«Après plusieurs mois de mobilisation, Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement, se réjouit de la réouverture d’un centre IVG à l’hôpital Tenon annoncée pour le 26 avril prochain», indique la mairie d’arrondissement. Retour sur un combat de près de deux ans…
Le centre IVG de Tenon avait été fort discrètement fermé à l’été 2009, entraînant diverses manifestations, et gênant les femmes de l’arrondissement, qui devaient se tourner vers le privé, au risque de dépasser les délais dans un service public déjà bien chargé, comme à Trousseau, dans le 12e arrondissement, ou vers Saint-Antoine, dont la fermeture, dit-on, est programmée par l’AP-HP.
Divers partis politiques et de nombreuses associations s’étaient largement mobilisés en un collectif, avec le personnel hospitalier et le corps médical. Tous démontraient la nécessité d’une telle structure dans ce gros arrondissement de l’Est parisien, qui compte près de 200 000 habitants; d'autant que certain(e)s patient(e)s ne résident pas dans l’arrondissement, voire au-delà du périphérique tout proche.
Le droit à l’avortement était (re)devenu l’une des principales luttes des femmes,… quarante ans après la création du MLF. Anachronique.
Après «plusieurs mois de mobilisation et le vote de plusieurs vœux au conseil municipal de l’arrondissement, la Mairie du 20e et la Mairie de Paris avaient obtenu en janvier 2011 un accord de principe en vue de la réouverture du centre pour 2011», rappelle la majorité municipale du 20e, qui «se réjouit que cette réouverture puisse être effective à partir du 26 avril 2011».
La structure
Le nouveau centre IVG de Tenon comprendra deux espaces de consultation et un espace d’accompagnement des patientes souhaitant une IVG médicamenteuse (avec deux médecins). On devrait également y trouver un accès à l'Unité de chirurgie ambulatoire pour les IVG chirurgicales, assurées par des chirurgiens volontaires du service de gynéco-obstétrique. Deux infirmier(ère)s ont été recruté(e)s et une “conseillère conjugale” [sic!] aura pour mission l’accompagnement des patientes avant et après l’IVG, l’écoute, l’information et le soutien psychologique.
Une ligne téléphonique directe (01 56 01 68 52) a été mise en place pour répondre aux questions, orienter les patientes et fixer les rendez-vous. L’AP-HP table de nouveau sur 500 interruptions volontaires de grossesse par an: 300 par voie médicamenteuse et 200 chirurgicales.
La mairie d’arrondissement affirme qu’elle «restera attentive au bon déroulement de cette nouvelle organisation et procédera à un bilan régulier avec la direction de l’hôpital Tenon».
Fabien Abitbol, photo d’archives: lors d’une occupation, en 2009, au lendemain de la fermeture du centre IVG
Décidément, Fabien, nous avons bien des combats partagés... je suis avec inquiétude le sujet qui voit bien des centres IVG et autres plannings familiaux fermer faute de deniers publics, et sous le coup de l'ambiance rétrograde, aussi quel plaisir de voir cette information là ! Et comme de bien entendu, Le FN est contre l'IVG... Mais pour al peine de mort ! CQFD.
Rédigé par : GdeC | 23/04/2011 à 14h26
Rien n'est jamais acquis, à voir la nouvelle constitution en Hongrie, les droits des femmes à disposer d'elles-même sont de plus en plus attaqués. Les droites, extrêmes-droites et religions : même combat rétrograde.
http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2011-04-19/un-avortement-n-est-pas-un-assassinat-835407.php
"Qu'ils laissent leurs prières loin de nos ovaires".
Rédigé par : Anne-Marie | 24/04/2011 à 09h46
c'ets fou qu'il faille encore revenir sur cette bataille. Que les femmes, mais aussi les hommes, ne laissent pas tomber !
Rédigé par : Le Parisien Liberal | 26/04/2011 à 08h42