Ce ne sont pas 5500 emplois qui ont disparu de juillet à septembre, mais 93100, a précisé l’Insee jeudi en publiant des révisions.
Le secrétaire d’Etat à l’Emploi Laurent Wauquiez avait vu dans ce fléchissement trop vite annoncé la preuve que le gouvernement a fait le nécessaire pour « panser les blessures
de l’emploi ». Sauf que l’Insee a rectifié ses chiffres. Et, au lieu d’une
perte de 5500 emploi en trois mois, l’Institut compte une perte de 93100
emplois : dix-sept fois plus.
Pour avoir les « bons » chiffres (mauvais, en l'occurrence), plutôt que
ceux commentés par M. Wauquiez, il convient de lire Emploi salarié – Résultats révisés du troisième trimestre 2009. Le secrétaire d’Etat
s’était basé sur les chiffres publiés le 13 novembre, intitulés résultats provisoires, ne prenant pas en compte les entreprises de moins de dix
salariés. La seule source considérée comme fiable étant les Ursaaf, il fallait
compiler les données et il était « urgent d’attendre ».
Ce doit être ce qu’on appelle une « politique sociale de droite ». Pour sa part, le Premier ministre François Fillon estime que le chômage va continuer à augmenter dans les prochains mois.
F. A.
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