Ménilmontant, mais oui madame...

Sophie Lichten s’est mariée, avec Sarah

La vice-présidente du Comité Idaho (International Day Against Homophobia and Transphobia), Sophie Lichten, s’est mariée samedi 10 septembre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) avec Sarah Colin, 46 ans, présidente de Balad’Loisirs.

Dans un communiqué diffusé lundi, le Comité Idhao rappelle une tentative avortée d’un autre couple à Rueil-Malmaison en 2005, et la réussite en juin dernier du mariage de Elise et Stéphanie à Nancy. «Les personnes transsexuelles sont discriminées en France, et souvent, l'Etat refuse de leur attribuer les papiers d'identité qui correspondent à leur genre véritable. Paradoxalement, c'est cette discrimination qui a permis à Sophie Lichten, citoyen masculin aux yeux de la loi, d'épouser sa compagne, le plus légalement du monde», explique le communiqué.

Juste avant leur union, pour laquelle elle ne souhaitaient pas de publicité, Sophie et Sarah avaient donné un entretien à Yagg, à lire ici.

L’été commence très mal pour les sans-logis

Une dizaine de familles sans logis dormant avec des enfants dans la rue dans le 7e arrondissement de Paris «ont été invitées à quitter les lieux» vendredi matin tôt, par la police, sans incident ni interpellation, indique une dépêche.

Depuis le 16 juillet (vidéo ci-dessus, durée 9 min.40), à l’appel de l’association Droit au logement (DAL), des familles sans logement à la rue, dans des hébergements précaires, menacés d’expulsion sans relogement, et/ou prioritaires DALO, campent chaque jour dans le square Boucicaut.

«L’été commence très mal pour les familles avec enfants, les personnes vulnérables, le plus souvent à bas revenus, et celles qui sont déjà dans la rue et comment à mourir à petit feu», lance le DAL dans son communiqué mis à jour cette nuit.

Un autre communiqué, publié hier (à lire ici) fait état de l’expulsion, le 22 juillet à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), de vingt ménages qui habitaient dans un immeuble squatté «depuis 1995» et appartenant à la municipalité. «En 16 ans, la ville aurait eu le temps de reloger les squatters, comme cela se fait dans la plupart des municipalités», s’indigne l’association.

Une «Marche pour l’application des lois et un plan d’urgence logement en Ile de France» est prévue le samedi 30 juillet, à 14h, 14h au départ de la passerelle Léopold Senghor (métro Solférino, ligne 12, ou RER musée d’Orsay), indique l’agenda du DAL. L’association précise que, «à l’appel du collectif «URGENCE UN TOIT», des expulsés ou expulsables de différents sites en Ile-de-France seront présents».

Une nouvelle journée d’action des salariés des SAMU et 115 et de l’urgence sociale est prévue le 2 août, à l’appel de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale.

Après la démission de Xavier Emmanuelli et les annonces gouvernementales (partiellement comblées à Paris par une aide exceptionnelle), le personnel continue à faire savoir son mécontentement, comme chaque semaine depuis fin juin.

F. A.

A lire également, la tribune du père Bernard Devert

Incendie de Ménilmontant : concert de soutien

Suite à l’incendie meurtrier du 14 avril à la Cité du Labyrinthe, vraisemblablement d’origine criminelle, un concert de soutien aux sinistrés est organisé dimanche 26 juin au Lieu-Dit.

«Un mois après ce tragique événement qui a causé la mort de 5 personnes et blessé 40 autres, nous sommes plus de 80 victimes en attente d’un relogement. Certains d’entre nous ne bénéficient pas d’un hébergement d’urgence et se retrouvent sans abri», indiquait un tract distribué et placardé le 28 mai dernier, dont une responsable du comité de soutien, jointe ce samedi par téléphone, indiquait qu’il était «toujours d’actualité». Elle précisait que davantage de renseignements pourraient être obtenus dimanche à l'occasion du concert.

L’immeuble du 6, Cité du Labyrinthe, qui était supposé être sous protection pour les besoins de l’enquête. Mais les habitants n’ont pu y accéder qu’avec l’autorisation du juge d’instruction, au lendemain du 10 mai, et ce durant seulement une journée, et n’ont pu que constater que ce qu’ils supputaient: l’immeuble avait été «mis à sac». De nombreuses intrusions, des vols et des squats avaient eu lieu dans cet intervalle d’un mois…

Les sinistrés, déjà désœuvrés et traumatisés, ont subi, outre l’ampleur des dégâts, la disparition de certains de leurs biens, voire de leurs souvenirs ou de leurs documents administratifs et moyens de paiement…

L’association «6, Cité du Labyrinthe» avait été créée dans la foulée, avec pour buts :

• Informer, défendre et représenter solidairement  les intérêts et les droits de l’ensemble des sinistrés

• La régularisation administrative immédiate et à long terme, pour motif humanitaire exceptionnel, des sinistrés en situation irrégulière.

• Toute action en vue de la réparation et de l’indemnisation de tous les préjudices présents et futurs résultant directement et indirectement du sinistre.

Domiciliée à la Maison des Associations de l’arrondissement (Boîte n°8, 1-3, rue Frédérick-Lemaître, 75020 PARIS), elle est en attente de dons par chèques, pour ceux qui ne pourront pas se déplacer au concert de soutien de dimanche, dont les bénéfices doivent lui être reversés.

Parallèlement, un comité de soutien s’est mis en place, regroupant diverses associations (FASTI, GISTI, LDH, MRAP,  Les Ateliers de Ménilmontant, ParisOpéra,…), le Réseau Education sans frontières, des élus, des riverains et voisins du quartier, des commerçants, les communautés scolaires du quartier, etc… Pour le rejoindre, un groupe Google est ici.

Dimanche, le concert de soutien se déroulera au Lieu-Dit (6, rue Sorbier, 75020 Paris), à 16h30. Au programme: BBA is Alive (page MySpace ici). Les recettes des consommations seront reversées à l’association.

Fabien Abitbol, photo (haut): Frédéric Bouhon

Plusieurs milliers de Chinois: émoi, émoi, émoi…

Entre 3000 (chiffres police) et trente mille (selon les organisateurs) habitants de Belleville, pour la plupart asiatiques, ont défilé dimanche 19 juin, de la République à la Nation, à partir de 15h (et non 13h comme annoncé précédemment) pour réclamer la «Sécurité pour tous». Des portraits de Jang Hiu, toujours dans le coma depuis fin mai, et des drapeaux français émaillaient le cortège…

Dans son compte-rendu de la manifestation (à lire ici), Aurélie Sarrot, de Metrofrance Paris, explique que «des photos d’un jeune sur son lit d’hôpital étaient brandies par petits et grands dans le cortège». Il s’agissait de Jang Hiu (voir ici), le plus jeune des fils du patron du Nouveau Palais de Belleville qui, depuis l’agression, est plongé dans un coma artificiel, à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Ce dernier avait voulu, selon ce qui se dit dans le quartier, garder des traces (photos ou film) des agresseurs de deux jeunes femmes qui sortaient d’une fête.

La manifestation était solidement encadrée. Tout se déroulait dans le calme, entre colère et émotion.

D’aucuns regrettaient l’absence manifeste d’élus à leurs côtés. Seul Hamou Boukkaz, élu du 20e arrondissement et adjoint au maire de Paris en charge de la vie associative, a rejoint le cortège en cours de route. A la mi-juin, M. Bouakkaz avait participé, en compagnie de Me Jean-Claude Beaujour, candidat UMP aux élections municipales dans le 20e et législatives dans la 6e circonscription, à la préparation de cette manifestation, y apportant par là un soutien.

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A la mi-juin, l'adjoint au maire de Paris Hamou Bouakkaz (PS, à gauche) et l'avocat Jean-Claude Beaujour (UMP, à droite) se retrouvaient au Nouveau Palais de Belleville, devant lequel l'agression avait eu lieu

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La principale banderole, mentionnant "Liberté, égalité, fraternité et sécurité", avait un air républicain, bien que de nombreux manifestants ne soient pas de nationalité française, et que —précisément— la plupart se plaignent de ne pouvoir porter plainte lorsqu’ils sont victimes de vol ou d’agression, du simple fait qu’ils ne sont pas en situation régulière… ce dont profiteraient certaines “bandes” du quartier de Belleville. Mais l’un des mots d’ordre lancé sur le mur Facebook de Belleville Sécurité pour tous était de ne pas prêter le flanc à la critique en ne désignant aucune communauté ethnique…

Cela n’a pas empêché un manifestant français marié à une Chinoise de préciser que si «les Chinois» sont souvent pris à partie, c’est parce qu’«il y en a beaucoup qui n'ont pas de papiers et une certaine catégorie de la population française les agresse sachant qu'ils n'iront pas porter plainte à la police».

A Belleville, terre d’immigration par excellence, sont venus s’installer dans l’entre-deux Guerres des migrants juifs d'Europe de l'Est. Puis les années soixante ont vu arriver un lot de population d’Afrique du Nord, tant des Maghrébins musulmans que des Français juifs. Ce n’est qu’à compter du début des années quatre-vingt que la communauté asiatique s’est peu à peu implantée, avec des ressortissants de pays d’Afrique noire, notamment aux abords immédiats du carrefour de Belleville.

La manifestation de l’an dernier, qui s’était déroulée à pareille époque (le 20 juin) avait rassemblé près de trois fois plus de monde, selon les chiffres de la police, environ autant, selon les organisateurs. Elle se déroulait à Belleville et avait fini sur de violents incidents ayant mené à l’intervention des forces de l’ordre.

F. A., photos DR

Bien-Vivre ensemble à Belleville : manifestation dimanche

Dans la nuit du 29 mai, dans le bas Belleville, un homme a été grièvement blessé alors qu’il cherchait à mettre fin à l’attaque dont venaient d’être victimes deux femmes à proximité du restaurant “Nouveau Palais de Belleville”, indique le mur Facebook de Belleville Sécurité pour tous. Depuis cette date, Jiang Hu est hospitalisé à Henri-Mondor, dans le coma [photo ci-dessous, DR]. Cet événement, qui intervient un an après celui qui avait engendré la première manifestation asiatique d’envergure à Paris, a provoqué un vif émoi à Belleville, et pas uniquement dans la communauté asiatique, à en croire les signataires du communiqué ci-dessous, qui appellent à une manifestation dimanche.

Une fois de plus, une fois de trop, une violence inouïe, injustifiable et insupportable s’est exercée dans le quartier parisien de BelleVille à l’encontre d’un de ses habitants.

Cette fois-ci, Monsieur Jiang Hu, 30 ans, a été roué de coups dans l’entrée du restaurant “Nouveau Palais de BelleVille”, au 46 de cette rue.

Et depuis le dimanche 29 mai 2011, M. Hu est dans le coma où la violence de plusieurs individus, en groupe —pour des motivations financières immédiates, mais aussi, probablement, pour marquer, consolider, le contrôle d’un territoire— l’a volontairement plongé.

Cette profonde insécurité rend la vie de nos quartiers de plus en plus délicate.

Nous, citoyens de toutes origines, et groupe d’amis, souhaitons que les quartiers BelleVille recouvrent rapidement les qualités qu’ils n’auraient jamais du perdre: tranquillité, diversité, ingéniosité…

Nous interpellons les pouvoirs publics pour qu’ils agissent pour la fin de la violence, la sécurité pour tous, l'arrêt des agressions. Nous sommes bien conscient qu’il en va aussi de la responsabilité de tous et que le statu quo qui dure depuis trop longtemps n’est pas acceptable.

Les traitements sociaux, comme les traitements préventifs et répressifs, de cette délinquance d’un type nouveau ont besoin d’être revus et adaptés à la réalité des modifications économiques et sociales vécues par les quartiers. Nous prenons d’ailleurs l’engagement d’inciter, participer… aux réflexions et actions nécessaires avec toutes les personnes et instances concernées.

Pour ces raisons, nous appelons tous les Parisiens, quelle que soit leurs origines, à participer à la manifestation responsable du dimanche 19 juin 201. Elle partira à 13 heures place de la République pour se rendre à la Bastille.

En espérant que d’ici là, l’état de M. Jiang Hu se sera amélioré, venez nombreux, et/ou signez la pétition en cliquant ici.

Premiers signataires: Martory George ancien maire adjoint 19e arrondissement chargé de  l’économie solidaire, puis de la propreté, Ming Boupha  commerçant et militant associatif dans Belleville depuis une trentaine d’années, Sbriglio Benjamin militant asso Parents d’Élèves, amicale de locataire, Responsable politique EELV du 10e, Arnaud Fontaine ingénieur systèmes informatiques, militant du logiciel libre, Dominique Dardel responsable associatif,  militant du logiciel libre, des usages citoyens du numérique.

Une grève française prive des voyageurs belges de bagages

Une grève de l’approvisionnement en carburant dans les aéroports régionaux français a poussé Brussels Airlines à embarquer double dose de carburant pour «être sûre de pouvoir retourner à Bruxelles», au détriment… des bagages des passagers, indique le site du Soir de Bruxelles.

A Toulouse, la grève des avitailleurs dure depuis le 24 mai. Les passagers prenant le vol de mercredi à Bruxelles pour Toulouse sont —on le comprend— mécontents.

«Je suis scandalisé ! Nous sommes partis pour un week-end de quatre jours dans les Pyrénées et tout est foutu. Le pire, c'est qu'ils ne nous ont rien dit au départ. Et à l'arrivée, les hôtesses nous souhaitent un agréable séjour avec un grand sourire alors qu'ils savent que nous passerons notre temps à courir derrière nos bagages. Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles!», dit l’un d’eux à RTL Belgique à son arrive à Toulouse.

D’autant que les bagages sont partis pour… Barcelone, pour revenir sur Toulouse par voie terrestre. Pour un déplacement de quatre jours, ça fait, convenons-en, un peu court.

«Désormais, quand il y a une grève en France personne ne s'en aperçoit», ironisait le président Sarkozy au Conseil national de l'UMP lors d’une intervention sur l'Europe à l’été 2008.

Les passagers de Brussels Airlines s’en souviendront.

F. A.

Merci à Anne-Marie de m’avoir signalé cette info européenne qui m’avait échappé.

L’info en panne

Un mouvement social devrait perturber les fils info des rédactions françaises vendredi 27 mai, un arrêt de travail de 24 heures ayant été décidé jeudi soir Place de la Bourse, au siège de l’Agence France-Presse.

Sur son compte twitter, le journaliste en poste à Nancy Paul Aubriat indiquait jeudi soir  dès 18h45 que seuls les “Urgents” seraient diffusés «dans les prochaines 24h».

«Les salariés de l'Agence France-Presse condamnent la méthode employée par le PDG Emmanuel Hoog pour tenter de faire modifier à la hussarde le statut de l'AFP sans consulter le personnel», indique le texte de la motion présentée par l'ensemble des syndicat lors d'une assemblée générale rassemblant une centaine de salariés de l'AFP à Paris. Les signataires de la motion demandent «que tout nouveau statut soit soumis à un référendum interne du personnel, qui doit l'approuver par une très forte majorité», et ce une semaine après le dépôt d'une proposition de loi visant à réformer la gouvernance de l’agence, qui emploie près de trois mille collaborateurs répartis dans 165 pays.

Les salariés présents à l'assemblée générale ont voté un arrêt de travail de 24 heures à l'appel de la CGT et de SUD (minoritaires chez les journalistes). Le SNJ et la CFDT, qui représentent plus de la moitié des journalistes, n'avaient pas appelé à la grève et Force ouvrière s'était déclaré réservés sur un tel mouvement.

Davantage de renseignements ici.

Tenon : le centre IVG pour le 26 avril

«Après plusieurs mois de mobilisation, Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement, se réjouit de la réouverture d’un centre IVG à l’hôpital Tenon annoncée pour le 26 avril prochain», indique la mairie d’arrondissement. Retour sur un combat de près de deux ans…

Le centre IVG de Tenon avait été fort discrètement fermé à l’été 2009, entraînant diverses manifestations, et gênant les femmes de l’arrondissement, qui devaient se tourner vers le privé, au risque de dépasser les délais dans un service public déjà bien chargé, comme à Trousseau, dans le 12e arrondissement, ou vers Saint-Antoine, dont la fermeture, dit-on, est programmée par l’AP-HP.

Divers partis politiques et de nombreuses associations s’étaient largement mobilisés en un collectif, avec le personnel hospitalier et le corps médical. Tous démontraient la nécessité d’une telle structure dans ce gros arrondissement de l’Est parisien, qui compte près de 200 000 habitants; d'autant que certain(e)s patient(e)s ne résident pas dans l’arrondissement, voire au-delà du périphérique tout proche.

Le droit à l’avortement était (re)devenu l’une des principales luttes des femmes,… quarante ans après la création du MLF. Anachronique.

Après «plusieurs mois de mobilisation et le vote de plusieurs vœux au conseil municipal de l’arrondissement, la Mairie du 20e et la Mairie de Paris avaient obtenu en janvier 2011 un accord de principe en vue de la réouverture du centre pour 2011», rappelle la majorité municipale du 20e, qui «se réjouit que cette réouverture puisse être effective à partir du 26 avril 2011».

La structure

Le nouveau centre IVG de Tenon comprendra deux espaces de consultation et un espace d’accompagnement des patientes souhaitant une IVG médicamenteuse (avec deux médecins). On devrait également y trouver un accès à l'Unité de chirurgie ambulatoire pour les IVG chirurgicales, assurées par des chirurgiens volontaires du service de gynéco-obstétrique. Deux infirmier(ère)s ont été recruté(e)s et une “conseillère conjugale” [sic!] aura pour mission l’accompagnement des patientes avant et après l’IVG, l’écoute, l’information et le soutien psychologique.

Une ligne téléphonique directe (01 56 01 68 52) a été mise en place pour répondre aux questions, orienter les patientes et fixer les rendez-vous. L’AP-HP table de nouveau sur 500 interruptions volontaires de grossesse par an: 300 par voie médicamenteuse et 200 chirurgicales.

La mairie d’arrondissement affirme qu’elle «restera attentive au bon déroulement de cette nouvelle organisation et procédera à un bilan régulier avec la direction de l’hôpital Tenon».

Fabien Abitbol, photo d’archives: lors d’une occupation, en 2009, au lendemain de la fermeture du centre IVG

Mobilisation commune des étudiants

Le week-end dernier, les syndicats Sud Etudiant et FSE ont tenu une rencontre commune en Seine-Saint-Denis «dans le cadre du processus de fusion du syndicalisme étudiant de lutte».

L’occasion d’échanger sur divers thèmes et de «trouver un grand nombre de points d’accord même si des divergences peuvent subsister».

Un communiqué commun des deux syndicats est à télécharger ici, qui appelle également à une journée d’action nationale le 07 avril prochain.

Centre IVG de Tenon: réouverture en 2011

«Le Centre d’IVG de TENON a fermé en juillet 2009, sans qu’aucune information n’ait été donnée à la population du 20e sur la fermeture d’un troisième centre IVG à Paris en une année», regrette le Syndicat infirmier dans un communiqué.

Dans son édition du 14 janvier, Le Parisien annonçait «une belle victoire pour les élus et les associations qui n’ont pas cessé de se mobiliser depuis deux ans». En fait depuis un an et demi.

Avant sa fermeture discrète à l’été 2009, le centre IVG de Tenon effectuait en moyenne 500 IVG par an. Depuis la fermeture, les femmes de cet arrondissement de près de 200000 habitants qui souhaitent se rendre dans une structure publique sont redirigées dans le 12e arrondissement, vers Saint-Antoine (en passe d’être fermé) ou vers Trousseau, exigu.

La fermeture du centre avait créé un vif émoi dans la population du 20e, rappelait Le Parisien du 14, mais aussi parmi les associations qui critiquent une politique de restriction du droit à l’avortement en France. En un an et demi, la bataille menée avec des partis politiques comme Les Verts ou Le Parti de gauche [lire ci-dessous] a permis de recueillir plus de 8000 signatures sur une pétition en version papier, selon ses auteurs. La version électronique de la pétition totalise à ce jour 2100 signatures. Il n'est jamais trop tard pour signer…

Le collectif a organisé de nombreuses manifestations, et est parvenu à faire de Tenon et du 20e arrondissement l’un des symboles de la lutte pour le droit à l’avortement à l’hôpital public.

«Des consultations sont en cours à partir du service d’ obstétrique pour l’organisation des conditions d’accueil et le fonctionnement du centre», expliquent Jeanine Le roux et Josée Pepin dans un communiqué du Collectif national pour le droit des femmes.

Fabien Abitbol, photo Collectif IVG Tenon (archives novembre 2010)

A lire :

Tenon en colère (sur le blogue, 15 octobre 2010)

Tenon: la mobilisation a payé (Le Parti de Gauche, 14 janvier 2011)