« Ne plus accepter l'inacceptable » et « préparer la grève générale »
Quelques dizaines de militants du collectif « Je ne veux plus rentrer chez moi » étaient réunies lundi soir place Gambetta, devant la mairie du 20e arrondisement, vers 19 heures, distribuant ce tract avec la date raturée et remplacée par celle du 11 mai et la « mairie du 20e » en remplacement de la mention « Hôtel de Ville », a constaté le ouaibemaître de ce blogue. L’appel au rassemblement était fixé à 18h30. Ils n’étaient plus là à 21h.
Par rapport au nombre de manifestants, habitués à se rassembler depuis mars devant différentes mairies « pour occuper l'espace public et lutter contre la cause commune à tous nos malheurs : le capitalisme », selon les termes de l'ex-députée européenne et journaliste Aline Pailler, le dispositif policier était important. Bien que le nouveau commissariat soit presque aussi proche que l’ancien, des hommes en tenue se trouvaient près des deux bars à proximité de la station de métro, ainsi qu’aux abords de la mairie d’arrondissement, où il était nécessaire de justifier d’un motif pour entrer, l’édifice étant fermé au public à cette heure. Cependant, au moins une réunion s’y tenait à partir de 19h, et au moins une personne, qui avait oublié son invitation, n'a pas pu rentrer en retard, n'étant pas accompagnée par du personnel municipal après la fermeture des portes.
Le déploiement des forces de l’ordre était vraisemblablement imputable à la brève occupation de l’Hôtel de Ville, le 1er mai au soir ; occupation dont Bertrand Delanoë avait déclaré qu’elle était due à ce collectif « de mouvance autonome », ce qui a été démenti lundi soir par les participants. Mobilisation à comparer ce mardi 12 mai au soir, date à laquelle le préfet de police sera attendu au même endroit pour participer au forum « Vos libertés, votre sécurité… », organisé par la ministre de l'Intérieur.
« Nous avons commencé à
quinze, nous avons rassemblé jusqu'à 500 personnes le soir du premier mai
devant l'Hôtel de Ville (…), nous commençons à inquiéter », a affirmé Aline
Pailler à l’AFP, face au dispositif policier mis en place. Aline Pailler est à
l’origine de cette réflexion, servant de base au collectif, qui souhaite ainsi s'inspirer de l'action du collectif Lyannaj kont pwofitasyon (LKP, blogue ici) à l'origine de la grève générale qui avait affecté la Guadeloupe. Les
« Je ne veux plus… » veulent rassembler tous les lundis soir à 18h30
devant des mairies les personnes partageant les mêmes valeurs et les mêmes
refus, comme indiqué dans ce relevé de décisions, pour « ne plus accepter
l'inacceptable » et « préparer la grève générale ».
A noter que quelques uns se trouvaient devant l hotel de ville ce lundi, n ayant pas eu l info sur le changement de lieu !
(honte a nous ! ;)
a la semaine prochaine, toujours plus nombreux.
Rédigé par : DPM | 13/05/2009 à 17h18