Le président retire sa plainte dans l'affaire du supposé SMS
Le président Nicolas Sarkozy a retiré sa plainte pour « faux, usage de faux et recel » contre le site du Nouvel observateur visant un sujet relatif à un SMS qu'il aurait envoyé à son ex-épouse Cécilia juste avant son remariage, annonce Carla Bruni-Sarkozy « auteur-compositeur-interprète, épouse du président de la République », dans une tribune à paraître dans Le Monde daté de demain jeudi.
Dans cette tribune, intitulée « Halte à la calomnie ! », Carla Bruni cite tout à la fois Beaumarchais, Gad Elmaleh… et elle-même (*) et donne des leçons de déontologie journalistique….
C’est semble-t-il suite à ceci que le président de la République a pris sa décision, bien que cela n’y soit sans doute pas étranger.
Airy Routier maintient que le SMS contesté est authentique. « Je n'ai absolument pas modifié ma position sur l'authenticité du SMS contesté. Je me suis contenté, dans une lettre privée adressée à Carla Bruni-Sarkozy de ma propre initiative, de lui dire mes regrets de l'avoir blessée à titre personnel par cette publication », déclare-t-il.
Le parquet de Paris peut en théorie toujours poursuivre la procédure judiciaire, même en l'absence de plainte, mais elle sera selon toute vraisemblance classée sans suite, a-t-on expliqué de source judiciaire.
La direction du Nouvel Observateur a pris acte du fait que Cécilia Ciganer-Albéniz aurait confié aux policiers n'avoir jamais reçu le message contestée et répète que ce « confidentiel » n'aurait jamais dû être publié sur son site. Elle estime néanmoins que la bonne foi de son journaliste « reste entière » et que les poursuites engagées contre lui, « en totale dérogation avec le droit de la presse » sont « à la fois disproportionnées et injustifiées. »
Que ce SMS ait ou pas existé, qu’il soit émis par une personne qui détient le feu nucléaire (ou pas) a suscité des débats, et pas qu’en France. Cette affaire a également éclairé - partiellement, certes - sur la psychologie du premier personnage de l'Etat.
Néanmoins, M. Sarkozy étant avocat de formation, il savait fort bien qu’il poursuivait ailleurs que sur le fondement de la Loi de 1881 sur la presse (qu’il dit défendre et vouloir renforcer), le rédacteur en chef du Nouvel observateur. Les juges ne pouvaient donc pas relaxer Airy Routier au bénéfice de la bonne foi.
Or, en le poursuivant aux motifs de « faux, usage et recel » (ce qui « vaut » trois ans de prison et pas un mois…), il allait hors du terrain de la presse, sur le pur terrain pénal, où il devait apporter la charge de la preuve, les téléopérateurs en étant techniquement incapables vu les délais impartis si des expertises complémentaires n’étaient pas lancées. Ce qui n’était pas possible au moins pendant un quinquennat en vertu de la modification de l’article 67 de la constitution sur la responsabilité du Chef de l’Etat…
André Léger, photo Keystone
(*) « Le problème n'est pas non plus l'existence elle-même du SMS en question, car si le SMS avait existé, si la rumeur avait été avérée, c'eût été par hasard, au terme d'une vague indiscrétion, d'un "quelqu'un m'a dit", et non d'une investigation rigoureuse… »
ma première réaction dès le début de cette "affaire" a été de me demander si le Nouvel Obs faisait de la concurrence à Gala…! j'espère que le news magazine va se recentrer sur sa vraie vocation… Bisounette pro-news mag
Rédigé par : Bisounette | 19/03/2008 à 20h52
Tu verras demain, page 60, dans la version papier.
Rédigé par : Fabien | 19/03/2008 à 21h08
c'est vraiment compliqué!
Rédigé par : elisabetha | 19/03/2008 à 21h31