).

Pour le collectif, «le projet de supprimer le juge d'instruction pour confier toutes les enquêtes à un parquet hiérarchisé et dépendant de l'exécutif (...) modifierait en profondeur notre régime procédural alors que les nombreuses réformes législatives que le parlement a adoptées ces derniers mois ne sont pour la plupart pas évaluées et pour certaines pas même en application». Cette journée est ouverte au public et se décline en deux demi-journées, avec commissions thématiques le matin et table ronde l’après-midi.

Les thèmes des commissions matinales seront : la justice des mineurs, la détention, les modèles judiciaires européens, le problème de la responsabilité pénale (et de la maladie mentale) et à la procédure pénale (les fondamentaux démocratiques).

Ces Etats généraux auront lieu, comme cela avait été annoncé lors d’une conférence de presse donnée il y a une huitaine de jours, au sein de l'Assemblée nationale.

èLe point de vue du Conseil national des Barreaux

è Le dimanche, pour le Syndicat de la Magistrature, le combat continue.

Il y a 138 ans, la Commune…

Il est 18 h hier à l'intersection du boulevard Voltaire et de la place de la République (11e), lorsque les drapeaux rouges se lèvent, claquent au vent. Une centaine de personnes entonnent Le Temps des cerises. Plus tard, ce sera L'Internationale. Elles participent à une balade-commémoration pour le 138e anniversaire du début de la Commune de Paris, une insurrection de deux mois réprimée dans le sang en mai 1871.

—————

La couverture du numéro de février du bulletin de la Commune appelait à l’anniversaire d’hier soir. Pour se rapprocher de l’association, cliquer ici.

—————

Cette année, la promenade a lieu dans le 11e et s'achève devant la mairie d'arrondissement. «L'événement est culturel, mais aussi assez politique, reconnaît Jean-Louis Robert, le coprésident de l'Association des amis de la Commune, qui l'organise. Les idéaux sont plus que jamais d'actualité : la justice sociale, l'accueil des étrangers... Et puis, la Commune fait partie du patrimoine parisien.» La leçon d'histoire, «pas neutre», commence. Un intervenant raconte «les combats durant trente-deux heures place de la République qui, forcément, ne s'appelait pas comme cela à l'époque». La foule vibre. Et applaudit lorsque l'on évoque Charles Delescluze, élu à l'Assemblée communale et tué sur une barricade boulevard Voltaire. «Il y a un peu de romantisme, de lyrisme là-dedans, constate Charles. Mais un pouvoir bourgeois mis en péril par le peuple, ça reste le fond de pensée de tous les démocrates.»

Alexandre Sulzer, pour 20Minutes, Paris

Sarkozy développe sa répression contre les bandes violentes

Comme il l’avait souhaité la semaine dernière, le président Sarkozy a annoncé ce mercredi une série de mesures répressives contre les bandes violentes, lors d'une visite à Gagny (Seine-Saint-Denis), où un lycée a été récemment le théâtre d'une agression brutale. Trois garçons de dix-sept ans ont été placés sous contrôle judiciaire pour « participation à un attroupement armé ».

Nicolas Sarkozy s'est exprimé au commissariat de Gagny, après y avoir visité le lycée où une vingtaine d'agresseurs encagoulés et armés de barres de fer, de bâtons et de couteaux avaient fait irruption le 10 mars, faisant douze blessés légers. Il a détaillé 16 mesures visant à réprimer ces bandes, dont 222 ont été recensées par les services de police, avec 2 500 membres permanents, à près de 80 % dans la région parisienne, selon les données du ministère de l'Intérieur.

Ces mesures prévoient notamment la création de « groupes spécialisés » de la police pour traiter les violences urbaines et des bandes. Elles prévoient également la création d'une peine de trois ans d'emprisonnement pour appartenance « en connaissance de cause » à une bande violente.

Pour le président Sarkozy, le fait même d'être membre de cette bande doit être un délit… Les membres de bandes violentes sont prêts à attaquer « tout ce qui représente l'autorité, l'État et notamment les policiers », a souligné la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

« Le président français s'est rarement rendu dans les banlieues difficiles, depuis les émeutes de novembre 2005 et des sorties controversées avant son élection en 2007. Alors ministre de l'Intérieur, il avait affirmé son intention de “nettoyer au Kärcher” les banlieues françaises et de les débarrasser de la “racaille”. », note une dépêche de l’agence Belga relayée par InfoMonde.

Pour le conseil général de Seine-Saint-Denis, qui cite des sources syndicales, « il manque toujours 400 policiers » dans le département « suite aux réductions d'effectifs opérées ces dernières années, notamment lorsque M. Sarkozy occupait les fonctions de ministre de l'Intérieur ».

Manifestation étudiante : heurts et gardes à vue

Quatre manifestants ont été placés en garde à vue cette nuit après avoir été interpellés lors d'une manifestation d'étudiants dans le 18^e arrondissement ; cette manifestation, indique la Préfecture de police (PP) a donné lieu à des heurts avec la police et des dégradations sur des commerces le long du parcours de la manifestation (des Gobelins à Barbès).

Selon la PP, il n'y a pas eu de «confrontation directe» avec la police, mais celle-ci aurait «essuyé des jets de projectiles». Quatre personnes ont été interpellées, indique sans plus de précisions la police.

Des CRS en tenue anti-émeute ont chargé des groupes d'étudiants dans le quartier de Montmartre.

Selon un étudiant cité par le site Internet du Parisien, «plusieurs milliers de manifestants étaient réunis dans la soirée sur le site de Paris VII», dans le 12^e arrondissement,  dans le cadre de la « nuit des universités » (pour la mobilisation des enseignants-chercheurs). Ils ont ensuite décidé de manifester spontanément dans les rues de la capitale. Dans l’après-midi, Sciences-Po avait été occupée.

Des témoins ont indiqué que quelque 150 jeunes y avaient fait irruption et s'étaient livrés à des actes de vandalisme.

Ce matin, c’est l’Agence d’évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) qui a été occupée.

Les nouveaux militants sont sur France 4

Global Resistance. Sous ce nom se cache un magazine mensuel dont France 4 nous montre ce soir sa première mouture. Initialement prévu pour novembre 2008 et à la base annoncé par la chaîne publique comme un bimestriel, il faut croire que les nouvelles formes de résistance, en France, en Europe et dans le monde, se développent, au point que la présentatrice, Daphné Hézard (co-rédactrice en chef de Jalouse, davantage spécialisée en mode et voyages, novice en télévision) et l’équipe de journalistes avec qui elle travaille trouvent assez de sujets pour en présenter six à huit par mois. Et, parmi ceux de ce soir, un qui se passe en novembre 2008 en Allemagne, au moment où démarre en France l’affaire dite des sabotages SNCF (Julien Coupat est toujours en prison…), l’autre, actualité dite « récurrente », dans le 16^e arrondissement de Paris, avec le Collectif Jeudi Noir. Entrée dans ces milieux d’activistes qui utilisent tantôt la provocation, tantôt l'humour, parfois la parodie, essentiellement pour défendre leurs idées et tenter de faire bouger la planète.

Environnement menacé, précarité, mondialisation, les activistes d’un genre nouveau s'engagent sur tous les fronts. Ces contestataires ont décidé d'offrir une alternative à la société qui leur est imposée et qu’ils refusent, d'aller plus loin, d'agir. Dans le premier numéro de Global Resistance, Daphné Hézard (photo) nous emmène deux fois en Allemagne, deux fois en France, une fois aux Pays-Bas, et une fois à New York… au moins. Car la chaîne promet de traiter huit sujets, dont les six suivants ce soir. Daphné Hézard ne s’en cache pas : pour elle, présenter ce magazine est en soi « un petit acte militant ».

Action anti Castor avec le collectif Robin Wood (Allemagne)

La jeune Française Cécile Lecomte et le collectif écologique Robin Wood protestent contre le passage d’un train transportant des déchets radioactifs («Castor»).  dans une action spectaculaire où ils vont se suspendre à un pont juste au dessus de la voie ferrée.

Ce sujet pourrait paraître totalement anecdotique, voire étranger, aux téléspectateurs français… sauf que Cécile Lecomte a été interpellée en Allemagne en novembre 2008, au moment où la police française préparait son coup de filet antiterroriste qui allait mener à l’arrestation de Yldune Levy et de Julien Coupat  (toujours en détention, lui). Elle a été jugée en janvier. Elle défendait une idéologie basée sur un monde sans nucléaire, et la mémoire de Sébastien Briat, tué sur une voie ferrée dans le Nord-Est de la France par un train transportant des déchets radioactifs vers l'Allemagne (aussi connu sous le nom de Sebastian Briat). Or c’est au nom de “Sébastien” [Briat] qu’une revendication allemande a été postée à la presse allemande pour… les sabotages de la SNCF reprochés à Julien Coupat et ses amis, qui ont décidé de se taire.

Des vidéos des activistes allemands sont en ligne ici.

 

« Rebel Clown Army » d’Amsterdam

Les Clowns rebelles d’Amsterdam militent contre l’Etat policier lors du «Freedom not fear day» à Dam Square (Amsterdam). Fiche wikipédia ici, site Internet là.

Mouvement « Adbusting » (Berlin)

En plein cœur de Berlin, à la rencontre d’artistes d’un nouveau genre (Stéphan et Prost) qui s’attaquent à la publicité et aux messages qu’elle véhicule en la détournant (exemple ici).

Réquisition festive d’un immeuble avec le collectif Jeudi Noir (Paris)

Le collectif Jeudi Noir procède à la réquisition festive d’un immeuble du 16^e arrondissement au cours d’une opération minutieuse afin de rappeler le problème du mal logement en France et d’interpeller le ministère de Christine Boutin. Une façon engagée de rappeler à l’Etat ses engagements à l’approche de la fin de la trêve hivernale, qui avait lieu hier 16 mars.  Le site de Jeudi Noir est ici.

Stage de « désobéissance civile » avec Xavier Renou

Vous aussi vous voulez apprendre à désobéir ? En deux jours, grâce aux stages de formation à l'action directe non-violente associant approche théorique et cours pratiques (se terminant par un jeu de rôles grandeur nature), vous apprendrez les techniques pour devenir un parfait désobéissant. Une bonne école pour ces graines de militant avant de se confronter à l’action sur le terrain qui ne s’improvise pas. Le site des Désobéissants est ici.

Le Révérend Billy et « l’Eglise de la Sainte consommation » (New-York)

Le "révérend Billy" est le nom de guerre de Bill Talen, acteur de San Francisco qui a créé un mouvement activiste et humoristique connu sous le nom de « l'Eglise de l'anti-consommation» (The Stop Shopping Church). Toujours vêtu de blanc et accompagné de sa chorale, il s’est fait connaître avec ses opérations coups de poing dans les magasins comme Starbucks, Nike Stores ou Disney Stores où il exorcise des caisses enregistreuses, prêche contre les multinationales et l’enfer du consumérisme, tout ça dans une joyeuse pagaille. Nous le retrouverons au cours d’une action le jour de la Saint-Valentin.

Global Resistance

France 4, 20h35

80 minutes, inédit ; rediffusions annoncées sur France 4 : nuit du mercredi 18 au jeudi 19 mars à 00h25 et samedi 21 mars à 17h15

Production : KMProductions sur un concept de Think Factory

Disponible en VOD dans la boutique de la chaîne

Christine Boutin perd la façade contre Fadela Amara

La rénovation urbaine revient à Brice Hortefeux et Fadela Amara

La Délégation interministérielle à la Ville (DIV), devenue le CIV (Comité interministériel des villes), essentiel de la rénovation urbaine, a été rattachée ce lundi au ministère du Travail et au secrétariat d'Etat à la Ville de Fadela Amara, a confirmé Brice Hortefeux en installant officiellement les 175 premiers délégués des préfets dans les quartiers prioritaires. Elle dépendait auparavant de Christine Boutin, malgré le départ de Fadela Amara lors des remaniements de décembre 2008 et janvier 2009 pour le grand ministère de Brice Hortefeux.

L'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), dont Fadela Amara et Christine Boutin revendiquaient chacune la direction, sera avec l'Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) l'un des pivots du Comité interministériel des villes (CIV). Il s’agit de l’application dans les faits de ces deux textes. Dans une intervention sur LCI, le 26 janvier, Christine Boutin avait déclaré : « Je pense qu'il y aura un arbitrage au plus haut niveau de l'Etat et qu'il y aura un partage mais je ne peux pas accepter n'importe quoi. Il y a de la place pour tout le monde mais on ne peut pas envisager le logement sans la reconstruction ». Elle avait trouvé « complètement stupéfiant » que l’Anru puisse être séparée de son ministère. Voici le chapeau avalé.

Pour Brice Hortefeux, cet arbitrage doit beaucoup « à la ténacité de Fadela ». Le CIV doit se réunir tous les trimesres et permettra - selon le ministre - de «travailler aussi avec le ministère du Logement». Il n’a pas précisé avec quel(le) interlocuteur(trice).

Le ministre du Travail a donné leur feuille de route aux 175 premiers délégués des préfets nommés dans autant de quartiers prioritaires pour «incarner physiquement l'Etat dans des quartiers populaires que la puissance publique a sans doute dans le passé négliger». Ces fonctionnaires devront «écouter les besoins des habitants» et « mobiliser l'ensemble des services de l'Etat » pour que les quartiers défavorisés « deviennent ou redeviennent tout simplement des quartiers comme les autres », a expliqué Brice Hortefeux, alors que Fadela Amara a indiqué que l’objectif de 350 délégués promis en février 2008 par le président Sarkozy lors de la présentation du plan Espoir banlieue «sera atteint en juin 2009».

Dans le 20e arrondissement, les principaux secteurs concernés par ce transfert de compétences sont notamment les quartiers de Ménilmontant-Amandiers, Belleville, Python-Duvernois, Saint-Blaise et Télégraphe. Dans ce document relatif à l’ensemble de Paris, sont détaillés, sur 29 8000 parisiens et 28 500 « nouveaux » :

• 37 155 habitants pour Belleville-Amandiers et 2956 nouveaux pour Ménilmontant

• 13 466 habitants pour Porte de Montreuil-Python Duvernois-Fougères

• 11 934 habitants pour Saint-Blaise.

F. A.