Amaury de Hauteclocque n’a pas choisi la voie militaire, contrairement à un illustre ancêtre. Il est commissaire divisionnaire et se trouve être le septième patron du RAID, unité de police dite « d’élite », fondée en 1985 sous Robert Broussard et Ange Mancini, qui en fut son premier patron. Il publie en juin (en théorie en vente ce lundi 15) « Histoire(s) du RAID », un ouvrage contenant quelques anecdotes, et une histoire corse…
Le RAID a été créé en
1985. D’abord on trouva son nom, par allusion à une opération militaire, puis
il fallut lui trouver une signification… que peu de Français connaissent. Amaury de Hauteclocque (photo) en est le septième patron.
Recherche, assistance,
intervention, dissuasion. Telles sont les quatre mots qui font l’acronyme de
cette unité. Le RAID, à la base, comptait 80 hommes (pour 800 candidats). Première
sortie, dès 1985, à la Guadeloupe, pour accompagner le chef de l’Etat François
Mitterrand, qui souhaitait, lors d’une visite officielle, se rendre dans le ghetto de Boissard, en périphérie de Pointe-à-Pitre. Premières lettres
de noblesse pour le grand public, à Nantes, à la fin de la même années, lors de
la prise d’otages de la cour d’assises par Gérard Courtois et ses complices.
De 1985 à aujourd’hui, le
RAID en est à son septième patron, en comptant Amaury de Hauteclocque qui, l’été
dernier, était à Pékin pour les Jeux olympiques.
En parcourant
« Histoire(s) du RAID », le lecteur aura l’étrange sensation de
trouver les différents patrons de l’unité répondant aux questions de l’actuel.
Pour des gens généralement habitués à l’ombre davantage qu’à la lumière, c’est
en soi exceptionnel. On apprendra ainsi que la signification de RAID a été
trouvée « après un repas bien arrosé », par exemple. Mais on y
apprend aussi des choses sur l’historique de l’unité, sur certaines
interventions, et sur l’évolution de la société, les prises d’otage se faisant
moins nombreuses.
La surveillance de Colonna
En juillet 2003, le Raid
avait procédé à l’arrestation de l’assassin présumé du préfet Claude Erignac. Mais, selon le livre de Amaury de Hauteclocque, Yvan Colonna aurait pu être interpellé beaucoup plus tôt. L’un des prédécesseurs de l’actuel patron du Raid (« le Grand
Z », Gérard Zerbi, recasé à Civipol conseil, pour les connaisseurs du dossier) affirme que le
berger de Cargese aurait pu être arrêté au printemps 1999, si le Raid n’avait
pas été écarté du dossier…
De
février à avril 1999 des équipes surveillaient les faits et gestes de Stéphane
et Yvan Colonna ; « Je peux vous assurer qu'on ne les a pas lâchés
d'une semelle, nous les avons surveillés tous les jours, H24 […]. On savait
tout sur eux, leurs contacts, leurs amis, leurs points de chute. […] J'avais
bien sûr rédigé une note ». Une surveillance qui ne figure pas
officiellement dans la procédure judiciaire, et le coup de filet du 21 mai 1999
laissa la police sur sa faim, sans le suspect principal, qui ne fut interpellé,
donc, qu’en juillet 2003. Dans ces indiscrets de l’Express d’avril 1999, il était question de faire partir
Gérard Zerbi du RAID.
Aujourd’hui, le RAID
compte environ 170 policiers (deux fois plus qu’à ses débuts), dont sept
femmes, depuis le début des années 2000. Dimanche 14 juin au matin, au micro
d’Europe 1, Amaury de Hauteclocque a expliqué que les négociateurs, qui forment
un groupe distinct, ne participent jamais directement aux interventions. Pour
écouter son intervention dans la tranche de Dominique Souchier, CLIQUER ICI (et au besoin, rechercher la date du 14 juin), puis lancer le
son ; durée : 15 min, au début de la séquence.
Amaury
de Hauteclocque (avec Franck Hériot) - sortie du livre annoncée pour le 18 juin (mise à jour de 17h)
Ed. Jacob-Duvernet, 190 pages, ISBN 284724235X, 19,90 € prix TTC France
la mise au placard d'amaury de hautecloque est scandaleuse, souvenez de son grand oncle le Général Leclerc qui a libéré Paris, non il faut le remplacer par un ami du gouvernement. je ne fais pas de politique.
Rédigé par : DESCHAMPS Eliane | 15/04/2013 à 10h11