Ménilmontant, mais oui madame...

La police pourrait poursuivre les plaignants

Un communiqué diffusé vendredi par la préfecture de police de Paris (PP) sur son site relooké indique qu’une déclarations de « vol avec violence » sur trois pourrait s’avérer fausse et menace de renforcer les poursuites.

La police « est déterminée à augmenter significativement les poursuites » contre les plaignants, avertit la PP, qui constate que les déclarations de vols de téléphone constituent une part importante (un tiers) des plaintes pour vols avec violence. Or, pour se faire rembourser par son assurance, un vol simple ne suffit pas, relève la PP, qui soupçonne des plaignants de déformer les faits lorsqu’ils se rendent dans les services de police. 

La police, qui parle de « fraude manifeste », indique que les présumés faux déclarants qui seront poursuivis pour « dénonciation de délit imaginaire » risquent six mois de prison et 7500€ d’amende. Ce qui se pratique, par exemple, à Toulon (lire ici).

è Dans les anales parisiennes, Paul-René du Truche de la Chaux « fabricateur d'impostures » (1er février 1762)

On a tous quelque chose de Sarkozy®

Santé, retraites complémentaires, Internet, télévision : ils s'occupent de nous

Après l'épisode homérique du Prince Jean montant à l'assaut de l'Epad, suivi d'un rétropédalage suffisamment astucieux pour l'introniser comme une personnalité politique vraisemblable, il est venu à l'esprit de certains d'entre nous (appartenant probablement à cette minorité dangereuse qui rôde sur le Web) d'aller fouiller les cyber-archives bananières de notre douce France. Il nous apparaissait judicieux de retracer les événements récents entachés de népotisme ou de coups de piston trop bien placés. Pour Jean Sarkozy, la conseillère générale Isabelle Balkany ne se fait pas de souci ; elle l’a suffisamment dit lorsqu’il a annoncé sur France 2 qu’il ne briguerait pas la présidence de l’Epad. Le Canard enchaîné, dans sa livraison du mercredi 28 octobre, non plus, qui le voit président du Conseil au renouvellement triennal de 2011. Texte et dessin sous licence creative commons.

Disons le tout de suite, en matière de copinage, la liste s'allonge chaque jour. Et ce n'est pas une pratique si nouvelle, hélas, qu'un Président place ses amis là où il fait bon vivre tout en encaissant force pépètes. Nous avons donc choisi de nous concentrer sur la famille de notre bien-aimé souverain (que ses jours soient longs et ses nuits plaisantes !) afin de tenter de déterminer comment les intérêts bassement matériels de la dynastie souhaitée par Pal Sarkozy risquent fort d'influer très concrètement sur la politique de l'État lui-même.

Guillaume le conquérant... du marché des retraites

« Je suis fier d'être un patron industriel qui délocalise », s'exclamait fougueusement l'aîné des frères Sarkozy, Guillaume, en 2002. Malgré cette admirable profession de foi, l'entreprise dont il avait la charge depuis vingt-sept ans, les Tissages de Picardie, se crashe en septembre 2005 dans la sueur et les larmes. Elle sera définitivement liquidée en mai 2007, mois de l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Accessoirement, Guillaume perdit la vice-présidence d'un club philanthropique bien connu, le MEDEF, qu'il détenait depuis 2000 (et dont on retrouvera trace plus loin autour d'un autre frère, « l'Américain »). Mais il en faut plus pour décourager un cœur généreux.

Le premier septembre 2006, il succède à Régis de La Roullière en devenant le Délégué général du Groupe Médéric (ouvrir l’onglet une équipe engagée pour voir l'organigramme). Lequel fusionne en 2008 avec le Groupe Malakoff, donnant ainsi naissance au premier groupe paritaire de protection sociale. Autrement dit : un cartel surpuissant, dédié à la retraite complémentaire. Or, et c'est une coïncidence fort curieuse, on apprend dans Le Monde du 4 juin 2009 (ici en intégralité, archives payantes, note du ouaibemaître) que Nicolas Sarkozy « souhaite que soient confiées de nouvelles responsabilités aux organismes complémentaires. (…) La solidarité nationale continuera de remplir sa mission, a prédit le chef de l'État. Mais à ses côtés, d’autres formes de protection sont appelées à se développer ».

Certes, mais la solidarité nationale est bien mal en point ces derniers temps. En ces époques de chômage endémique, le nombre d'années de cotisations nécessaires pour prétendre à une retraite à taux plein ne cesse magiquement d'augmenter pour frôler des sommets inexpugnables. Forçant beaucoup de salariés à investir dans une retraite «privée». Rien à dire : pour certains, la crise n'a que de bons côtés.

Industrie pharmaceutique et Finance internationale

Deuxième frère, François Sarkozy. Médecin pédiatre de formation, il s'est reconverti en 2001 dans le secteur pharmaceutique, branche industrielle dont chacun connaît la transparence et l'humanisme. Il ne fait généralement pas beaucoup parler de lui, à part un bref moment en 2007, lorsqu'il apparaît, curieusement, qu'il fait partie du comité d'évaluation de l'Arche de Zoé. Il n'y a guère que le blog Pharmacritique pour publier un considérable dossier, maintes fois pillé (et c'est pourquoi nous vous renvoyons directement vers lui), sous le titre suivant : «Plan Alzheimer et conflits d'intérêts : les Sarkozy, Sanofi, recherche publique, franchises médicales… Les deniers publics feront les profits privés.»

Reste Olivier, l'Américain, qui se fait d'ailleurs appeler Oliver. Demi-frère de Nicolas (et des précédents), il a grandi aux USA après le remariage de sa mère, seconde épouse de Pal. Diplômé d'Histoire médiévale… il entame ensuite une carrière dans la banque d’investissement. Il devient en avril 2008 co-dirigeant de l'activité mondiale des services financiers de la sulfureuse société Groupe Carlyle, bien connue de ceux qui ont vu le pamphlet  Fahrenheit 9/11, de Michael Moore .

A cette époque, outre toutes les casseroles qu'elle traîne déjà, Carlyle souffre en France d'un douloureux soupçon de clientélisme : en effet, en 2003, Carlyle avait acheté à l'État français les locaux de l'Imprimerie nationale pour 85 millions d'euros (voir les conditions de vente sur le site du Sénat). Le même État lui rachètera en 2007 lesdits bâtiments, pour en faire le nouveau Ministère des Affaires étrangères… et ceci pour la somme de 376,5M€, soit 4,5 fois le prix de départ (après environ 120M€ de travaux).

Olivier les bons tuyaux

« Olivier a une carrière et un réseau incroyables, qui aideront Carlyle à capitaliser sur les bouleversements dans le secteur des services financiers et à étendre notre présence sur cette partie importante et croissante de l'économie mondiale », déclare le co-fondateur du groupe. On craint de comprendre le sens réel de la formule « capitaliser sur les bouleversements ». D'autant que dans la dépêche initiale en anglais, l'expression exacte était « the dislocation in the financial services sector ». Encore une fois, la crise, c'est pas pour tout le monde. Que les manants se le tiennent pour dit ! Pour la petite histoire, à Carlyle, Olivier Sarkozy a rejoint Paul Desmarais (père), l’homme le plus riche du Québec, qui connaît Nicolas Sarkozy depuis 1995 et a été par lui élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’honneur en février 2008. Une distinction qui, outre les présidents de la Ve République depuis Giscard, est délivrée avec parcimonie (on y trouve entre autres Gustave Eiffel, Alexandre II de Russie, Lech Walesa ou l’Abbé Pierre). Un petit cadeau supplémentaire après la soirée au Fouquet’s du 6 mai 2007. Le Figaro ne manque pas de rappeler les vacances de Nicolas Sarkozy dans le somptueux domaine du milliardaire canadien, en 2004, alors qu’il était ministre du Budget.

Mais foin de mauvais esprit, bon sang ne saurait mentir : Oliver a déjà fait tomber Numericable et le monopole sur tout le câblage en fibre optique des Hauts-de-Seine dans l'escarcelle de Carlyle. 827 000 prises à installer dans le département présidé par Patrick Devedjian. La Commission européenne a donné son accord le 28 septembre 2009 à un consortium dont Numericable détient 80% des parts, au grand dam de certains élus d’opposition qui y voyaient comme une absence de concurrence. Et, le 5 octobre, M. Devedjian, devenu ministre de la Relance, a dû organiser une conférence de presse pour affirmer : «La décision de la Commission crée les conditions de la concurrence». Après tout de même seize mois d’instruction du dossier, pour une subvention de 59M€. Ce plan (dit «THD92», THD pour « très haut débit » et 92 pour Hauts-de-Seine) avait été décidé en 2004 ; Nicolas Sarkozy a présidé le conseil général du 1er avril 2004 au 14 mai 2007, date de sa démission du fait de son arrivée à l’Elysée.

Numericable n’est pas à 100% à Olivier Sarkozy et ses employeurs. D’ailleurs, Numericable n’existe pas comme entité simple : son histoire est intimement liée à celle de Ypso, holding qui détient toute une série d'enseignes, dont… Numericable. Lorsque le ministre français en charge de la Relance parle de Numericable, il parle tout d'abord d’une enseigne commerciale (également connue sous la dénomination Noos-Numericable). L’entreprise qui fournit les « tuyaux » par où passeront l’Internet, la télévision et le téléphone (et qui est détenue à plus d’un tiers par Carlyle) s’appelle Ypso France SAS et a pour activité le « conseil pour les affaires et autres conseils de gestion ». Loin, très loin, de l'Internet, de la télévision à haut débit ou du téléphone par câble. Elle se trouve bien à Champs-sur-Marne (là où sont les bureaux de Numericable) et son président est Pierre Danon (dont l’épouse est une femme d’influence, partie du Printemps avec un beau chèque). Depuis septembre 2008, Pierre Danon est à la tête de Numericable. En avril dernier, il présentait le nouveau conglomérat Numericable-Completel comme le premier câblo-opérateur de France. Pour être complet dans le montage financier, Ypso France SAS appartient pour 35% au fonds de pension américain Carlyle, pour 35% au groupe britannique d’investissement Cinven, et pour le reste (30%) aux Luxembourgeois de chez Altice. Ne cherchez pas d’« identité nationale » aux installateurs de tuyaux dans les immeubles…

Olivier Sarkozy ne s'arrêtera sans doute pas en si bon chemin. Comme le reste de la lignée, d'ailleurs... On se souviendra que Pal Sarkozy a déclaré : « il faut trois générations qui réussissent pour fonder une dynastie »… (vidéo ici, 1 min.). Bref, à l'époque où toute la France tremblait devant le « plombier polonais », il s'avère qu'il aurait mieux valu se méfier sérieusement... du papy hongrois.

Lohiel, Eelisa, Caro, Weatherboy, Jonas, Fabien, dessin de Kate

Article publié sous licence creative commons. Merci de respecter les termes de la licence et d’y inclure cette mention ainsi qu’un lien vers cette page.

Police et presse : même combat ?

Deux brèves concernant l’Est parisien et publiées dans l’édition n°82 de la nouvelle formule de PPrama (l’hebdomadaire du service communication de la préfecture de police) n’ont pas retenu l’attention des médias… alors qu’elles traitent de la presse, dont une agression en présence de reporters de M6.

La police parisienne indique que, dans la soirée du 21 octobre, les policiers du commissariat du 19e ont été appelés pour venir en aide à trois agents du groupement parisien inter bailleur de surveillance (GPIS, photo) « en mauvaise posture à proximité du métro Place des Fêtes ». Accompagnés de reporters de M6 ils ont été pris à partie par « une quinzaine de jeunes individus ». Les agresseurs n’appréciant visiblement pas la présence des caméras, ils portent des coups de pied et profèrent à plusieurs reprises des menaces de mort à l’encontre des agents, ajoute la police.

Les policiers ont rapidement identifié les auteurs des violences et procédé à trois interpellations. Placés en garde à vue pour menaces de morts réitérées et violences volontaires, les agresseurs ont éte déférés le 23 octobre.

Une formation presse au sein de la police

Comme chacun le sait, nous sommes désormais dans les premières vacances scolaires, celles de la Toussaint. Et l’opération Ville Vie Vacances a commencé à Paris. Cette année, pour les enfants des 10e et 11e arrondissements, outre les activités sportives “traditionnelles” (football, basket,  volley,  badminton, ping-pong,  handball, etc.),  la police parisienne a mis en place… un « atelier reporter radio ».

Pendant deux jours, des jeunes ont pu « s’initier aux techniques journalistiques et découvrir les différents métiers de la radio en parcourant le terrain et en réalisant un magazine spécial autour d'une thématique : la police », indique PPrama. Ils étaient encadrés par une journaliste professionnelle et un comédien, et suivis par un policier du service de la prévention de police administrative et de documentation (SPPAD, partie intégrante de la DSPAP de la PP). La police leur a appris des sujets quotidiens « comme la citoyenneté, le respect, la loi ou encore la prévention routière ».

L’atelier se poursuivra au lendemain du week-end (traditionnellement meurtrier sur les routes) de la Toussaint, les lundi 2 et mardi 3 novembre, par « la réalisation de micro-trottoirs sur la diversité des métiers policiers puis l’enregistrement d’une émission dans les conditions du direct ». Et le jeudi, les enfants retourneront en classe.

Il semble loin le temps où un ministre de l’Intérieur, de passage à Toulouse, fustigeait la prévention. Face au patron de la police toulousaine, Jean-Pierre Havrin, un ancien du cabinet de Jean-Pierre Chevènement en place depuis 1999, Nicolas Sarkozy (c’était lui), en février 2003, face à des chiffres de la délinquance pas fameux, lançait un tonitruant « Votre rôle n’est pas de jouer au football avec les jeunes des quartiers, mais de vous mettre au travail » (lire ce rappel dans l’Humanité du 12 novembre 2005). Le sort de M. Havrin était tout trouvé : un placard à la Fédération sportive de la police française dès le retour de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur…

Le football continue, les autres sports aussi. Le ministre est passé au Budget, puis retourné à l’Intérieur, puis est devenu omniprésident de la République. Et maintenant la police encadre des formations au journalisme… Que les confrères ne relèvent pas, alors qu’ils ont lu mercredi matin PPrama, dont ils ont interprété (ici pour L'Express, là pour l’AFP via LeFigaro.fr) des chiffres de garde à vue qui, comme l’indique la Ville de Paris, sont dus essentiellement au mauvais comportement des conducteurs. Un sujet à méditer, maintenant que les médias « traditionnels » savent se servir du nouveau site de la préfecture de police…

F. A.

A propos des blogues UMP

Aucun représentant de l’UMP au conseil d’arrondissement du 20e, où vivent près de deux cent mille personnes et où 105 000 électeurs sont inscrits sur les listes électorales. Malgré cela, deux blogues parlant cette formation politique dans l’arrondissement. Des militants ou sympathisants s’interrogent. Eclairage sur ce qui pourrait ressembler à une querelle de paroisses…

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Depuis près d'un an, Anne Biraben représente l'UMP dans la 21e circonscription de Paris

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Certains des lecteurs de ce blogue, parmi les plus assidus ou les plus fouineurs, auront remarqué que, dans le pavé « blogues et sites politiques », figurent entre autres deux liens. L’un est intitulé « Militants historiques de l’UMP20e » et renvoie sur ce blogue TypePad, l’autre s'appelle « UMP20e-Anne Biraben » et renvoie sur ce blogue en Blogspirit. Lequel au demeurant s’est retrouvé dans la dernière édition de L’Ami du 20eme comme ayant été « créé pendant l’été », alors que son premier billet remonte à juin 2008.

Quelle différence ? Pour un lecteur comme moi, résidant dans l’arrondissement depuis 1992 et sur Ménilmontant depuis fin 1996, elle est de taille.

Le second est tenu par la nouvelle responsable de l’UMP dans la 21e circonscription de Paris, celle où j’étais autrefois électeur et que, pour des raisons techniques, je n’ai quitté qu’en 1998, après les législatives anticipées de 1997 (« j’ai décidé de dissoudre l’Assemblée nationale », avait déclaré le 21 avril de cette année-là le président Chirac, déclenchant chez moi une grande hilarité, je l’avoue).

Agée de 44 ans, mère de quatre enfants, architecte-urbaniste, Anne Biraben tient son blogue, alimenté par des militants avec beaucoup d’informations pratiques et très militantes. Son parcours, selon ce qu’elle m’a expliqué lors d’une rencontre en mars dernier dans un salon de thé du bas-Ménilmontant, remonte à un engagement balladurien au RPR en 1998.

Mme Biraben, donc, est déléguée UMP de la 21e circonscription. Et c’est à ce titre que, sur le75020.fr (qui a aussi eu les honneurs du mensuel chrétien local), elle apostrophe la députée socialiste de la 21e circonscription de Paris : « La méthode Pau Langevin est vouée à l’échec » (5 octobre). Ce à quoi George Pau-Langevin a déclaré : « On peut comprendre la révolte des lycéens » (19 octobre). Pour information, les jeunes journalistes du 75020.fr avaient en exclusivité annoncé la création d’un nouveau syndicat lycéen. Néanmoins, on trouve aussi chez Anne Biraben des sujets sur des rues ou quartiers autres que de la 21e circonscription (comme ici autre que de Ménilmontant).

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“Militant historique”, Joël Sorin représentait l'UMP au conseil de quartier des Amandiers, quand cette formation avait des élus dans le 20e arrondissement

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Le premier blogue, lui, a été créé fin janvier 2009. Tout en étant très militant, il donne beaucoup moins dans l’information locale. Et s'adresse aux habitants du 20e arrondissement. On y trouve certes des coups de gueule locaux, pour beaucoup poussés par Joël Sorin-Landreau, qui durant quelques années siégea au même conseil de quartier que moi, au titre de l’UMP (moi comme tiré au sort sur les listes électorales). Le dernier en date est celui-ci sur les conseils de quartier… qui n’ont pas lieu. Ce en quoi je l’approuve, étant pour ma part désormais conseiller suppléant depuis le remaniement voulu par la nouvelle équipe municipale et décidé le 12 décembre 2008 lors d’un conseil extraordinaire.

Chez les « militants historiques », on trouve davantage de sujets que j’appellerai « de fond ». Que je lis avec autant d’intérêt, même si je les désapprouve souvent, comme ce dernier en date sur l’identité nationale. Cela dit, il ne fait que respecter la ligne politique de l’UMP (chacun ses idées) et, contrairement à celui-ci qui fait l’amalgame entre divers mouvement politiques, a le mérite d’être clair. 

On y trouve aussi des sujets sur la vie des mouvements, comme cette rencontre avec Le Chêne (le parti de MAM), et prochainement un entretien avec Raoul Delamarre, l’ancien patron de l’UMP du 20e, que j’aimais à appeler entre nous « RPR canal historique » quand il siégeait au conseil d’arrondissement, car ses interventions étaient généralement modérées. Et son opposition pas systématique sur tout.

Droite et extrême-droite dans le 20e

Pour les lecteurs qui ne sont pas trop versés dans la politique parisienne, il convient de rappeler que le 20e arrondissement, qui compte pas loin de 200 000 habitants et 105 000 électeurs, est le seul arrondissement 100% à gauche. Ce depuis les municipales de 2008. Tout ça suite à un parachutage. Et à l’éviction de Raoul Delamarre. Depuis, ce dernier, suspendu de l’UMP, est passé au Nouveau centre. Et tient plus ou moins son blogue.

Pour mieux comprendre l’arrondissement, il convient aussi de rappeler que, en 1983, un conseiller s’appelait Jean-Marie Le Pen. Et que le Front national a été représenté jusqu’en 2001. Le candidat du parti de Jean-Marie Le Pen aux municipales 2008 dans le 20e, Tanguy Deshayes, un “parachuté” auvergnat du 19e arrondissement, n'avait obtenu que 3,61% des suffrages exprimés. Depuis il a été suspendu du Front national, impliqué qu'il était dans une sombre histoire de menaces de mort, car il s'en prenait à un « étranger » (comprendre par là : un berger originaire des Hautes-Alpes, lire ce dossier sur le site Internet de La Montagne).

Ce n’est donc qu’à l’éviction de la tête de liste UMP de Raoul Delamarre que cette situation est dûe. Il fut remplacé par Jean-Claude Beaujour, avocat d'affaire dont un portait se trouve sur Grioo.com (et Anne Biraben était quatrième de liste, comme elle le rappelle ici). Excentré rue de Belleville, à la limite des 19e et 20e arrondissements, M. Beaujour voulait « donner une nouvelle chance » à la droite dans l'arrondissement, comme le soulignait Afrik.com. Raté : sa liste est arrivée après le liste autonome de celle de Raoul Delamarre qui, à 400 voix près, aurait pu se maintenir au second tour. Cette “concurrence” entre estampillés UMP et militants en marge du parti avait eu un précédent, aux précédentes municipales de 2001, avec les listes Tiberi et les listes Séguin. Et, au conseil du 20e, le chef de file d'une liste était Raoul Delamarre, celui de l'autre l'ancien syndicaliste policier, Jean-Louis Arajol, quelque peu plus… radical. Ancien conseiller technique des Hauts-de-Seine, passé par le cabinet de Jean-Louis Borloo en 2005, M. Arajol termina la première mandature Delanoë comme coopérant de la police de Bamako, tout en restant conseiller de Paris (lire ici).

Désormais absents de toute représentation officielle les militants de l'UMP (un petit millier, comme aux « bonnes heures » du RPR), qu’ils se qualifient d’« historiques » ou pas, ont beau jeu de cogner sur l’équipe municipale locale de Frédérique Calandra, outre - comme sous la seconde mandature Charzat - de se servir de la « mairie centrale » comme d’un putching-ball. Et cette année, avec l’augmentation des impôts locaux et la création d’une taxe qui existait dans tous les départements de France sauf Paris (et que paient les propriétaires), chacun peut voir la « douloureuse », quelles que soient ses sopinions politiques.

Les deux blogues, donc, ont chacun leur légitimité à mes yeux. Sur l’un d’eux, je m’en suis expliqué par ce commentaire relatif à une visite de Mme Pécresse et M. Aragon, respectivement tête de liste UMP aux régionales 2010 et conseiller national de l’UMP, coordinateur des élections régionales. Le blogue des « historiques », n’est pas alimenté que par Joël Sorin, mais aussi -entre autres- par Pascal Mas, qui, comme moi, a des contacts avec d’autres militants UMP parisiens, dont au moins deux me mettent en liens « durs » (une élue du 17e et une responsable de parti associé). Le blogue des « historiques » me classe d’ailleurs aussi dans les « liens amis à visiter » et me considère comme un journalistes « sans a priori ». Une courtoisie que j'apprécie. J’ai déjà été considéré comme un suppôt du Parti socialiste par l’autre blogue, ce qui m’a fait tout drôle…

Tant qu’aucun de ces deux blogues (comme les autres politiques, d’ailleurs) ne franchira la ligne jaune, ils resteront en « lien dur » sur mon blogue. Il s’agit pour moi d’un souci de liberté d’expression et d’une visibilité. Dans deux jours, mon blogue aura trois ans (déjà). Il n’a jamais bénéficié du moindre coup de pouce d’aucun journal, mais seulement de bouche à oreille, il est davantage repris à droite qu’à gauche (il n’y a guère encore que Pierre Mansat -PCF20e- et Daniel Lattanzio -PS Achères- qui le reprennent encore, à ma connaissance, dans les traditionnels partis de gauche), mais je sais par mes confrères du 75020.fr que mes lecteurs cliquent sur les liens. Donc que figurer chez moi n'est pas anodin. Car, dans le courant de l’été, ils me disaient avoir quatre ou cinq visites quotidiennes en provenance de chez moi.

Comparer les deux blogues se revendiquant de l'UMP serait comme comparer mon blogue avec le75020.fr qui -géographiquement- est beaucoup plus restrictif.

Fabien Abitbol, photos : FA et UMP20

è Mise au point des Militants Historiques de l'UMP-Paris20

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Mise à jour : Il arrive que l’on trouve la même information sur les deux blogues de l’UMP. Par exemple, la venue de Valérie Pécresse dans le 20e arrondissement le 7 novembre, annoncée chez les « historiques »  avant 20h30 selon mes constations, a été mise en ligne sur la 21e circonscription à 22h48. Le traitement d’une même information peut y être fort différent, comme ce fut le cas, avec Mmes Pécresse et Jouanno, pour la convention transports, ici le 6 octobre chez les « historiques » (un explicatif animé —fort intéressant— était envoyé en complément), et là le 4 octobre à la 21e circonscription, avec beaucoup moins de précisions.

Clin d’œil à Willy Ronis

Le 13 novembre, à la Bellevilloise, hommage à Willy Ronis, disparu il y a peu

Dans l’esprit de l’hommage rendu à Willy Ronis, décédé le 11 septembre, par sa famille, ses amis, sa profession, le monde de la culture, et tous les Français qui ont découvert ou redécouvert le grand photographe, les Amis de l’Humanité proposent de se retrouver autour de l’homme et de l’œuvre le vendredi 13 novembre, entre 18 et 22 heures, à Paris, dans les locaux de La Bellevilloise, au cœur de ce Belleville-Ménilmontant qui a fait le titre de son livre le plus emblématique.

Le rendez-vous mettra en valeur des photos de l’artiste, des instantanés pris de lui par des amis, au hasard des rencontres dont il était gourmand, un document où apparaissent Rose Zehner, la fameuse ouvrière en grève en 1938 chez Citroën (photo), images projetées sur grand écran, et tout simplement la profonde humanité du photographe.

Aux côtés d’Edmonde Charles-Roux, et parmi d’autres, Stéphane Kovalsky, le petit-fils de Willy Ronis, les photographes Marc Riboud et Guy Le Querrec, le plasticien Ernest Pignon-Ernest, le philosophe Régis Debray participeront à la rencontre. Dans l’ambiance amicale qu’affectionnait Willy Ronis, un buffet campagnard et des airs de valse joués par Marc Perrone et José Corti, accordéonistes, seront de la partie.

Charles Sylvestre

La Bellevilloise, 21 rue Boyer (20e arrondissement), Métro Gambetta ou Ménilmontant, bus 96 ou 26. Participation aux frais : 5 €. S’inscrire par téléphone (au 01 49 22 74 17) ou par courriel (amis.huma [@] humanite.presse.fr).

Le Monde disponible gratuitement

Le quotidien Le Monde daté du mercredi 28 octobre ne paraîtra pas ce mardi après-midi dans sa version imprimée, annonce son site Internet. Depuis 13h20, il est possible de le lire gratuitement en le téléchargeant (9,2Mo sur la colonne de droite du site).

Si vous ne voulez pas le télécharger, mais préférez le lire seulement, cliquez ici pour accéder aux 26 pages (et à la publicité pour la marque de montres de notre président, en page 3, où se trouve un sujet science+politique).

La non parution du journal fait suite à un arrêt de travail du Syndicat général du Livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT), en désaccord avec « un texte sur la modernisation des imprimeries prévoyant un volet de formation mais qui est utilisé essentiellement pour justifier des licenciements ». Le Monde est adhérent du Syndicat patronal de la presse quotidienne nationale (SPQN).

David Douillet a-t-il gagné à la régulière ?

Au cours de l’émission « On achève bien l’info », diffusée sur France 4 jeudi 22 octobre à 23h55 (rediffusée dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26), Yassine Belattar recevait Jean-Marie Colombani, Christophe Alévêque et Frédérik Bernard (photo). Ce dernier, qui a perdu à l’élection législative partielle dite « de Poissy », où l’élection de David Douillet a été saluée comme une victoire de l’UMP, a annoncé qu’il pensait déposer un recours.

Le maire de Poissy, qui représentait le Parti socialiste à cette législative partielle, a dénoncé des pratiques « pas très très logiques » et a indiqué qu’il pensait faire un recours, même s’il avait peu de chances de gagner, comme le montre cette vidéo captée lors de la rediffusion de la nuit dernière par FullHDReady. Ce sur le principe que — selon ses indications — le candidat de l’UMP aurait bénéficié de 186 procurations recueillies dans des maisons de retraites. « On a parlé des Corses [référence à un autre invité de l'émission, Jean-Marie Colombani, NDLR], mais c’est pas loin des Hauts-de-Seine », a-t-il commenté, tout en reconnaissant que David Douillet « est quelqu’un de fort sympathique ».

Le département des Yvelines compte douze circonscriptions, tenues par douze députés de droite. La 12e, celle qui était à renouveler les 11 et 18 octobre,  l’était suite à la déchéance du député UMP Jacques Masdeu-Arus (sans cesse élu depuis 1988 et maire de Poissy de 1983 à 2008), impliqué dans l’affaire Bédier. Au deuxième tour, sur 71732 électeurs inscrits, 24175 sont allés voter. Le dépouillement a dénombré 753 bulletins blancs ou nuls, 12203 pour David Douillet et 11219 pour Frédérik Bernard. L’ancien champion de judo a donc gagné avec 52,10% des suffrages exprimés, dans une circonscription plutôt habituée à 60%.

Autant dire qu’un recours, si le Conseil constitutionnel a à l'examiner, a peu de chances d’aboutir. Cela jetterait pour le moins la suspicion sur la façon dont le combat s’est déroulé. D’autant que la majorité présidentielle voyait en ce scrutin un enjeu national. Fin septembre, une autre législative partielle, toujours dans les Yvelines, avait vu la victoire de l’UMP à cinq voix près. Les Verts ont déposé un recours, dont on connaîtra le résultat au plus tard début décembre.

L’émission de France 4, qui était la première de la saison, a été enregistrée le lundi 19 octobre, lendemain du scrutin. L’une des personnes présentes a prévenu le soir-même, avec l’accord verbal de la production et de la chaîne, une quarantaine de personnes, dont le directeur de la rédaction d’un hebdomadaire national (ayant ses entrées à l’Elysée) et moi. L’information a été publiée le 20 octobre sur le site Internet de Télé2semaines. Et n’a pas été reprise. L’émission a été diffusée une première fois très tard dans la soirée du 22… la fameuse soirée où un conseiller général des Hauts-de-Seine s’est invité au journal télévisé de 20 heures de France 2.

Une grande partie des Français et l’ensemble des médias avaient alors l’œil rivé sur ce conseiller général. Au moment, d’ailleurs, où le président de la République veut réduire — de moitié, rien que ça — le nombre d’élus locaux. Ça tombe bien : il y aura moins de petits élus locaux à tenter de se faire inviter par la première chaîne publique française. Et personne n’a prêté attention au rival de David Douillet, sur une autre chaîne du service public. Par précaution, craignant une coupe au montage, j’ai préféré attendre d’avoir les images, et donc la rediffusion, France 4 n’ayant pas mis immédiatement l’émission en diffusion libre pour une semaine.

Fabien Abitbol, avec FullHDReady pour l’extrait vidéo

è Une défaite porteuse d’espoir, sur le blogue de Daniel Lattanzio

è Gilbert Montagné candidat aux régionales 2010

Les jardins partagés prennent de la hauteur

Le 56e jardin partagé de Paris, ouvert cet été, a été officiellement inauguré vendredi dans le 20e arrondissement de Paris. Sa particularité : être sur le toit d’un gymnase…

Gymnase des Vignoles, 91 rue des Haies, 20e arrondissement. C’est là que se trouve Le Jardin sur le toit. Il est ouvert, depuis cet été, à tous les habitants et chacun peut contribuer à son évolution.

Des bacs en bois de 30cm de profondeur ont été remplis de terreau, un écoulement draine les eaux pluviales, et des allées permettent de circuler entre les plantations. On y accède par un escalier extérieur, mais un ascenseur a été prévu, à destination des personnes à mobilité réduite. Une vue imprenable sur les toits de cette portion du 20e arrondissement (voir ici).

A la fois jardin partagé et jardin d’insertion, sa superficie est de 800 m2. Son public principal est constitué des personnes en insertion sociale, des enfants des écoles, des familles fréquentant le centre social Soleil (Saint-Blaise), et les nombreux habitants du quartier.

L’association La Fayette Accueil y anime les ateliers de jardinage, comme dans deux autres jardins d’insertion sociale de l’Est parisien, les Jardins du Béton Saint-Blaise (20e) et le jardin Georges-et-Maï-Politzer (12e). Les activités partagées permettent aux personnes en situation d’exclusion de rompre leur isolement, favorisent la sensibilisation à l’écologie des jeunes enfants, offrent la possibilité d’apprendre à jardiner en milieu urbain et contribuent à l’animation du quartier. Pour en savoir plus, cliquer ICI.

F. A., photo Dany Gander-Gosse (mairie de Paris)

è Les fleurs de la dalle (Madame Figaro, 30 avril 2009), Découvrez le jardin sur le toit du gymnase des Vignoles (Le75020.fr, 3 août 2009), Comment créer un jardin partagé (Ville de Paris/Main Verte)

Ah que… mais c’est quand qu’ils ferment ?

Personne ne l’ignore : depuis plus de vingt ans la France change d’heure deux fois par an. Et, depuis que le Premier ministre Alain Juppé a eu la (bonne) idée de vouloir mettre fin à cette pratique peu utile, non seulement elle a été imposée, mais les dates aussi : nuits des derniers samedis de mars et d’octobre… La (grave) question se pose alors : à quelle heure ferment les bistots ?

Dans sa newsletter publiée vendredi, la Ville de Paris indique s’être une fois de plus renseignée auprès de la Préfecture. La Ville, on le sait, mène de temps à autres campagne avec la préfecture de police et certaines associations, notamment pour le bien des riverains des établissements recevant du public. Et a redoublé de vigilance dans certains quartiers pour lutter contre diverses formes d’alcoolisme (et de nuisances), et sur l’ensemble du territoire depuis qu’il est interdit de fumer dans les lieux recevant du public, et que de nombreux fumeurs se retrouvent sur le trottoir : ça ne plaît pas forcément aux habitants des étages supérieurs.

Cette nuit, donc, à 3h00 il sera 2h00. Or l’ordonnance préfectorale du 1er juin 1948 prévoit la fermeture des bars et restaurants à 02h00, sauf dérogation de nuit. Et n’avait pas prévu le coup du choc pétrolier de 1974, ni des changements d’heure qui allaient suivre. Autant pour le passage à l’heure d’été la chose est facile (à 01h55, il est grand temps de fermer, car il est presque 03h00), autant le passage à l’heure d’hiver pose problème.

Travailler plus pour picoler plus

« C’est la colle tous les ans ! », bafouille-t-on d’abord chez les représentants de l’Etat. Avant d’affirmer que les patrons de bar et les noctambules disposeront de soixante minutes supplémentaires… En quelque sorte « Travailler plus pour picoler plus », avec modération, et si le pouvoir d’achat suit. Presque un programme électoral…

En fonction des quartiers, les positions divergent. Et c’est beaucoup, aurait dit Desproges. Dans le Marais, lieu habituellement festif, « on va probablement rester ouvert jusqu’à 3 heures, heure ancienne ». A l’Académie de la bière (où se prépare la soirée de samedi prochain, consacrée à Halloween), c’est « je demande à mon mari (…) 3 heures du matin, je veux dire 2 heures de la nouvelle heure ».

Dans le 11e arrondissement, secteurs Oberkampf et Jean-Pierre Timbaud, on a décidé… de ne rien décider à l’avance. Tout se fera en fonction de l’état de fatigue du personnel, sachant qu’une heure travaillée est une heure payée, convention collective oblige. Que les fêtards déçus se rassurent : le samedi, le Café Charbon est ouvert, lui, jusqu’à 04h00, comme d'habitude. Hiver comme été, c’est toujours la même heure, là-bas ! Sur Ménilmontant, quelques bars devraient aussi rester ouverts jusqu’à 02h00, heure locale (d'hiver).

Les secteurs géographiques où la Ville de Paris prévoit le plus de bars ouverts entre 02h00 (d'été) et 02h00 (d'hiver) sans être hors la loi sont : la Bastille, le Marais, les Abbesses, Clichy, Oberkampf, Ménilmontant, Parmentier, Belleville, Saint-Michel et La Butte-aux-Cailles. C’est a priori là que les tenancier pourront travailler plus, et les noctambules boire plus, dans la limite du raisonnable, cela va de soi.

Mais ce n’est pas parce que ce soir est une soirée différente que chacun restera ouvert tard. Par exemple, dans le 11e, Chez Mélac, où l’on ferme avant minuit, ce sera comme d’habitude. C’est ainsi avec les Auvergnats. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes… aux fêtards !

Fabien Abitbol, photo Gérard Lavalette (archives) pour Le piéton de Charonne

è Le calendrier du changement d’heure sur le site du ministère de l’Ecologie

Du sport à Bercy

Trois sportifs de haut niveau viennent d’être recrutés à Montreuil (Seine-Saint-Denis) par les services de Bercy, indique la direction générale des douanes dans un communiqué diffusé vendredi 23 octobre sur son site Internet. Quarante sportifs sont employés aux douanes, sous contrat d’un an renouvelable.

Les trois nouveaux douaniers contractuels en poste à Montreuil représentent la voile, le judo et le tir, trois des six disciplines ouvertes aux douanes, les autres étant l’escrime, le ski et l’athlétisme. Et les trois nouveaux sont Nicolas Charbonnier, Axel Clerget et Pierre-Edmond Piasecki, indique la direction des douanes. Tout en pratiquant leur sport, les quarante contractuels peuvent espérer intégrer les douanes, en passant le concours interne.

Nicolas Charbonnier, 28 ans, faisait partie de l’équipe de France de Pékin 2008, où il a obtenu le bronze dans sa spécialité : l’épreuve du 470.

Pour sa part, Axel Clerget s’est classé 3e aux championnats de France de judo cette année et a obtenu une 7e place aux championnats du monde. A en croire ce sujet publié voici deux mois dans les pages sportives du gratuit 20Minutes, s’il échoue au concours des douanes, sa reconversion est toute trouvée : il sera kiné. Mais son objectif dans l’immédiat est de préparer les JO de 2012.

Enfin, Pierre-Edmond Piasecki (alias PEP, photo INSEP), 24 ans, a obtenu cinq titres de champion de France de tir depuis 2004 et a été vice-champion d’Europe à Prague en février 2009. Ils étaient sept sur huit à prétendre à la deuxième place du podium, mais (avec 102,5 points) il a terrasé ses concurrents du 10m Hommes (lire ici son palmarès en 2005). Il arrive de l’INSEP, installé dans le Bois de Vincennes (12e arrondissement), ce qui ne lui fait pas un grand déménagement…