Ménilmontant, mais oui madame...

Julien Guiomar rejoint Bernard Musson

Acteur dans 64 films et au théâtre, amoureux du 11e arrondissement de Paris où il a longtemps résidé, Julien Guiomar est mort dans la nuit dimanche à lundi en Dordogne à l’âge de 82 ans.

S’il était surtout connu pour ses rôles comiques, comme L’Aile ou la Cuisse (de Zidi), ou Les Ripoux, du même Zidi, ce Finistérien (de Morlaix) avait débuté au TNP de Jean Vilar, sur du Brecht et du Shakespeare. Se produisant en France comme dans les pays de l'Est, il avait notamment interprété Quatre-vingt-treize, une pièce mise en scène par Alain Boudet, diffusée également à la télévision. En 1976, il se donnait à Wolinski pour Le roi des cons.

Julien Guiomar a incarné divers rôles faisant appel à son physique imposant et à sa voix de ténor. Rarement vedette, jamais vraiment second rôle, il était efficace dans les emplois de salaud. Sa carrière cinématographique ne débuta que sur le tard, en 1963, avec Le Chevalier de Maison-Rouge (de Claude Barma), puis Toutes folles de lui (de Norbert Carbonnaux) et ainsi de suite… Allio, Broca,  Vergez, sans grand succès. Les «vrais» débuts au cinéma sont sans doute à mettre au crédit de l’année 1969, où il joue à la fois un curé espagnol chez Bunuel (La Voie lactée, où il croisera Bernard Musson, décédé le 29 octobre dernier) et un colonel grec chez Costa-Gavras (Z).

Avec la reconnaissance du public viendront quelques films populaires à grand succès comme La Moutarde me monte au nez et d’autres films plus lourds, comme Décembre (de Mohamed Lakhdar-Hamina).

En quittant sa Bretagne natale pour suivre ses études à Paris, Julien Guiomar avait envisagé un court moment de devenir dentiste comme son père. Il est fort vraisemblable que personne ici bas ne lui reproche d’avoir bifurqué vers le cours de Pierre Renoir, puis à l'école de la rue Blanche, puis au cours de René Simon, pour y apprendre un tout autre métier, celui d’acteur de théâtre.

Les obsèques de Julien Guiomar se dérouleront jeudi en Dordogne.

F. A., photo DR

Simone Valère, figure du cinéma d'après-guerre, est morte

L'actrice Simone Valère, figure du cinéma d’après-guerre et du charme parisien, est décédée à l’âge de 87 ans ce jeudi 11 novembre à la maison de retraite de Roinville-sous-Dourdan (Essonne) à l'âge de 87 ans, de mort naturelle. Née au Faubourg du Temple d'une mère catholique et d'un père communiste, son nom restera associé à celui de Jean Desailly, qu'elle allait épouser après quarante-huit ans de vie commune.

Née Simone Gondolf le 2 août 1923 à Paris (selon sa fiche sur l’IMDb), Simone Valère avait participé avec Jean Desailly, son partenaire à la ville comme à la scène jusqu'à sa mort en juin 2008 (à 88 ans), au renouveau théâtral de l'après-guerre, avec Jean-Louis Barrault. On parlait des Valère-Desailly comme on louait les Renaud-Barrault. La rencontre de Jean Desailly (alors marié à la comédienne Nicole Desailly) et Simone Valère avait eu lieu sur le tournage du film Le Voyageur de la Toussaint, de Louis Daquin (d’après Simenon), sorti sur les écrans français durant l’Occupation, en 1943. Simone Valère et Jean Desailly formaient aux côtés de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault (tous deux disparus en 1994), le couple le plus célèbre du théâtre français.

Dès 1946, Simone Valère et Jean Desailly avaient rejoint la compagnie que les Renaud-Barrault venaient de fonder. Ils ont interprété dans le monde entier des adaptations aussi diverses que Comme il vous plaira, Hamlet, Le Soulier de satin, Le Mariage de Figaro, La Cerisaie ou La Vie parisienne, rappelle une notice nécrologique diffusée en début d’après-midi par l’AFP, et ont notamment participé à une triomphale tournée des Renault-Barrault au Brésil en 1965.

Depuis ses débuts à l'écran en 1941 dans Annette et la dame blonde, Simone Valère a tenu des rôles de premier plan dans une quinzaine de films, dont Manon (1948, H-G Clouzot), La Beauté du diable (1949, René Clair), ou L'assassinat de Trotsky (1972, Joseph Losey). Son dernier film pour le grand écran allait être sous la direction de Claude d’Anna, en 1989, Equipe de Nuit (avec Michel Duchaussoy, Bernard Fresson et Jean Desailly).

Après l'éclatement de la Compagnie Renaud-Barrault au lendemain de Mai- 68, le couple Valère-Desailly avait pris la direction du Théâtre Hébertot (1973-76) puis celle du Théâtre Edouard VII, avant de s'installer en 1980 au Théâtre de la Madeleine, qu’ils allaient quitter en 2002, après y avoir fêté, en 2001, leurs soixante ans de théâtre en jouant La Maison du lac de Ernest Thompson (voir ici la présentation de France3, durée 2 min 50). Ensemble, ils avaient joué 450 fois L'Amour fou ou la Première surprise, de André Roussin.

A la télévision, Simone Valère avait prêté sa voix à un documentaire de Frédéric Mitterrand, La Délivrance de Tolstoï (2003, diffusé ces jours-ci sur Arte et qui sera présenté en mars 2011 à Montréal). Outre des apparitions ou des seconds rôles dans de nombreux téléfilms, elle avait joué dans Maigret et la dame d’Etretat, adaptation du roman Maigret et la Vieille dame (avec Jean Richard et Marc Chapiteau), épisode 44 de la série, diffusé pour la première fois à la télévision française en 1979.

Simone Valère et Jean Desailly ne s'étaient mariés qu'en 1998, après quarante-huit ans de vie commune. «Grâce à Dieu, nous n'avons jamais connu le chômage. Voilà pourquoi nous avons vécu dans le péché», s'amusaient-ils à dire.

Ballotée dans son enfance depuis le Faubourg du Temple où elle était née jusqu’à la Nation où son père vint la récupérer dans un pensionnat des sœurs de Saint-Vincent de Paul, la jeune Simone (quatre ans sur la photo) se rendait occasionnellement dans sa jeunesse à des meetings communistes à Arnouville-les-Gonesse (Val-d’Oise), entraînée par «le clan paternel». Son père, rappelle l’Encinémathèque, écrivait dans Le Libertaire. C’est sur les conseils de Henri Marais (frère de Jean Marais) que, pour jouer la pièce Mademoiselle Bourrat, elle prendra comme nom de scène celui de la localité où se situe l’intrigue, Valeyres, en Suisse, qu’elle simplifiera en Valère.

F. A., avec AP, AFP et l’Encinémathèque

Mise à jour du samedi 13 novembre – 22h30

Les obsèques de Simone Valère auront lieu vendredi 19 novembre à 14h00 à Vert-le-Petit (Essonne) a indiqué samedi sa famille. C’est là que repose Jean Desailly.

La levée du corps aura lieu à 13h30, au funérarium de Ballancourt-sur-Essonne.

La Grèce invitée d’honneur de Paris Noir

La première édition du festival européen du roman et du film policier Paris Noir aura lieu le week-end des 13 et 14 novembre à la Maison des Métallos, dans le 11e arrondissement. Avec la Grèce comme pays à l’honneur (et un invité d’honneur, Petros Markaris)…

«Paris Noir est bien entendu une initiative gratuite, où rencontres avec les auteurs, tables rondes, projections sont offertes au public. Il n’a jamais été question de monter un projet évènementiel; la gratuité de l’événement est totale et il n’y a pas de location de stands aux éditeurs», précisent les organisateurs sur leur site, ajoutant que «Dans le même état d’esprit, les jurés des quatre prix remis seront constitués de spécialistes (journalistes, réalisateurs, écrivains, bibliothécaires, éditeurs) et d’amateurs de Noir habitant le Nord-Est parisien (ils seront majoritaires)».

Paris Noir réunira une cinquantaine d'auteurs adultes et jeunesse comme Virginie Despentes, Marc Villard, Dominique Forma, Carlos Salem, Alain Wagner, Marcus Malte ou Xavier Muller, et des pointures de la BD comme Tardi, en invité exceptionnel. Outre le film d’animation Le Monde truqué, Tardi doit sortir prochainement l’adaptation du Tireur couché de Manchette.

Le prix du cinéma noir sera remis, en bon voisinage, par Isabelle Carré.

Paris Noir c'est quoi ?
• Le premier rendez-vous culturel dédié au roman et au film noir.
• Des rencontres, signatures, tables rondes et projections autour de l'univers du polar.
• Un cadre noir emblématique : la Maison des métallos

Paris Noir c'est qui ?
• Une cinquantaine d'auteurs adultes et jeunesse (Carlos Salem, Marc Villard, Jean-Bernard Pouy…)
• Des illustrateurs, scénaristes bande dessinée (TARDI, Chauzy, Mezzo et Pirus..)
• Des acteurs clé du Noir (Alexis Lecaye, créateur de Julie Lescaut, le juge Halphen, un médecin légiste, un détective privé…)

ParIs Noir c'est aussi
• Une thématique Simenon (Exposition Maigret, promenades-conférences sur les pas de l'impassible commissaire (sur réservation)
• Des ateliers manga pour les enfants, avec le collectif Nekomix (sur réservation)
• Des lectures, des contes, une scène de crime…

Paris Noir est organisé par les Miches Tinguettes, avec le soutien actif de la mairie du 11e arrondissement et de l'association 813.
S'y joignent de nombreux partenaires comme LA GENERALE Nord-est, L’Etat (Drac, Direction départementale de la cohésion sociale de Paris), La maison des métallos, La mairie de Paris, La mairie du 11e, L’ambassade, le consulat et l’office du tourisme grecs, le centre culturel hellénique, 813, La bibliothèque des Littératures Policières, Terminus Polar, Libralire, Rubrique à bulles, Fontaine o’livres, Braquage, 13ème rue, Télérama, France 24, l’âge d’or de France, l’Institut de gestion sociale, le studio galande, la SNCF, CNL, Olympic Airways, Paris Bibliothèques, Phonie Graphie, Banque Populaire, l’IGS et Sciences et vie junior.

Samedi 13 et dimanche 14 novembre (entrée libre de 10h à 19h)
Maison des métallos - 94, rue Jean-Pierre Timbaud (11^e) Tél. : 01 47 00 25 20

Hommage du 20e à Toni Morrison, prix Nobel de littérature

Début novembre, au travers de plusieurs événements, la mairie du 20e arrondissement rend hommage à la romancière Toni Morrison, prix Nobel de littérature 1993. Le 5 novembre, un banc sera installé rue Louis-Delgrès.

Dans le cadre de la Sixth Biennal Conference (Toni Morrison et les circuits de l’imaginaire), la mairie du 20e, en partenariat avec la Toni Morrison Society, la Mairie de Paris, Hip Hop Citoyens, Radio Générations, les centres d’animation Les Amandiers et Louis-Lumière, le Conseil de la jeunesse du 20e et l’espace Confluences, rend hommage au prix Nobel de littérature 1993 « dont la plume engagée dans les combats pour le dialogue entre les cultures trouve une profonde résonance dans nos quartiers populaires de l’Est parisien », indique le site de la mairie d’arrondissement.

Plusieurs événements sont organisés en partenariat avec des associations culturelles et les structures jeunesse. La mairie du 20e a souhaité « inscrire cette programmation dans la mise en valeur des cultures urbaines ».

Au programme :

Jeudi 4 novembre

14h - Réalisation de performances de graff par Hip Hop Citoyens et Confluences dans la cour de la mairie du 20e, 6 place Gambetta (Entrée libre de 14h à 19h30). Suivie d’une soirée d’hommage à Toni Morrison à la mairie du 20e (Sur invitation).

Vendredi 5 novembre
9h30 - Petit déjeuner citoyen autour de l’oeuvre de Toni Morrison au centre d’animation Les Amandiers,  110 rue des Amandiers.
16h30 - Pose du banc offert par la Toni Morrison Society, rue Louis-Delgrès.
Animations artistiques autour de cette cérémonie.
17h30 - Soirée lecture et spectacle à la médiathèque Marguerite-Duras, 115 rue de Bagnolet.
Lecture mise en espace et accompagnée de musique du texte de Toni Morrison L’œil le plus bleu par Luc Saint-Eloy du Théâtre de L’Air Nouveau, accompagné aux percussions par Alain Castaing.
Spectacle de Sophie Ardillon et Issam Krimi du conservatoire du 20e avec musiciens, danseurs et comédiens.

Dimanche 7 novembre
19h à 20h - Émission "Ça fait débat !" sur Radio Générations 88.2 FM consacrée à Toni Morrison ainsi qu’aux cultures françaises et américaines.
Animateur : Adile Farquane. Invités : Frédérique Calandra, Maire du 20e, Carolyn Denard, présidente de la Toni Morrison Society, Jean-Pierre Thorn, cinéaste, et Bruno Laforestrie, PDG de Radio Générations.

Du 5 au 12 novembre
Exposition "1848, l’esclavage aboli" au centre d’animation Louis Lumière, 46 rue Louis-Lumière.
Ouvert du lundi au vendredi de 7h30 à 23h, le samedi de 8h30 à 20h. Tél. : 0143612451

Informations complémentaires publiées depuis

L’annonce par Actualitté le 29 à midi

La dépêche AFP du 29 après-midi

Bibliothèques : le conflit dur dure

Les trois bibliothèques et médiathèques parisiennes ouvertes le dimanche devraient être encore fermées ce 24 octobre, comme elles le sont depuis la rentrée de septembre pour un conflit salarial qui dure. Depuis fin août, la Ville a fait un pas, insuffisant aux yeux des grévistes…

Lorsque la médiathèque Marguerite-Duras a été inaugurée, en juin, rue de Bagnolet, dans le 20e arrondissement, beaucoup comptaient sur son ouverture dominicale, qui fut annoncée pour après les vacances scolaires.

A Paris, elle devait ainsi rejoindre «l'autre Marguerite», la médiathèque Marguerite-Yourcenar (dans le 15e) et, dans le 1er, la bibliothèque François-Truffaut, spécialisée dans le cinéma. Las: au mois d'août, plusieurs syndicats déposaient un préavis de grève pour le dimanche 5 septembre.
Les employés estimaient que la proposition de la Ville de passer la prime dominicale à 75€ nets au lieu des 75€ bruts (soit environ 16% d'augmentation) était insuffisante. Et demandaient cent euros nets. Le montant proposé par la Ville avait été révélé par Actualitté dès le 27 août, soit plus d'une semaine avant le premier jour de grève, d'une grève qui n'a pourtant pas été évitée…
Le 5 septembre, sur le blogue du Supap-FSU, ce communiqué de l'intersyndicale annonçait, triomphant, 100% de grévistes et constatait que les élus du 20e avaient «curieusement brillé par leur absence».
Depuis, chaque dimanche, les trois bibliothèques sont fermées au public.
Des rencontres entre les syndicats et la direction des affaires culturelles (DAC) ont lieu chaque semaine, dans le strict cadre du préavis de grève reconductible, et chacun campe sur ses positions. L'adjoint à la Culture, Christophe Girard, estime que l'augmentation proposée est «respectueuse» pour «un travail de six heures le dimanche» et que la grève est «injuste pour les usagers de ces bibliothèques».
Dès le début, les syndicats s'étaient organisés pour déposer des préavis de grève pour «les dix prochains dimanches». Ce 24 octobre sera donc le huitième dimanche sans livres.
Et aucun ministre de l'Intérieur à l'horizon pour donner un quelconque ordre à un préfet en vue de réquisitionner des bibliothécaires. La culture n'est pas un bien essentiel, sans doute.
F. A., illust.: capture d'écran du site de la Ville de Paris, samedi soir

Louise est orpheline, Gérard Berliner s'en est allé…

Enfant de Ménilmontant et interprète au début des années 80 de Louise (vidéo), Gérard Berliner est mort dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 octobre d’une crise cardiaque à l’âge de cinquante-quatre ans, à l’hôpital Necker.

Né le 5 janvier 1956 à Paris, Gérard Berliner avait joué divers petits rôles au cinéma et au théâtre avant de se faire remarquer, en 1978, par Serge Lama.

En 1982, il obtenait son plus grand succès avec le titre Louise, vendu à un million et demi d'exemplaires. L'année suivante, il assurait la première partie de Juliette Gréco à l'Espace Cardin.

Il a également collaboré avec Jean-Louis Dabadie et Catherine Lara sur l'album "Heureux", et Charles Aznavour a produit son disque "Chien de voyou". Il était aussi l’auteur d’un spectacle-hommage à Serge Reggiani.

Passionné par Victor Hugo, il lui a consacré un spectacle baptisé "Mon Alter Hugo", nommé aux Molières 2006 dans la catégorie du meilleur spectacle musical, mais pas récompensé. Juste fut-il loué par Alain Decaux, de l'Académie française, qui fit à son endroit un bon mot, dit-on.

Gérard Berliner était d'un an le cadet du braqueur Bruno Berliner, son demi-frère mort dans la fusillade du 14 janvier 1986 entre le gang des postiches et la BRB. Si cette fusillade avait eu lieu devant une banque du 16e arrondissement, il n'empêche que le gang des postiches était fortement implanté sur l’est parisien, et particulièrement à Belleville. Cet épisode allait révéler les dérives du Quai des Orfèvres, déclencher une grève dans la police et inspirer un film à Olivier Marchal.

F. A.

Pour accéder au compte Youtube de Gérard Berliner, cliquer ici.

Le Ukulélé Club de France se pose à l’Ermitage

Le mardi 5 octobre, la soirée Paris Ukulélé Hui (quarantième du nom) se déroulera au Studio de l’Ermitage, à Ménilmontant, dans le 20e arrondissement, indique ukulele.fr.

Onze fois par an (chaque mois sauf en août), le Ukulélé Club de France organise à Paris des réunions intitulées PARIS UKULELE HUI, proposant aux participants de partager avec passion un morceau, d'écouter un invité musical spécial, et de participer ou assister à la scène ouverte.

Le rendez-vous de septembre, illustré par notre voisin de Ménilmontant le dessinateur bédéraste blogueur Boulet, se déroulait dans le 19e. Celui de juillet était aussi dans le 19e arrondissement, aux Petits Joueurs, mai et juin étaient déjà dans le 20e, tous deux rue de Ménilmontant, et avril dans le 10e, à Sambre-et-Meuse, comme les trois premiers de l’année 2010.

Exit, donc, le Bibax de la rue Sainte-Marthe, dans le bas-Belleville du 10e arrondissement, où avait eu lieu le tout premier rendez-vous du 22 mars 2007 (voir l’affiche ici). Mais l’esprit de l’est parisien demeure, en déménageant de deux stations de métro, avec également une meilleure accessibilité en bus (par le 26 et le Mobilien 96), et, surtout, la bonne acoustique du Studio de l’Ermitage.

Les ukulélistes parisiens se retrouvent donc dans huit jours, le mardi 5 octobre, à partir de 19h 30 au Studio de l’Ermitage, 8, rue de l’Ermitage, dans le 20e.

Comme à l’accoutumée, l’entrée est gratuite, et les amateurs, professionnels, débutants, virtuoses, amis ou simples curieux du ukulélé se retrouveront là autour d’un verre ou d’un plat, dans une ambiance d’échanges chaleureux.

La soirée du 5 octobre aura comme invité les Brésiliens du Trio Fernando Cavaco, du Club du choro de Paris, Fernando Cavaco (page MySpace ICI) étant considéré comme un virtuose du cavaquinho.

Par ailleurs, comme pour les autres éditions, les ukulélistes « qui auront pris soin de s’inscrire en début de soirée », précise le site, pourront se produire sur la scène ouverte, « une vraie scène, avec une vraie sono »…

F. A., affiche: Pipof

A lire également, sur le forum du ukulélé, les préparatifs en vue du grand rassemblement d’ukulélistes du 20 novembre à la Grande Halle de la Villette, à l’occasion de la troisième édition du Salon de la musique. 

Bernard Giraudeau rentre au port, les télés s'adaptent

Du fait du décès de Bernard Giraudeau, survenu samedi matin à l’HEGP, trois chaînes de télévision (au moins) bouleversent leur programmation.

Natif de La Rochelle, embarqué à l’âge de 16 ans comme « bouchon gras » sur La Jeanne, c’est finalement en même temps que ce bâtiment que cet éminent membre des Ecrivains de la Marine rentre au port… Il avait évoqué ses souvenirs, entre autres, dans R97, Les Hommes à terre. A un journaliste d’Europe1, la mère de ses enfants Anny Duperey a confié qu’il sera cerainement incinéré et que ses cendres pourraient être dispersées en mer… ou à la montagne, un autre de ses passions.

Radio France lui a rendu hommage dès samedi, au travers de plusieurs émissions.

Dans un communiqué relayé par l’AFP, le maire de Paris rappelle que « Bernard Giraudeau était aussi un écrivain remarquable, avec un style qui n'appartenait qu'à lui. Son dernier livre Cher amour, paru en 2009, demeure une leçon d'humanité et de vie ». Un livre qu’il était venu présenter à Belleville en juin 2009.

Ce dimanche 18, le journal de 20 heures de France 2 consacrera une page spéciale à l'acteur et recevra le metteur en scène Bernard Murat.

Pour sa part, à 20h35, France3 diffusera le film Les Spécialistes, de Patrice Leconte (1985, avec Bernard Giraudeau et Gérard Lanvin), à la place de la série Louis La Brocante. Ce film sera suivi de l'émission Vie privée, vie publique  du 30 avril 2010 dans laquelle Mireille Dumas recevait Bernard Giraudeau pour parler de son long combat de dix ans contre la maladie (à visionner ici, pour les couche-tôt, ou pour basculer sur Paris Première, lire plus bas).

Service public toujours, sur France5, mais mardi 20 juillet, à 20h35. La chaîne proposera sur la TNT une programmation spéciale avec les quatre émissions ayant accueilli le comédien dans l'année écoulée : « C à vous »,  animé par Alessandra Sublet, « La traversée du miroir », de PPDA, « La Grande librairie », de François Busnel, et « Le Magazine de la santé », de Michel Cymes et Marina Carrères d'Encausse.

Enfin, pour le groupe M6, la chaîne payante Paris Première propose ce dimanche 18 une soirée spéciale. A 20h35, ce sera L'Année des méduses, de Christopher Frank, (avec Bernard Giraudeau, Valérie Kaprisky, Caroline Cellier, rediff. mardi 20 juillet à 23h10). Pour les non-abonnés à Paris Première, L’Année des méduses est en téléchargement sur Usenet (voir ici).

A 22h25, Paris Première a programmé Le Libertin, pièce de théâtre mise en scène par Bernard Murat, enregistrée au théâtre Montparnasse en 1997, avec Bernard Giraudeau, Christiane Cohendy, Claire Keim (rediffusion samedi 24 juillet à 20h35). Cette pièce avait, deux mois durant, tenu l’affiche, et eu six nominations aux Molière. Les séries Life on Mars et The Beast sont donc supprimées.

F. A.

è Sur le site Internet d’Europe1, un gros dossier avec notamment l’hommage d’hier soir (invités : son ami Michel Drucker, notre voisin Jean-Michel Ribes, le fidèle Richard Bohringer le réalisateur Alexandre Arcady, et l'amiral Pierre-François Forissier)

Un ancien du GUD prend le marché de la sécurité du 104

Le Conseil d’administration du 104 Aubervilliers a confié le 29 juin le marché de la sécurité à la société Vendôme sécurité, présidée par Axel Loustau, « une personnalité notoire de l’extrême droite », s'insurgent les élus parisiens du groupe Les Verts dans un communiqué.

Ancien du GUD, Alex Lousteau, outre le fait d’être le fils de Fernand Lousteau (un actionnaire de National Hebdo, comme le rappelait Le Canard enchaîné le 18 mars 2009, relatant une sécurité rapprochée de Nicolas Sarkozy par cette société), est l’un des co-signataires des Rats maudits, histoire du mouvement étudiant nationaliste en France. Aux législatives de 1997, il était candidat pour le Front National dans les Hauts-de-Seine (lire ici).

Le blogue Droites extrêmes racontait en mai dernier la façon de cet homme de traiter les journalistes à la manifestation du 9 mai, alors même que sa société est chargée de la surveillance de la radio Europe 1.

Le marché de la sécurité au 104 Aubervilliers représente un montant de 800 000 €, soir 10 % de l’enveloppe annuelle votée par la Ville de Paris pour cet équipement culturel ouvert en octobre 2008 dans le 19e arrondissement dans les anciennes pompes funèbres municipales.

« Au moment du vote, j’ai informé le Conseil d’administration de la réputation d’Axel Loustau », déplore Danielle Fournier, coprésidente du groupe Verts à Paris et membre de la commission culture. « Malgré le malaise général, j’ai été la seule à voter contre parmi la dizaine de votants, au côté d’une “personnalité qualifiée” qui s’est abstenue », indique le communiqué des élus Verts parisiens.

Le MAM et le Carnavalet en grève

Le personnel de nuit du Musée Carnavalet et du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (MAM, qui a rouvert le 11 juin après une fermeture due à un spectaculaire cambriolage) est appelé à la grève les nuits des 8, 9 et 10 juillet par les six syndicats CFDT,CFTC, CGT, FO, Supap-FSU et UNSA.

Les syndicalistes dénoncent, dans un communiqué diffusé sur le blogue du Supap-FSU, la « pression inacceptable » mise par la Ville « sur les personnels de surveillance de catégorie C, en dégradant et modifiant considérablement leurs conditions de travail (…) depuis le spectaculaire vol de tableaux ».

Les personnels demandent « la fin de la présence de la société privée de sécurité appelée en renfort » qui « complique plus qu’elle ne soulage les conditions de travail la nuit » et souhaitent « la fin de l’augmentation absurde des rondes de nuits » dont ils disent qu’elles ont augmenté de 200% « sans aucune justification technique ».

Suite à ce préavis de grève, le Supap indique qu’une réunion est prévue le mardi 6 juillet avec l’adjoint à la Culture de la Ville, Christophe Girard.

Par ailleurs, l’enquête interne de la Ville (qui avait été demandée par Bertrand Delanoë après le vol des cinq tableaux du MAM), « a été remise directement au procureur de la République ». Cette enquête interne est désormais couverte par le secret de l’instruction, et son résultat ne devrait donc pas être connu dans l’immédiat. 

Depuis la réouverture du MAM, le personnel du musée s’était fait entendre à cause du bruit des « vuvuzelas d’art contemporain » exposées dans le cadre de Dynasty. Le public avait suivi…