Ménilmontant, mais oui madame...

Val tragique à France Inter : une éviction

Philippe Val à peine arrivé comme directeur de la radio généraliste de Radio France, le ménage commence. Frédéric Pommier, qui tient la revue de presse de France Inter, doit faire ses bagages.

Le titulaire de la revue de presse de France Inter a été remercié « dans les 2 heures qui ont suivi la prise de fonction de Philippe Val, et aucune proposition ne lui a été faite », indique l’intersyndicale SNJ, SNJ-FO, SNJ-CGT, SUD de Radio France dans un communiqué publié ce lundi sur le site du SNJ Radio France.

Officiellement, la revue de presse n’est pas ce qui sied le plus à Frédéric Pommier, dont L’Express indique sur son site qu’il la poursuivra jusqu’à la fin de l’année (il avait commencé à la faire en septembre). Philippe Val aurait dit ne pas vouloir licencier Frédéric Pommier. Pour Télérama, Véronique Brocard affirme : « A la Matinale, restent Guillon, Porte et Thomas Legrand. Mermet non plus ne sera pas inquiété ».

« Notre confrère paye surtout le fait d'avoir cité Siné Hebdo dans la revue de presse. Philippe Val, à l'époque directeur (et actionnaire) de Charlie Hebdo, lui en avait vertement et devant témoins fait le reproche », estime l’intersyndicale. Philippe Val, lorsqu’il dirigeait Charlie Hebdo, était égalament chroniqueur sur France Inter.

La Une de Charlie du mercredi 17 juin (relative à l'épreuve de bac philo, ci-dessus), prendra là toute sa saveur pour beaucoup, si l'on peut dire. Un goût amer dans la bouche…

F. A.

è De Schlesinger à Val (L’Express, 21 juin, indiscrets)

Tapie : « trop mal élevé » pour le gouvernement

L'ancien ministre de François Mitterrand, Bernard Tapie, a déclaré mercredi à Meaux (Seine-et-Marne), à propos du remaniement ministériel qui se prépare, qu'il n'était « pas du tout tenté » par un portefeuille et qu'il ne serait pas sollicité. « Je suis trop mal élevé ! », a-t-il estimé. Il fait son retour sur France 2 le 6 juillet. 

L’ancien ministre de la Ville participait aux premiers « Echanges de Meaux », retransmis à partir de 20 heures sur le site Génération France (du nom du club de réflexion de Jean-François Copé, maire de Meaux), Echanges consacrés à la Politique de la Ville et où étaient conviés les anciens ministres.

« Ca ne me tente pas du tout », a-t-il dit au sujet d’une place au sein du prochain gouvernement. « J'ai fait souffrir beaucoup trop de gens autour de moi parce que j'avais des ambitions pour vouloir y retourner », a-t-il ajouté, citant entre autres son épouse. « Et d'abord on ne me le proposerait jamais, je suis trop mal élevé ! », a-t-il conclu.

Bernard Tapie fera son retour télévisé le 6 juillet en deuxième partie de soirée sur France 2, avec un numéro inédit de la série « Un jour un destin », de Laurent Delahousse. De nombreux témoignages sur le personnage.

è Bernard Tapie, l’aventure c’est l’aventure

Report du mariage de Julien et Yldune

La mairie du 20e arrondissement a annoncé le report du mariage de Julien Coupat et Yldune Lévy, qui avait été prévu pour ce mardi.

Le mariage devait être célébré en début d’après-midi et la décision de report a été prise «en accord avec la famille afin de préserver leur intimité».

Michel Lévy, père de Yldune et résident de l’arrondissement, a dénoncé «l'autorité judiciaire qui a cru bon» de révéler la date et l'endroit du mariage, indique cette dépêche de l’AFP.

L’autorisation du juge d'instruction Thierry Fragnoli ne valant que pour cette journée, Julien et Yldune devront, si le contrôle judiciaire perdure en ces termes, devront demander une nouvelle autorisation pour se rencontrer et passer devant le maire…

Colonna : le RAID savait

Amaury de Hauteclocque n’a pas choisi la voie militaire, contrairement à un illustre ancêtre. Il est commissaire divisionnaire et se trouve être le septième patron du RAID, unité de police dite « d’élite », fondée en 1985 sous Robert Broussard et Ange Mancini, qui en fut son premier patron. Il publie en juin (en théorie en vente ce lundi 15) « Histoire(s) du RAID », un ouvrage contenant quelques anecdotes, et une histoire corse…

Le RAID a été créé en 1985. D’abord on trouva son nom, par allusion à une opération militaire, puis il fallut lui trouver une signification… que peu de Français connaissent. Amaury de Hauteclocque (photo) en est le septième patron.

Recherche, assistance, intervention, dissuasion. Telles sont les quatre mots qui font l’acronyme de cette unité. Le RAID, à la base, comptait 80 hommes (pour 800 candidats). Première sortie, dès 1985, à la Guadeloupe, pour accompagner le chef de l’Etat François Mitterrand, qui souhaitait, lors d’une visite officielle, se rendre dans le ghetto de Boissard, en périphérie de Pointe-à-Pitre. Premières lettres de noblesse pour le grand public, à Nantes, à la fin de la même années, lors de la prise d’otages de la cour d’assises par Gérard Courtois et ses complices.

De 1985 à aujourd’hui, le RAID en est à son septième patron, en comptant Amaury de Hauteclocque qui, l’été dernier, était à Pékin pour les Jeux olympiques.

En parcourant « Histoire(s) du RAID », le lecteur aura l’étrange sensation de trouver les différents patrons de l’unité répondant aux questions de l’actuel. Pour des gens généralement habitués à l’ombre davantage qu’à la lumière, c’est en soi exceptionnel. On apprendra ainsi que la signification de RAID a été trouvée « après un repas bien arrosé », par exemple. Mais on y apprend aussi des choses sur l’historique de l’unité, sur certaines interventions, et sur l’évolution de la société, les prises d’otage se faisant moins nombreuses.

La surveillance de Colonna

En juillet 2003, le Raid avait procédé à l’arrestation de l’assassin présumé du préfet Claude Erignac. Mais, selon le livre de Amaury de Hauteclocque, Yvan Colonna aurait pu être interpellé beaucoup plus tôt. L’un des prédécesseurs de l’actuel patron du Raid (« le Grand Z », Gérard Zerbi, recasé à Civipol conseil, pour les connaisseurs du dossier) affirme que le berger de Cargese aurait pu être arrêté au printemps 1999, si le Raid n’avait pas été écarté du dossier…

De février à avril 1999 des équipes surveillaient les faits et gestes de Stéphane et Yvan Colonna ; « Je peux vous assurer qu'on ne les a pas lâchés d'une semelle, nous les avons surveillés tous les jours, H24 […]. On savait tout sur eux, leurs contacts, leurs amis, leurs points de chute. […] J'avais bien sûr rédigé une note ». Une surveillance qui ne figure pas officiellement dans la procédure judiciaire, et le coup de filet du 21 mai 1999 laissa la police sur sa faim, sans le suspect principal, qui ne fut interpellé, donc, qu’en juillet 2003. Dans ces indiscrets de l’Express d’avril 1999, il était question de faire partir Gérard Zerbi du RAID.

Aujourd’hui, le RAID compte environ 170 policiers (deux fois plus qu’à ses débuts), dont sept femmes, depuis le début des années 2000. Dimanche 14 juin au matin, au micro d’Europe 1, Amaury de Hauteclocque a expliqué que les négociateurs, qui forment un groupe distinct, ne participent jamais directement aux interventions. Pour écouter son intervention dans la tranche de Dominique Souchier, CLIQUER ICI (et au besoin, rechercher la date du 14 juin), puis lancer le son ; durée : 15 min, au début de la séquence.

Histoire(s) du Raid

Amaury de Hauteclocque (avec Franck Hériot) - sortie du livre annoncée pour le 18 juin (mise à jour de 17h)

Ed. Jacob-Duvernet, 190 pages, ISBN 284724235X, 19,90 € prix TTC France

L'inflation au plus bas depuis plus de cinquante ans

Journée d’action demain

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,2% en mai par rapport à avril mais le taux d'inflation ressort à -0,3% contre +0,1% à fin avril. « Il faut remonter à 1957 pour retrouver une baisse annuelle des prix », souligne l'Insee dans ce communiqué agrémenté d’un tableau. Mme Lagarde se réjouit presque, M. Fillon est optimiste, les syndicats descendent dans la rue demain, comme prévu.

Selon cette dépêche de l’agence Reuters, une vingtaine d’économistes s’attendaient à un taux d’inflation négatif de 0,2% sur un an. En données corrigées des variations saisonnières, l’Insee observe une diminution de 0,2% sur un an.

Christine Lagarde, la ministre de l'Economie indique dans ce communiqué que « le repli de l'inflation au cours des derniers mois reflète surtout l'influence de la chute du prix du pétrole depuis l'été 2008 ». Elle estime que « le signe négatif de l'inflation en mai constitue certes une nouveauté économique qui devrait rester temporaire, mais ne traduit nullement une entrée en déflation de notre économie ». « Le repli temporaire des prix agit comme un facteur de soutien à la consommation dans le contexte difficile de la remontée du chômage », ajoute-t-elle.

Avec un déficit commercial de 3,7 milliards d’euros, qui, selon l’OCDE, est en hausse, le déficit de la France a explosé à la fin avril, indique le ministère du Budget.

Cette conjoncture n’empêche pas le Premier ministre, François Fillon, d’évoquer une sortie de crise.

Demain, samedi 13 juin, les quotidiens nationaux et régionaux seront pour la plupart absents des kiosques, à l’appel notamment de la CGT, dans le cadre de la journée d’action. A Paris, un cortège partira à 14h00 de la place de Bastille, direction Montparnasse. Les syndicats espèrent la « meilleure mobilisation possible », tout en reconnaissant la difficulté de faire descendre les Français dans la rue pour la cinquième fois cette année.

Sarkozy soigne sa comm’

On voyait moins Nicolas Sarkozy ces derniers jours. Qu’on se « rassure » : Carla et Bernadette sont ce week-end dans tous les kiosques. Avec une vidéo de décryptage. Et une sortie anticipée du Fig'Mag' dès le vendredi afin de ne pas pénaliser les lectrices (teurs ?) du dimanche, car les marchands de journaux, eux, souvent se reposent…

Une semaine avant le scrutin européen, c’est toujours ça de pris. Et peut-être plus intéressant que l’apparition « impromptue » de Nicolas Sarkozy dans les appartements privés de l’Elysée lors de l’entretien que donnait Carla Bruni aux lectrices de Femme Actuelle. N’est-ce pas, « chouchou » ?

Cette « visite surprise » avait donné envie de buzzer « même à l’international », selon Femme Actuelle. 

On est prié de ne pas rire.

«Pas d’augmentation globale de la violence à l’école», selon Eric Debarbieux

Pour le chercheur, les fouilles augmentent la violence antiscolaire

Le chercheur Eric Debarbieux, qui, en 2006, se prononçait déjà pour une vision globale de la violence à l’école, répète, dans cet échange publié dans Le Monde daté du 28 mai [et non du 29, comme indiqué par erreur cette dépêche Reuters résumant le sujet du Monde], « qu'il n'y a pas d'augmentation globale de la violence à l'école, mais une augmentation inégale, statistiquement concentrée sur les lieux d'exclusion sociale ».

Sociologue, auteur de « Violence à l’école : un défi mondial ? » (Armand Collin, 2006), Eric Debarbieux enseigne à Bordeaux II et dirige l’observatoire de la violence scolaire.

Il souligne que les détecteurs à l'entrée des établissements ne sont présents que dans moins de 1 % des écoles américaines et qu'une enquête du FBI en a souligné leurs effets pervers : ressentiment des élèves, sentiment de mépris, « et finalement, augmentation de la violence antiscolaire. »

Il suggère d'examiner l'efficacité des « solutions » comme la vidéosurveillance avant de les réclamer en France « sous le coup d'un certain affolement. » Selon lui, les fouilles systématiques sont « un des moyens les plus sûrs d'augmenter la violence. »

Dans cette note, intitulée “ Eduquons, c'est pas une insulte ! ”, les suppressions de poste aux collèges Jean-Perrin et Robert-Doisneau, dans le 20e arrondissement, avaient été montrées du doigt. Certains faits de violence également, pour ce qui concerne le collège Jean-Perrin notamment. Le 20e arrondissement est loin d'être favorisé par le détricotage de la carte scolaire… Pour ne parler que de l'éducation.

F. A.

Les Tamouls cessent la grève de la faim

Les deux Tamouls (dont en fait un Français d'origine tamoule) qui suivaient encore une grève de la faim entamée depuis le 8 avril ont cessé leur action samedi vers 18 h.

Au début de la manifestation permanente, les grévistes de la faim étaient quatre. Ils sont par la suite passés à deux, dont l’un Shanmugarajam Navaneethan, 26 ans, de nationalité française, a entamé une grève de la soif le 22 avril

Photo : Union des associations tamoules pour un cessez-le-feu au Sri Lanka

C'est autour de ces deux militants qu'une manifestation permanente s'était poursuivie pendant plus de deux semaines place de la République avant de cesser mercredi dernier. Mais la communauté tamoule, qui dénonce la violence du gouvernement sri-lankais, ne baisse pas les bras. Hier, ils étaient 1 500, selon les organisateurs, à se rassembler spontanément devant les Invalides (7e).

La veille, trois personnes avaient été interpellées lors d'une autre manifestation dans le 18e.

A. S., pour 20 Minutes, édition Paris

è Le site Tamoulobs, tenu par de jeunes Tamouls de Paris, pour la plupart étudiants

Partie de Belleville, la CNT rejoint les manifestants traditionnels

Tamouls et Kurdes en nombre

Renounant avec les origines de la Journée internationale des travailleurs, des militants de la Conférération nationale du travail (CNT) avaient appelé à manifester au départ de la place des Fêtes, sur les Hauts de Belleville, ce vendredi, pour un 1er Mai de lutte des classes, à partir de 11 heures. Les Kurdes demandaient la dissolution de l'Otan et les Tamouls l'apaisement au Sri Lanka. Petit tour de la manifestation parisienne.

Sur les 5 000 militants revendiqués par la CNT, ils étaient un millier selon la police, le double selon les organisateurs, à descendre la rue de Belleville, séparant le 19^e du 20^e arrondissement, et scandant « Ni Dieu, ni maître, ni patron, ni Etat ». Munis de drapeaux noirs, certains avaient des cagoules, d’autres des masques, et ils brandissaient des pancartes en papier-carton siglées «terroriste», par allusion au projet de loi prohibant le port de couvre-chef dans les manifestations.

Ils étaient accompagnés du groupe de rap lillois Ministère des affaires populaires (MAP), qui a sorti voici deux semaines Les bronzés font du ch’ti (la bande annonce de ce deuxième album est ici, durée 9 min.) et ont distribué aux passants des tracts intitulés « Après l'économie réelle, la grève réelle ? », d’après un texte qui avait circulé lors de la grève du 19 mars dernier.

« Nous pensons que ce n'est pas dans les manifestations que l'on gagnera mais plutôt sur nos lieux de travail, si tous les gens qui sont en manifestation aujourd'hui sont demain en grève générale reconductible », a expliqué à un journaliste de l’AFP Serge Panel, comédien professionnel et syndicaliste CNT.

Les militants de la CNT ont ensuite rejoint le cortège unitaire parisien à hauteur de la place de la République. Ce cortège a compté entre 65 000 manifestants (police) et 160 000 (organisateurs). Une quinzaine d’interpellations ont eu lieu peu après 20 heures. A l’arrivée à la Bastille des derniers participants, vers 20h00, en queue de cortège, on pouvait noter la présence de quelques milliers de Tamouls (5 500 selon la police), qui dénoncent depuis début avril une situation de « génocide » de la part de l'armée sri-lankaise contre les rebelles tamouls et les Tigres de l’EElam tamoul (200 interpellations avaient eu lieu voici dix jours), ainsi que des Kurdes du Maoist Leninist Komünist Partisi-MLKP (Parti communiste marxite-léniniste du Kurdistan nord, au nombre de 2000, selon la police). En prévision des Tamouls, des Kurdes et de la CNT (…mais aussi du Front national, plus habituel), le préfecture de police de Paris avait augmenté ses effectifs déployés pour la circonstance.

Dans la soirée, l’Hôtel de Ville a été brièvement occupé par des étudiants et des enseignants.

Pour sa part, Olivier Besancenot avait choisi la Guadeloupe, ne respectant pas à la lettre cet appel commun du NPA au PS ; l’anciene candidate socialiste à la présidentielle de 2007, présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, avait défilé le matin auprès des salariés de l’entreprise Heuliez, à Niort (Deux-Sèvres) et n’était donc pas aux rendez-vous parisiens (ni le défilé unitaire du Premier Mai, ni l’hommage socialiste à Pierre Bérégovoy).

Minimisant les défilés, le ministre du Travail Brice Hortefeux a néanmoins estimé qu’ils dénotaient une « inquiétude compréhensible ». Pour lui, les manifestations en France ont donné lieu « à une mobilisation comparable à celle des autres pays européens ».

F. A.

è La fédération des anti-sarkozysmes (20Minutes)

è L’OTAN doit être dissout (MLKP, mars 2009)

Liberté de la presse : Villepin passe l’éponge

L’ancien Premier ministre Dominique Galouzeau de Villepin a annoncé ce matin sur Europe 1 qu’il allait « cesser » les « poursuites en diffamation » engagées par lui autour du volet politico-financier de « l’affaire Clearstream », qui doit être audiencée à la mi-septembre 2009, a-t-il confirmé, et non pas fin 2009, comme annoncé voici quelques mois. Il a dit vouloir aborder cette « affaire de fous » [sans vouloir préciser qui étaient les "fous"] en sérénité, entre autres vis-à-vis des journalistes. Il était interrogé dans le cadre du Grand Rendez-Vous Europe1/Le Parisien/Aujourd’hui en France, retardé d’une heure pour cause d’épreuve de Formule 1.

Ces poursuites visent notamment Denis Robert, Jean-Marie-Pontaut et Gilles Gaetner, ainsi que leurs deux éditeurs.

Lorsqu’il avait annoncé son intention de déposer plainte, en juin 2006, par voie de communiqué depuis l’Hôtel de Matignon, le Premier ministre de l’époque s’était attiré les foudres de Reporters sans frontières qui avait noté, dans ce communiqué, que le gouvernement avait annoncé sa volonté de mieux protéger le secret des sources des journalistes et protéger la liberté de la presse en France.

A la veille du 1^er avril, M. Villepin a fait partie de la brochette d’hommes (et femmes) politiques qui ont soutenu Rue89. Le 1^er avril en effet, deux journalistes de ce site Internet (Pierre Haski et Augustin Scalbert), et deux autres de France 3 (Joseph Tual et Carine Azzopardi) étaient convoqués par la police après que, début juillet 2008, Rue89 a diffusé une vidéo off du président de la République prise fin juin 2008 dans les locaux de France 3 — qui n’était pas destinée à l’être. France 3 avait déposé plainte contre Rue 89 (une première) « à la demande de l’Elysée », avait précisé le site. Et Le Canard enchaîné a même récemment précisé à la demande de qui.

Par ailleurs, fin novembre 2008, alors que les mesquineries entre MM. Sarkozy et Villepin se poursuivaient par Journal officiel interposé, Dominique de Villepin avait saisi le Conseil d’Etat, dénonçant l’« instrumentalisation de la justice », un autre journaliste, ancien directeur de publication de Libération, avait fait l’objet d’une interpellation musclée à son domicile.

F. A.

è Crime contre l’humanité: perquisition à Tac presse (3 mars)

è Affaire Rue89/France 3 : « Il y a trop de violations de la liberté de la presse en France. Il faut mettre un terme à cette dérive dangereuse » (Reporters sans frontières, 1^er avril)