Ce soir et lundi prochain, France 5 (numérique, TNT, câble et satellite) propose une série documentaire en deux fois deux épisodes de 52 minutes intitulée « Dans la joie ou la douleur ». Ce documentaire de Yves Jeuland, considéré par Télérama comme l’as du démontage (déjà diffusé en novembre 2007 sur France 3, mais très tardivement), a été produit par Michel Winock, Eric Slabiak, Michel Rotman, Marie-Hélène Ranc et Kuiv Productions (avec le soutien de la Sacem, de la Fondation Rothschild, du ministère des Affaires étrangères, de l’Ansec, de l’Angoa, de la Procirep, du CNC, du Forum des Images, de Planète, de France 3 et France 5), et se veut retracer l’histoire du judaïsme et de l’antisémitisme en France, de l’Affaire Dreyfus à la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le Régime de Vichy. Un film qui a été primé au festival international du film de Jérusalem 2007. Pour en voir un court extrait (1 min.), cliquer ici.
F. A.
Les épisodes de ce soir 1er septembre :
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Paris est notre Jérusalem, la Seine est notre Jourdain, la France une nouvelle Terre Promise.
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A 20h35 : Affaire Dreyfus : un capitaine insulté, humilié, bafoué, emprisonné et finalement honoré, de longues années après. A la suite de cette affaire, les Juifs, israélites et français depuis 1791, retrouvent la confiance et l’espérance. D’autres Juifs venus de Pologne, de Roumanie, de Turquie, de Hongrie ou de Russie combattant dans la Grande Guerre et criant « Vive la France » en yiddish, puis en français. Paris était leur Jérusalem, la Seine leur Jourdain, la France une nouvelle Terre promise. La joie.
A 21h30 : Mais la France promise les trahit, dans la douleur et dans la honte. Chemises brunes, étoiles jaunes, années noires, affiche rouge. L’air se raréfie. Dans les rafles, dans la peur, Vichy livre les Juifs à leurs bourreaux nazis. La Résistance, et l’entraide aussi des Juifs et puis des Justes. Le courage. Mais la nuit qui n’en finit pas, et la mort, par millions. En 1944, la France reprend ses couleurs, mais comment oublier ? Les survivants tentent d’étouffer leurs cauchemars pour retrouver un chemin et un avenir.
Lire ici la critique de François Ekchajzer pour Télérama
Les épisodes de lundi prochain :
1962, des centaines de milliers de rapatriés d’Algérie affluent vers la métropole. Parmi eux, des Juifs d’Oran, de Constantine ou d’Alger. D’autres Juifs aussi, du Maroc, de Tunisie ou bien d’Egypte. Le déracinement, mais la vie. Un bouleversement démographique, une révolution culturelle. 1967, Israël, terre refuge après la tourmente, menacée de mort par les pays arabes, remporte une guerre. Ces Six-Jours ébranlent le monde. Pour beaucoup de Juifs français, une nouvelle conscience de soi.
Au tournant des années 1980, on se passionne pour les cultures minoritaires. L’histoire et le passé enfin refont surface. Avec difficulté. Plus tard, cinquante ans après Vichy, la France reconnaît ses responsabilités. A l’aube des années 2000, la République semble avoir repris l’offensive, et personne ne se doute qu’avec le déclenchement de la seconde Intifada un nouveau cycle d’inquiétudes et de violences va bientôt s’ouvrir en France…
D’après le magazine des programmes de France 5, photo service presse F 5
⇒ A lire, pour les parents d’élèves de terminale à Paris début 2007 « Au Stand de tir… », de Adam Rayski, décédé le 11mars 2008, et qui repose au Père-Lachaise, entre le Mur des Fédérés et les dignitaires du PCF et les grands résistants.
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