Ménilmontant, mais oui madame...

Cécilia (ex-Sarkozy) ne se remariera pas à New York

Fausse piste pour la presse européenne !

Si Mme Cécilia Ciganer-Albeniz va convoler dans les prochaines heures avec le publicitaire Richard Attias, comme l’avait annoncé la maison italienne Versace, ce ne sera pas à New York, comme l’ont relayé les médias européens dans leur ensemble. Les médias en ont bien, bien, bien, trop (?) parlé, mais sont restés fixés obstinément sur New York.

Vexée que le faire-part ait été lancé par la maison italienne de haute couture, Cécilia avait décidé de s’habiller autrement. Peut-être fera-t-elle la surprise d’aller comme Nicolas chez Prada et de s’habiller en jean blanc (pas angine blanche, c’était l’été dernier déjà…). Non…, il semblerait qu’elle n’ait finalement pas sanctionné Versace à ce point-là.

C’est depuis le 7 mars que le site francophone French morning avait, dans ce billet, annoncé les épousailles à Greenwich, dans le Connecticut, le troisième plus petit Etats des USA (mais pas le plus pauvre !).

Au programme le vendredi soir une cérémonie de shabbat (mais pas dans une synagogue, comme certaines rumeurs parisiennes ont pu le laisser entendre), puis les festivités avec 148 invités, dont Jeanne-Marie Martin et Gurvan Rallon. La journée du samedi se déroulera à New York en revanche. Ce qui a mis en émoi, hier soir, de nombreuses salles de rédaction parisiennes qui ne croient pas à la véracité de e qui est écrit sur les sites ou les blogues…

Quelle est la véritable différence avec un support papier ? Ce qui compte, c’est le contenu, pas le support. Mais on a tendance, dans notre société à croire que tel média est plus fiable que tel autre. Dans ce cas, il convient de croire le Ha’aretz lorsqu’il écrit que l’actuelle épouse de notre président de la République a un ventre de femme enceinte.

F. A.

Sarko : janul tou

Le président retire sa plainte dans l'affaire du supposé SMS

Le président Nicolas Sarkozy a retiré sa plainte pour « faux, usage de faux et recel » contre le site du Nouvel observateur visant un sujet relatif à un SMS qu'il aurait envoyé à son ex-épouse Cécilia juste avant son remariage, annonce Carla Bruni-Sarkozy « auteur-compositeur-interprète, épouse du président de la République », dans une tribune à paraître dans Le Monde daté de demain jeudi.

Dans cette tribune, intitulée « Halte à la calomnie ! », Carla Bruni cite tout à la fois Beaumarchais, Gad Elmaleh… et elle-même (*) et donne des leçons de déontologie journalistique….

C’est semble-t-il suite à ceci que le président de la République a pris sa décision, bien que cela n’y soit sans doute pas étranger.

Airy Routier maintient que le SMS contesté est authentique. « Je n'ai absolument pas modifié ma position sur l'authenticité du SMS contesté. Je me suis contenté, dans une lettre privée adressée à Carla Bruni-Sarkozy de ma propre initiative, de lui dire mes regrets de l'avoir blessée à titre personnel par cette publication », déclare-t-il.

Le parquet de Paris peut en théorie toujours poursuivre la procédure judiciaire, même en l'absence de plainte, mais elle sera selon toute vraisemblance classée sans suite, a-t-on expliqué de source judiciaire.

La direction du Nouvel Observateur a pris acte du fait que Cécilia Ciganer-Albéniz aurait confié aux policiers n'avoir jamais reçu le message contestée et répète que ce « confidentiel » n'aurait jamais dû être publié sur son site. Elle estime néanmoins que la bonne foi de son journaliste « reste entière » et que les poursuites engagées contre lui, « en totale dérogation avec le droit de la presse » sont « à la fois disproportionnées et injustifiées. »

Que ce SMS ait ou pas existé, qu’il soit émis par une personne qui détient le feu nucléaire (ou pas) a suscité des débats, et pas qu’en France. Cette affaire a également éclairé - partiellement, certes - sur la psychologie du premier personnage de l'Etat.

Néanmoins, M. Sarkozy étant avocat de formation, il savait fort bien qu’il poursuivait ailleurs que sur le fondement de la Loi de 1881 sur la presse (qu’il dit défendre et vouloir renforcer), le rédacteur en chef du Nouvel observateur. Les juges ne pouvaient donc pas relaxer Airy Routier au bénéfice de la bonne foi.

Or, en le poursuivant aux motifs de « faux, usage et recel » (ce qui « vaut » trois ans de prison et pas un mois…), il allait hors du terrain de la presse, sur le pur terrain pénal, où il devait apporter la charge de la preuve, les téléopérateurs en étant techniquement incapables vu les délais impartis si des expertises complémentaires n’étaient pas lancées. Ce qui n’était pas possible au moins pendant un quinquennat en vertu de la modification de l’article 67 de la constitution sur la responsabilité du Chef de l’Etat…

André Léger, photo Keystone

(*) « Le problème n'est pas non plus l'existence elle-même du SMS en question, car si le SMS avait existé, si la rumeur avait été avérée, c'eût été par hasard, au terme d'une vague indiscrétion, d'un "quelqu'un m'a dit", et non d'une investigation rigoureuse… »

Jean-Paul Ney pourrait entamer une grève de la faim

Selon le quotidien ivoirien Le Nouveau réveil, notre voisin du quartier Gambetta interpellé peu avant Noël à Abidjan et emprisonné pour « complot contre l’autorité de l’Etat » serait sur le point d’entamer une grève de la faim.

Le Nouveau réveil cite « une source très informée à la MACA », la plus grande prison ivoirienne, où Jean-Paul Ney, photo-reporter indépendant qui était parti depuis le 10 décembre pour le compte de l'agence Gamma, est détenu.

Motifs de cette grève de la faim : protester contre sa détention prolongée à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), attirer l'attention de la justice ivoirienne, obtenir sa libération provisoire en attendant que les enquêtes pour retrouver IB (Ibrahim Coulibaly, réfugié en Belgique et se rendant fréquemment à Paris -où son procès a commencé ce matin en son absence-, parfois dans le 18e, parfois dans le 20e, note du ouaibemaître) et Jean François Cazé, le mercenaire Français qui l'aurait séquestré dans une villa à Abidjan et pour que la vérité éclate…

Par ailleurs, selon cette brève, qui précise que le Consulat de France en Côte d'Ivoire serait informé de la situation, la détention de Jean-Paul Ney daterait du 16 décembre, et non du 27, comme indiqué ici dans un premier temps. D’où une double question : outre cette note très sibylline publiée en janvier et dont une réponse a été validée, qui a pu rédiger les divers billets de ce blogue ? Un confrère ivoirien ayant enquêté sur des affaires sensibles, dont celle de la disparition de notre autre voisin Guy-André Kieffer, m’a récemment confirmé que Jean-Paul Ney était bien arrivé en Côte d’Ivoire le 10 décembre, comme une source anonyme et inconnue de ma part me l’avait dit dans un commentaire que je n’ai jamais validé et dont l’adresse courriel n’était pas bonne…

Le dernier ouvrage de Jean-Paul Ney a été préfacé par Nicolas Sarkozy. Le même qui, deux mois et demi après son élection, recevait à l’Elysée une grande partie de la famille Kieffer.

« La France n’a pas besoin de l’Afrique pour son développement », avait déclaré notre président la veille du premier tour de la présidentielle… Une phrase dans un mensuel londonien, passée inaperçue, en France, pas en Afrique !

F. A.

Olivier Sarkozy en avril chez Carlyle

Il sera l’un des plus hauts dirigeants de l'activité mondiale

Olivier Sarkozy, demi-frère du président de la République, doit devenir en avril l’un des co-dirigeants de l’activité mondiale du Groupe Carlyle, ont annoncé Les Echos du 4 avril, reprenant ce communiqué officiel du groupe.

Le sujet, passé inaperçu dans les autres « grands médias » (excepté Le Figaro en ligne, sans doute du fait des liens existants entre des dirigeants du Figaro et le Groupe Carlyle), a été détaillé ici le 4 mars, puis là hier. Où l’on n’a pas manqué de rappeler que le groupe « a ou a eu parmi ses membres actifs l’ancien Premier ministre britannique John Major, James Baker, ancien secrétaire d’État américain, George Bush père, ancien directeur de la CIA et ancien président des États-Unis, Frank Carlucci, ancien directeur de la CIA et secrétaire à la Défense américain, Karl Otto Pöhl, ex-président de la Bundesbank, la famille Ben-Laden et plusieurs chef d’État et de gouvernement ».

Le sujet en soi n’est pas exceptionnel, mais les commentaires sont dignes d’intérêt. En sus, à lire ce sujet publié au Québec en septembre 2007, on comprend un peu mieux ce qui a pris notre président de la République lorsque, en février dernier, il a remis à Paul Desmarais Jr la Grand-Croix de la Légion d’Honneur, dont les récipiendaires ne sont pas légion (ils seraient au total 61 depuis… Gustave Eiffel, en sus des présidents de la République française qui sont actuellement trois, en comptant Giscard et Chirac).

Outre le fait d’être introduit dans Carlyle et d’être l’un des principaux fournisseurs d’énergie électrique au Québec, M. Desmarais est également actionnaire de Suez, en cours de fusion avec GDF, contrairement aux promesses de Nicolas Sarkozy (le ministre des Finances).

F. A., photo UBS

Pour en savoir (un peu) plus sur les intérêts stratégiques du groupe, cliquer ici.

Pour en savoir davantage sur Pierre-Olivier Sarkozy, dit Olivier Sarkozy, cliquer ici.

A lire : Un Sarkozy chez Carlyle, l'autre décore Albert Frère, y a-t-il un lien ?

Du foot, encore du foot…

Depuis ce matin, on nous fait tout un foin sur le match de Ligue 1 Lille Lyon, qui se dispute « à domicile » au… Stade de France ! Pour célébrer les dix ans du Stade. C’est oublier que Saint-Denis est un peu loin de Lille (même si la ville est plus proche que la capitale des Gaules). 78 000 places occupées. Du jamais vu pour du championnat, paraît-il. Et une autoroute A1 bien embouteillée.

C’est aussi oublier que nous sommes le 1er mars, jour de l’augmentation de divers tarifs postaux. Or, à l’occasion des dix ans du Stade de France, La Poste a émis le 31 janvier dernier ce timbre, d’une valeur faciale de 0,54 €, auquel à compter de ce jour il faut, pour un affranchissement à tarif « normal » ajouter un timbre complémentaire de 0,01 € (Marianne jaune).

C’est enfin oublier, pour les Parisiens, dans le cadre du championnat de France de National. Le Paris FC reçoit (toujours 11e au classement) à 18h le FC Martigues (17e, qui frise la relégation).

Jour tout trouvé pour Didier Bariani, candidat MoDem dans le 20e, ancien maire du 20e et ancien président du Paris FC pour rappeler son souhait d’une synthèse de la L1 sur le service public de l'audiovisuel. Rassurons-nous : c'est le dernier match à domicile avant les élections municipales.

⇒ Si, contrairement à il y à deux semaines, il n’y a pas de problèmes techniques, le match Paris FC-FCMartigues est retransmis sur Paris Cap’ (canal 15 du réseau câblé francilien), partenaire du club de l’Est parisien.

Le bruit et l’odeur…

Pendant les travaux, la campagne continue

Le Politoblog, blogue de soutien à la candidature de Michel Charzat à sa propre succession, a fait part, voici quelques jours, dans ce billet, de supposés collages simultanés d’affiches de Didier Bariani et de Frédérique Calandra, le 17 février, au marché de La Réunion… Et la surprise des supporters de Michel Charzat allait à l’encontre de ce que l’on avait pu constater fin janvier au sujet du football… thème cher à M. Bariani.

Chose pour le moins étonnante mais qui pourrait laisser présager une ouverture vers le MoDem au second tour, comme indiqué ici le 5 février. Ce que ne veulent pas les colistiers de M. Charzat et ne semblent pas digérer les Verts, malmenés par des sondages qui circulent sous le manteau.

Mais étonnement ce jour en voyant, sur l’ancienne fosse d’aisance de la rue Sorbier, près du - certes - plus récent mobilier urbain JC Decaux voisiner des affichettes MJS, des affiches Calandra-Delanoë et… des affiches Bariani (sur toutes les faces). C'est d'un goût ! D'autant que le règlement municipal de 1975 (certes encore plus bafoué en temps de campagne électoral) prévoit des frais de déplacement fort dispendieux (366 €) pour tout collage sauvage reconnu. Sans compter le côté peu écologiste, rappelé ici.

Le tout avec le bruit des marteaux piqueurs qui - tranquillement si j’ose dire - cognent tous les matins tôt pour des travaux demandés depuis des années et qui auraient dû être lancés en octobre 2007… mais mieux vaut tard que jamais. Et le fait d’avoir à la fois rétréci la chaussée et installé des feux au carrefour Bidassoa-Juillet-Sorbier était un mal nécessaire.

Cette campagne prend décidément une tournure étrange.

F. A.

Le travail de mémoire ne se décrète pas

Le CLEJ, mouvement juif laïque de jeunesse, qui transmet, notamment, aux enfants, l’histoire de la Shoah depuis des décennies, s’insurge contre la proposition présidentielle.

Le CLEJ, Club laïque de l’enfance Juive, est un Mouvement de jeunesse issu du BUND (Union Générale des travailleurs juifs de Russie, de Pologne et de Lituanie), mouvement ouvrier juif créé en 1897 qui disparaîtra dans la tourmente nazie. Beaucoup de militants ont été exterminés, d’autres ont survécu. Nous sommes les héritiers de ces gens-là.

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Quelques-uns des enfants d’Izieu (ici en 1943), déportés en avril 1944. Sur les 44 enfants, la seule survivante, Sabine Zlatin, est décédée en 1996.
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Nous organisons depuis de nombreuses années des colonies de vacances où la transmission de l’histoire et de la culture juive tiennent une grande place. Dans cette histoire, la Shoah occupe forcément une place particulière.

Nous nous élevons fermement contre la proposition de faire parrainer par les enfants de CM2 les 11 000 enfants juifs déportés de France et exterminés lors de l’Occupation nazie avec la complicité active du Gouvernement de Vichy.

Le clientélisme de cette proposition annoncée lors du dîner annuel du CRIF nous est particulièrement odieux. La mémoire de cette tragédie est suffisamment traumatique pour qu’elle ne se transforme pas en un poids « officiel » sur la conscience de tous les enfants d’aujourd’hui âgés de dix ans.

Comment parrainer un enfant mort, « parti en fumée », de mon âge, sans s’écrouler sous le poids de la culpabilité, « il est mort, je suis vivant », ou la rejeter violemment « je n’y suis pour rien » ?

Cette proposition révèle au mieux une incompréhension totale de la substance d’un véritable travail de mémoire, au pire une manipulation sur le mode compassionnel.

Evidemment, le devoir de mémoire et d’identification doit se faire, mais c’est aux adultes d’agir. Ainsi, la pose de plaques commémoratives dans les écoles, les collèges et les lycées à Paris est exemplaire. Cela permet aux enseignants de construire un vrai travail pédagogique.

De même, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah mène une action formidable de recherche historique, de mémoire et de pédagogie, permettant à de nombreux enseignants d’ évoquer avec leurs élèves cette atroce réalité, qui est et restera difficile à aborder et à comprendre.

Dans une société menacée par les communautarismes, l’initiative du Président se révèle contre-productive et dérape vers des rivalités mémorielles malsaines : « Pourquoi vos morts ont-ils plus de poids que les nôtres ? ». Nous pensons qu’au-delà de cela, comme d’autres tragédies vécues par d’autres peuples à d’autres périodes, la Shoah est une catastrophe qui ne concerne pas uniquement le peuple juif, mais toute l’espèce humaine.

Faire comprendre et partager cette idée-là ne se décrète pas.

Le comité du CLEJ

⇒ Xavier Darcos lance la mission sur l'enseignement de la Shoah au CM2

⇒ Les enseignants mettent en cause Xavier Darcos

⇒ 85 % des Français contre le projet Sarkozy

⇒ Le site de Dominique Natanson contient une page pour les élèves.

Sarkozy : casse-toi, pauvre con !

Notre président de la République a une bien haute idée de sa personne. On savait bien qu’il ne tenait pas à aller à la porte de Versailles, contrairement à son prédécesseur. Mais son changement de style a été tel qu’il a été jusqu’à dire « Casse-toi pauvre con ! », comme le montre cette vidéo du Parisien.

Voici à peine une semaine, il prônait le retour des valeurs à l’école.

La scène s’est produite à mi-parcours environ. Nicolas Sarkozy s'est soudain vu vertement repoussé par un visiteur du salon auquel il s'apprêtait à serrer la main. Ambiance surchauffée. Cohue. Le Chef de l'Etat s'est emporté.

De Mme Royal, il aurait sans doute dit : « Elle perd ses nerfs », comme il n’a pas hésité à le faire. Comme c’était dit et répété.

47 % des Français n’ont pas voté pour M. Sarkozy. Et parmi ceux qui ont voté pour, beaucoup sont déçus. Le sondage à paraître demain dans le JDD le montre sans ambages.

A. G.

Shoah : l’appel du Nouvel obs en ligne

…et la polémique sur les sectes ne semble pas éteinte

Sous le titre Shoah : un appel du Nouvel Obs contre la proposition Sarkozy, le site de l’hebdomadaire a lancé ce midi cet appel, qu’il est possible de signer en cliquant ici.

Pour sa part, le Diasporablog relaie l’appel, « pour susciter le débat que nous appelons, en revanche de tous nos vœux, regrettant par ailleurs que peu de juifs de base ne se soient prononcés sur la proposition du Chef de l'Etat Français ». On peut retrouver l’appel au débat ici.

Car en fait, c’est de cela qu’il s’agit : le président de la République, lors du dîner annuel du CRIF voici huit jours, a lancé une idée qui lui avait été soufflée par… Emmanuelle Mignon, sa directrice de cabinet, qui a lancé hier une polémique sur les sectes dans VSD. Avec des propos jugés « totalement irresponsables » par Mme Royal sur France 2 et sur lesquels le chef de l’Etat a fait un pas en arrière aujoud’hui. Dans Le Figaro de ce matin, Mme Mignon était revenue sur ses propos…

« S'exprimer c'est un métier (...) ce genre de polémique, on s'en passerait, surtout en période électorale. », a, entre autres choses, déclaré l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l'un des plus hauts placés dans l'organigramme de l'UMP, sur LCI, la chaîne d'information en continu du groupe Bouygues…

Laisser la parole au peuple ou à plusieurs personnes ne serait-il pas mieux que de prendre des décisions à la va-vite, pour ensuite créer un quelconque comité Théodule. Dans son discours du 26 septembre 1963, le général de Gaulle avait bien dit que l’essentiel est « ce qui est utile au peuple français ».

André Léger, photo AFP - Gonzalo Fuentes

⇒ La machine à idées de Sarkozy (7 janvier 2008, sur Nonfiction.fr)

⇒ Simone Veil dans la mission Shoah (Ouest-France du 19 février)

⇒ Sarkozy : « On ne traumatise pas les enfants » avec le « cadeau de la mémoire » (Femme Actuelle, 15 février)

Les magouilles de Martin Hirsch

Le Haut-commissaire à la Solidarité active est censé combattre la pauvreté. La pauvreté, il est également censé la connaître du fait de son passage à Emmaüs, ce qui lui donnerait autorité en la matière. Mais les ors du pouvoir et le passage par la case gouvernementale ont teinté ses capacités réformatrices en de curieuses initiatives. On commence à se rendre compte que son passage à La Réunion n’a quasiment rien donné. Quelques rencontres bien choisies et quelques signatures, et puis s’en va…

Ainsi, le Haut-commissaire a pris l’engagement de faire baisser la pauvreté en France de… 30 %. Il y a plusieurs manières d’affronter ce problème, celle de Martin Hirsch ne manque pas de sel.

Aujourd’hui, 7 100 000 français vivent sous le seuil de pauvreté (avec un revenu de moins de 681 euros par personne ou 1 703 euros pour un couple avec 2 enfants). Pour lutter contre la pauvreté selon un calcul rapide, il faudrait donc améliorer le sort de 2 000 000 millions de personnes.

Le groupe d’experts choisis par le Haut-commissaire chipote sur ce chiffre. « La pauvreté peut avoir une base monétaire et une base non monétaire », rapporte le Canard Enchaîné qui a interrogé la directrice de cabinet du haut-commissaire. Objectifs : sortir tous ceux qui sont propriétaires de leur logement, et ceux qui bénéficient d’un « accès à la santé » plus facile… Et faire que les 30 % promis correspondent à un chiffre politiquement correct.

Les statisticiens de l’INSEE ne veulent pas être pris pour des gogos. « Ce n’est pas parce qu’une personne possède quelques biens (souvent modestes) qu’elle n’est pas pauvre. La pauvreté est liée à ce qu’un individu peut dépenser chaque mois. »
Pour Martin Hirsch, vaut mieux faire baisser les chiffres que la pauvreté. C’est comme pour le chômage.

Et dire qu’il y en a qui votent aveuglément les lois de ce gouvernement.

Alain Witz, pour Témoignages du 18 février

⇒ Le site du « Grenelle » de l’Insertion, sur une idée lancée à La Réunion.

⇒ Sur le calcul monétaire ou non monétaire de la pauvreté, lire ici l'exemple béninois.