Les trois bibliothèques et médiathèques parisiennes ouvertes le dimanche devraient être encore fermées ce 24 octobre, comme elles le sont depuis la rentrée de septembre pour un conflit salarial qui dure. Depuis fin août, la Ville a fait un pas, insuffisant aux yeux des grévistes…
Lorsque la médiathèque Marguerite-Duras a été inaugurée, en juin, rue de Bagnolet, dans le 20e arrondissement, beaucoup comptaient sur son ouverture dominicale, qui fut annoncée pour après les vacances scolaires.
A Paris, elle devait ainsi rejoindre «l'autre Marguerite», la médiathèque Marguerite-Yourcenar (dans le 15e) et, dans le 1er, la bibliothèque François-Truffaut, spécialisée dans le cinéma. Las: au mois d'août, plusieurs syndicats déposaient un préavis de grève pour le dimanche 5 septembre.
Les employés estimaient que la proposition de la Ville de passer la prime dominicale à 75€ nets au lieu des 75€ bruts (soit environ 16% d'augmentation) était insuffisante. Et demandaient cent euros nets. Le montant proposé par la Ville avait été révélé par Actualitté dès le 27 août, soit plus d'une semaine avant le premier jour de grève, d'une grève qui n'a pourtant pas été évitée…
Le 5 septembre, sur le blogue du Supap-FSU, ce communiqué de l'intersyndicale annonçait, triomphant, 100% de grévistes et constatait que les élus du 20e avaient «curieusement brillé par leur absence».
Depuis, chaque dimanche, les trois bibliothèques sont fermées au public.
Des rencontres entre les syndicats et la direction des affaires culturelles (DAC) ont lieu chaque semaine, dans le strict cadre du préavis de grève reconductible, et chacun campe sur ses positions. L'adjoint à la Culture, Christophe Girard, estime que l'augmentation proposée est «respectueuse» pour «un travail de six heures le dimanche» et que la grève est «injuste pour les usagers de ces bibliothèques».
Dès le début, les syndicats s'étaient organisés pour déposer des préavis de grève pour «les dix prochains dimanches». Ce 24 octobre sera donc le huitième dimanche sans livres.
Et aucun ministre de l'Intérieur à l'horizon pour donner un quelconque ordre à un préfet en vue de réquisitionner des bibliothécaires. La culture n'est pas un bien essentiel, sans doute.
F. A., illust.: capture d'écran du site de la Ville de Paris, samedi soir
et puis ce serait bien la pemière fois qu'on verrait des CRS dans une bibliothèque ! hin hin !
CQFD
Rédigé par : princessevega | 24/10/2010 à 23h32