La cérémonie d'inhumation
des restes humains non identifiés des victimes de la catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh (Egypte) est annoncée pour le 22 décembre à 14h00 au cimetière de l’Est parisien, dit du Père-Lachaise, dans le 20e arrondissement,
a annoncé l'Association de défense des familles des victimes. Cette cérémonie
interviendra six ans après les faits…
Sur l'Avenue circulaire se trouve un monument commémoratif. La sépulture lui fera face
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« Il aura fallu près de six ans pour que cette cérémonie puisse se tenir », a souligné Marc Chernet, président de l'association, dans une brève de l'AFP. L'accident d'un Boeing 737 de la compagnie égyptienne low-coast de la Flash Airlines, le vol 604, le 3 janvier 2004, près de Charm el-Cheik, avait causé la mort de 148 personnes, dont 134 Français. « Les objets personnels des défunts ne sont pas encore restitués aux familles », a précisé M. Chernet.
Les derniers « restes
humains non identifiés » des 134 victimes françaises du crash du Boeing de
Charm el-Cheikh ont été rapatriés en France le 4 décembre 2008. Il s’agissait
de trois caisses contenant environ « 250 kilos d'éléments biologiques et
non biologiques », acheminées par avion, qui étaient auparavant conservées
à l'Institut médico-légal du Caire. Les autorités égyptiennes avaient livré à
la France les victimes identifiées en octobre 2005 et en mars 2006.
L’association se heurtait pour les victimes non identifiées à un problème
juridique : le Code des communes interdit la concession d’un emplacement à
une personne morale.
La Ville de Paris n’était disposée qu’à trouver des concessions au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne), au « Jardin de la Fraternité », anciennement « carré des indigents ». A Thiais se trouvent 230 des 346 victimes de la catastrophe d'Ermenonville (1974) et huit des 78 victimes du Brazzaville-Paris de Air-France (10 mai 1961)…
Vinrent l’élection présidentielle de 2007, et son cortège de démarches au plus haut niveau, notamment la présidence de la
République et la Chancellerie… qui renvoya sur le ministère de l’Intérieur.
Puis arrivèrent les municipales de 2008, et Fabienne Giboudeaux (élue Les Verts du 20e arrondissement) se
retrouva adjointe au maire en charge des Espaces verts, donc des cimetières parisiens.
Le 22 décembre seront mis
dans une sépulture commune, face au monument commémoratif du Jardin du Souvenir
(avenue circulaire), les derniers restes humains non identifiés, ainsi que les
restes « non réclamés par les familles », a précisé dimanche soir M.
Chernet, joint par téléphone. Dans la partie supérieure du cimetière du
Père-Lachaise (vers la rue des Rondeaux et la Porte Gambetta), celle qui n’a
pas été classée par l’arrêté ministériel du 17 décembre 1962, se trouvent
divers monuments, comme un en hommage aux victimes du crash du vol 708 de la West Carribean (août 2005) ou un autre en souvenir de l’attentat contre le vol 772 d’UTA (septembre 1989).
L’enquête, elle, est toujours en cours au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), entre les mains du juge d’instruction Marc Sommerer. Au début de l’été, le dossier d’instruction a été augmenté d’un rapport d'experts (voir ici) qui soulignait l'insuffisance de la formation des pilotes, sans rien conclure pour autant formellement sur les causes de la catastrophe. Une contre-expertise a été ordonnée est-il indiqué ici, les juges estimant que « les hypothèses de défaillances mécaniques ou électriques alléguées par les familles méritaient d’être approfondies ».
Fabien Abitbol, photo DR
è Les divers sujets relatifs à la catastrophe sur le site dédié de l’IUT de Colmar
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