Il est 18 h hier à l'intersection du boulevard Voltaire et de la place de la République (11e), lorsque les drapeaux rouges se lèvent, claquent au vent. Une centaine de personnes entonnent Le Temps des cerises. Plus tard, ce sera L'Internationale. Elles participent à une balade-commémoration pour le 138e anniversaire du début de la Commune de Paris, une insurrection de deux mois réprimée dans le sang en mai 1871.
La couverture du numéro de février du bulletin de la Commune appelait à l’anniversaire d’hier soir. Pour se rapprocher de l’association, cliquer ici.
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Cette année, la promenade
a lieu dans le 11e et s'achève devant la mairie d'arrondissement. «L'événement
est culturel, mais aussi assez politique, reconnaît Jean-Louis Robert, le
coprésident de l'Association des amis de la Commune, qui l'organise. Les idéaux sont plus que
jamais d'actualité : la justice sociale, l'accueil des étrangers... Et puis, la Commune fait partie du patrimoine parisien.» La leçon d'histoire, «pas
neutre», commence. Un intervenant raconte «les combats durant trente-deux
heures place de la République qui, forcément, ne s'appelait pas comme cela à
l'époque». La foule vibre. Et applaudit lorsque l'on évoque Charles
Delescluze, élu à l'Assemblée communale et tué sur une barricade boulevard
Voltaire. «Il y a un peu de romantisme, de lyrisme là-dedans, constate Charles.
Mais un pouvoir bourgeois mis en péril par le peuple, ça reste le fond de
pensée de tous les démocrates.»
Alexandre Sulzer, pour 20Minutes, Paris
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