La Police judiciaire l’a « serré » dans le 18e, où autrefois se réfugiait Laurent Gbagbo
Jean-Tony Oulaï, présenté comme un capitaine de l'armée ivoirienne et fils d’un colonel de l’armée coloniale française, a été interpellé mercredi après-midi à Paris, dans le 18e arrondissement. Il avait, selon des informations données par France 3 au 19-20, violé son contrôle judiciaire suite à sa mise en examen dans l'enquête sur la disparition à Abidjan de notre voisin, le journaliste Guy-André Kieffer, le 16 avril 2004, sur le parking d’un supermarché, alors qu’il avait rendez-vous avec un beau-frère du président ivoirien Laurent Gbagbo.
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Enquêtant sur l'Affaire Kieffer, le juge Ramaël a également en charge la disparition de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka… voici plus de quarante ans.
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Le juge d'instruction Patrick Ramaël a pu constater le non-respect du contrôle judiciaire et a émis un mandat d'arrêt mardi à l’encontre de Jean-Tony Oulaï, a-ton indiqué de sources judiciaires, confirmant l’information de France 3. Il devait être présenté mercredi soir à un juge des libertés et de la détention qui devrait le réincarcérer, selon une source judiciaire.
Jean-Tony Oulaï avait été mis en examen le 13 janvier 2006 pour « enlèvement et séquestration » et placé en détention préventive à la Santé, pour être libéré quelques mois plus tard. Depuis un reportage diffusé sur France 3 en août (ou témoignait Berte Seydou, se présentant comme le chauffeur personnel de Oulaï), le juge Ramaël avait acquis la certitude que Guy-André Kieffer avait été enlevé par un commando appartenant au Front de libération du Grand Ouest, une milice proche du président ivoirien Laurent Gbagbo, qui contrôle le sud de la Côte d’Ivoire depuis 2002.
Selon toute vraisemblance, Guy-André Kieffer, aurait été séquestré et interrogé dans deux endroits différents appartenant à Jean-Tony Oulaï, avant d’être assassiné. Son corps aurait été enterré dans la « ferme au poulet », propriété de M. Oulaï, puis déterré et enterré ailleurs, lorsque l'affaire a commencé à faire du bruit en Côte d'Ivoire.
Accusé par deux membres de sa garde rapprochée, en mai 2004, d'avoir supervisé l'enlèvement de Guy-André Kieffer, le capitaine Oulaï avait nié avoir été présent à Abidjan ce jour-là, mais des relevés de son téléphone portable prouveraient le contraire. Lors d'un interrogatoire après sa première interpellation en France, l'homme a finalement reconnu s'être trouvé à Abidjan, affirmant que les policiers avaient « mal résumé » ses premières déclarations, mais il nie toujours avoir participé à l'enlèvement. Les deux témoins qui l'avaient mis en cause se sont rétractés. Ironie du sort ou « hasard » arrangé ? C’est dans le 18e arrondissement que Jean-Tony Oulaï s’est fait arrêter. Or c’est dans cet arrondissement que, le plus souvent, Laurent Gbagbo résidait lors de son exil français, de 1985 à 1988.
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Guy-André Kieffer résidait dans le 20e depuis 1980. En 1986, à la naissance de leur fille Canelle, Osange et lui avaient changé d'appartement, mais pas d'arrondissement.
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Après deux ans passés à Libération et dix-huit ans à La Tribune, Guy-André Kieffer s’était installé à Abidjan début 2002. Il y travaillait comme journaliste indépendant en collaborant à La Lettre du Continent, ainsi qu’à divers journaux ivoiriens, pour lesquels il utilisait un pseudonyme. Dans sa dernière livraison, la lettre spécialisée indique que, du 29 septembre au 9 octobre, un officier de renseignement ivoirien a séjourné à Paris et y a rencontré un député socialiste français, des responsables de la DGSE (qui a quitté le 20e arrondissement) et des « frères » de la GLNF.
Fabien Abitbol, avec agences
⇒ Sous le titre « Vieux sorciers et jeunes initiés de l'hémicycle », la Lettre du continent, ddans son n° 526 (11 octobre) publie les noms des « vieux sorciers du village » et des « petits nouveaux en voie d'initiation », à savoir les députés déjà dans un groupe en lien avec l’Afrique ou ceux qui rêvent d’un tel destin. En quelque sorte nos marabouts, à nous les blancs… On remarquera qu’il ne publie aucun nom en lien avec la Côte d’Ivoire !
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Directeur de a rédaction de La Lettre du continent, Antoine Glaser n'a pas pour habitude, dans le quinzomadaire qu'il dirige, d'épargner les personnalités africaines. Guy-André allait dans ce sens, depuis son installation en Côte d'Ivoire.
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S'il n'y pas beaucoup de débats sur l'Afrique à l'Assemblée nationale, le réseau des parlementaires spécialistes du continent est très actif. Dans le pré carré, le principal changement est celui du groupe France-Gabon où Pierre Bédier, député UMP des Yvelines, a succédé à Jacques Godfrain. Tout comme Renaud Dutreil qui a été chargé d'une mission sur la politique africaine (LC nº525), Pierre Bédier rêve du poste de ministre de la coopération. Le médecin Pierre Morange, également député UMP des Yvelines, conserve la présidence du groupe France-Côte d'Ivoire, André Schneider (UMP) veille toujours sur le Cameroun, François-Michel Gonnot (UMP) sur le Congo-B, Martine Aurillac (UMP) sur le Sénégal, Henri Cuq sur le Mali, Eric Raoult (UMP) sur l'Afrique du Sud et Bernard Carayon (UMP) sur l'Angola.
Par contre, François Loncle, député PS de l'Eure et grand ami de Guy Penne, ex-conseiller Afrique de François Mitterrand et président de l'Association France-Burkina Faso, a pris la présidence du groupe d'amitié France-Burkina Faso de l'Assemblée nationale au détriment de Gérard Hamel (UMP). Députée UMP de Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano préside le groupe France-Tchad à la place de Jacques Remiller, député-maire UMP de l'Isère. La Centrafrique est aujourd'hui entre les mains du député apparenté radical socialiste et citoyen Gérard Charasse au détriment du député UMP Guy Lengagne, tandis que le jeune député socialiste Jacques Valax, qui a succédé à Paul Quilès dans le Tarn, a hérité de la Guinée équatoriale à la place de Henri Sicre (PS). La députée socialiste des Côtes d'Armor Danielle Bousquet sera désormais l'interlocutrice de la présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, en remplacement de Manuel Valls. Suppléant du ministre de la défense Hervé Morin comme député de l'Eure, Marc Vampa lui succède également à la présidence du groupe France-Niger. Pour la Mauritanie, c'est l'ancien ministre socialiste Michel Sapin qui a repris la présidence des mains de l'UMP Richard Cazenave. Enfin, le député socialiste René Dosière, qui a enquêté pendant cinq ans sur "l'argent caché de l'Elysée", préside le groupe d'amitié France-Guinée à la place du député UMP des Hauts-de-Seine, Jacques Kossowski.
© Indigo Publications
⇒ Le site de soutien Vérité pour Guy-André Kieffer
⇒ La biographie de GAK
⇒ Le blogue de soutien pour déposer un message
⇒ Une chanson montée en clip, consacrée à GAK
⇒ Une vidéo réalisée à l’issue de la réception de la famille Kieffer par le président Sarkozy (avec Osange Silou-Kieffer, épouse de Guy-André, et Bernard Kieffer, son frère cadet)
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